Pourquoi la littérature ne parle-t-elle pas d’internet ?

La lecture de la semaine, il s’agit d’un article paru dans le quotidien britannique The Guardian le 15 janvier dernier. On le doit à Laura Miller, il est intitulé « Comment le roman en est venu à parler de l’internet ».

Laura Miller commence par un constat : comme David Foster Wallace (Wikipédia) l’avait fait dans les années 90 à propos de la télévision, elle s’étonne que très peu d’écrivains américains ne relèvent le défi d’intégrer Internet dans leurs textes. Et Laura Miller d’observer qu’il y a plusieurs stratégies à l’oeuvre.

Ecrire un roman historique est la manière la plus simple d’éviter de se confronter à Internet, il suffit pour cela de faire remonter son histoire à une décennie ou au deux.

Autre stratégie, les auteurs peuvent utiliser des populations qui sont à l’écart de la modernité pour des raisons culturelles, comme les immigrés récents et leurs familles – un choix très courant dans la fiction contemporaine, note Laura Miller. Il y a aussi le recours aux marginaux géographiques, les gens qui vivent dans des zones rurales reculées où l’accès au réseau est difficile. Il est notable que nombre de fictions américaines récentes se déroulent dans des ranchs. Elle cite quelques exemples. Et c’ est particulièrement curieux, note-t-elle, quand vous considérez que la plus grande majorité des gens qui écrivent et lisent ces livres habitent dans des villes ou leurs proches environs. Peut-être est-ce parce les personnages de ces romans qui se déroulent dans des ranchs passent la plupart de leur temps à conduire des camions sur des routes infinies, ou à grimper des sommets enneigés pour secourir des animaux, scénarios dans lesquels il n’y a aucun danger qu’une télé soit allumée ou un ordinateur ouvert.

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Image : En août dernier, Jonathan Franzen faisait la Une du Time pour son roman Freedom, ce qui n’était pas arrivé depuis 10 ans à un écrivain vivant, rappellait Pierre Assouline. Un roman qui n’hésite pas à parler de notre rapport aux technologies.

Le romancier américain, explique Laura Miller, est balloté entre deux impératifs de plus en plus contradictoires. Le premier est l’injonction à dépeindre la vie quotidienne. C’est sans doute un cliché, mais l’idée que les écrivains sont les mieux placés pour dire les dilemmes de la vie contemporaine est tenace. Après les attentats du 11 septembre, tout écrivain de fiction a reçu des dizaines d’appels de rédacteurs en chef cherchant des idées et réflexions qu’une usine de journalistes accomplis n’était manifestement pas en mesure de convoquer par eux-mêmes.

Ce qui nous amène à l’autre territoire désigné du romancier américain : la profondeur muséographique. Plus la littérature est conduite vers les faubourgs de la culture, plus elle est chérie comme un sanctuaire, loin de tout ce qu’il y a de vulgaire, de superficiel et factice dans cette culture. La littérature devient alors le lieu où l’on se retire quand on est fatigué des divorces de stars, des intrigues de bureau, des procès du siècle, des derniers produits Apple, des engueulades par mail, et du sexting – bref, quand on lassé de ce qui occupe l’esprit et les conversations de tout autre que nous-mêmes.

Si ces deux missions semblent incompatibles, c’est parce qu’elles le sont vraiment. Pour les accomplir toutes les deux ensemble, il faut être capable de dériver de l’atemporel à une série de frivoles maintenant, et il faut persuader les lecteurs que vous leur avez donné ce qu’ils voulaient en leur présentant ce qu’ils essayaient de fuir en venant vous voir. Rien de surprenant à ce que les romanciers américains aient trouvé plus simple de se retirer de la course à la vie quotidienne, surtout quand la télévision était l’ennemi désigné. Bien sûr, les gens passent (ou passaient) six heures par jour à regarder la télévision, mais, dans les faits, ils ne font rien quand ils sont face à leur télé. Vous pouvez tout à fait traiter ce temps de la même manière que celui que vos personnages passent à dormir : en faisant comme s’il n’existait pas.

