La vie privée, un problème de vieux cons ?

MaJ : au vu de son succès, cet article est devenu un livre, au titre éponyme, La vie privée, un problème de « vieux cons » ?, qui peut être commandé sur Amazon, la Fnac, l’AppStore (pour iPhone & iPad), et dans toutes les bonnes librairies

Sommes-nous aussi coincés et procéduriers au regard de notre vie privée que la société de nos grands-parents l’était en matière de sexualité ? Dit autrement : assiste-t-on aux prémices d’un bouleversement similaire, d’un point de vue identitaire, à celui de la révolution sexuelle ?

Une maman augmentéeC’est la thèse esquissée dans un très intéressant article consacré aux bénéfices sociaux, personnels et professionnels du partage des données par les utilisateurs de réseaux communautaires et sociaux type « web 2.0« .

Pour le professeur Ravi Sandhu, responsable de l’Institut de la cyber sécurité à l’université du Texas à San Antonio, l’absence de pudeur des « natifs du numérique » (traduction de digitals natives, le surnom donné à ceux qui ont grandi environné de technologies de l’information) serait comparable à l’attitude désinhibée avec laquelle les jeunes des années 60-70 abordaient la sexualité :

« Au début, les gens avaient très peu d’inhibitions, et adoptaient des pratiques très risquées. Nous en sommes un peu à ce stade, en matière de partage de données. Avec le temps, les gens ont appris que ce n’était pas sans danger. »

Ce qui n’a pas empêché la libération sexuelle d’avoir lieu, et de profiter, in fine, à l’ensemble de la société.

La thèse est intéressante, la personnalité de ses auteurs ne l’est pas moins. Don Peppers et Martha Rogers, les auteurs de l’article, sont à la tête d’un cabinet de consultants spécialistes de la relation clients, et 1to1media, le journal où a été publié leur article, en est une filiale.

Ravi Sandhu, quant à lui, déclarait récemment qu’il travaillait « en synergie » avec la National Security Agency (NSA), le plus important des services de renseignement américains, qui a pour mission d’espionner les télécommunications : la NSA vient en effet d’implanter un nouveau supercentre de « fouille de données » (data mining, en VO) à San Antonio, et elle embauche un certain nombre des étudiants de Sandhu.

Sonde émotionnelleOn peut facilement comprendre que des gens dont le métier est d’agréger des données personnelles militent pour un changement de comportement vis-à-vis de la notion de vie privée, et cherchent à faire accepter l’idée que la population n’a rien à en craindre, mais tout y à gagner. Cette précaution prise, leur question fait-elle pour autant sens ?

Big Brother, un truc de vieux ?

Récemment on apprenait que si un mineur sur cinq fait effectivement l’objet d’avance sexuelle via l’internet (une proportion tombée de 19 à 13 % entre l’an 2000 et 2006), 90 % de ces “avances” sont le fait de personnes du même âge.

Ces avances relèveraient, pour l’essentiel, de plaisanteries, mais feraient aussi de plus en plus partie du « nouvel ordre » amoureux : aux Etats-Unis, un adolescent sur cinq, et un jeune adulte sur trois, ont ainsi déjà envoyé des photos ou vidéos d’eux-mêmes, nus ou à moitié nus, par l’internet ou le téléphone mobile.

En France, un rapport parlementaire avançait il y a peu que de nombreux collégiens n’iraient plus aux toilettes de peur d’y être photographiés. Et les 3/4 des jeunes Américains sondés reconnaissent qu’envoyer des contenus sexuellement suggestifs “peut avoir des conséquences négatives sérieuses”, d’autant qu’ils savent (à 44 %) que ces contenus peuvent être partagés avec d’autres personnes que les premiers destinataires.

En tout état de cause, le jeu en vaudrait la chandelle : les éventuels dommages collatéraux que permettent ces technologies, complètement intégrées dans leurs vies, ne leur font pas plus peur que l’utilisation de la voiture, pourtant bien plus mortelle, n’effraie leurs parents.

Slate.fr publiait ainsi récemment une chronique de Matthieu Josse intitulé La peur de la géolocalisation, c’est un truc de vieux ? :

« La géolocalisation en temps réel, c’est un truc qui fait un peu peur à tout le monde. Et pourtant, vous n’y échapperez pas. Surtout vos enfants. Car cette technologie est déjà bien avancée et il n’y a aucune raison que les plus jeunes n’y trouvent pas une utilité sociale. »

BodyguardL’argument est un peu court. Mais les deux exemples d’utilisation donnés par Josse offrent une clef d’interprétation :

« Tout de suite, tout le monde a pensé à un aspect positif (savoir où est son môme) avant de verser dans la parano tendance espionnage (votre femme/mari sait où vous êtes et éventuellement où vous n’êtes pas censé être). »

Comme s’il était « normal » de pouvoir géolocaliser son enfant, alors qu’il ne le serait pas de le faire entre adultes. Comme si les « natifs du numérique » avaient complètement intégré le fait de pouvoir, en tout temps et tout lieu, être surveillé par une technologie.

Mieux : loin de le percevoir comme une atteinte potentielle à leur vie privée, ils se focalisent sur l’utilité sociale, et les bénéfices, que d’autres d’abord, et eux ensuite, pourraient en tirer.

Lors de l’université de printemps de la Fing de 2007, consacrée aux apprentis sorciers, plusieurs étudiants de l’Ecole nationale supérieure de création industrielle (Ensci) ne comprenaient pas pourquoi nous étions plusieurs à être perturbés par leur façon décomplexée d’imaginer des usages ludiques -et commercialisables- des technologies de surveillance (leurs affiches illustrent ce billet).

