L’intelligence collective à petite échelle

Qu’entend-on généralement par « intelligence collective » ? Pour le monde du web, la messe est dite : c’est le produit émergent de l’interaction entre plusieurs milliers, voire millions d’individus, certains ne partageant avec les autres qu’une quantité minimale de leur réflexion (c’est la théorie du surplus cognitif chère à Clay Shirky, comme il l’a développe dans on livre éponyme ou chez TED). Et bien entendu, c’est le web lui-même qui est le média de choix de cette intelligence collective.

Cette définition repose sur certains postulats, pas toujours explicites :

  • Plus on est de fous, plus on rit. Autrement dit, l’intelligence collective n’apparait qu’avec un très grand nombre d’interactions entre des multitudes d’agents. Le modèle, c’est la ruche, ou la fourmilière.
  • Cette intelligence est désincarnée : elle s’exprime via une bande passante extrêmement faible, sous la forme de texte, parfois même d’un simple vote, entre personnes qui ne se voient pas, et souvent ne se connaissent même pas.

Pourtant, il existe une autre approche de l’intelligence collective, bien plus ancienne que le net ou le web : la « fusion » entre quelques esprits, le plus souvent seulement deux, pouvant aboutir à une explosion inattendue de créativité.

Ces derniers temps, une multitude de blogs et d’articles ont traité de cette « petite » (par la taille) intelligence collective : une série d’articles dans Slate, s’intéresse de près au couple créatif en art ; la revue du MIT, plus prosaïque, s’est penchée sur le succès de l’intelligence collective « en petits groupes ». Enfin, deux recherches en neurosciences, dont une française, contribuent à nous faire comprendre comment une interaction entre partenaires se manifeste au niveau des structures cérébrales…

La dynamique d’un couple créatif

Dans une série d’articles pour Slate sur la créativité en couple, l’écrivain Joshua Wolf Shenk s’essaie à comprendre la multitude de couples « créatifs » qui se sont succédé dans l’histoire des sciences et des arts : Watson et Crick, Engels et Marx, etc. et bien sûr Lennon et McCartney auxquels il consacre la plus grande part de sa série d’articles.

Il montre dans ces papiers à quel point il est difficile de faire la part entre l’apport de l’un ou de l’autre au sein d’une de ces paires, voire de déterminer lequel des deux membres est le plus influent.

Ainsi, alors que la légende des Beatles fait souvent de John l’élément avant-gardiste de la paire, Paul étant avant tout l’artisan de mélodies délicates comme Yesterday, on découvre que c’est McCartney qui s’est plongé le premier dans les expériences d’avant-garde, avec les bandes magnétiques notamment, et à recevoir l’influence de musiciens contemporains comme Stockhausen. Et pourtant, c’est bien Lennon qui voudra intégrer le très étrange Revolution number 9 à leur album Blanc.

La nature du leadership au sein de ces couples est également difficile à déterminer. Pour Mick Jagger, le secret de sa collaboration relativement aisée avec Keith Richard tient en quelques mots : il faut qu’il y ait un leader (sous-entendu : lui). Pourtant note Shenk, c’est sous l’impulsion de Keith Richard, et selon ses choix musicaux essentiellement, que fut enregistré Exile on Main Street, considéré par de nombreux critiques comme le chef-d’oeuvre du groupe.

Entre Lennon et McCartney, la situation est encore plus ambiguë. Il semblerait, nous explique Shenk, que Lennon se soit toujours considéré comme le leader du groupe, mais un leader, qui de sa propre volonté, se limiterait pour laisser du pouvoir à son alter ego.

Finalement, peut-être Shenk met-il le doigt sur la nature de leur collaboration en supposant que McCartney représentait avant tout pour Lennon « une perte de contrôle ».

Lorsqu’on les interrogea (après leur séparation, et donc leur brouille) sur la nature de leur travail en commun, il est intéressant de noter que les deux membres de la paire avaient du mal à décrire leur processus de travail. Et Shenk de citer un merveilleux contresens de John Lennon, lequel affirma simultanément dans une interview que les deux associés avaient toujours écrit séparément, avant de continuer en parlant de leur écriture commune.

