Un adblock communautaire ? – First Monday

Dans la revue First Monday, le spécialiste des technologies de l’information néo-zélandais Paul A. Watters a étudié l’exposition publicitaire des utilisateurs de sites de partages de contenus en streaming ou P2P, pour constater leur très fort taux d’exposition (89 %) à des annonces publicitaires à risque : les bannières publicitaires contenant des liens vers des logiciels
malveillants étaient le plus répandu (43,6 %), suivie par les
annonces pour l’industrie du sexe (30 %) et les escroqueries
(18,2 %). 

Constatant, à la suite des travaux de Zubair Nabi que la censure ne parviendra pas à réduire la prédominence de ces sites qui se déplacent aussitôt que les censures tentent de les faire fermer (et surtout que la censure favorise l’effet Streisand, c’est-à-dire encourage l’exposition de ce que l’on souhaite censurer) Paul Watters estime qu’il est pourtant important de réduire les dangers publicitaires auxquels les utilisateurs sont exposés. Pour cela, il propose de créer un adblock communautaire, leur permettant de signaler les publicités malveillantes, sur le modèle des logiciels antivirus. Chaque utilisateur pouvant ensuite régler son logiciel de blocage publicitaire selon différents types de niveaux. 

Au-delà des sites de partage, une surveillance communautaire de la publicité, de son caractère intrusif ou envahissant, en plus de son caractère malveillant, serait peut-être une forme de réponse plus intéressante de la part des utilisateurs que d’attendre après de meilleures pratiques du secteur ou de la domination totale d’adblock.

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