Comment l’internet transforme-t-il la façon dont on pense ? (5/5) : Et vous ?

En écoutant la diversité et la richesse des réponses apportées à The Edge (voir notre dossier), nous avons eu envie de vous adresser la même question : « Comment l’internet a-t-il transformé votre manière de penser ? »

A l’occasion des 10 ans de la Fing, nous aimerions recueillir et solliciter une grande variété de contribution sur ce sujet, sur ce que l’internet a transformé (ou pas), profondément, dans vos pratiques et dans vos manières de penser et d’agir. Si vous regrettez ce qu’il a changé. S’il a tout transformé, ou si au fond vous vous demandez bien ce qu’il vous a apporté, nous sommes preneurs. Vous avez-même le droit de questionner la question.

N’hésitez pas à nous signaler vos contributions en commentaires (ou par trackback vers cet article) ou à nous les envoyer par e-mail [hubertguillaud@gmail.com]. N’hésitez pas à inciter autour de vous les gens à réagir à cette question. Nous republierons sur InternetActu.net les meilleures contributions.

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0 commentaires

  1. Ma modeste contribution s’efforce de répondre sous l’angle de la création artistique et narrative. Elle débouche sur un constat récurrent ces derniers mois : les professionnels de la bande dessinée sont loin d’avoir intégré les transformations profondes causées par Internet dans notre façon de penser le monde en général et l’art et sa diffusion en particulier.

    http://julien.falgas.fr/post/2010/02/12/Internet-transforme-la-fa%C3%A7on-dont-on-pense…-Et-dont-on-cr%C3%A9e

  2. La logique est de l’affectif, basée sur des infinies attractions/répulsions !!!

    A moyen terme les nanotechnologies détruiront tous les êtres humains sur La Terre juste au moment ou ces derniers accéderont à une vie de plusieurs millions d’années. Hasard ? Point du tout ! Notre seul espoir est que La Vraie Vie soit ce que l’on nomme à tord La Mort.

    Logique incassable :
    Ou il n’y a pas de vie après la mort et tout est perdu d’avance, l’espoir ne serait qu’illusion.
    Ou c’est la vraie vie après la mort est tout (et rien 🙂 ) est d’une importance et d’une portance merveilleuse.

    Notre seule magie est nos états de conscience. Il n’est pas impossible que nous créions des êtres vivants ayant plus (+) d’attributs que nous, liés à une conscience dépassant « de loin » la notre, et non destructive MAIS aidant toute évolution à « s’immortaliser en se réalisant », hommes-robots que nous sommes à l’instar de l’homme bicentenaire d’Asimov et de Silverberg. Mais pour réussir à créer l’être qui sauvera hommes et autres animaux de ce monde il va nous falloir un peu de chance pour que les nanotechnologies, biologies moléculaires … n’en finissent pas avec toute vie sur La Terre.

    Deus ex machina -> Deus ex homo (et bien des animaux plus ou moins sensibles, conscients).

    Et n’allez surtout pas croire que vivre 100 millions d’années serait d’un ennui mortel, c’est un manque d’imagination !

    INTERNET est un tournant historique et une accélération évolutive, c’est une ébauche d’un monde futur qui peut être au-delà de toute espérance humaine, la porte de l’espoir de (dans) ce monde.

    Mais l’autre chemin me semble plus prometteur, celui de l’après vie: Il me semble assez logique qu’un pont se créera entre ce monde et celui de l’après-vie à l’aide de la science, de la technologie… Enfin, si nous avons le temps de contrôler les sciences nanos avant qu’elles ne nous détruisent !

    L’ Internet destructeur du totalitarisme !!! Nous devrions tous êtres des dieux à moins que nous ne sommes que des illusions (le pire des maux, et ce mal serait encore une illusion).

    L’être humain tel que je le conçois ne sera jamais assez riche de tout « au niveau affectif, intellectuel, spirituel voire matériel… » et pour l’instant nous sommes bien pauvres, qui que nous soyons, sauf d’espoir. Sauf d’espoir.