Plus précisément, ils estimaient que si nous avions été choqués, c’est parce que nous étions « vieux« , que ces technologies faisaient partie de leur vie, qu’ils avaient grandi avec, qu’elles ne leur posaient pas de problèmes et que nous devrions bien nous y adapter.

Le parallèle avec la révolution sexuelle s’arrête là. Au siècle dernier, les jeunes -et notamment les femmes- dénonçaient les tabous et carcans de la société, et voulaient plus de libertés. Aujourd’hui, les natifs du numérique ne militent pas « contre« , mais « pour » : ils vont dans le sens du vent, non seulement de ceux qui font profession de nous « profiler« , mais aussi de ceux qui prônent les notions de bien commun et de partage des données, pour une redéfinition de la notion de propriété tel qu’on le voit à l’oeuvre avec la culture du « Libre » (créative commons, logiciels libres).

Bionic eyeCar ceux que perturbent l’idée de voir leurs enfants (ou salariés, collègues, amis) être ainsi « espionnés » pointent surtout le risque de « contrôle à distance, de conformisme anticipatif (et) d’incitation à l’autocensure » qu’induit ce maillage et cette interconnexion de données, comme le rappelle Antoinette Rouvroy, du Centre de recherche informatique et de droit de l’université de Namur, dans un article intitulé « Réinventer l’art d’oublier et de se faire oublier dans la société de l’information ? » que vient de publier L’Harmattan dans un recueil sur La sécurité de l’individu numérisé. Comme l’expliquait Gilles Deleuze :

« Le propre des normes modernes, et c’est ce qui caractérise le passage progressif de la société disciplinaire décrite par Michel Foucault (…) à la société de contrôle (…), est que ce sont les individus qui doivent s’imposer eux-mêmes non seulement le respect, mais l’adhésion aux normes (…). Le pouvoir prend, dans la société moderne, la forme d’offres de services ou d’actions incitatives bien plus que de contrainte. »

Tous « à poil » sur le Net ?

Olivier Auber, volontiers provocateur, lançait pour sa part, l’an passé, et un peu à la manière de certaines communautés des années 70, un Club des naturistes numériques sur Facebook :

« A poil sur l’Internet, et de manière militante ! C’est l’Internet qui doit s’adapter à notre condition naturelle, pas l’inverse. A quoi sert la nature si l’on ne peut pas aller y batifoler à son aise ? A quoi sert le réseau si l’on ne peut pas y apprendre et rêver sans menaces (celles de la surveillance généralisée, du marketing, du regard d’autrui) ? 

Les naturistes numériques n’entendent rien protéger de leur intimité physique ou numérique. Ils veulent nager nu et librement dans l’immensité du réseau. Il veulent ressentir chaque vibration de la toile sans filtre et sans peur. »

A ceci près que le problème des naturistes, ce n’est pas d’être nu, mais la façon qu’ont certains de les regarder, notamment ceux qui restent habillés. Nombreux sont ceux qui, utilisant des espaces protégés des regards extérieurs (communautés virtuelles semi-fermées, profils Facebook à accès restreint, etc.) s’ébattent depuis longtemps sur le Net, en toute liberté, et y échangent photos, vidéos et messages persos sans craindre de les voir exposés au tout venant.

Mais plus nombreux encore sont ceux qui s’épanchent sans se protéger, s’exposant au risque de se voir licenciés, non recrutés ou humiliés pour des propos ou photos considérés, à tort ou à raison, comme déplacés.

Le naturisme se définit comme « une manière de vivre en harmonie avec la nature, caractérisée par la pratique de la nudité en commun, ayant pour but de favoriser le respect de soi-même, le respect des autres et de l’environnement« .

La notion de respect de l’autre, et de soi-même, est fondamentale. Or, confrontée à un regard extérieur, non préparé, non conscient des enjeux, et des règles, qui prévalent en la matière, la nudité peut choquer, ou être détournée de son objet initial.

Le chapitre intitulé « Little Brother is watching you » du recueil sur La sécurité de l’individu numérisé revient ainsi sur le débat qui a suivi la mise en ligne des salaires et déclarations fiscales des Suédois :

« Nous avons conclu que la qualité des informations est aussi reliée à la qualité de la lecture. Le fait de rendre accessible à tous des informations personnelles sans une vérification raisonnable de la qualité est dangereux : des individus peuvent être mal représentés et il n’existe pas d’assurance que les récepteurs de la (dés)information soient suffisamment compétents pour effectuer des jugements judicieux. »

De même que le naturisme n’est pas une incitation au voyeurisme, mais une liberté que certains, dans des espaces-temps bien précis (chez eux ou dans des « clubs » prévus à cet effet essentiellement), font le choix de vivre et d’assumer, et que l’on ne saurait contraindre tout un chacun à vivre nu, en tout lieu et tout le temps, la transparence devrait rester un droit, une possibilité, pas une obligation, encore moins une contrainte. C’est non seulement une atteinte à l’intimité, mais cela peut aussi être vécu comme une provocation par ceux qui se contentent de regarder, et une humiliation par ceux qui se retrouvent ainsi « mis à nu » par des étrangers.

Pour en finir avec la vie privée ?