« L’affirmation de John apparait comme un non-sens », explique Shenk. « Nous écrivions séparément, mais nous écrivions ensemble. Impossible de prendre cela au sens littéral. Sauf si cela exprime assez bien la nature de leur collaboration ».

Mais la confrontation entre deux génies à l’ego démesuré ne constitue que la face visible de l’intelligence en couple. Le plus souvent, explique Shenk, les collaborations se composent d’un acteur public et d’un autre, plus discret : éditeur pour un écrivain, producteur pour un musicien, etc. Le rôle de ce dernier est souvent ignoré. Pourtant si l’on se penchait un peu plus sur l’histoire des grandes oeuvres, le rôle des collaborations apparaitrait bien plus important qu’on ne l’imagine. Shenk rappelle ainsi que le psychanalyste et théoricien Erik Erikson a reconnu être incapable de distinguer dans son travail sa propre contribution de celle de sa femme Joan. « Il est l’un des plus célèbres sociologues de l’histoire. Elle n’a même pas son entrée dans la Wikipedia », conclut Shenk. Parfois, le « partenaire » est même condamné par l’histoire, et voué aux gémonies. Ainsi Malcolm Cowley qui travailla dur à mettre en forme et publier l’oeuvre de Jack Kerouac Sur la route, avant que ce dernier et ses amis ne le dépeignent comme le « traitre » qui avait osé défigurer l’oeuvre en brisant la continuité du « tapuscrit » original (qui, rappelons-le, avait été frénétiquement tapé à la machine sur un unique rouleau de papier, ce qui avait inspiré à Truman Capote la fameuse formule « ce n’est pas de l’écriture, c’est de la frappe »).

L’intelligence émotionnelle, clé du succès des groupes ?

Mais l’intelligence de groupe n’est pas réservée aux génies créateurs. Toute équipe doit un jour se demander si la pensée collective qu’elle produit est de qualité supérieure ou inférieure à la somme des individus qui la composent.

Une équipe de chercheurs de diverses universités menée par Thomas Malone du Centre pour l’intelligence collective du MIT a étudié les conditions d’apparition d’une intelligence collective en petit groupe, nous explique la revue du MIT. Ils ont pour cela effectué deux études impliquant 699 sujets, réunissant des petits groupes de deux à cinq personnes et leur demandant de s’attaquer à une batterie de tests, puzzles et autres jeux.

Ils ont effectivement découvert que la réflexion collective pouvait, dans certains cas, se montrer supérieure à celle des individus. Mais cela n’est pas automatique ; les performances des groupes peuvent connaître jusqu’à 30 à 40 % de variations.

Pour réussir une intelligence collective, il faut prendre en compte plusieurs facteurs. Première surprise, la « bonne ambiance » importe peu. La motivation des participants n’est pas non plus fondamentale, ni le niveau intellectuel des individus impliqué. Les trois facteurs qui auraient effectivement joué sont d’abord la « sensibilité sociale » des participants, sensibilité sociale qui a été calculée en soumettant chaque sujet au test de « lecture de l’esprit dans les yeux ». Autrement dit, la facilité qu’à un sujet à déduire l’état émotionnel d’autrui en observant son regard (vous pouvez faire le test ici). Autre paramètre important : dans les groupes les plus efficaces, les participants tendaient à se partager plus ou moins équitablement le temps de paroles. On n’y trouvait pas une monopolisation de la parole par une minorité des membres. Enfin, troisième facteur, et non le moindre : le succès d’un groupe était corrélé au nombre de femmes y participant.

C’est donc bel et bien l’intelligence émotionnelle de ses membres qui apparait comme l’ingrédient fondamental au succès d’un groupe. Cette recherche nous montre à quel point la nature de la collaboration est avant tout physique, incarnée dans le corps.

L’intelligence collective est fonction du corps

Comment cette intelligence collective s’exprime-t-elle au plus bas niveau, celui du cerveau ? Deux récentes recherches nous apportent, sinon une véritable réponse, du moins une succession de faits troublants.