  3. Depuis 2003 sur la toile , il est évident que internet déborde de ressources, comme dialoguer de nos problèmes sans avoir à se poser de questions, mais aussi de nuisance.

    On trouve de tout certes mais à quel prix ?
    Réparer sa voiture son ordinateur sa machine à laver etc…
    Toutes les réponses sont données via les forums, parfois par des pros, sans se demander si cela nuit à la profession et cause du chômage.

    Les dérives des tchats et réseaux sociaux, entre insultes et sexe à outrance d’adultes et mineurs co-consentants il n’y à qu’un clic.

    Beaucoup de négatif si l’on analyse le contenu dans son intégralité.

  4. « Questionner la question »

    « Comment l’internet transforme-t-il la façon dont on pense ? »

    « Comment l’internet a-t-il transformé votre manière de penser ?”

    « sur ce que l’internet a transformé (ou pas), profondément, dans vos pratiques et dans vos manières de penser et d’agir »

    Trop de questions à la fois, ou trop d’angles d’attaque pour que les réponses ne partent pas dans tous les sens!

  5. Merci de ce débat que j’ai largement relayé sur mes réseaux et auprès de mes étudiants.
    Un débat de fond est toujours le bienvenu quand la fuite en avant des technologies nous aspire tous les jours dans le grand tourbillon médiatique d’Internet.
    Donc oui Internet a changé ma vie et d’abord ma vie professionnelle puisque j’en ai fait mon métier depuis 2002, après déjà plusieurs années de connexions laborieuses en bas débit, il fallait alors de la constance pour accéder aux informations de l’Internet !
    Pour moi, Internet a tout changé : le rythme, le temps, l’espace-temps, la liberté des uns comme l’aliénation d’autres, l’égalité et l’inégalité suivant les accès, mais aussi le rapport aux autres à travers la virtualité.
    Le Monde est à notre portée, c’est à dire tout, mais de fait c’est vertigineux pour un seul être humain (jeune ou non) face à son ordinateur !
    Alors toutes les dérives s’y retrouvent, comme dans la vie dite « réelle » vs « virtuelle », mais relayées à la vitesse de l’ADSL !
    Et là est l’affreuse limite d’Internet pour moi : s’il aliéne au lieu d’éduquer, s’il radicalise au lieu d’ouvrir, s’il manipule au lieu d’informer, s’il rend encore plus solitaire sous couvert de « réseaux sociaux virtuels », …
    C’est pourquoi je reste attentive à tous les aspects d’Internet en permanence : la veille virtuelle ! et donc à tous ses débats qui je l’espère informeront nos enfants des limites et des dangers d’Internet tout autant que de son formidable potentiel. MERCI !

  6. Si j’avais une focale à choisir, je choisirai celle de l’inhibition.
    Si l’internet permet une certaine montée de l’expertise par tout un chacun (mais on sait bien que c’est plus compliqué que ça), à l’inverse, internet nous rend moins experts, ou plutôt, forcément moins expert que son voisin.
    On peut se sentir inhibé par le fait qu’il y a toujours plus expert que nous – ça, c’est vieux comme le monde. Mais en se disant que cette expertise doit bien être accessible quelque part, pas loin, bien formulée, et que si je ne la trouve pas, je vais échouer dans ma mission de prendre la décision juste avec le niveau d’information optimal, alors là, ça devient franchement insupportable.

    Je suis un bricoleur du dimanche ? J’ai beau savoir planter un clou depuis longtemps, si je dois en planter un demain, j’aurais mauvaise conscience de ne pas avoir d’abord regardé en ligne pour être sûr qu’en fonction de l’inclinaison de la planche, de la matière, etc. et peut-être d’avoir fait le mauvais choix.