Bill Thompson, célèbre éditorialiste spécialisé dans les technologies à la BBC, avançait récemment à la conférence Lift qu’on pourrait tirer partie de la fin de la vie privée qu’annoncent les sites sociaux et notre « société de bases de données« , et repenser ce que nous entendons par « personnalité« , ainsi que les frontières de ce qui relève du public, et du privé :

« Ceux qui n’hésitent pas à adopter, et utiliser, les technologies qui minent l’ancien modèle de vie privée ont énormément à apprendre à ceux qui craignent de voir leurs mouvements, habitudes alimentaires, amitiés et manière de consommer les médias être accessibles à tous.

Les utilisateurs de Twitter, Tumblr et autres outils de réseaux sociaux partagent plus de données, avec plus de gens, que le FBI de Hoover, ou la Stasi, n’auraient jamais pu en rêver. Et nous le faisons de notre propre chef, espérant pouvoir en bénéficier de toutes sortes de manières. »

Les détectives privés, récemment réunis en congrès, semblent du même avis, et semblent largement profiter de ce naturisme numérique : « Facebook est très efficace, bien plus utile que les fichiers policiers comme Edvige. La Cnil ne nous met pas des bâtons dans les roues. Les gens racontent toute leur vie en détail. Et le plus fou : les informations sont exactes, la plupart ne mentent même pas. »

A ceci près que, comme le soulignait Daniel Kaplan, « Edvige stocke par principe de soupçon, sans nous demander notre avis ; les individus en réseau font des mêmes informations “sensibles” (et de bien d’autres qui le sont souvent moins) un usage stratégique, pour se construire eux-mêmes dans la relation aux autres, pour apparaître au monde sous un jour qu’ils auront au moins partiellement choisi. Du point de vue qui compte, celui des individus, de leur liberté et de leur autonomie, tout oppose donc les deux démarches ! »

La comparaison faite entre Edvige et Facebook a ceci de facile et démagogique qu’elle vise, non seulement à justifier un fichage policier, sinon illégal et amoral, tout du moins problématique d’un point de vue démocratique, mais aussi parce qu’elle justifie également toutes sortes de dérives. De même que le port d’une mini-jupe ou le fait de bronzer les seins nus ne sont pas des incitations au viol, l’exposition ou l’affirmation de soi sur les réseaux ne saurait justifier l’espionnage ni les atteintes à la vie privée.

Bill Thompson ne se contente pas de constater ce changement de statut de la vie privée. Pour lui, il devrait aussi constituer l’un des postulats d’un nouveau Siècle des Lumières, numérique, à bâtir. Il estime en effet que nos sociétés sont fondées sur des croyances à propos de l’intimité (et de la propriété) héritées des Lumières, mais qui seraient devenues obsolètes à l’heure où nos vies deviennent de plus en plus transparentes.

Pour lui, le droit à la vie privée repose également sur le fait qu’il est techniquement impossible de surveiller tout le monde, tout le temps. La technologie évoluant, Thompson prédit que, d’ici quelques années, nous serons tous sur écoute, par défaut, et que les autorités policières et administratives disposeront probablement d’un accès direct à toutes les données nous concernant.

Il faudrait donc en finir avec l’idée de la vie privée, ne serait-ce que parce que le droit à la vie privée, tout comme les mesures techniques de protection (DRM, censées brider l’utilisation faite de tels ou tels fichiers), ne sont jamais que des tentatives, vaines, d’enrayer la libre circulation et le partage des données.

« Si nous croyons en l’individu, si nous croyons que nous nous définissons essentiellement par les réponses que nous recevons de notre environnement et des gens qui nous entourent, alors l’intimité est une illusion qui n’est pas nécessaire.

Il faut repenser ce qu’est un être humain ! Pouvons-nous dépasser l’idée obsolète que représente la vie privée, la sphère privée, et prendre le risque d’essayer de vivre avec l’idée que la vie privée n’existe plus ? Certains en souffriront, d’autres iront également en prison, mais c’est peut-être le prix à payer pour bâtir un nouveau siècle des Lumières. »

Mais peut-on bâtir un nouveau Siècle des Lumières en partant du postulat que « certains en souffriront, et que d’autres iront également en prison » ? Et si la vie privée n’existe plus, que met-on en place pour lui succéder (sans forcément la remplacer) ? Et comment concilier les libertés inhérentes à nos démocraties avec le placement systématique sous surveillance de leurs citoyens de façons que ne renieraient pas les régimes totalitaires ?

La vie privée est la première des libertés

La réponse à toutes ces questions est peut-être à chercher du côté de ce que nous apportent, effectivement, les technologies de l’information en terme de libertés. La révolution sexuelle n’a pas fait de l’échangisme ni des orgies le B-A.BA de la sexualité, mais a permis de décomplexer, et libérer, le rapport à la sexualité. De même, ceux qui revendiquent la libre circulation de leurs données personnelles ont déjà commencé à désinhiber, et décomplexer, tout ou partie de la façon dont nous protégeons notre identité. Mais cela ne se fait pas sans stratégies ni valeurs de remplacement.

Tous ceux qui se sont penchés sur la notion d’identité numérique constatent que ceux qui passent une bonne partie de leurs vies sociales sur l’internet ont appris à en maîtriser les outils, à mettre en avant leurs compétences, qu’elles soient professionnelles ou non, leurs passions et expertises, et savent plus ou moins bien protéger ce qui relève à proprement parler de leur vie privée.

Ainsi, le journaliste de Mediapart qui, pour rebondir sur le désormais célèbre portrait Google d’un internaute lambda, publié par Le Tigre, avait décidé de me tirer le portrait, n’a pas trouvé grand chose d’attentatoire à ma vie privée (voir Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur moi mais que vous aviez la flemme d’aller chercher sur l’internet…). L’identité numérique est un processus, une construction, qu’il faut donc apprendre à maîtriser. Encore faut-il en avoir le droit, et la possibilité.