L’une portait sur la conversation entre deux personnes et utilisait la résonance magnétique fonctionnelle. L’autre, menée par une équipe de jeunes chercheurs français, s’est intéressée à la communication non verbale et a recouru à l’électro-encéphalographie (EEG) comme procédure de test. Deux recherches à la fois très proches par le sujet abordé, mais très différentes tant par la procédure expérimentale que par les outils de mesure, donc.

Dans la première recherche, une des participantes de l’équipe a placé sa tête dans un appareil d’IRM tout en racontant devant un magnétophone une histoire remontant à ses années de lycée. Pendant ce temps, la machine enregistrait ses états cérébraux.

On a ensuite soumis 11 volontaires à l’IRM, en leur faisant écouter l’enregistrement de l’histoire. Il s’est avéré que dans un grand nombre de cas, le sujet « allumait » les mêmes zones cérébrales, au même moment, que celles activées par la conteuse lorsqu’elle avait déroulé son récit. Souvent, il existait un délai de deux ou trois secondes, mais dans certains cas la zone s’éveillait chez le volontaire juste avant le moment où elle s’était activée chez la conteuse ; cet effet étonnant serait dû, selon les chercheurs, à l’anticipation du récit par l’auditeur.

Dernier test, on a demandé aux sujets de raconter l’histoire qu’ils avaient entendue. Les passages dont ils se souvenaient le mieux étaient en fait ceux au cours desquels les zones cérébrales avaient été le mieux « synchronisées ».

FigurePLOSONE

Le groupe français a utilisé quant à lui des couples de participants qui échangeaient des gestes de la main sans signification particulière, chacun étant libre d’imiter l’autre ou non. Dans le même temps, on examinait leurs ondes cérébrales. Il s’est avéré qu’une synchronisation entre certaines parties des deux cerveaux émergeait lors de cette communication gestuelle, spécialement certaines qui jouent un rôle important dans les relations sociales. Par rapport à l’expérience américaine, l’usage de l’EEG permet non seulement une précision à la milliseconde (l’IRM est beaucoup plus lent) mais autorise surtout l’enregistrement de l’interaction en temps réel, les cerveaux des deux partenaires étant mesurés simultanément, au contraire de expérimentation avec l’IRM, où les sujets se trouvaient isolés et testés chacun à leur tour.

On savait déjà à quel point l’intelligence individuelle était fonction du corps et ne pouvait être séparée de celui-ci. Tout récemment encore, une étude aurait montré que la compréhension des émotions lors de la lecture de certains textes pouvait se trouver ralentie lorsque des injections de Botox avaient été effectuées sur les parties du visage censées exprimer cette émotion (la bouche pour les émotions positives, le front pour les négatives).

L’intelligence collective, de même, devrait beaucoup au corps. Elle ne saurait se réduire à une pure communion platonicienne des esprits…

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0 commentaires

  1. Il me semble que l’article fait apparaître un important paradoxe. Si l’intelligence collective est d’abord une affaire de corps (communication non verbale = faculté d’empathie = neurones miroirs), comment peut-on imaginer que le web, qui relève de la communication la plus « distanciée » connue à ce jour, soit son vecteur puissant, voire le modèle même, comme certains l’affirment?

    Je pense qu’il conviendrait de distinguer au moins 2 modalités:

    1) intelligence collective d’un groupe physique qui repose sur des liens étroits, avec un risque élevée de désapprobation ou de rejet, mais dont les bénéfices affectifs (gratifications) tendent à être supérieurs

    2) intelligence collective d’un groupe plus ou moins virtuel (web) reposant sur des liens faibles, avec un risque affectif faible (« le web est décomplexé ») mais dont les gratifications ne sont que rarement à la hauteur des promesses de la première figure (plus proche de « la vie réelle »)

    Bien entendu, nous vivons à travers les combinaisons des strates. (Facebook est à la « vraie vie » ce que Twitter est à Facebook.) Et c’est peut-être cette hybridation qui fait l’intérêt de notre époque. Cependant, si la virtualisation permet de dépasser les contraintes affectives traditionnelles et libère ainsi un potentiel « d’énergies cachées », elle affaiblit en même temps la capacité opératoire des mécanique de désirs, de par leur virtualisation.

