Apple et Nicolas Sarkozy, troublants succès

Comment à l’heure du web 3.0, des mashups, du dégroupage généralisé et du P2P, de la « longue traîne », Apple écrase le marché avec son baladeur qui ne fonctionne bien qu’avec son logiciel et son service en ligne ? Comment à l’époque des structures plates, des réseaux et des communautés, le pouvoir politique se personnalise et se verticalise comme jamais, en tout cas depuis une trentaine d’années ?

Quoi de commun entre Apple et Nicolas Sarkozy ? Vu depuis notre fenêtre, une chose au moins : ils gagnent alors qu’en théorie, ils devraient perdre.

Comment ? A l’heure du web 3.0, des mashups, du dégroupage généralisé et du P2P, de la « longue traîne », Apple écrase le marché avec son baladeur qui ne fonctionne bien qu’avec son logiciel et son service en ligne ? Et ceux-là même qui célèbrent les modèles d’affaires agiles et ouverts du web 2.0, se précipitent pour acquérir l’iPhone, obligatoirement (ou presque) couplé avec un seul opérateur par pays ainsi qu’avec un abonnement trop riche, et dont on ne se sort pas comme ça ?

Nicolas Sarkosy et lComment ? A l’époque des structures plates, des réseaux et des communautés, le pouvoir politique se personnalise et se verticalise comme jamais, en tout cas depuis une trentaine d’années ? Alors que les « médias des masses » sont censés détrôner les vieux mass media, que les « citoyens journalistes » décodent tout, révèlent tout, les médias sur lesquels notre Président s’appuie, avec une réussite certaine, se nomment TF1, France 2, Paris Match… ? Et il en va à peu près de même du côté de ses deux challengers de l’élection présidentielle, Ségolène Royal et François Bayrou. Bien sûr, tous trois ont beaucoup utilisé l’internet pendant la campagne. Mais la vérité est que l’internet n’a joué qu’un rôle marginal, que cette fois (contrairement à ce qu’il s’était passé lors du référendum sur la Constitution européenne), tous les forums en ligne, toutes les vidéos diffusées sur YouTube, n’ont rien changé, rien déterminé, fort peu influencé. Et encore, c’était pendant la campagne : aujourd’hui c’est pire. Face au petit écran du salon, à la radio, au papier des magazines, les médias des masses n’en font pas des masses.

Nous n’avons pas autant que d’autres annoncé la victoire du « peuple des connecteurs », ni proclamé l’avènement du « nouveau pouvoir » des internautes. Mais reconnaissons-le, nous avons tout de même eu envie d’y croire. Or en 2007, tout s’est passé à l’inverse de ce qu’annonçaient les prophètes du 2.0. Nous ne pouvons pas faire comme si de rien n’était. Nous devons essayer de comprendre.

Alors, de deux explications l’une.

Il peut s’agir d’une sorte de chant du cygne. Le vieux monde s’éteint dans un ultime feu d’artifice où il se caricature lui-même dans les lignes de l’iPhone et celles de Carla Bruni, avec Steve Jobs et Nicolas Sarkozy en MM. Loyal, battant avec leur habituel talent une scène qui se dérobe insensiblement sous leurs pieds, sous le regard fasciné, vaguement nostalgique et au fond déjà indifférent des citoyens-en-réseau.

Ou bien, quelque chose cloche dans la théorie, dans l’imaginaire merveilleux du web communautaire, ouvert et citoyen, qui est un peu le notre. Trois choses, en fait. D’une part, nous restons, plus que nous ne l’admettons, prêts à sacrifier quelques principes pour un bel objet ou un bon spectacle. D’autre part, on a trop vite traduit la spectaculaire progression des « contenus générés par l’utilisateur » comme une forme de (re)prise de parole publique et citoyenne – alors qu’il s’agit sans doute, le plus souvent, de partager les petites choses de la vie, les plaisirs, les amitiés, les intérêts, nos quotidiens respectifs et respectables. Enfin, le monde des « netoyens » s’est refermé sur lui-même en un dense réseau où l’on se cite et se référence les uns les autres, où l’on parle le même jargon, où l’on blogue à propos des blogs autant que des sujets dont on blogue, au point qu’il devient possible d’oublier qu’il existe un autre monde, qui ne nous lit pas.