IPqueurEn conclusion de son article, Antoinette Rouvroy rappelle que la vie privée n’est pas « un droit fondamental parmi d’autres, elle est la condition nécessaire à l’exercice des autres droits et libertés fondamentaux » et que « le droit à la protection de la vie privée joue notamment le rôle d’un « système immunitaire de l’espace psychique »« .

La liberté d’opinion (de pensée plus d’expression), la liberté de circulation, et de réunion, les libertés politiques, syndicales et de culte, ne peuvent être exercée dès lors que l’on n’a plus le droit à la vie privée.

Et autant je doute que les marchands de données personnelles non plus que les partisans des logiques sécuritaires soient à même d’initier un mouvement d’émancipation similaire à la révolution sexuelle, ou au siècle des Lumières, autant il est effectivement fort possible que le processus d’émancipation, de partage et de libération de nos savoirs et compétences, tel qu’on le voit à l’oeuvre sur l’Internet, dessine effectivement les prémices d’un « nouveau monde« , moins hiérarchisé, moins contrôlé « par en haut« , et donc forcément plus démocratique et « par le bas« .

Comme l’écrivait également Daniel Kaplan dans son éditorial précité, « Et si, à l’époque des réseaux, l’enjeu était de passer d’une approche de la vie privée conçue comme une sorte de village gaulois – entouré de prédateurs, bien protégé, mais qui n’envisage pas de déborder de ses propres frontières – à la tête de pont, que l’on défend certes, mais qui sert d’abord à se projeter vers l’avant ? Il n’y aurait pas alors de “paradoxe”, mais un changement profond du paysage, des pratiques, des aspirations.

Jean-Marc Manach

Voir aussi les travaux (en cours) d’un groupe de travail “Informatique & libertés 2.0 ?“, réuni dans le cadre du programme “Identités actives” de la Fing.

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0 commentaires

  1. Cet article montre bien les enjeux actuels en termes de vie privée, mettant en avant la question de l’identité humaine face aux nouveaux usages du cyberespace.

    Qui soulèvent un paradoxe, entre d’un coté la re qualification ou une certaine forme de démocratisation de l’accès aux informations (de tous types), mais pose la question de l’utilisation commerciale ou policière des traces (de plus en plus géolocalisées) que nous laissons derrière nous, sans nécessairement savoir qui les stockent, combien de temps et pourquoi !

    Il me semble qu’à l’heure actuelle la majorité des utilisateurs du cyberespace ne se soucie pas de ces questions et lit très peu les conditions légales en laissant les paramètres de vie privée sur défaut.
    Il règne comme le soulève cet article une certaine inconscience cyberspatiale.

  2. je crois que le problème a été pris à l’envers comme dans les années 90. Au lieu d’éduquer les gens à Internet, d’expliquer ce que c’est, les risque à envoyer telle ou telle info, on a préféré, comme toujours punir en aval.
    Comme dans tous les domaines, les problèmes ont été exagérés (l’idée est qu’à se connecter, on va être contacté par un pédophile neo-nazi dans la seconde) ce qui a ensuite permis de justifier les dérives.
    et notre discours de respect de nos vies privées est d’office moqué puisque la réplique d’en face sera toujours « si tu n’a rien à te reprocher, quel problème y a t il à te pister ? ».

    Je crois aussi que les gens ne sont plus prêts à admettre qu’il y a des risques, partout et qu’on ne peut y échapper à moins de ne plus vivre. c’est ce que montre ton article sur la ados et Internet. personne ne peut garantir qu’un ado sur Internet ne verra aucune image choquante et on ne peut le lui garantir dans la vie « réelle ».

    Merci pour cet article avec un très bon parallèle sur la sexualité.

  3. Bonjour,
    et merci pour cet article et ces liens très intéressant.
    De la même manière que l’émancipation sexuelle a conduit à des « cours » d’éducation sexuelle au collège, on peut espérer des cours d’éducation numérique dans la prochaine décennie.
    Sauf que.
    Le lobby paranoïaque (selon politique + média = terrorisme/délinquance/folie ordinaire justifient les dispositifs de contrôle identitaire) à visée économique (GIXEL ; marché de la sécurité en hausse) cherche à faire adopter par la société civile la pratique ‘nécessaire’ du contrôle : géolocalisation, fichage, etc. Et ce dès le plus jeune âge. (Je badge à l’entrée de la crèche quand je dépose ma fille !). Quand les enfants de BigBrother seront grands, ils auront peur de tuer le père. Et pourquoi le faire puisqu’il les connait mieux qu’eux-mêmes !
    Mais.
    De la même manière que l’émancipation sexuelle a conduit à des pandémies de MST (plus grave épidémie d’herpès suite à Woodstock ; SIDA), on peut craindre une contamination de l’identité numérique (pléthore d’usurpation, de soupçons, d’arrestation, etc..). Au mieux, cette peur finalement peut se retourner contre ce faisceau paranoïaque développé par les institutions. Au pire, il nous faudra sinon inventer et déployer un système immunitaire protégeant l’identité (pas seulement numérique)

  4. Depuis le mois d’octobre-novembre, j’avais le même type de réflexion… Nous jugeons l’identité numérique (la notion de vie privé) au travers du prisme de nos valeurs… J’ai écris plusieurs billets sur le sujet et lors de mes voeux, j’ai même été plus loin, en disant que nous vivons une « révolution » similaire à celle de 68 sans nous en apercevoir et que cette révolution est en marche bien avant l’arrivée d’Internet… Depuis l’arrivée de la micro-informatique !
    http://www.ed-productions.com/leszed/index.php?identite-numerique-un-probleme-de-vieux-cons

  5. Il faudrait voir quels liens existent entre ceux qui militent pour la fin de la vie privée et les marketeurs avides de pouvoir pousser davantage de produits à placer vers leurs futurs clients potentiels.