    J’ai vu dans une vitrine un lecteur MP3 qui me plaît bien ? Je ne l’achèterai pas tant que j’ai pas fait un tour des forums qui en causent, ou 3-4 comparateurs de prix – en prenant le temps de vérifier ceux qui ont l’air fiables ; tout ça va me prendre 2 heures que je n’ai pas forcément tout de suite, et donc retarder voir annihiler le plaisir d’un achat spontané, coup de coeur.

    Je souhaite tester un nouvelle recette ? Pas avant d’avoir fait 5 forums et consulté 10 blogs et les commentaires qui s’y rapportent. Alors que quand on cuisine, la « prise de risque » est aussi intéressante et valorisante que le résultat lui-même.

    Internet m’offre des capacités d’expertise énormes, mais paradoxalement, me rend moins expert, par le jeu de l’évaluation relative.
    Il y a un effort à faire sur soi-même en terme de reprise de confiance, d’accepter un brin de fatalisme : oui ça aurait pu être mieux, mais bon c’est comme ça, je ne suis pas plus bête qu’un autre après-tout … et je ferais mieux la prochaine fois !

  7. C’est qui est dommage dans la plupart de ces prises de position c’est le manque de perspective historique, l’ethnocentrisme des pratiques et surtout la pénétration des agenda personnels scientifiques, le manque de distance à l’objet, condition nécessaire à un travail scientifique….

    on perd du temps à réinventer la roue… mais en même temps produire des discours normatifs est une maximisation de l’utilité marginale dans le système économique de la connaissance… vendre du décept c’est bien mais ça n’explique rien. Et utiliser la science pour instituer des auto-prophéties, ça me laisse sceptique.

    alors si j’avais à recommander deux livres, ça serait : Jack Goody, la raison graphique, et Elias, la civilisation des mœurs. Ils ne traitent pas d’internet (huhu), mais leurs analyses sont tellement profondes qu’internet (comme objet et pratique) rentrerait dedans comme une lettre à la poste.

  8. Il est peut-être un peu tard pour répondre mais tant pis ;-).

    Je trouve qu’Internet a profondément modifié mon rapport aux autres. Les réseaux sociaux surtout, qui chamboulent les frontières entre l’intime et l’extime et qui brouillent les frontières entre le pro et le perso. Ce qui va dans le sens d’une certaine « informalisation » de la société : j’ai l’impression que de plus en plus, les codes s’assouplissent. Pas dans tous les secteurs d’activité bien sûr, mais que ce soient les codes vestimentaires, les codes « épistolaires », ou oraux, il me semble que je suis dans un autre monde que mon père par exemple. Lui, il a des secrétaires, met un costume-cravate chaque matin, vouvoie toute son équipe et échange des mémos internes. Moi, je n’ai jamais pensé acheter un tailleur, je n’ai toujours bossé qu’en open space, on se tutoie tous, et je passe ma journée à faire de la veille sur Facebook et Twitter…Et le paradigme de la diffusion de l’information s’est renforcée avec le temps réel.

    Même au sein de l’agence où je travaille, où la moyenne d’âge est pourtant assez jeune, il y a ceux qui pensent encore que l’information est le pouvoir et les autres, cette fameuse « Gen Y » qui est d’ailleurs plus symptomatique d’un état d’esprit que d’une classe d’âge, qui est davantage dans le partage du savoir. D’où parfois quelques problèmes pour se comprendre :-).