En revanche, et comme on nous le répète à longueur de journée, il en va tout autrement avec l’Internet. Seule une petite partie du temps passé sur Internet relève de la consommation passive, le reste a complètement supplanté les anciens territoires de l’activité quotidienne et de l’interaction humaine. Et Miller de citer les sites de téléchargements qui ont remplacé les disquaires, les sites de rencontre qui ont remplacé les bars et soirées, les smartphones qui nous empêchent de nous perdre, les réseaux sociaux qui font ressurgir les vieilles amours et amitiés, etc. L’internet a changé notre vie d’une manière infiniment plus profonde que la télévision, mais la plupart des romanciers – et j’entends par là ceux qui font une littérature réaliste, avec des intrigues et des personnages -ont scrupuleusement évité d’en faire un sujet espérant peut-être que, comme la télévision, on pouvait faire comme si ça n’existait pas. Ils ont laissé le champ aux auteurs d’anticipation, comme William Gibson (Wikipédia) ou Cory Doctorow (Wikipédia), ou aux auteurs de romans policiers. Certes, il y a toute une flopée de romans gadget – comme des romans à l’eau de rose écrits entièrement en mail ou en texto -, mais les descriptions un peu sérieuses de la manière dont la technologie s’inscrit dans la vie des gens sont très rares.

La situation commence à changer. Et l’auteure de citer plusieurs romans américains parus ces dernières années qui se sont emparé de ces questions (David Foster Wallace dans The Pale King, son roman posthume, Jonathan Lethem et son Chronic City qui vient de paraître chez L’Olivier, The Financial Lives of the Poets de Jess Walter (La vie financière des poètes qui devrait paraître en avril chez Rivages), Glover’s Mistake de Nick Laird, Freedom, le dernier Jonathan Franzen, Super Sad True Love Story de Gary Shteyngart et A Visit from the Goon Squad de Jennifer Egan). Je ne vais pas reproduire ici les analyses que fait Miller de chacun de ces textes, vous les trouverez si vous intéresse dans l’article original du Guardian.

Je remercie Hubert Guillaud d’avoir signalé ce texte qui fait parfaitement écho à des conversations que nous avons eues plusieurs fois, et où l’on déplorait conjointement l’absence des problématiques numériques dans la littérature contemporaine française. Je suis presque satisfait de constater qu’il en a longtemps été de même dans la littérature contemporaine américaine. Il faudrait aussi signaler les exceptions. Houellebecq, je l’ai déjà fait ici, mais aussi Virginie Despentes, et son dernier roman Apocalypse Bébé, dont je parlerai prochainement.

Xavier de la Porte

Xavier de la Porte, producteur de l’émission Place de la Toile sur France Culture, réalise chaque semaine une intéressante lecture d’un article de l’actualité dans le cadre de son émission.

L’émission du 30 janvier était consacrée aux usages du mobile et de l’internet au Sahara avec le réalisateur, producteur et photographe Arnaud Contreras ainsi qu’à un entretien avec Evgeny Morozov, auteur de The Net Delusion, The Dark Side of Internet Freedom.

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  1. Si vous recherchez des exemples dans la littérature française où la problématique du numérique est abordée, je vous recommande la lecture du roman » La ballade Lila K » de Blandine Le Callet : l’action se passe dans un futur très proche et plutôt crédible où le papier est considéré comme dangereux. L’accès au savoir et à la mémoire est restreint à ce qui a été numérisé.