Début d’année, l’heure des prédictions. Je parie plutôt sur la seconde hypothèse.

Daniel Kaplan

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0 commentaires

  1. Il ne faut pas cautionner l’irréalité sous des aspérités absentes et désenchantées de nos pensées iconoclastes et désoxydées !!! et vice et versa

  2. J’ai un autre argument à ajouter à votre hypothèse : la difficulté à évaluer l’information provenant du web. Qui est la source ? Qui est-elle ? Est-elle fiable ? Parti-pris ? La vidéo que je vois est de mauvaise qualité… peut-être truquée ? De quand date-t-elle ? Quel est le contexte ?…

    L’information citoyenne se développe… très bien. Mais il y aura un retour de baton. La bagarre pour la confiance, la nécessité d’une réalité socialement partagée.

  3. l’article j’ai bien compris mais ça…
    « Il ne faut pas cautionner l’irréalité sous des aspérités absentes et désenchantées de nos pensées iconoclastes et désoxydées !!! et vice et versa »
    …pas trop.
    A part peut-être le « vice et versa » mais ça m’avance pas beaucoup ^^

    Juste pour dire que je pense que l’Internet, risque à son tour de devenir du mass média à l’image de la télévision. Donc moins de travail d’information et de partages de connaissance. Ce sera surtout du buzz, du people, et des communiqués de presse.

    A croire que c’est ce que les téléspectateurs ou internautes préfèrent.

  4. sympathique parallèle.
    personnellement, je pencherais plutot vers le simple fait que l’ouverture à la connaissance ne crée pas l’intelligence. On aime etre des moutons suivant leur berger. Que celui-ci soit de chair et de sang ou de plastique et d’électronique n’y change rien. il rassure parce qu’on se rallie à sa cause, parce qu’on fait partie du groupe des winners.
    Un partisan de Sarkozy comme de l’iPhone sera complètement hermétique à tous les discours qui peuvent contredire leurs convictions. Ce n’est pas parce qu’internet et le monde entier peuvent leur prouver le contraire qu’ils y seront sensibles. Au contraire, ils iront plutot vers ceux qui leurs correspondent. Pour eux, c simplement rassurant, comme il est rassurant pour moi de ne pas etre le seul à abhorrer et sarkozy et l’iphone.

  5. Très pertinent commentaire de lu.
    A part çà..
    Pourquoi ne pas envisager que vos libellés « 2.0 » et « netoyen » sont simplement des dénominations ronflantes destinées à vous enfermer dans une pseudo-caste de « ceux qui savent » et très loin de l’apprentissage du monde par la voie numérique, tel que le pratiquent quelque millions d’étudiants, chercheurs, et simples pratiquants?
    Donc et sans vouloir vous offenser, de deux explications une troisième: retour à la simplicité et la spontanéité.
    Ni l’une ni l’autre n’empêchent la créativité ou la sophistication.

  6. Bonjour,

    Alors, j’ai lu votre article avec intérêt, et j’ai failli y adhérer. Je m’explique :
    En effet, quand on lit votre article, on se dit, ah, qu’est-ce qu’on a entendu parler de l’iphone et de Sarkozy en 2007 ! Et on se met à remettre en cause tout le foin du web citoyen, 2.0, collaboratif et tout ça…

    Puis, peu avant de fermer l’onglet de mon navigateur, dépité, je me suis dit, mais attends, encore une fois, on s’est fait abuser par nos sens !

    Et ce n’est pas la réalité qui nous a guidé, mais notre vielle habitude d’assimiler la télé, les revues et la pub comme étant le SEUL VECTEUR de communication.