  9. Sans nous priver de l’enthousiasme bien normal pour ce que nous apporte la Toile (qui d’entre nous ne rêvait, enfant, d’avoir un abonnement au service de renseignement qu’on appelait alors SVP, juste pour répondre à toutes les questions qu’il se posait ?), et celui encore plus grand pour des projets de construction et non de simple consommation (la Wik nous apprend à ne rien citer que nous ne puissions documenter, et c’est là un très grand pas), repensons tout de même à la nouvelle d’E.M. Forster « The machine stops » : ces hexagones dont chacun n’éprouve plus jamais le besoin de sortir parce que toutes les informations y sont à disposition instantanément ne représentent pas forcément le nec plus ultra de l’épanouissement. En revanche, à dose raisonnable, elles ensoleillent en effet la vie 🙂

  10. Je pense toujours de la même façon : avec mon corps. Et cela n’est pas près de changer, Internet ou pas. Le corps est le lieu ou se racinent les pensées, et il n’est pas possible d’en sortir. « Mon corps, topie impitoyable, disait Foucault »…De ce point de vue, notre société et ses techniques n’ont pas changé grand chose.

    Pourtant, pourtant… Il y a bien quelque chose qui a changé pour moi. Plus j’utilise les matières numériques, plus je m’enfonce dans ces univers, plus je m’autorise à laisser raciner mes pensées. J’ai tendance, assez naturellement, à suivre plusieurs fils à la fois fois, et l’école a en son temps mis quelque discipline à cela : un livre se lit du début à la fin, et lorsqu’il est commencé il doit être fini. On ne fait qu’une chose à la fois, et on commence un travail lorsque le travail précédent est terminé. Cette pensée processuelle, je l’utilise moins souvent. Je lis les livres dans l’ordre qui m’intéresse, chapitre par chapitre, ou paragraphe par paragraphe, ou même en me servant de l’index. Je n’éprouve plus aucune culpabilité à abandonner un auteur si sa pensée ne m’intéresse plus. C’est en partie pour cette liberté vis à vis de la culpabilité que je chéris les mondes numériques. Pourquoi est ce que le travail psychique devrait il se faire nécessairement dans la douleur et l’ennui ? Pourquoi ne pas se laisser aller au mélange ?

    Cela ne veut pas dire que cette modalité de pensée n’existait pas avant l’Internet. L’Internet la met en avant parce que les dispositifs que nous utilisons le favorisent. Lire un blog c’est être appelé par les autres liens, c’est voir sa timeline twitter frémir, c’est avoir du nouveau du coté de son aggrégageur. De la même façon, lire un papyrus ou un livre c’est se couler dans le dispositif de lecture qui invite à une pensée processuelle. Pour rendre compte des environnement hypercomplexes que nous sommes en train de construire, cette pensée est trop couteuse, il nous faut quelque chose qui nous permette de saisir les ensembles. Il nous faut, au moins dans un premier temps, non pas une pensée analytique, mais synthétique

    Autre chose est en train de changer, c’est mon rapport à la mémoire. Internet est à la fois un bloc note personnel sur lequel je dépose des idées à développer plus tard. Mais c’est surtout un bloc note partagé dans lequel je sais pouvoir retrouver les idées des autres. C’est aussi un espace dans lequel je trouve beaucoup de chose introuvables ailleurs. Ou puis je trouver la biographie de Sasori des sables rouges si ce n’est sur le réseau .? De fait, toute une partie de ce que les américains appellent la pop culture et qui est méprisée par les élites a trouvé refuge sur le réseau. Ainsi, l’Internet est a la fois pour moi un endroit ou je retrouve ce que j’ai oublié et ce que la cuture mainstream oublie.

  11. Notre façon de penser subit les influences du milieu dans lequel nous sommes plongés. Notre comportement DERRIERE L’ECRAN s’adapte à l’environnement.

    Que se passe-t-il ? A côté de notre milieu naturel, celui où nous sommes nés, une réalité parallèle s’offre à nous désormais, et nous sommes nombreux à nous y transporter, plusieurs heures par jour, pour travailler, nous divertir, ou faire la causette avec des gens. Le corps reste là, planté sur une chaise, pratiquement inerte, pendant que l’être, sens, conscience, décisions, actions, tout se joue de l’autre côté de l’écran. Ce lieu est artificiel, car fait de la main de l’homme, mais il n’en appartient pas moins au domaine du vivant.