  2. Peut-être mon commentaire hors de la plaque, mais plusieurs réflexions me viennent. Qu’un livre/texte/roman parle d’internet ou le mentionne n’est pas forcément démonstratif d’une pratique, mais peut juste rendre compte de son utilisation de façon décorative. Ainsi, inclure facebook, wikipédia ou autre dans un roman ne serait qu’un moyen de l’ancrer dans une époque et c’est là que ça se complique je crois. Quand Proust mentionne le téléphone, il parle d’un outil neuf mais qui va perdurer dans une pratique simple à cerner, entendre une voix lointaine plus ou moins facilement, et de ce que cela va modifier dans son monde. Et ça parlera au lecteur 30 ans après, 100 ans sans problème. Chez d’autres auteurs l’arrivée de la voiture ouvre une possibilité nouvelle mais une seule, aller plus ou moins vite, plus ou moins loin, mais y aller, un outil simple lui aussi, dont nous pouvons tous comprendre ce qu’il enclenche. Internet n’est pas un outil simple, j’ai presque envie de dire qu’internet n’existe pas mais qu’il est pluriel, et en cela peu comparable aux outils à un seul usage (comme le téléphone ou la voiture) mais appelé à être modifié d’ici 15 ans, 6 ans, 2 ans… Ce sont des internets qui coexistent, qui passent par l’échange, mais pas toujours, par la mise en commun de savoirs, mais pas toujours, par l’étrangeté bizarre et à l’inverse par la banalité affligeante, par la réinvention de l’eau tiède ou l’exploration de nouvelles perspectives. Comment qualifier cet outil qui combine tant d’usages, et quand en plus chacun s’approprie une ou plusieurs fonctions selon ses attentes, ses projets, le modulant, l’effleurant ou s’en emparant selon qui il est et son parcours.
    Alors peut-être que mentionner, décrire internet dans un texte n’est peut-être pas un paramètre qui fasse sens en soi. Par contre, internet est sous-jacent, complice, socle pour beaucoup de textes, je pense à la revue d’Ici Là de Pierre Ménard qui ne serait tout simplement pas née sans internet, aussi bien dans l’outil lui-même, son utilisation, que dans l’approche du monde qu’il offre, les échos et encouragements et le flux engendré, créatif. Peut-être que certains textes ne parlent pas d’internet mais en sont remplis, traversés de part en part, et dans leur écriture même. (mais, mon commentaire peut-être bien hors sujet en plus d’être brumeux, je ne sais pas…)

  3. William Gibson et Cory Doctorow écrivent de la science-fiction, pas de l’ « anticipation ».

  4. Le dernier roman de Marc Edouard Nabe, l’Homme qui arrêta d’écrire, offre une très grande place à internet, et à ses différents microcosmes : gamers, blogueurs, sites de rencontres, etc.

    Il le fait et le fait bien parce que cela sent le « vécu », une compréhension de l’intérieur. Peut-être que nos écrivains ne sont pas assez familiers d’internet encore, pour pouvoir s’y plonger sans crainte ?

  5. Bien sûr, la littérature « blanche », frange minoritaire de la littérature se concentrant sur des univers actuels imaginaires, dépourvus de technologie, où les intrigues se focalisent sur des épisodes de vie triviaux de personnages stéréotypés a peut-être du mal à intégrer la réalité des réseaux, mais ce n’est pas le cas de la grande littérature qui est à peine évoquée ici.

    Celle de la science-fiction, qui depuis les années 80 et le mouvement cyberpunk a intégré toutes les prospectives et imaginables de la société de l’information, parlant d’Internet bien avant que celui-ci ne devienne grand public, allant même jusqu’à inventer le mot « cyberespace » (Gibson) ou parlant déjà d' »avatar » en 1992 (Snow Crash de Neal Stephenson).

    Ah, et on parle d’auteurs américains en décalage avec la réalité là ? C’est vrai que leurs collègues français sont nettement plus en avance sur ce sujet là…

  6. >William Gibson et Cory Doctorow écrivent de la science-fiction, pas de >l’ “anticipation”.

    Je vais aller plus loin et dans le sens contraire : les trois derniers romans de Gibson (Pattern Recognition, Code Source et Zero History) ne sont ni de la science fiction, ni de l’anticipation. Le premier se déroule en 2002 et les autres suivent. Pas un seul élément de science fiction dans ces romans.
    Et Internet a toute sa place dans ces romans.

    Laurent C. (Courau ?), ci-dessus, a tout à fait raison, par ailleurs.