    Le concept d’empowerment en est, à mes yeux, l’exemple le plus frappant. Lorsqu’il est appliqué au web, détaché de ce qui est le plus physique dans les relations humaines, il ne mène qu’à des déceptions (réelles), qui sont à la hauteur des promesses (virtuelles).

    Si le passage du réel au virtuel se fait aujourd’hui, semble-t-il, sans douleur, le passage du virtuel au réel devient de plus en plus problématique. Le retour vers le corps (individuel, collectif) est marqué par la résistance, par l’incompréhension (du soi, des autres), qui sont autant de symptômes de la fragmentation sociale.

    Si, au fond, il est toujours question de l’émergence d’un consensus, la frustration des promesses brisées mène directement à l’acceptation d’un « plus petit dénominateur commun »: le consensus de masse, le consensus autour de grandes « tendances », dont les médias y compris internet se félicitent d’être les prophètes par procuration.

    Bien que, pour finir sur une observation positive, il semblerait qu’après quelques années d’euphorie virtuelle, le besoin de « vraies » relations se fait de plus en plus sentir, et votre site en donne de beaux exemples (fablabs, les cantines numériques, les ateliers, groupes de réflexion, etc.) En un sens, cela aussi pourrait être le fruit d’une intelligence collective!

    Merci pour l’article et désolé pour ces longueurs !

  2. Merci pour cet article qui apporte de la « chair » au pays du virtuel. J’ai été instinctivement interpelé par l’accent mis sur l’intelligence émotionnelle vue comme l’ingrédient de la créativité collective. Et j’ai notamment apprécié que celle-ci soit pointée comme commençant à deux. Pour rejoindre le premier commentaire et peut-être nuancer ce qu’a de totalement désincarnée la collaboration sur le Web, il me semble que les gens se perçoivent l’un l’autre même à travers une communication très abstraite car ne passant que par le mot ; en effet, ce n’est pas n’importe quel mot dans n’importe quel contexte et cela finit par faire sens.
    Je parle « bien entendu » d’un échange en écho sur la base d’une sorte de fréquentation et pas de contcts éphémères, voire totalement anonymes. Ce que je souligne c’est alors comme si l’échange que nous avons avec quelqu’un que, souvent, nous n’avons jamais vu, mais avec qui l’échange existe, ce quelqu’un se mettait à… palpiter.
    Neurones miroirs alors non seulement à distance – de corps à corps – mais avec le différé du temps. Bref, c’est vertigineux. On aura compris que je suis de ceux qui essaient de ne pas laisser s’installet trop de distorsion entre réel et virtuel. Par ex, sur Twitter je serai inquiet si un jour je follow trop de monde et cela ne me plairait pas d’être suivi sans qu’il y ait lien.

  3. > Thierry Crouzet: merci pour le lien, qui m’a permis de découvrir votre livre, une découverte que je ne suis pas prêt d’oublier, puisque déjà j’ai envie de le relire! Toutes mes félicitations alors, je trouve que vous avez saisi d’une façon élégante la nature des mutations en cours mais surtout la pensée qui les reflète (la vôtre +… +…), et qui se refuse le droit à la paresse tout autant qu’une simplification ludique mais creuse. Par là même vous abordez une question majeure, celle de l’accélération qui donne bien souvent l’impression d’échapper à la possibilité de (la) penser, alors qu’elle n’est, au final que fruit d’un travail (en grande partie, jusqu’à quand?) humain. Bonne continuation, je ne manquerai pas à découvrir plus de votre travail.

    >Serge Meunier: Vous avez tout à fait raison de nuancer. Car même sur le web il y a tout de même quelque chose de la profondeur corporelle du langage qui subsiste (qui résiste?). Une hypothèse: serions-nous en train d’apprendre à écrire sur le web?(note1) Serions nous en train de saisir la spécificité du contexte pour approfondir l’éthique de la communication? Une simple observation: je vois de moins en moins de pseudonymes/anonymes. De quoi ce changement est-il le symptôme? Peut-être d’une certaine maturité des échanges, j’ose espérer…

    (note1) sans doutes les bloggueurs nous ont-ils montré le chemin!

