La cryptographie quantique pour assurer la sécurité des réseaux

Les pionniers du cryptage quantique – basé sur les propriétés des photons – prévoient de lancer les premiers réseaux totalement sécurisés dès le premier trimestre 2003. Trois tests indépendants ont été menés pour valider cette méthode. L’un à Genève mené par id Quantique SA a permis d’assurer une communication cryptée sur un réseau de 70 km de fibre optique  ; MagiQ Technologies Inc, a fait de même à New York sur un réseau de 30 km, et enfin, des chercheurs de la Northwestern University dans l’Illinois ont mis en œuvre une transmission cryptée à 250 Mb/s sur une courte distance. Id Quantique est déjà en négociation avancée avec des premiers clients et MagiQ promet d’installer ce système sur des sites universitaires sélectionnés, durant le premier trimestre de l’année 2003. Si la sécurité des systèmes de cryptage actuelle dépend de la longueur de la clé utilisée pour modifier les données à transmettre, et par conséquent de la puissance des ordinateurs et des algorithmes utilisés pour décoder ces données, la cryptographie quantique quant à elle, code les bits de données grâce à la polarisation des photons, selon le principe d’incertitude d’Heisenberg  : il est impossible de distinguer deux états sans effectuer des mesures qui modifieront l’état du photon détecté par le destinataire. Ce principe a été repris par la méthode proposée par Gilles Brassard et Charles Bennett en 1984, dans un papier intitulé « Quantum Cryptography : Public Key Distribution » (PKD), et MagiQ l’a implémenté dans un système baptisé Navajo. Avec cette méthode, une clé de codage inviolable est d’abord envoyée puis, avec une méthode banale de codage-décodage, les données sont transmises à travers des réseaux non sécurisés. En comparaison, l’algorithme développé par la Northwestern University, présente l’avantage de coder toutes les données et de les acheminer à une vitesse de 250 Mb/s en utilisant 4 096 différents angles de polarisation contre 4 pour les techniques développées par id Quantique et MagiQ. Northwestern University prévoit d’ici 5 ans de faire évoluer sa méthode pour la monter à une vitesse de 2,5 Gb/s.
L’info : 43e numéro de la Revue TIC Etats-Unis de l’Ambassade de France aux Etats-Unis.
Id Quantique SA : http://www.idquantique.com
MagiQ : http://www.magiqtech.com
Northwestern University : http://www.northwestern.edu/ttp/technology/abstracts/22004.html

À lire aussi sur internetactu.net