  7. @christine : Oui, beaucoup de romans utilisent l’internet (Millenium par exemple, mais pour regarder des pratiques peu communes) ou les réseaux mobiles comme prétexte (style, Ne le dis à personne d’Harlan Coben), mais cela ne veut pas dire s’en servir pour montrer les symptômes d’une société (sauf à faire des amalgames faciles : la littérature policière abuse de sa vision de l’internet, repère de serial killers et pédophiles, de geeks comme la série Level de d’Anthony Zuiker, me rappelle avec humour Abeline Majorel sur Twitter). Le but n’est pas de décrire l’internet – « cet outil qui combine tant d’usages -, mais de l’exploiter pour montrer notre société actuelle. A quelques exceptions près (Douglas Coupland peut-être ?), Laura Miller me semble avoir largement raison. Quels romans nous parlent de la construction de son identité à l’heure des réseaux ? Quels romans nous parlent de l’explosion de la cellule familiale à l’heure des mobiles ? Ces outils qui nous constituent au quotidien, qui sont l’architecture de notre intimité, ont des effets qui sont mis de côtés par le roman.

    @Laurent. C’est tout de même inquiétant s’il n’y a que la SF pour parler de ce qui est devenu notre quotidien – on me signale d’ailleurs de jeter un oeil sur Eveil de Robert Sawyer.

    François Bon de la forge Publie.net réagissait sur Twitter (comme de nombreux autres), en signalant avec raison, qu’il n’y a pas que des « momies » en littérature, et que notre regard est certainement faussé parce qu’il se déporte sur un certain genre littéraire et une certaine littérature. Quand on dresse ce constat, on regarde rapidement la production la plus visible, la plus vendue. Cela ne veut pas dire que des écrivains moins connus (mais pas moins intéressants) ne s’essayent pas à comprendre les réseaux, à les intégrer à leur littérature, comme Croisade ou Bit, Sex and Bug de Thierry Crouzet, ou encore Corpus Simsi de Chloé Delaume…

    Reste que le réseau demeure peu présent dans la littérature « blanche » la plus courante, même celle qui traite d’aujourd’hui. Les raisons qu’évoque Laura Miller sont peut-être une bonne piste explication… Mais elles m’interrogent.

    A moins de voir les choses autrement, comme le dit plus justement François Bon, « la forme « roman » née de la précédente mutation presse/feuilleton, n’est peut-être pas forcément adaptée » au nouveau média qu’est l’internet…

  8. Pourquoi la littérature ne parle-t-elle pas d’internet ? alors qu’elle est au coeur de nos vies. Oui, l’utilisation d’internet est multiple, voire infini, comme le souligne @cjeanney, mais justement, pourquoi ne pas inclure cet infini en littérature. Selon François Bon, la forme « roman », n’est pas adaptée au média internet ? je crois surtout que c’est si neuf, si nouveau encore, qu’on n’a pas assez de recul pour en parler vraiment, mais ça va venir, j’en suis sûre. Pour dire cette mer, qui porte de lien en lien, qui ouvre tous les possibles, il faut d’abord la vivre. Pour le moment on se sert de la mer pour voyager, bientôt on dira l’expérience du voyage même. Il faut du temps.

  9. J’ai lu il y a quelques mois de cela Quelque chose en lui de Bartleby, de Philippe Delerm. Au-delà de ce que je pense du roman lui-même, je trouvais intéressant que le blog du héros soit au centre du roman. Il modifie sa vie (que ce soit en bien ou en mal), et je crois que le choix-même d’un homme ordinaire en tant que héros permet d’évoquer l’internet comme un phénomène social. L’influence de la notoriété en ligne du héros sur son entourage est également abordée.
    J’avais découvert l’existence du roman par une interview à la radio, et je crois bien qu’outre la notoriété de Philippe Delerm, le roman n’aurait pas tant fait parler (notamment sur la blogosphère littéraire) s’il n’avait pas porté sur le « phénomène » blog. Peut-être que la littérature française peut davantage se permettre de parler d’internet parce que c’est un usage plus récent, moins banalisé qu’aux Etats-Unis ?

