Ne vous Trumpez pas ! Ou comment « l’effet Trump » explique le comportement humain, pas seulement la politique américaine

Nos biais cognitifs expliquent beaucoup de nos erreurs d’appréciations. Comment les prendre en compte ? Comment les dépasser ? C’est ce que nous explique l’anthropologue et spécialiste en sciences cognitives et psychiatrie culturelle, Samuel Veissière. Peut-on ne pas devenir le « Trump » des autres ?…Tribune.

Au matin du 8 novembre 2016, alors que certains célébraient la victoire de Trump, beaucoup d’autres – hispanos, immigrés, noirs, femmes… – exprimaient leur peur et amertume. Pour une grande partie de la classe moyenne blanche et éduquée, l’arrivée au pouvoir du candidat gueulard, cuistre et milliardaire annonçait le triomphe de leur pire cauchemar : le racisme, l’intolérance, et la grossièreté régneraient dorénavant dans la Maison-Blanche. Dans les médias sociaux, ils s’en donnaient à cœur joie contre leurs concitoyens « gros ploucs »rednecks »), débiles, et dégénérés pour avoir élu un tel imbécile.

La pensée tribale : endogroupe et exogroupe

Alors que la France s’approche des présidentielles, il est important de se souvenir qu’il existe des biais automatiques qui nous poussent à penser (ou voter) comme les autres autour de nous. Avant d’analyser les conditions sociales qui invitent aux votes d’un côté ou de l’autre, il faut comprendre comment ces biais renforcent la haine entre les groupes sociaux. Nous appellerons cette formule « l’effet Trump » pour expliquer les comportements sociaux en général, pas seulement la politique américaine. Nous pourrons ensuite parler de manières d’éviter la haine.

Les humains au sein d’un même groupe ont tendance à penser, sentir, et désirer les mêmes choses. La plupart de nos intuitions sont acquises socialement et associées aux valeurs de notre tribu, ou endogroupe : nous développons alors une méfiance intuitive qui tourne facilement à la haine pour tous les autres dans notre exogroupe.

La plupart des Modernes ne vivent plus dans des tribus. Ou alors ils ne s’en souviennent plus. Certains sont heureux de rester dans leurs villages et de s’habiller comme tout le monde. Il y en a d’autres qui partent voyager, qui vont à l’université, qui déménagent en ville, développent de nouveaux goûts et se disputent avec leurs parents sur des questions politiques et religieuses. Pour ces derniers, il est souvent difficile de se rendre compte qu’ils ont simplement intégré une nouvelle tribu, et qu’ils n’ont pas œuvré aussi dur qu’ils le pensent pour choisir leurs nouveaux modes de vie et de pensée. Les tribus villageoises ne sont pas non plus statiques et monochromes. Elles sont pareillement divisées en endogroupes mobilisés autour d’automatismes esthétiques et idéologiques, eux mêmes associés à des groupes qui ne représentent jamais tout un village, et s’étendent vers d’autres micro-portions d’autres villes et villages. Dans ces cas-là, il est tout aussi difficile de se rendre compte que l’on appartient à une tribu.

Politique, biais sociocognitifs, et heuristiques de jugement

Appliquons cette formule aux divisions politiques. Les phrases « je déteste tous les immigrés », et « je déteste tous les ploucs qui ont voté pour Trump » sont ancrées dans le même biais cognitif pour la préférence de l’endogroupe et le dégoût de l’exogroupe. Les deux phrases expriment la même chose : je tolère tout le monde, sauf mon exogroupe.

Il faut maintenant comprendre comment cette pensée tribale est ancrée dans des biais plus profonds qui nous poussent à ignorer le contexte au sein duquel nous formons nos opinions, et dans lequel des personnages comme Trump parviennent à une proéminence démesurée. Notons l’obsession générale sur sa personnalité : son narcissisme, sa misogynie, etc. On mettra facilement « la faute » d’une élection et idéologie tragique sur le personnage de Trump sans prendre le temps de réfléchir aux conditions sociales qui nous amènent à ce genre de problème.

