La carte fait le territoire (suite) : scénarios d’usage

Prolongeant à sa manière notre article « La carte fait le territoire« , Loïc Haÿ, chargé de mission à Artesi Ile-de-France, propose 7 scénarios d’usages pour « réconcilier la carte avec le territoire » – et surtout, avec ceux qui l’utilisent.

Ces scénarios partagent plusieurs points communs : ils s’appuient tous sur des assemblages de services (généralement américains) existants ; ils permettent à plusieurs utilisateurs d’intervenir sur une carte, de la « marquer », de l’exploiter pour agir, ou alors ils géo-localisent – toujours dans un objectif d’action plutôt que de représentation des bases de données, des annuaires, des services ; ils peuvent eux-mêmes donner naissance à des exploitations différentes par chaque utilisateur, voire à de nouveaux scénarios ; ils ne sont pas réalisables, ni pour l’instant envisageables, sur la base du Géoportail de l’IGN.

Extrait de l’introduction en forme de critique du Géoportail :

« A l’heure où la plupart des services web de géolocalisation proposent des systèmes de republication permettant de réutiliser sur son propre site les cartes produites, le dispositif de mutualisation du GéoPortail prend la forme d’un sens unique…

« Bien éloignés de cette stratégie de préservation de monopole et de ses effets pervers, d’autres acteurs, souvent anglo-saxons, font de la cartographie sur le web un « nouveau terrain de jeu » qui favorise l’innovation de service et la participation de tous. La carte n’a alors plus de valeur en elle-même : désacralisée, elle devient un support ouvert aux échanges, une re-présentation du territoire avec qui elle peut désormais entretenir un dialogue permanent par l’intermédiaire de l’intervention active des internautes. De nombreux services disponibles en ligne peuvent permettre d’illustrer le principe de la « carte en partage », je n’en retiendrais que quelques uns pour montrer à partir de mises en application concrètes (scénarios d’usage) tout ce que je ne peux pas et que je ne pourrais certainement jamais faire avec le GéoPortail, ni même avec ses futurs dérivés. »

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  1. Dans cet ordre d’idée, je pense qu’il serait bon de citer les projets collaboratifs que sont :
    – Un Point C’est Tout : http://upct.org
    – OpenStreetMap : http://www.openstreetmap.org/
    Ces deux projets ont un objectif identiques que je vais me risquer à résumer en « création collaborative d’une carte libre du territoire ».
    Le premier, un projet français, invite ses contributeurs à « tracer » des évènements ou des lieux plus personnels.

    Si vous ne connaissez pas ces projets, je vous invite à y faire un tour.