    Mais c’était sans compter sur Google Trends pour remettre les choses à leurs place. J’ai donc opposé Nicolas Sarkozy, la star des médias traditionnels à Kamini, l’enfant terrible du web. Voilà le résultat :
    http://www.google.com/trends?q=%22nicolas+sarkozy%22%2Ckamini&ctab=0&geo=all&date=all&sort=0

    Enfin, l’iphone à Wikipédia :
    http://www.google.com/trends?q=iphone%2Cwikipedia&ctab=0&geo=all&date=all&sort=0

    On se rend compte, que pour Sarkozy et l’IPhone, on obtient des pics, qui ne sont que la représentation virtuelle, le prolongement naturel, du buzz créé suite à un matraquage publicitaire/politique. Buzz limité dans la durée, conséquence directe du matraquage, ressenti comme un malaise (et c’est pour ça qu’on s’en souvient bien). D’ailleurs, tous les commerciaux vous le diront, un achat suggéré passe souvent inaperçu. On l’a acheté, on s’en sert, on le recommande, mais on a pas l’impression que ça parle que de ça dans les chaumières.

    Enfin, pour Kamini et Wikipédia, on observe un phénomène beaucoup plus progressif et durable, comme une perturbation dont l’onde se prolongerai indéfiniment.

    Qu’est-ce que ça veut dire ? Sur Internet, on peut faire de la pub, mais si le produit ne vaut pas le coup, il n’existera qu’un phénomène temporaire de curiosité sur Internet, mais pas une onde de répercussions liées au bouche à oreille.

    En revanche, il y a des phénomènes qui ne nécessitent aucune publicité (traditionnelle), mais dont le principe est tellement original ou bluffant, qu’il crée une onde de choc sans un seul denier dépensé.

    On a l’impression que le phénomène n’a pas vraiment existé, puisqu’on ne s’est pas fait matraquer avec, mais, soyez en sûr, plus personne ne verra Marly comme avant, d’aucun n’osent dire que Wikipedia leur est inconnu et personne n’a le sentiment que Firefox est omniprésent. Et pourtant, tous les jours, des gens ordinaires, comme vous et moi, font avancer le schmilbick !

    Un autre paralèle entre buzz artificiel et naturel :
    http://www.google.com/trends?q=montcuq%2Cmarly-gomont&ctab=0&geo=all&date=all&sort=0

  7. Les chaînons manquants…
    Contrairement à ce que laisse supposer vos propos, la réalité virtuelle se déploie sans référer au succès ou à l’insuccès de ses parties prenantes.
    À mesure que se complexifie l’édifice apparent du réseau Internet, des joueurs tirent pour un temps leurs épingles du jeu, tandis que d’autres disparaissent ou tombent dans la désuétude.

    Or, le succès quantifiable d’Apple comme celui du président de la République française comble un créneau, un espace qui était libre ou presque, avant leur apparition dans le décor réel.
    L’on a compris chez Apple qu’un marché était disponible auprès d’un grand nombre d’adeptes de contenus et de possibilités comblées par l’Ipod.
    L’entourage de Sarkosy, ses supporteurs de première ligne, a saisi que l’électorat français apprécierait un président entier, donnant dans le commun dénominateur de l’homme avec ses qualités et ses faiblesses, au diable la noblesse !

    Dans toute oeuvre humaine, il existe des chaînons manquants, des espaces vides. C’est ainsi que les grands gagnants creusent leurs tombes.
    Aujourd’hui, c’est la fortune, la renommée, demain s’impose la déconfiture, peu importe la réalité que l’on essaie de circonscrire.

    À mesure que les vides se présentent, leur comblement devient toujours plus problématique. Par exemple, le succès de Google va finir par étrangler le joli montage des réponses de recherche et des services offerts par le géant au pied d’argile.
    Le mur des blogs suit la même logique des trous impossible à remplir. Un blogueur ne peut être en ligne 24 heures sur 24. Dans le champ précis qu’il explore, il est toujours dépassé par un autre et un autre, jusqu’au jour où il se rend lui-même compte que son blog n’a plus aucun intérêt autre que de soutenir de l’espace publicitaire.
    L’Ipod et Apple ont leurs beaux jours et Sarkosy ne sera pas éternellement président de la République.

    Donc, la durée abolit les succès du moment.