    Établir aussi le lien entre la justification de la fin de la vie privée par la sécurité, à une époque où les rues n’ont jamais été aussi sûres…
    La société qu’on essaie de nous vendre est un bocal filmé 24/24h. Vous êtes-vous demandé si les caméras de surveillance, les GPS, les bracelets électroniques, les puces RFID pouvaient empêcher les crimes d’être commis ? Malheureusement, la réponse est non.

    La technique évolue très vite, la tendance est à l’enthousiasme béat, toute critique ou simple prise de recul est signe d’archaïsme : il faut en être, pas de scrupules.

    Sans sa part d’ombre, je trouve mon prochain curieusement plus supect que prévu… 🙂

  6. tout cela est bien vrai, & puis est-ce que l’humilité n’est pas finalement la solution à tout qd on regarde bien ?..

  7. @narcisse (est-ce une métaphore ou votre prénom ?)
    Je ne pense pas que l’humilité soit une solution, malgré toutes les vertus dont dispose ce comportement.
    – c’est une qualité qui n’est pas présente chez tout le monde, et que tout le monde n’a pas envie d’adopter
    – adopter ce comportement n’est pas synonyme d’abandon des dispositifs de contrôle ; c’est déplacer la responsabilité sur l’individu alors que dans 99.99%, il ne s’agit ni d’un terroriste, ni d’un délinquant, ni d’un pervers sexuel.
    – accepter l’humilité, c’est niveler la société vers une pensée unique, bien-pensante, lisse, résumée dans le slogan de Google : « Don’t be evil ! »

  8. avec l’irruption du portable ds la vie des gens (& des autres), il n’y a de t façon + de vie civilisée !…

  9. Bonsoir,
    le parallèle est très intéressant. Bravo !
    Vous aurez néanmoins deviné à mon pseudo impersonnel que je n’adhère pas à cette théorie pernicieuse.
    Les clés des verrous d’aujourd’hui sont détenues par les libertaires d’hier. Éternel conflit des générations.
    Mais la vrai question quelque soit la génération est « à qui profite le crime » ?
    La réponse aujourd’hui bâtie sur l’expérience : à aucune de ces générations !
    Le net est la liberté pour tous. Le conflit intergénérationnel actionné par certains lobbies n’a d’autre objectif que de rogner cette liberté à leurs propres profits !
    Exprimer une Idée n’est intéressant qui si l’on poursuit un objectif. Je n’adhère définitivement pas à celui-ci.

  10. ce que vous dites est totalement faux & de + incohérent: le fait que certains anciens « libertaires » détiennent des clés, on s’en fout & il n’y sûrement pas qu’eux de t façon, de + la majorité des gens qui s’expriment ici laissent une adresse e-mail et sont aisément joignables; ça ne veut pas dire qu’ils n’adhèrent pas…

  11. de toute façon ce sera tjrs les gros cons, les porcs & les tarés qui boufferont le + ds ce pays tant ke ça gêne personne…

  12. Vien privée? Un truc de vieux con? Mais si ce n’était que la vie privée qui était aujourd’hui menacée? Plus globalement, il est question d’identité. Qui êtes vous. Une personne que l’on apprécie pour son humour ou que l’on déteste pour ses moqueries irrespectueuses, ou une superposition d’informations disparates glanées ici et là sur le net? Etes vous une personne « vivante » ou un « dossier ». Finalement, si vous savez qui vous êtes, êtes vous sur que ceux auxquels vous êtes confrontés le savent : le responsable RH, l’empoyé du fisc, l’agent de pôle emploi, etc…
    Comment vivait-on jadis dans une petite aglomération de campagne. Vous pensez bien que promiscuité, ragots et potin faisaient que la vie privée se réduisait à très peu de chose. Pourtant, chacun savait qui il était et qui était les autres. Aujourd’hui, dans un société où il est difficile de se construire et d’affirmer une identité, je pense que la vie privée est une façon de se protéger, de se retrouver…

  13. vous avez raison, Lyonès; tout comme personne n’a le droit de fouiller dans les archives informatiques des autres, et surtout si ce sont d’infâmes petits cons gâtés-pourris s’amusant ds des jeux dont eux seuls ont la clé dû à de trop grds privilèges: Il faut réagir.

  14. Exactement ! personnellement je px supporter à la limite que l’on écoute et/ou télécharge les titres d’artistes multi-millionnaires; mais pas du premier « gus » venu…

  15. (A Julien) narcisse est 1 mythe issu des mythes grecs. A part cela, vous êtes sûrement ds le vrai, & on pourrait d’ailleurs vs répondre tel ce célèbre écrivain « rebelle » que la responsabilité est l’autre mot pour désigner la lâcheté.

  16. Parfois, j’ai l’impression que l’on confond un peu tout ! Peu de personnes peuvent dire le métier de ma femme, où elle travaille… pourtant, je paticipe activement à différents réseaux sociaux, diffuse beaucoup d’informations… ne serait ce que parce que j’ai écrit des livres sur le sujet.

