L’émergence de la science de l’interaction homme-données – Technology Review

L’évolution rapide des écosystèmes des données créé un nouveau domaine d’étude scientifique estime une équipe de chercheurs britanniques menés par Richard Mortier, qu’ils ont baptisé l’interaction homme-données (Human-Data interaction) rapporte ArXiv pour la Technology Review.

Pour les chercheurs, l’utilisation toujours plus complexe, invasive et opaque des données devrait être un appel aux armes pour changer la façon dont elles sont étudiées, dont on interagit avec elles et dont on contrôle leurs utilisations. L’interaction homme-machine a mis l’accent sur les ordinateurs comme dispositif d’interaction, l’interaction homme-données doit mettre l’accent sur les données et les traitements.

Pour les chercheurs, les données doivent être différenciées selon qu’elles sont consciemment créées et libérées (comme sur un profil Facebook), qu’elles sont observées (comportement d’achat ou de recherche sur internet) ou créées par d’autres (telles que les préférences déduites en fonction de vos profils).

Cela implique trois règles des interactions hommes-données. Pour les chercheurs : les données et les analyses qui leur sont associées doivent être transparentes et compréhensibles pour les gens ordinaires. Ce qu’ils appellent la “lisibilité des données”, afin que les gens soient conscients des données qu’ils fournissent et des traitements qui en seront fait. Les utilisateurs doivent également pouvoir contrôler et interagir avec les données les concernant, ils doivent pouvoir adhérer ou non à des programmes de collecte, corriger leurs données. C’est ce qu’ils appellent “l’agencement des données”. Enfin, les gens doivent pouvoir modifier leurs préférences, à l’image du droit à l’oubli qui leur permet de supprimer des résultats de recherche dans certaines circonstances. Ce qu’ils appellent la “négociabilité des données”.  

Pour les chercheurs, l’équilibre du pouvoir dans le monde des données doit être rééquilibré au profit des utilisateurs. “Nous croyons que les concepteurs de technologie doivent relever le défi de la construction de systèmes éthiques”, concluent-ils. 

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