  4. @Jindra
    J’opterais volontiers pour la seconde hypothèse : nous sommes nourris par le contexte et saisissons vite – idem dans la vie « réelle » – ce que l’autre dit. Il y va peut-être pour partie d’un présupposé auquel nous attendons confirmation ou pas et qui, peu à peu, cisèle les choses et nous fait nous aligner sur l’autre ; mais ce n’est pas pour moi un alignement a minima, plutôt une synchronisation.
    De grands penseurs ont postulé le réservoir collectif de l’inconscient et celui-ci volerait donc à notre secours dans un univers orwellien. Idem pour la sortie de l’anonymat et l’abandon des pseudos qui donnent de la couleur : je m’y engage pour ma part et y compris dans des diatribes « politiques » où l’on peut se faire taper sur les doigts par les temps qui courent. Maturité donc, oui, et intelligence boostée…

  5. Voilà qui élargit considérablement la réflexion; merci!

  6. Centre Formation web 4.0 civil libre
    Définition :

    Le Centre de formation web 4.0 civil libre assure :

    – l’accompagnement, grâce aux options sociales de l’e-santé, d’un apprenti par un de ses collectif web 4.0 (acteurs ; pilotes ; cadres) civil libre d’un de ses OS web 4.0 civil libre.

    Le couple (apprenti ; collectif web 4.0) doit évoluer dans un cadre légal, sécurisé dans la transparence grâce au tripode (bioéthique ; biodroit ; biopouvoir) démocratiquement élu par le Centre de Formation web 4.0 civil libre ainsi que rendu public pour tout un chacun dans son site web 1.0.

    Le collectif web 4.0 doit avoir :

    – la posture d’écoute ;
    – la capacité à observer ce qui se manifeste ;
    – la capacité d’intervenir au bon moment ;
    – la capacité d’intervenir au bon niveau ;

    par le diagnostic de la situation comme par la recherche d’options ;

    – la capacité d’aider son apprenti, dans une période donnée, dans le couple (rue ; web) d’OS web 4.0 du Centre de Formation web 4.0 civil libre ;
    – la capacité d’aider son apprenti à franchir différentes étapes (moments clés) afin d’atteindre l’objectif que l’apprenti s’est fixé.

    La formation web 4.0 civil libre de base
    vise l’accompagnement d’une apprentie dans la mobilisation de ses propres ressources, la recherche comme la mise en oeuvre de ses propres solutions, la promotion comme la défense du respect, de tout un chacun, pour faciliter la maturité, de tout un chacun, pour faciliter l’émancipation de l’apprentie (y compris vis-à-vis du collectif web 4.0).

    Cette stimulation de l’endogène (émancipation de l’être) constitue la particulariter de la démarche de la formation web 4.0 civil libre. En opposition aux politiques des propriétaires de couples (biopuces ; citoyen).

    L’expression « collectif web 4.0 » est employée lorsque le(s) cadre(s) accompagne(nt) une équipe (acteurs ; pilotes) dans le cycle de développement personnel de l’apprenti.

    Les interventions du cadre se passent au niveau du système constitué par :

    – les personnes en relation (apprenti ; collectif web 4.0 civil libre) ;
    – l’interfaces des autres (systèmes/équipes) de l’e-santé ;

    avec lesquelles le Centre Formation web 4.0 civil libre intervient.

    Dans un sens plus restreint, on parle également de recherche de la cohésion d’équipe ou de team building.

    *************************
    Le mentorat est légèrement différent car il suppose de la part de l’accompagnant une position haute, un statut de guide. Le mentor est en position haute sur le processus de changement, mais en position basse sur le contenu pour aider le client à progresser en autonomie.

    Nous devons cependant éveiller l’attention sur le fait que la francisation officielle de coaching soit mentorat.

    *************************
    Il faut distinguer la formation web 4.0 civil libre aussi bien du conseil que de la psychothérapie.