  10. C’est un sujet particulièrement complexe et qui pose a mon avis rien moins que la question de l’avenir et de la définition même de la littérature. il faudrait étudier la littérature à l’heure d’Internet comme Walter Benjamin avait parlé de l’oeuvre d’art à l’ère de la reproduction technique. Je pense d’ailleurs qu’ il s’agit du même type de questionnement; après tout la littérature est constituée d’oeuvres d’art, et Internet continue le processus de reproduction technique. Et avant tout, c’est la question du médium qui se pose. On connait la fameuse question benjaminienne: on s’était demandé si la photo était ou non de l’art alors qu’il fallait se demander si la photo ne transformait pas le caractère général de l’art. C’est exactement la même problématique en ce qui concerne la relation d’Internet et de la littérature.
    Par ailleurs, il faudrait distinguer le thème (au même titre qu’une autre technologie…) et le médium. Je peux trés bien évoquer Internet comme objet voire comme moteur de l’action dans un roman de forme classique (genre Houellebecq), sans remettre en cause les conventions et les codes propres à certains genres littéraires. Mais je peux aussi publier mon texte sur Internet en utilisant les fonctionnalités propres à ce média (lien hypertexte, vidéo, chat etc). Et à nouveau se posera la question cruciale du médium et du support (la papier par rapport à l’écran), qui modifie radicalement les conditions même d’énonciation.
    Ce qui me parait évident, c’est que deux mondes sont en train de se séparer terriblement: les anciens et les modernes. Les partisans (parfois prestigieux) de la littérature traditionnelle cultivant un lien sacré avec le papier et le livre et condamnant désespérément le Net (Philipp Roth, ray bradbury…), et les adeptes de la conversion numérique de la littérature. Deux visions de la littérature, c’est à dire deux visions du monde.

  11. Les technologies internet deviennent très vite obsolètes, menaçant à court terme toute œuvre qui en fait mention à une implacable ringardise.

    Il y a 15 ans, Internet était dominé par Netscape et Altavista. Les geeks peuplaient l’IRC et les newsgroups. Imaginez la lecture aujourd’hui d’un ouvrage faisant référence à ces technos (quoique les newsgroups reviennent pour l’échange de fichiers)…

    Napster était à l’époque un phénomène de société, qui a ébranlé l’industrie du droit d’auteur et mis sur la table le P2P. Napster a disparu, le P2P en prend la voie. Flash a révolutionné le web, et va se faire rétamer par HTML 5. Je ne doute nullement que le phénomène des blogs et de FaceBook va se dégonfler comme une baudruche.

    Je suis dans l’informatique depuis trop longtemps, et encourage les auteurs à éviter de parler d’internet si ce n’est en des termes très généraux.

  12. Je peux citer un roman très littéraire qui se déroule presque entièrement sur Internet : Paridaiza, de Luis de Miranda

    voici ce qu’en dit le nouvel obs :

    Terminé, le roman qui décrit le réel. Voici «Paridaiza», qui duplique un site internet reconfigurant le réel. Un jeu de rôles pousse les personnages à la schizophrénie: un couple transpose sa relation, un prix Nobel utilise son expérience sur l’ADN pour pirater les codes informatiques, des attentats sont dissimulés en incidents techniques et les habitants atteints de l’étrange syndrome du homard. L’auteur de ce livre psychédélique a vraiment créé un site, aussi ludique, mais inoffensif: c’est un laboratoire d’écriture.

  13. Dans dix ans Internet sera un des sujets les plus traités dans la littérature comme les réseaux sociaux, les blogs…

  14. Bonjour,

    je me permets de signaler l’excellent livre de Didier Ehretsmann « La fille qui caressait les nuages » (Télémaque) : bien écrit, fin et bourré d’humour et de tendresse, avec, pour fil conducteur, la quête de l’authentique relation femme-homme via Internet.