  8. Nicolas :
    Tout est une question d’échelle. Si vous comparez « Sarkozy » (juste le nom de famille) à « Kamini », les choses sont un peu différentes :
    http://www.google.com/trends?q=sarkozy%2Ckamini&ctab=0&geo=all&date=all&sort=0

    Leblase :
    Vous ne m’offensez pas, ce que vous dites correspond assez précisément aux questions que je tente de poser dans l’article.

    A tous :
    La réflexion que je soumets dans ce papier ne porte pas vraiment sur la manière dont l’information fonctionne et circule sur le web soi-même. Elle porte plutôt sur le fait qu’en 2007, et sur les deux sujets observés, le marketing le plus classique, l’exploitation des médias les plus traditionnels, les dispositifs les plus hiérarchiques et « propriétaires », ont fonctionné comme des charmes, alors même que le web était plus ou moins censé subvertir tous ces modèles. D’où trouble et interrogations – et satisfaction que vos commentaires m’aident à comprendre.

    Je n’en suis pas pour autant désenchanté. Plein d’autres choses passionnantes sont arrivées en 2007 et arriveront en 2008. Disons juste que cela devrait nous apprendre, s’il le fallait encore, à nous montrer très prudents avant d’ériger une émergence en modèle (et peut-être, de prendre nos désirs pour des réalités)…

  9. Bonjour Daniel, et que de commentaires aujourd’hui sur internetactu ! Ça doit être l’auteur 😉

    Je me permettrai de penser que la question est améliorable. En : quelS modèleS de gouvernance sont adaptés, progressent dans le monde actuel, quelS modèleS sont obsolètes ?

    L’élection présidentielle a vu la politique ancienne défaite dès l’automne 2006 avec la désignation de Mme Royal, celle de M. Sarkozy étant assurée à droite : le fonctionnement traditionnel des appareils de partis, conformistes et conformants, était réduit au silence par des personnes tirant leur force d’un supposé dialogue direct avec les gens.

    Ça aussi, c’est de la modernité, de la télé-instantanéité qui se passe des médiations de la société industrielle. Même si certains leaders ont réussi de la même façon dans la société industrielle.

    Il y a eu ensuite deux réussites : la leur et celle, très 2.0 (car les médias traditionnels ont été constamment soit à la traîne soit en opposition, jusqu’à mi-mars voire début avril) de la campagne Bayrou.

    Tu as raison : la télé-instantanéité l’a emporté sur le bottom-up en réseau. Alors, pour quelles raisons ? Tu en proposes trois :

    « nous restons … prêts à sacrifier quelques principes … pour … un bon spectacle. » D’accord et c’est plus sérieux que ça : la très grande majorité d’entre nous considère que la politique est l’affaire, non de soi citoyen, mais des politiciens. J’ai connu ça dès les élections de BDE.

    « on a trop vite traduit la spectaculaire progression des “contenus générés par l’utilisateur” comme une forme de (re)prise de parole publique et citoyenne – alors qu’il s’agit sans doute, le plus souvent, de partager les petites choses de la vie … » Pas tellement d’accord. La reprise de parole, je la vois tous les jours dans ma bonne ville d’Argenteuil – et sur le web. Et les choses de la vie, c’est la matière même de la politique et de la citoyenneté.

    « le monde des “netoyens” s’est refermé sur lui-même en un dense réseau » : sans doute. Ce n’est pas, je crois, une xénophobie envers le monde moins connecté (98% ? des gens) ; c’est une différence de rythmes. On répond à un mail tellement vite, que ça n’a plus de sens de décrocher son téléphone pour faire part à une connaissance non-internaute du contenu du premier mail, celui qu’on avait reçu, il y a déjà des minutes. En fait, les personnes qui sont au carrefour des deux rythmes, celui twittant du web et celui humain du contact verbal, je connais une personne comme ça depuis peu et elle change notre vie politique locale : ces personnes-là sont rares et devraient être chères.

