Quand nos photos s’enrichissent des photos des autres

Les chercheurs de l’université Carnegie Mellon pensent qu’on peut utiliser les images du web pour mieux modifier nos propres photos. Que l’on veuille ajouter un objet ou des personnages à des photos ou au contraire remplir des trous laissés vides lorsque l’on souhaite enlever un bâtiment ou un objet gênant, il semble plus intéressant que le logiciel comprenne le contexte de la photo pour faire un assemblage plus réaliste.

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L’un de leurs projet, Photo Clip Art, permet d’insérer des objets dans des photographies existantes depuis une vaste bibliothèque d’objets. Pour donner un résultat aussi réaliste que possible, le système estime l’angle de prise de vue et les conditions lumineuses avant de chercher un objet dans sa base de donnée qui pourrait correspondre et d’ajuster seul la taille de celui-ci à la scène. Les résultats sont assez étonnants.

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Un autre projet, baptisé « Complément de scène vous aide à modifier vos images en piochant dans des photos d’autres utilisateurs prises au même endroit pour ajuster les textures au plus juste. L’idée est d’utiliser les images de FlickR pour compléter les trous de vos propres photos : des trous créés quand vous essayez d’enlever une grue du paysage, un bâtiment ou une voiture qui gêne la vue. Les logiciels d’éditions de photos commencent à proposer des moyens pour compléter les trous que l’on génère, mais pour Alexei A. Efros, responsable du programme, le résultat sera meilleur si pour cela on utilise une base de données de photos du lieu même que l’on souhaite modifier : les textures seront plus fidèles. Dans le cadre de lieux très touristiques, le système devrait être suffisamment chanceux pour trouver une photo de la même scène en ligne sans la voiture qui passe devant ou la grue qui gâche le paysage et optimiser les défauts de votre photos grâce aux qualités des autres photos. Bien sûr, le succès d’un système pareil dépend du nombre de photos disponibles : « Nous voyons un net progrès quand on passe d’une base de données de 10 000 images à une base de données de deux millions d’images. Et ce n’est là qu’une parcelle des centaines de millions d’images déjà disponibles sur des sites comme Picasa ou FlickR. Nous avons déjà des tonnes de photos entre lesquelles choisir. »

Via Roland Piquepaille.

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