En sciences cognitives, nous avons identifié des « heuristiques de jugement » profondément ancrées dans la pensée humaine : des raccourcis mentaux automatiques, intuitifs, et rapides qui nous induisent en erreurs statistiques. La tendance à ignorer les causes situationnelles en ne regardant que les attributs personnels d’un seul coupable humain est très commune ; il s’agit d’une heuristique de jugement bien étudiée que nous appelons l’erreur fondamentale d’attribution. D’un côté, nous avons une tendance intuitive vers l’ignorance du contexte, puis nous sommes automatiquement biaisés vers la quête d’une causalité humaine, singulière, personnifiée. Ce biais vers la personne s’extrapole facilement à un groupe. C’est la faute de Trump ; ou bien des ploucs, des immigrés ; ou bien encore de « l’Israël » ou de « l’Islam ».

Pour éviter ces horreurs, il faut comprendre que l’esprit humain est très inefficace dans sa perception des indices contextuels et situationnels tels que les forces historiques, sociales, et économiques. Il est aussi très inefficace à percevoir ses propres raccourcis mentaux et sa psychologie tribale.

Nous sommes maintenant en mesure de comprendre que notre psychologie intuitive « de bon sens » est mal équipée pour appréhender la complexité des processus politiques. Il est souvent tentant de s’accrocher à une explication de « conspiration » pour se lamenter de la manipulation du peuple par les médias et les gros méchants politiques. Mais attention aux erreurs d’attribution ! Il y a plus de 400 ans, Etienne de La Boétie avait déjà compris que le pouvoir politique ne tient jamais que par la force du fusil. Les mécanismes de coercition qui font tenir nos sociétés sont horizontaux, pas seulement verticaux. En d’autres termes, nous nous maintenons subjugués les uns aux autres par nos automatismes intuitifs de base et notre pensée tribale !

Regardez les cartes de distributions électorales aux USA ou chez vous, et posez-vous la question : pourquoi existent-ils des Etats bleus et des Etats rouges ? Pourquoi existent-ils des îlots urbains bleus dans des mers rurales rouges ? Pourquoi aimons-nous les équipes de sports de nos pays, régions, villes et villages, et pourquoi haïssons-nous les autres ? Pourquoi les Français aiment-ils le foot et la baguette et les Canadiens le hockey et le sirop d’érable ?

Demandez-vous encore : pourquoi aimez-vous ce que vous aimez ? Comment avez-vous développé vos goûts musicaux, vos préférences vestimentaires, vos valeurs morales et politiques ?

La stupéfaction morale

Quand le psychologue américain Jonathan Haidt présenta des scénarios choquant sur l’inceste et la déviance sexuelle (des scénarios imaginaires dans lesquels personne n’est jamais traumatisé) à des groupes de différentes cultures et niveaux d’éducation, on lui donna des réponses diverses. Mais les résultats de ses expériences étaient très consistants : certains groupes trouvaient les scénarios aberrants, et d’autres les jugeaient acceptables.

Haidt demanda ensuite à ses sujets de recherche qui trouvaient les scénarios aberrants d’expliquer leurs positions morales. Il insistait à chaque fois qu’il n’y avait eu aucune souffrance humaine dans les scénarios présentés. Alors pourquoi y aurait-il eu un mal ? Les participants, ne pouvant pas trouver d’explication logique insistaient alors qu’ils « savaient » simplement que les actions présentées dans les scénarios étaient mauvaises : « et bien… c’est simplement amoral… je ressens, je sais, que c’est mal ».

Haidt appela ce phénomène moral dumbfounding (.pdf). En anglais, dumbfounding décrit un état de stupéfaction dans lequel on se retrouve sans mot. Dans le cadre des recherches de Jonathan Haidt, on pourrait parler de stupéfaction morale pour décrire le problème. Les humains s’accrochent presque toujours à une position morale ou esthétique qui fait écho à ce qui est culturellement acceptable dans leur groupe. Faute d’explication, ils feront appel à leur ressenti le plus profond et ne sauront plus quoi dire.