  10. La différence entre le système Sarko et le système iPhone, c’est que le iPhone est « hackable » (volontairement ?).

  11. Je me permets de signaler trois billets de mon blog (à titre zexceptionnel !) qui me semble animés par la même question que celle du billet

    Un du 22 mai sur mon expérience chez F. Bayrou « Souvenirs d’une campagne 2.0 : le goût du vrai ? »
    http://demsf.free.fr/C1749692591/E20070522154053/index.html

    Un sur la conception (intégrée et centralisée) de l’iPhone
    http://demsf.free.fr/C773764536/E20070116094521/index.html

    Un sur le modèle commercial de l’iPhone (abus de position dominante, vente liée ?)
    http://demsf.free.fr/C1653045422/E20071002173337/index.html

  12. Bonjour,

    je reviens au premier commentaire de MagicYoyo…
    La confiance… Voilà qu’a l’heure ou tout le monde a accès à tout via le si merveilleux internet, plus personne ne sais qui il peut croire réellement.

    On ne détient tous qu’une partie de la vérité, ce qui fait que même si on est de très bonne foi et de confiance, on peut déjà sembler ne pas l’être aux yeux des autres.
    Alors quid de celles et ceux dont la manipulation de l’information est quasiment devenue un métier ?

    Demain, deux solutions :
    – Soit on se laisse tous lobotomiser par l’internet au point de ne plus savoir à quel Saint se vouer.
    – Soit on prend le parti de d’éteindre son ordinateur, son téléviseur, sa radio et on retourne dire bonjour à son voisin, échanger avec lui au delà d’un écran, partager des émotions au lieu de partager des émoticones, retourner dans la vraie vie quoi ! Vous verrez…. Ce jour n’est pas si loin !!!

  13. Le problème posé, très pertinent, est celui de la nature et de la dynamique de l’interface monde ancien / monde nouveau.

    Il est particulièrement pertinent de faire le rapprochement Sarkozy / Apple.
    Dans ces deux cas la résistance du monde ancien est patente :
    – Apple s’accroche au monde ancien par des verrouillages, matériels et logiciels.
    – Sarkozy n’existe que par la manipulation des médias de masse du monde ancien. Pour lui le Net n’existe tout simplement pas.

    Dans les deux cas on a affaire à des petits malins adeptes du « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ».
    Il s’agit d’optimiser à mort les vieilles recettes tant qu’elle peuvent encore marcher.

    Dans les deux cas la manipulation des faiseurs d’opinion est une donnée essentielle : sur-représentation et sur-valorisation invraisemblables, sans aucun rapport avec la réalité des faits, mais finalement bien reçue dans l’opinion.

    1. L’interface monde ancien / monde nouveau est donc ici de nature strictement étanche.

    2. Côté dynamique, on sait tous que c’est complètement anachronique et que ça ne peut pas durer.
    La seule question est donc de déterminer cette constante de temps.

  14. Daniel à raison, c’est la deuxième hypothèse.
    D’ailleurs ni Nicolas Sarkozy; ni Carla Bruni, ni Steeve Jobs n’étaient à Autrans. C’est un signe.

  15. « Nous n’avons pas autant que d’autres annoncé la victoire du “peuple des connecteurs”, ni proclamé l’avènement du “nouveau pouvoir” des internautes. »

    La première bulle était financière. La deuxième est sémantique. Nous assistons à son éclatement. La grande révolution annoncée se heurte au principe de réalité. L’hommo sapiens sapiens reste un homo sapiens sapiens. La Web ne change pas la nature humaine. Pas même le web 2.0 …

  16. Bonjour, pour comprendre pourquoi Apple remporte-t-il un tel succès c’est déjà s’intéresser aux utilisateurs de la pomme, comprendre comment l’informatique est appréhendée par cette marque, réellement comparer l’ergonomie et l’interface intuitive qu’offre Mac Os, du coup lorsqu’un périphérique de la même marque sort, il est compréhensible que les habitués préfèrent ces outils, parce que la marque est un repère de confiance, parce qu’ils savent qu’il retrouveront la même philosophie dans ces nouveaux produits, parce qu’ils sont compatibles et intégrés tel un ensemble homogène. Pourquoi d’autres utilisateurs « switchent » simplement parce que le produit leur convient, soit pour des raisons d’image (Comme certains achètent des BM) soit parce que les fonctions correspondent à leur attente, le reste c’est de la spéculation non ?