    Il faut d’ailleurs aussi la différencier de certaines idéologies qui déclarent l’utiliser :

    Certaines sectes, certains mouvements se déclarant religion comme certains mouvements se déclarant philosophiquement laïque, imposent leur formation web 4.0 civil propriétaire, ou proposent leur formation web 4.0 civil propriétaire, pour recruter de nouveaux adeptes dans la nanosanté (vu la nature, la richesse des ressources, tant mises en oeuvre que produites).

    Ces mouvements l’utilisent comme un moyens d’auto-suggestion ou de manipulation, à des fins contestées.

    En effet, la formation web 4.0 civil libre (de base) doit se distinguer du conseil comme de la thérapie :

    – le collectif web 4.0 civil libre ne se substitue jamais à l’apprenti dans le choix de meilleurs comportements (c’est l’apprenti qui choisi).

    – le collectif web 4.0 civil libre ne dicte pas des recettes même éprouvées à l’apprentie (on n’impose pas à l’apprenti, on propose de tisser scientifique).

    – l’apprenti est respecté pour faciliter sa maturité pour faciliter son émancipation comme le patient est son propre thérapeute.

    – la formation web 4.0 civil libre (de base) est un moyen au service d’une progression, le collectif web 4.0 civil libre agit comme un facilitateur du changement.

    Lors des séances, le collectif web 4.0 civil libre va s’appuyer sur les ressources de l’apprentie pour bien la placer dans l’action.

    L’apprenti se projette alors dans le futur pour élaborer une stratégie avec le collectif web 4.0 civil libre, en aucune manière l’apprenti ne doit se justifier de ses actions manquées car ce sont ses ressources qui forgent son expérience.

    Il s’agit d’une conduite « accompagnée » du changement, au bénéfice d’une amélioration, attendue pour être durable.

    Celle-ci est avant tout établie au travers d’une auto-étude du comportement (guidée par l’extérieur) puis de changements dans les représentations (mentales) de l’apprenti.

    Historique
    La formation web 4.0 civil libre (de base) est un secteur en émergence pour lequel subsistent de nombreuses zones d’ombre, de nombreuses questions. Parmi celles-ci, quelles en sont les origines ?

    Une remarque immédiate s’impose :

    a priori, ce ne serait pas une technique nouvelle mais les avis divergent.

    Pour certains, on pourrait ainsi remonter au Ve siècle avant J.C. avec Socrate. Celui-ci, précurseur de la « maïeutique » (ou l’art d’accoucher les esprits), pourrait être reconnu comme le père de la formation web 4.0 civil libre.

    Les « éminences grises », les « confesseurs » voire les « fous du roi », au Moyen Âge, à la Renaissance, pourraient s’en rapprocher.

    Pour d’autres, l’expression « collectif web 4.0 » serait tiré du latin « collectus ». Ici est fait allusion à la période où existaient des voitures pilotés par un « cocher avec équipage » : ces derniers accompagnait les passagers à leur destination.

    Pour étayer cela, on peut également faire un lien avec le XIXe siècle :
    en effet, dans le domaine culturel (théâtral, lyrique et cinématographique), le pilote était déjà un accompagnateur, un soutien pour les acteurs.

    L’unanimité se fait en revanche pour dire que la formation web 4.0 civil libre actuelle est connue pour son concept issu du bénévolat (patients ; familles ; amis ; … ; praticiens de santé) construit pour que tout un chacun puisse faire écho aux sciences, en attendant l’écho des sciences.

    Bonjours à tout un chacun,

    Dans le web symbiotique, l’Open Source qui quête, à un rond point, dans une ruelle étroite comme mal éclairée, a à éveiller l’attention, de tout un chacun, pour ne pas rester exclu, l’intérêt est d’éviter de rester blâmé, stigmatisé, par les expérimentés (depuis plus de cinquante années) qui chercheront toujours à étouffer, détruire, les voies qui les déranges dans le web symbiotique en apprenant à tisser scientifique.

    Dans le web symbiotique, notre désir est de participer à toute action facilitant la sortie des micro-sociétés schizophrénique de l’ombre.

    Par le kernel de l’OS web 4.0 (symbiotique), grâce au tripode (bioéthique ; biodroit ; biopouvoir) c’est possible.