Nous pouvons maintenant isoler trois points forts dans la découverte de Haidt :
1. Nous ne pensons presque jamais rationnellement à nos croyances, et aux conditions dans lesquelles nous les avons acquises. Une fois acquises, nous ne les revisitons plus.
2. L’inspection des indices de contexte requiert un effort mental difficile, et nous ne sommes pas doués dans ses opérations.
3. Nous « sous-traitons » nos pensées, croyances, goûts, ressentis, et comportements à notre endogroupe, et nous performons cette opération de manière automatique.

Pouvoir épistémique

Nous pouvons maintenant conclure cette introduction à l’Effet Trump avec une description simple des biais cognitifs qui gouvernent la sous-traitance de l’information à l’endogroupe.

Notons ici la métaphore politique, mais avec caution. Nous parlons ici de certains biais de la pensée, de l’attention, et de l’affect, mais pas de personnages politiques ou médiatiques qui gouvernent la prise de décision et le ressenti. Nos amis férus de théories de la conspiration n’ont pas complètement tort : il existe effectivement des mécanismes invariants de pouvoir dans la gérance collective du comportement. Mais il n’existe que rarement des personnages maléfiques qui parviennent à tirer les fils de marionnettes qui font bouger nos corps.

La métaphore de Trump est une mnémotechnique utile pour se rappeler des erreurs d’attribution, des biais vers la personne, de la pensée tribale et des mécanismes de pouvoir : mais elle ne se réfère pas à une conspiration politique. L’Effet Trump décrit plutôt les mécanismes invariants du pouvoir épistémique. En philosophie et sciences cognitives, l’épistémologie est la branche du savoir qui examine la connaissance, sa construction et son apprentissage. On parlera ici d’autorités épistémiques : c’est-à-dire des indices spécifiques qui possèdent le pouvoir d’attirer notre attention et de guider notre pensée et notre ressenti automatiquement, intuitivement, et inconsciemment.

La recette de ces indices d’autorités épistémiques est courte et simple. Il n’y en a que trois :
1. les autres, dans notre endogroupe (le biais de l’endogroupe) ;
2. des membres spécifiques de notre groupe imbus de prestige (le biais du prestige (.pdf)) ;
3. le confort des nombres (le biais de fréquence (.pdf) ; la preuve sociale).

Prestige et statut

La sous-traitance de l’information aux membres de nos endogroupes ne fonctionne pas de manière uniforme. Nous ne copions pas n’importe quoi et n’importe qui. Pour être plus précis, nous possédons des mécanismes intuitifs pour localiser des informations pertinentes au contexte, et pour découvrir presque instantanément de qui nous devons apprendre. La clé de cette recette est de trouver la personne, ou “figure d’autorité” avec le plus de pouvoir épistémique.

Ces modulations automatiques de l’attention et des nos attentes commencent dans la petite enfance, ou nous cherchons un guide dans le comportement et les attentes de nos parents. Nous cherchons ensuite à nous conformer (ou à nous rebeller) aux attentes de nos enseignants, mais aussi des brutes et bullies, des gens branchés et à la mode et des célébrités de toutes sortes. Nous ne modelons pas simplement nos attentes sur les attentes des autres dans notre endogroupe, mais surtout sur nos perceptions intuitives des personnes que nous percevons comme imbues de prestige et de haut statut social. Notre soif de servitude au prestige possède les mêmes origines dans l’évolution de l’espèce que les systèmes de dominance que l’on observe encore chez nos cousins primates. Mais au contraire des grands singes, nous passons rarement par la force physique pour maintenir nos régimes de prestige et d’obéissance automatique. C’est plutôt par consensus implicites que nous maintenons nos régimes de pouvoir. Comme nous le rappelle l’anthropologue américain Joe Henrich, le physicien Steven Hawking n’a pas besoin de nous casser la figure ou de nous menacer pour nous forcer à croire à son modèle de l’univers.