    Quelles sont les données de base de la vie humaine dans ces nouvelles terres numériques ? L’individu ne s’y incarne pas dans un paquet de chair et d’os (recouvert de tissus, plus ou moins épais selon la saison) mais dans un reflet, à la surface des écrans des autres. Il n’a pas une image comme on le dit d’un personnage public, il est une image, plus précisément une émission d’image, une image tracée au curseur puis projetée dans le flux. Tout seul devant son écran d’ordinateur l’individu n’est rien (ou tout juste un curseur). Il lui faut donc créer une ou plusieurs représentation(s) de lui-même puis trouver des pages pour s’y inscrire, et plus il trouvera de pages qui seront autant de récepteurs, plus il assurera son existence. Qu’est-ce qu’un reflet sans miroir ? Dans cette quête de visibilité la télévision reste imbattable du fait d’abord du nombre de cibles qu’elle permet d’atteindre et ensuite de son caractère unilatéral, les cibles étant passives et désarmées. Mais passer par ce canal reste un privilège réservé à une minorité. Oui, le conquérant du nouveau monde souffre d’un complexe d’inexistence. Il n’a pas d’autre choix que de partir à la conquête des écrans. Il lui faut coûte que coûte développer sa capacité de projection, trouver des écrans pour s’étaler. Cette nécessité vitale fait oublier le reste. Les risques de détournement et d’utilisation frauduleuse n’ont pas disparu, loin s’en faut, mais… il faut bien vivre ! Sur Terre il suffit de voir pour être vu, mais de l’autre côté c’est avec effort qu’on devient visible. Nous avons ceci de commun avec les animaux que notre premier souci est la conservation de nous même, en bonne santé si possible. La vie nous a été donnée et nous essayons de ne pas la perdre. Derrière l’écran, la vie n’est pas donnée au départ, il ne suffit pas de la conserver, de la préserver, il faut la conquérir, et c’est un combat de chaque instant. Contrairement à ce qui se passe sur Terre la lumière ne vient pas à nous naturellement, il nous faut nous hisser jusqu’à elle. Alors, partout le même cri se fait entendre : « clique sur moi ! Je t’en prie, je t’en supplie, clique sur moi ! ». Actuellement sur vos écrans : c’est cela que je veux être, [être] (le verbe [être]).

  12. A terme ces gadgets vont disparaitre, tout se passera dans le cerveau suivant la volonté, la logique ou le rêve (en ce qui concerne le médiatique; plus besoin d’écrans, de claviers, de souris ni même de baffles ou casques. cette technologie est au niveau conceptuel très simple et sa faisabilité logique, mais comme tout il faut du temps pour la développer.
    Il est facile d’imaginer la science et la technologie renseigner directement nos cerveaux à la place de nos sens actuels, c’est théoriquement faisable dans un futur très proche. Même des thérapies contre les névroses peuvent être développées, plus besoin d’aller chez un médecin.

    A terme notre corps sera constamment sous monitoring pour avertir de problèmes physiques. A terme nous aurons l’impression de vire l’internet EN NOUS, il n’y aura pas qu’un échange d’informations pour la vue ou l’ouïe mais aussi pour le toucher, l’odorat et le gout !

    Tous les cerveaux seront connectés à leurs machines, à d’autres cerveaux et même et probablement non pas à de simple intelligences artificielles mais aussi consciences artificielles. « Artificielle », ce mot n’est qu’au fond de ma pensée que de l’homophobie, l’artificiel est en fait du naturel découvert/façonné par l’homme. Et je soupçonne fortement qu’il n’est pas le seul dans l’Univers a être passé par là, donc nous n’inventons rien.

    Bref tout est une histoire d’états de conscience au final et en quelque sorte tout le monde physique est un échange continu d’informations (la physique quantique c’est cela, un échange continu d’informations !).