    Les libristes du web 4.0 observent le développement de la brevetabilité du vivant.

    Quand est-il du couple (biopuces ; citoyen) évoluant dans les sectes du web symbiotique depuis plus de 50 années ?

    Les libristes du web 4.0 étudient l’impact du tripode (bioéthique ; biodroit ; biopouvoir) :

    – du voisinage environnant ;
    – de la culture des sectes (du web symbiotique) ;

    dans votre façon d’apprendre (l’Art d’apprendre) à tisser scientifique pour tout un chacun.

    Le PROJET DE LOI relatif aux DROITS et à la PROTECTION des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et aux modalitées de leur prise en charge semble être écrit, par le gouvernement Français, pour renforcer l’action des CPP ainsi que pour responsabiliser socialement les autodidactes du Corps médical Français, impliqué dans le développement des bonnes pratiques de la nano-santé (web symbiotique) en psychiatrie.

    Où en sont les psychiatres, autodidactes en nanosanté ?

    – matériels ?
    – matériaux ?
    – méthodes ?
    – milieu ?
    – main-d’oeuvre ?

    Nous craignons que l’absence d’un soutien clair aux Standards Ouverts comme à l’Interopérabilité (SOI), dans l’Agenda Numérique Européen, crée une regrettable ainsi que dangereuse confusion parmi les citoyens des États membres tout comme parmi les experts de l’autorité souveraine propriétaire de portefeuilles de brevets en bioingénierie ainsi que d’êtres vivants de la communauté Européenne.

    La Commission européenne préfère t’elle l’obscurantisme scientifique, ainsi que le déni de la démocratie, à une société de l’information ouverte pour être innovante pour tout un chacun ?

    Dans la dernière version de travail publiée, les « Standards Ouverts », garants d’une réelle Interopérabilité (SOI), ont été exclus du paysage tant numérique que politique de l’Europe.

    L’association loi 1901 kernel, appelle à la mobilisation en faveur d’une société de l’information ouverte pour être innovante pour tout un chacun.

    La suppression des Standards Ouverts est clairement le résultat d’un lobbying intense du secteur des propriétaires, qui base ses rentes sur la surveillance, le contrôle comme la fermeture.

    – Que deviennent les Réflexes Cognitivo-Comportementale des propriétaires ?

    – Que deviennent les Dispositifs de Sécurité, pour les êtres numérisés vivants dans les web ?

    – Que devient la liberté, des êtres numérisés vivants pour les Fournisseurs, Associés et Clients des experts de l’autorité souveraine propriétaire de portefeuilles de brevets en bioingénierie ainsi que d’êtres vivants de la communauté Européenne qui ne respectent pas les Standards ouverts ainsi que l’Interopérabilité (SOI) ?

    Les Standards Ouverts sont particulièrement essentiels à la sécurité comme la pérennité d’une saine gestion des lieux de vie des êtres vivants libres, adultes, lucide, capable d’apprendre comme de mettre en oeuvre l’apprentissage, vivant dans des Infrastructure Virtuelle (couple (rue ; web) d’OS web 4.0 ;…) européennes (patients de la nanosanté ; …).

    Leur disparition de l’agenda numérique est une régression vis-à-vis d’une société de l’information européenne compétitive, innovante ainsi qu’ouverte pour tout un chacun afin de permettre l’intégration de tous, de toutes, dans le marché européen.

    En pleine discussion sur l’IEF (Cadre européen d’interopérabilité), la publication d’un tel document signifierait que la commission a choisi son camp :

    celui de l’obscurantisme ainsi que de l’acceptation des monopoles de fait plutôt que celui de la transparence, de l’ouverture à tout un chacun comme de la saine concurrence, dans les domaines Scientifique, Politique, Industriel.

    Comme Joël Monzée je pense que le couple bioingénierie et responsabilité sociale traverse une étape de croissance vers la maturité de la nanosanté en psychiatrie.