L’âge et l’expertise

Les aînés et anciens ont joué un rôle clé dans la transmission et l’amélioration du savoir d’une génération à l’autre qui a garanti la survie de notre espèce. Pour cette raison, nous gardons un biais vers les personnes âgées comme source d’information pertinente. Nous recherchons la sagesse chez nos aînés, mais pas dans tous les cas ! Dans un contexte requérant un apprentissage immédiat, nous ignorons les aînés quand nous détectons une expertise supérieure – ou prestigieuse ! Les “gens branchés” que nous cherchions à imiter au lycée, par exemple, copiaient eux-mêmes les attitudes de membres prestigieux de nos sociétés. Ceux qui ont l’air de faire “mieux” (en mode comme en expertise) sont toujours dans les premières vagues d’anticipation de ce qui est train de devenir prestigieux. Quand les masses adoptent les nouvelles tendances, elles perdent leur prestige, et de nouvelles vagues surviennent.

Réputation et commérage

Nous adorons tous les commérages sur nos familles, nos amis, nos politiciens et toutes les célébrités politiques, artistiques et scientifiques qui guident nos prises de jugements. Nous sommes particulièrement férus de commérage sur la sexualité, les relations personnelles, les tricheries et faillites des autres. Le commérage nous permet de surveiller la réputation des autres. Quand quelqu’un que nous connaissons, personnellement ou comme figure publique, gagne ou perd des points dans le jeu collectif de ce qui est considéré comme acceptable ou désirable, nous les adoptons et rejetons comme agents prestigieux pour guider nos attentes et prises de jugements.

La force du nombre

Nous aimons tous être vus dans un nouveau restaurant ou endroit branché (selon les critères de notre endogroupe), particulièrement si nous avons eu du mal à obtenir une place rare, et si l’endroit en question marque notre différence à l’exogroupe. Mais au restaurant, nous voudrions savoir quel est le plat le plus populaire. En visitant une nouvelle ville, nous entrerons dans un restaurant bondé plus facilement que dans un établissement vide. Si un nouveau restaurant, une nouvelle invention, idée, ou position morale est trop “nouvelle” (dans le sens qu’elle ne plairait à aucune des personnes et groupes qui sont importants pour nous), cette nouveauté nous paraitra automatiquement bizarre dénuée d’intérêt, ou même vide de sens.

En psychologie sociale, nous appelons cet effet la preuve sociale. En anthropologie cognitive, nous parlons d’un biais de fréquence. Pour qu’une nouvelle idée puisse être acceptée, transmise, répandue et adoptée dans un groupe, elle doit s’appuyer sur un cadre d’idée qui soit déjà répandue et acceptée. Si ce n’est pas le cas, l’effort mental requis pour considérer une véritable nouveauté ne sera pas donnable pour la plupart des gens, qui la rejetteront instantanément comme “non-sens” !

Conclusion : checkez vos Trumpings

Alors que faire ?

Et bien justement, il faut apprendre à ne pas faire !

Un effort mental ne nous mènera pas loin pour nous sortir de nos automatismes . Notre machinerie cognitive rationnelle est lente, inefficace, biaisée, court-circuitée, et très coûteuse en énergie et calories. Notre attention consciente est tout aussi efficace. Quand on pense “fort”, on devient aveugle à tout ce qui se passe en nous et autour de nous.

Il faut donc travailler avec ses automatismes.

La pleine conscience, certaines techniques de méditation, et la thérapie cognitivo-comportementale nous apprennent à remarquer nos pensées, nos émotions et nos compulsions quand elles surgissent, et à rester en pause avant d’agir.

Nous pouvons donc apprendre à reconnaître les pulsions tribales qui nous poussent à penser, sentir et agir d’une manière ou d’une autre. Aucun effort mental n’est requis pour identifier notre exogroupe : c’est à peu près tout le monde ! Identifier notre endogroupe est plus difficile : nous sommes beaucoup trop biaisés vers l’illusion que nous nous constituons nous même en tant que sujets individus. Mieux vaut attendre de le remarquer.