    Le débat qui a lieu actuellement sur notre « sécurité » a déjà eu lieu en 2000 avec Google. On semble l’oublier trop souvent. Et d’ailleurs, les dernières statistiques que j’avais lu sur le sujet donnaient plutôt les moteurs de recherche comme grand possesseurs d’informations sur nous et non, les réseaux sociaux.

    Dans les années 2000, je lisais régulièrement des articles dans les listes de diffusion et les forums de l’époque que les internautes ne devaient pas confier la moindre information à Google et congénére. J’espère que ceux qui râlent sur leur indépendance, sur le maintient de leur vie privée, etc. n’utilise pas aujourd’hui Google. J’en doute. j’essaye pour ma part d’éviter de trop l’employer… mais certaines de mes relations allergiques aux nouveaux média (surtout à leurs danger) m’invitent régulièrement à travailler avec Google pour nos échanges ou nos travaux !

    Et puis, je pense que vous possédez également un téléphone portable ? Non ? Et bien, moi, je trouve peut-être plus dangereux ce fil à la patte (tout le monde saura bientôt où vous vous trouvez, y compris en France —Merci M. Google) donc, plus dangereux que les « autres » sachent où je me trouve plutôt qu’ils prennent connaissance des informations que j’ai diffusé si je le voulais.

    Je précise que je n’ai que très rarement un téléphone portable sur moi (et que je ne n’utilise pas ou presque pas pour un usage professionnel) par choix et que je choisi les informations que je diffuse sur le web (et que je les assume), que je veille sur ce qui peut-être dit sur moi, mon entreprise… Et je ne vois rien de gênant à cela… A nouveaux outils, nouvelles pratiques !

  17. M’énerve ce débat, J-M,
    Sexualité, identité… oon mélange tout.
    La vie privée n’est pas un problème de vieux cons ou de pudeur, et toutes ces élucubrations qui vont dans le sens de l’abandonner cette vie privée -validant en vérité le fait qu’on est dépassés depuis longtemps, alors autant baisser les bras et dire comme les naturistes que les choses qui nous dépassent, nous les organisons- sont de remarquables foutaises. La vie privée est un problème de pouvoir et d’argent. Ceux qui ont le pouvoir et l’argent ont une vie privée, ou alors une vie publique « naturiste » mais factice, fabriquée par leur argent. Bref, si tu n’as pas de vie privée et si tout le monde, les flics comme le voisin, peuvent tout savoir, ce n’est pas que ue tu es dans le mood anti vieux cons ou libération type sexuelle, c’est que tu es un pauvre peigne cul dominé, sans pouvoir pour écarter les flics ou sans argent pour les corrompre, sans argent pour ressentir le besoin de t’exhiber avant de valoriser ta vie de naze avec ton hochet facebook. Je ne comprends pas qu’on se masturbe sur des choses aussi simples.
    FM

  18. @delcroix : est-ce qu’on ne risque pas de devenir des luddistes ou des amish ?
    @mizio : la vie privée comme nouvelle lutte des classes ?
    L’un comme l’autre, vous signalez une fracture (entre ceux qui maitrisent, au sens cognitifs autant qu’au sens politique ou financier contre ceux qui ne maitrisent pas).
    Est-ce que les points de vue se rapprochent ?
    Il y avait aussi une autre fracture, générationnelle, au début de l’article, qui signalait une évolution dans la société.
    Est-ce que les interrogations sur l’identité ne sont pas un levier pour de nouvelles interrogations sur la société de demain ?

  19. @julien : mon propos n’était pas de dire que nous ne devions pas suivre l’évolution technique… mais simplement de ne pas mettre tous nos oeufs dans le même panier et mes remarques portaient plus sur les personnes qui réagissent aux « dangers actuels »…

    J’utilise tous les services proposés par Google par exemple, mais pas forcément chez Google ! Et pour le téléphone portable, je sais pertinament qu’un jour je devrais y passer… 🙂

    Pour ce qui est de la fracture générationnelle, effectivement, je l’ai encore affirmé lors d’une conférence vendredi (et je l’ai dit à maintes reprises, voir mon commentaire du 12 mars : j’ai compris depuis pas mal de temps que nous n’étions plus sur les mêmes longueurs d’onde, sans jugement critique… Une simple constatation ! Et effectivement, lors des voeux, je disais que nous vivions une révolution qui a commencé avec l’arrivée de la micro informatique et dont personne ne c’est aperçu ! Nous en prenons tous conscience maintenant. Et je conçois qu’une révolution de la société effraie de nombreuses personnes !

  20. @delcroix : je ne vous taxais pas de luddite, mais de même que vous parlez de révolution, il est tout à fait possible que ce type de réaction effleure la société.
    Pour la révolution toujours, et sa genèse informatique, je vous renvoie à Ph. Breton et l’Utopie de la communication.

  21. Amusant ce débat. Quand on sait que les ados, issus de la génération numérique, se qualifient entre eux de « no life », on est en droit de faire le parrallèle : plus de vie privée = privé de vie…
    et la possibilité d’une île (même sur Second Life…), n’est pas particulièrement réjouissante !

  22. tout cela est bien vrai; que des ploucs argentés s’immiscent ds la vie privée des autres & écoutent les conversations des autres parcequ’ils ont un peu de pouvoir – à la limite -, mais pas sans autorisation !.. La propriété privée c’est sacrée.

  23. le portable gâche la vie de la plupart des gens t simplement parcequ’ils ne savent pas s’en servir – tout comme toute nelle invention.. – mais que d’autres puissent s’immiscer à l’intérieur: c’est digne des pures dictatures, quoi.