    Mais ce couple essaye-t-il d’obtenir votre respect ? Si oui, comment ? Est-ce en mettant en raisonnance (démocratique ?) toutes les lignes d’action :

    éducation ; Art ; santé ; … ; justice ; économie ; sécurité
    de la communauté numérique (avec bioingénierie) avec celles de la communauté de terrain (sans bioingénierie) ?

    Par les kernels d’OS web 4.0, grâce au tripode (bioéthique ; biodroit ; biopouvoir) il est possible d’obtenir un cadre légal, sécurisé dans la transparence, de façon démocratique pour tout un chacun (patients ; familles ; amis ; … ; praticiens de santé).

    En 2010, je comprend qu’il ne soit pas facile d’être autodidacte en nanosanté, dans la transparence. Beaucoup préfères l’ombre des sectes.

    En biodroit il reste encore beaucoup à faire pour tout un chacun.

    En biopouvoir, les experts sont informer, les mesures de préventions à développer pour tout un chacun, les moyens de coercition à clarifier, pour tout un chacun, par les Complexes Militaro-Industriels.

    Propriétaire de couple (biopuces ; citoyen) ou libristes du web 4.0, exprimez-vous !.

  7. J’arrive un peu après la bataille et m’en excuse par avance, mais je ne pouvais m’empêcher de réagir. D’abord, pour avoir bossé sur ce sujet durant mes études, rien d’étonnant à ce que vous dites – même si ça va mieux en le disant :-). En effet la capacité à développer une intelligence collective est basée sur les interactions entre les individus, et donc sur leurs facultés à communiquer entre eux. Quand on sait que la communication non verbale constitue (en face à face du moins) environ 90% de la communication tout court, et que le langage corporel en fait partie (à environ 50%), forcément la chair se retrouve au centre de l’intelligence collective.
    Pourtant vous ne semblez pas remettre en cause le fait que le web est LE lieu de prédilection concernant développement de l’intelligence collective. Pour moi si le web est effectivement un endroit privilégié d’expression des intelligences individuelles, il ne saurait être – seul – un moyen de création efficace de l’intelligence collective. Je ne nie pas que par ci par là certaines expériences se sont avérés productives, mais comparé à la masse d’échanges qui ont cours sur la toile le ratio me semble bien faible.

  8. Optimally interacting minds

    Une autre étude récente sur les conditions sous lesquelles 2 personnes ont – ou non -des performances meilleures qu’1 …. ( même à un niveau apparemment très périphérique : détection de cible visuelle..)

    http://www.gatsby.ucl.ac.uk/~pel/papers/opt_int_minds_2010.pdf

    http://mindblog.dericbownds.net/2010/08/making-decisions-optimally-interacting.html

    Making decisions: Optimally interacting minds
    Bahrami et al. find conditions under which two heads are – and are not – better than one. Science Magazine gives a nice summary:

    When two people peer into the distance and try to figure out if a faint number is a three or an eight, classical signal detection theory states that the joint decision can only be as good as that of the person with higher visual acuity. Bahrami et al. propose that a discussion not only of what each person perceives but also of the degree of confidence in those assignments can improve the overall sensitivity of the decision. Using a traditional contrast-detection task, they showed that, when the individuals did not differ too much in their powers of visual discrimination, collective decision-making significantly improved sensitivity. The model offered here formalizes debates held since the Enlightenment about whether collective thinking can outperform that of elite individuals.

    The Bahrami et al. abstract:

    In everyday life, many people believe that two heads are better than one. Our ability to solve problems together appears to be fundamental to the current dominance and future survival of the human species. But are two heads really better than one? We addressed this question in the context of a collective low-level perceptual decision-making task. For two observers of nearly equal visual sensitivity, two heads were definitely better than one, provided they were given the opportunity to communicate freely, even in the absence of any feedback about decision outcomes. But for observers with very different visual sensitivities, two heads were actually worse than the better one. These seemingly discrepant patterns of group behavior can be explained by a model in which two heads are Bayes optimal under the assumption that individuals accurately communicate their level of confidence on every trial.

  9. @Ninoo
    Vous dites qu’il n’est pas le seul lieu d’expression de l’intelligence collective.

    Tout à fait d’accord.
    Y compris en informatique.