En apprenant à remarquer et reconnaître nos idées et pulsions, nous pouvons apprendre à reconnaître les figures de désir et d’autorités qui surgissent dans nos intuitions. Quand une idée ou pulsion d’agir vous survient, y a-t-il quelqu’un que vous cherchez à impressionner ? En remarquant vos désirs quand ils surgissent, trouvez-vous quelqu’un ou un groupe dont l’approbation vous donnerait du réconfort ? Si vous vous laissez surprendre, vous trouverez alors que votre conscience est saturée par l’esprit et les attentes des autres.

Après, il sera temps de re-moduler votre ouverture à l’expérience, vers les attentes d’endogroupe plus vaste et poreux. Vous pourrez remarquer alors que votre conscience la plus profonde est toujours structurée vers une ouverture à l’autre, et que c’est bien cela qui fait de l’Humain un être si précieusement altruiste.

Samuel Veissière

Samuel Veissière enseigne en anthropologie, psychiatrie, et sciences cognitives à l’université McGill à Montréal. Il étudie l’interaction entre cognition, culture, et expérience intérieure, et écrit régulièrement pour un public général dans la revue Psychology Today. samuel.veissiere@mcgill.ca

Pour en savoir plus sur les fondations cognitives de la culture, et les fondations culturelles de la cognition :

  • Pour en savoir plus sur le rôle de la culture, la psychologie de groupe, la coopération, et le prestige dans l’évolution de l’espèce humain, lisez The Secret of Our Success par Joseph Henrich.
  • Pour un excellente synthèse des biais cognitifs et heuristiques qui limitent la pensée rationnelle, lisez Les deux vitesses de la pensée de Daniel Kahneman.
  • Pour une vision plus optimiste sur les capacités remarquables de la pensée et de l’action collective humaine, lisez Pourquoi nous coopérons de Michael Tomasello.
  • Pour une riche histoire de l’évolution du mutualisme et de l’empathie chez les humains, lisez Comment nous sommes devenus humains : les origines de l’empathie de la primatologue féministe Sarah Hrdy.
  • Pour découvrir des méthodes plus poussées sur l’étude des structures de votre expérience et de votre pensée, lisez cette excellente introduction à la phénoménologie éditée par Nathalie Depraz.

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0 commentaires

  1. « La Boétie avait déjà compris que le pouvoir politique ne tient jamais que par la force du fusil. »

    Votre phrase est très maladroite, car elle peut être interprétée de 2 manières différentes qui se contredisent l’une l’autre :
    * Sens possible 1 : en fin de compte, seule la force du fusil tient le pouvoir politique en place.
    * Sens possible 2 : la force du fusil n’est jamais la seule à tenir le pouvoir politique en place.

    L’interprétation n°1 est la plus évidente à la lecture, et c’est un contresens total par rapport à la phrase écrite par La Boétie (et par rapport à la suite du paragraphe de votre billet, d’ailleurs). Quant à l’interprétation n°2, en fait, elle déforme le sens de la phrase de La Boétie, qui était : « Aucun tyran ne tient par le pouvoir des baïonnettes. »

    Donc il serait sans doute préférable, soit que vous repreniez verbatim la phrase de La Boétie (qui, à mon avis, se comprend bien telle quelle), soit, à la rigueur, que vous ré-exprimiez votre phrase, par exemple par quelque comme « La Boétie avait déjà compris qu’en fin de compte, ce n’est jamais la force du fusil qui tient le pouvoir politique en place », qui me semble beaucoup plus fidèle à l’esprit de ce qu’avait écrit La Boétie.

    1. Oui vous avez tout a fait raison. J’ai moi même mal traduit depuis mon propre anglais. Je faisais bien sur allusion au « deuxième sens »: « Aucun tyran ne tient par le pouvoir des baïonnettes. »