  24. Je suis bien d’accord avec l’image du village gaulois,
    je me suis fait voler mon manteau avec mon passeport ce week end, un etudiant qui a retrouve le passeport a pu me joindre grace a facebook, et me le rendre des le lendemain. pas besoin de passer par un poste de police ni le consulat, il ne connait pas pour autant mon adresse email.
    Je trouve que c’est un bon compromis

    Pour revenir a l’exemple des naturistes, tout site public doit etre considere comme un boulevard vu leur exposition, et voit on souvent des naturistes sur les boulevards ? non,
    par contre la merveilleuse technologie nous permet de faire des sites plus prives, est ce que cela ne repond pas a nos pulsions de extraversion/melee a un desir de vie privee, ainsi qu’a nos envies de sortir habilles sur les boulevards ?

  25. Jean Marc,
    Les élèves et moi-même évoquions l’envie de faire des objets de débats sans présupposé quand aux propositions. Nous révelons plus que nous ne denoncons les dérives dans ces affiches.elle présente autant de potentiel que de rsique. Cette génération n’a pas de place dans notre pays peureux et qui se referme. Dans apprentis sorcier, nous considérons la posture de celui qui essaie et apprend plus intéressante que celui qui juge. L’idée en intégrant des marques étaient de provoquer un échanges sur la réalité finale des « choses » . (au sens de Latour). Dans les échanges science, technique, SHS, l’introduction des marques à bouleversé les échanges et perturbé les corps constitués, cela nous a étonné et montre la nature autoréferencée des échanges. elargissons: Les conversations avec la société, les marques, le marché, la réalité du monde qui change, les approches systémiques, hollistiques sont les messages de ces images provocantes (ps;: nous ne souhaitons aucun canal TV dans notre œil bionique, si ce n’est la vie)

  26. @Jean-Louis : la rencontre avec tes étudiants a, de fait, été très instructive, même si ça m’avait fait un peu bizarre de me voir ainsi renvoyer cette image de « vieux con » 😉

    Toute la question est aujourd’hui de savoir comment « libérer » notre approche de l’identité, sans pour autant verser dans la société de surveillance, et donc comment garder la maîtrise de notre identité, et éviter qu’elle ne soit contrôlée par des puissances publiques ou privées.

    Et je crois que le débat ne fait que commencer (j’espère, en tout cas).

  27. Toujours d’excellents articles, pertinents et en prise avec le temps, sur InternetActu.
    Le titre de cet édito m’a frappé il y a déjà quelques jours mais je n’ai pu le lire qu’aujourd’hui, ce qui m’a permis de phosphorer entre temps.

    Il me semble qu’il y a quelque chose d’intéressant à creuser dans l’ancrage « époque des lumières » de la notion de vie privée. La vie privée en effet se conçoit comme un rempart de conscience contre les exactions d’un pouvoir autoritaire en matière d’opinions religieuses et politiques.

    Une démocratie pleinement réalisée ne nécessite peut-être pas de vie privée, au sens où toutes les opinions sont respectées. Après, me direz-vous, que la démocratie soit pleinement réalisée ou non, c’est une autre affaire; que la société doive se protéger ans son ensemble contre certains radicalisme, une autre encore (Valéry disait: « la tolérance, il y a des maisons pour ça », mais l’Ancien Régime était moins loin dérrière nous).

  28. Regarder son patron montrer son arrière-train sur Facebook est effectivement un puissant facteur de remise en cause de la hiérarchie. Il s’agit bien de nivellement, voire de démocratie au sens employé par Tocqueville… Cependant je ne saurais considérer plus de « transparence » (à supposer qu’une exposition soigneusement étudiée de sa vie privée relève de la transparence) comme un gage de liberté pour les générations futures.

    C’est sans compter la soumission volontaire et permanente au regard des autres et le devoir intériorisé de se déterminer en fonction de jugements abordant des domaines jusqu’alors relativement préservés de notre existence spirituelle (oh !), bref la tyrannie de l’opinion, à laquelle on consent, d’autant plus perverse qu’elle est souriante et « démocratique ».

  29. j’avoue que j’ai commencé votre article avec un peu de réticence… puis finalement je trouve votre réflexion d’une telle justesse ! la conclusion amène beaucoup de questionnements quant au devenir de la vie privée sur le web. Les jeunes générations semblent, pour la plupart, ne pas en avoir le souci…

  30. Je n’ai pas tout lu, article ou posts… survol habituel, tants de mots dont beaucoup ne sont qu’huile, aide a la glisse… le sens de la pensée en est pourtant affecté. Tous ces adverbes et mots-liants, utiles pour cerner l’abstrait de concepts (que l’on veut croire partagés), dire la meilleure representation du réel resenti. La vision de monde n’est pas la même formulée en anglais ou en italien: La grille de lecture se cree couche sur couche, reseaux neuronaux après expositions sensoriels. Odeurs, bruits, caresses associés nous fabrique, chaque genération ne partagent pas les mêmes données… Bon est la vie privée dans tout ça?.. Rushie a dit (+ou-): « Le probleme n est pas tant que nous soyons tous différents mais bien que nous soyons si semblables ». Ce partage des données via le reseau global a le grand avantage de nous dé-isoler. De se reconnaitre en l’autre, de se connaitre soi-même (si,si, j’ose)… A chacun de frontiériser, de distinguer l’interieur de l’exterieur, se définir dans un rapport alors + clair à ‘l’autre… (Quand à la parano, à chacun son complôt, l’importance qu’il s’accorde dans la structure universelle)
    Bonne révélation…

