L’e-surveillance des salariés, une pratique en voie de généralisation

Selon deux enquêtes de l’ePolicy Institute et de l’American Management Institute, la surveillance des pratiques en ligne des salariés des moyennes et grandes entreprises américaines devient une pratique générale. 76 % des entreprises interrogées enregistrent et analysent les sessions web de leurs salariés. 50 % des entreprises étudient régulièrement les fichiers contenus sur les ordinateurs de leurs salariés, et plus d’un tiers enregistrent aussi ce qu’ils tapent au clavier et le temps qu’ils passent sur l’ordinateur. 55 % conservent et analysent les courriels envoyés et reçus par les salariés.

Ces pratiques ne sont cependant pas masquées : plus de 80 % des entreprises en informent officiellement leurs employés.

La méfiance ne constitue pas la seule motivation de cette surveillance généralisée : selon les mêmes sources, 13 % des entreprises interrogées ont été engagées dans un procès suite à l’e-mail d’un salarié et plus d’une sur cinq a du ouvrir l’accès à ses archives d’e-mails dans le cadre d’une procédure judiciaire. Pourtant, seules 35 % des entreprises ont mis en place une réelle politique d’archivage des courriels, et 6 % font de même pour les messageries instantanées – une pratique de communication en fort développement (90 % des salariés américains y seraient connectés au moins 90 mn par jour !), et par conséquent un facteur de risque croissant sur lequel l’ePolicy Institute alerte vivement les entreprises.

Un résumé plus détaillé de l’étude de 2004 sur le courriel et la messagerie instantanée peut être téléchargé ici (.pdf).

A noter que selon une étude plus ancienne (début 2004) réalisée pour le compte de Hitachi Data Systems, les moyennes et grandes entreprises européennes ne seraient pas en reste en matière de surveillance des e-mails.

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0 commentaires

  1. …et il y a des enfants (j’allais dire « pauvres » enfants) qui recoivent un bisoux le soir de leur papapatron avant de s’endormir… pensant que cette personne est le bien incarné.

    ces gens là condamne l’avenir de leur propres enfants. ils sont la honte du monde civilisé.

    il ne valent pas mieux que ceux qui fabrique des armes chimiques ou qui posent des bombes dans le metro. ceux là aussi vont embrasser leurs enfants le soir…

  2. Vous avez raison, pendons tous les patrons (forcément inhumains), puis rentrons chez nous avec la sensation du devoir accompli pour faire un bisou à nos enfants…