    La révolution nano est en route grâce à l’informatique et au net, entre autre, il semblerait presque que tout soit agencé pour que l’évolution crée des êtres immortels; conservation, reproduction mais aussi diversité, quoi que ce dernier terme, la diversité serait difficile à obtenir si l’évolution nous porte vers un même point philosophique ?

    Cela est formidable, merveilleux voire « mystique/spirituel », n’oublions pas de partager notre chance avec toute l’humanité ?

    Et tout cela sera nano, ne coutera rien à la personne physique ou morale, au citoyen, à l’être humain dans le groupe ou à la personne borderline… sans compter aux révolutions des nanos pour remplacer l’énergie fossile.

    Bref l’avenir des communications est nano et se vivra directement dans nos têtes…
    En attendant de développer des corps mieux adaptés à nos besoins, bien moins fragiles aux accidents de la vie, substrat à une quasi immortalité de nos individualités, caractéristiques mentales qui font de nous des êtres uniques, en évolution.

    Merci de m’avoir lu.

    JL D-M Mars 2010.

  13. Mikiane : Comment le web a changé mon cerveau : « Quand j’ai commencé à utiliser Internet, fin des années 90, je n’imaginais pas que ce nouveau média changerait ma façon de penser. Je veux parler d’une modification drastique de ma structure mentale, des mécanismes de réflexion et de mon aptitude à créer… (…) Aujourd’hui notre cerveau est de en plus incité à travailler en mode parallèle. Au point que, et c’est une conclusion personnelle, l’activité cérébrale « mono tâche » nécessite un effort parfois douloureux. (…) D’une pensée linéaire, qui se laisse guider au fil d’une histoire dictée par un auteur, nous avons désormais pris l’habitude de bifurquer (certains diront zapper), suivre notre propre chemin, guidés par les choix de certains hyperliens. Et donc simultanément nous avons perdu en capacité de concentration : nous ne restons plus fixé sur une ligne droite, nous naviguons, explorons, sautons d’un texte à un autre, d’une image à un film, à un son, de la lecture à l’écriture aussi. Nous avons en fait développé un des symptômes les plus répandus chez les hyperactifs.

    On peut penser que cette modification de nos capacités cérébrales est négative pour notre intelligence. En l’occurrence parce que nous n’entrons plus dans les profondeurs d’un texte et donc n’en retenons que l’écume vagabonde et éphémère, nous perdons en culture et richesse intellectuelle ! Et bien c’est exact. Oui, nous avons appris à nous contenter de lectures partielles et synthétiques. Personnellement, la dernière fois que j’ai lu la totalité d’un livre, dans son exhaustivité je veux dire, en me laissant emporter par l’histoire où la pensée de l’auteur, cela date de l’époque où le web n’existait pas !!!

    Est-ce une mauvaise chose ? Je ne le pense pas. J’y trouve un avantage de taille. Depuis l’avènement du Web jamais je n’ai été autant en contact avec l’information. Jamais je n’ai réussi à autant « ingurgiter » de données. Jamais je n’ai lu, regardé, écouté autant de contenus. Pendant ces séances d’absorption d’informations j’ai le sentiment que quelque part, dans une zone particulière de mon cerveau, inconsciente ou préconsciente, toutes ces données, ces idées s’accumulent. Même si j’ai souvent l’impression de « rater » des bribes de textes ou de perdre le fil j’ai appris à ne pas m’en soucier. Les idées sont stockées et elles rejaillissent toutes seules sans que je n’ai à faire d’effort. Ca paraît magique et ça l’est presque. Cette accumulation d’information, cette sédimentation alimente mes associations d’idées et ma créativité. (…) »

  14. Along with almost everything that appears to be building inside this specific subject material, all your perspectives tend to be somewhat exciting. Having said that, I appologize, because I can not subscribe to your entire idea, all be it exhilarating none the less. It looks to everyone that your remarks are actually not entirely rationalized and in reality you are generally your self not even fully confident of the point. In any case I did enjoy reading it.