  31. L’article est très intéressant…
    Il ne se limite pas, comme bien souvent, à développer seulement une partie de l’argumentation…

    Pour ma part, cela fait longtemps que je m’interroge sur ce qu’est réellement aujourd’hui la vie privée…
    Je vois de nombreuses personnes autour de moi rejoindre les réseaux sociaux…partager des données un peu, un peu plus et parfois beaucoup trop…
    Quand je développe mon grand couplet sur la vie privée, je deviens très vite un vieux con qui refuse de vivre avec son temps…

    A l’heure qu’il est, je reste fier d’être ce vieux con
    mais c’est peut-être moi qui est tort…

  32. tu çé se quil te dit le vieu con ,ton journal a la con ,raciste anti-google

  33. Cette situation actuelle (limite du point de non retour je pense) commence soit à faire peur soit à montrer son utopie possible.
    Après avoir lu tous les commentaires (toujours plus intéressant afin de faire ressortir les faces cachées et autres idées préconçues)
    il apparaît les deux camps habituel avec les neutres du wait & see.
    Personnellement je travaille en informatique depuis 15 ans et je doit bien dire (en toute modestie) que j’avais prévue la chose il y a bien 12 ans au moins si ce n’est plus.
    Avec le temps je doit dire que je suis plus passé de utopiste à neurtre limite réfractaire, pourquoi me direz-vous ?
    Il y a l’age je pense, plus on vieilli plus on a peur, cette maladie est pire qu’alzeimer et n’a fait qu’anéantir les rêves de chaques générations nouvelles.
    Il y a le fait que je soit père depuis quelque temps aussi, ne pas savoir dans quel monde vivra son enfant fou une sacré « frousse », et chaque génération souhaite au moins aussi bien voir mieux pour leur descendant sans quoi les sacrifices n’ont pas lieu d’être.
    Il y a aussi le contexte, il y a 10-12 ans les démocraties ressemblaient encore à l’image que l’on avait d’elle voir à celle de leurs créateurs mais depuis une dérive sécuritaire s’instaure (ps: il suffit de voir mon pseudo pour comprendre ce que je veux dire).

    Ma crainte est qu’un « hitler » prenne le pouvoir dans un pays puissant, il n’aura pas de difficultés à sélectionner les êtres « suppérieur » et les êtres « inférieur » (selon ses propres critères) et de faire une purge.
    D’un autre côté j’ai toujours pensé que si on en arrive là les détenteurs de ces informations (les informatitiens gérant les bases et les réseaux) seront assé courageux et humaniste pour tout couper et empécher toutes dérive. Pour ma part je l’espère bien mais un état totalitaire peut retourner des personnes très facilement non par l’argent mais justement pour la vie de leurs enfants/famille.

    Du côté utopiste cela pourrait justement rendre non pas « tolérant » (terme très dur et qui implique une grande antipathie envers celui qu’on tolère) mais acceptant voir aimant des autres cultures.
    Cela implique également une mondialisation de la culture, est-ce mauvais ou pas, mais c’est un autre sujet.

  34. En matière de vie privée et de déballage d’informations personnelles sur le Web 2.0 et ses outils notamment les réseaux sociaux, la vérité se situe entre les deux écueils, celui de la génération des parents (contre) et celui de la génération des transparents (pour). Elle passe par un nécessaire dialogue intergénérationnel, des sensibilisations tant des potentialités des nouveaux usages (comme la géolocalisation qui peuvent aussi être bénéfiques) que des risques.

    Au-delà, il convient de manier les données avec discernement en ayant à l’esprit les données sensibles au sens de la CNIL : opinions politiques, philosophiques, religieuses, orientation sexuelle, etc. Ceci n’est pas innée surtout pour les jeunes générations et mérite un apprentissage car les traces laissées par les jeunes adolescents seront encore consultables 20 ans plus tard et peuvent se retourner contre eux.

    Nul n’est censé ignorer les conséquences des publications des informations sur Internet.

  35. je pense que le problème est tout de même en train de se retourner sur la question de la vie privée. De plus en plus de gens essayent tout de même de laisser le moins d’informations possible sur la toile y compris en faisant des recherches. Exemple avec http://www.Ecosia.org qui n’enregistre plus les données privées des recherches comme google…

  36. Il est effectivement clair que c’est une forme de libération surtout du point de vue de l’accès à la connaissance. Les enfants par exemple peuvent regarder des films porno à 6 ans.lol! Les réseaux sociaux donnent aussi la possibilité d’avoir des amis virtuels, c une révolution!
    Cela ne m’empêche tout de même pas de penser que, comme disait l’autre, le web et les réseaux sociaux agit parfois comme un énorme TSUNAMI MORAL. Seuls ceux qui ont une bonne base psychologique, morale, technologique, intellectuelle et spirituelle en sortiront indemnes

  37. Très intéressant réflexion qui ne laisse personne indifférent, que l’on soit pour ou contre. L’identité numérique est-elle à ce point là si décriée ? Une nouvelle technologie pour de nouvelles habitudes ? Effectivement une nouvelle génération voit le jour, qu’en restera-t’il une fois le rubicon franchi ? N’estil pas déjà trop tard ?

  38. Cet article date de plus de deux ans déjà et on ne peut pas dire que les personnes n’ont pas été prévenues par d’autres moyens aussi. Mais ils cherchent toujours plus à être présent sur le net et n’ont pas coonscience des dangers.