Web 4.0 : l’internet de l’ADN et le web généticiel – Affordance

Difficile de faire une sélection dans les nombreux billets (tous passionnants) que publie très régulièrement le chercheur Olivier Ertzscheid (@affordanceinfo) sur son blog. Signalons néanmoins à ceux qui font l’erreur de ne pas le lire avec la plus grande régularité celui-ci à la fois pour son caractère prospectiviste et pour l’analyse qu’il propose de l’histoire de l’évolution d’internet. 

Dans cet article, Olivier Ertzscheid dresse une intéressante catégorisation du web, allant du web 1.0 (le web documentaire), au web 2.0 (l’indexation des profils, le web “social”), au web 3.0 (l’internet des objets plutôt que le web sémantique qui annonce “la servicialisation de chaque produit”) et évoque le web de demain, un web 4.0 : l’internet de l’ADN. 

Et après les objets, que restera-t-il à indexer, produire, servicialiser ? “Le web 4.0 sera celui du génome”, prophétise le chercheur en sciences de l’information. 

“L’internet "moléculaire” pourrait permettre demain de structurer une économie de la servicialisation du vivant, et ce dans l’héritage “libéral” du web attentionnel et du web assurantiel
déjà décrits : un web “généticiel”, barbarisme issu de la fusion entre
la génétique et le logiciel autour d’une même logique du code. Un
internet dans lequel le capital n’est plus celui de la langue
(linguistique) mais celui du “bios” ; un capitalisme biologique, celui d’une bio-économie.

L’internet de l’ADN est d’ailleurs présenté dans les 10 technologies disruptives de la dernière édition de la Technology Review. Elle va permettre de "documenter chaque variation de chaque gène humain et de déterminer quelles sont les conséquences de ces différences.”

Un internet qui pose les mêmes questions et enjeux que les précédents : celle du consentement, celle de la collecte et du traitement, celle de la prescription/prédiction s’appuyant sur la personnalisation, celle de l’analyse statistique à grande échelle et celle de l’augmentation. Pour le chercheur, l’avenir est à la cohabitation de 4 grands réseaux : l’internet des profils et des documents, l’internet des objets et des (ro)bots, l’internet des services et l’internet de l’ADN… 

Déplacez-vous jusqu’au billet d’Olivier Ertzscheid, il le mérite.

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