Contrairement aux iPhones, les téléphones Android sont produits par de très nombreux industriels. Ce qui rend plus difficile pour Google, qui produit le logiciel, de passer au chiffrement par défaut, assure Kaveh Waddell pour The Atlantic Néanmoins, Google a récemment demandé que tous les nouveaux appareils sous Android chiffrent les données par défaut, mais il a pour l’instant exclu les téléphones les plus cheaps. Or les personnes qui utilisent les téléphones les moins chers sont aussi les plus pauvres, ceux qui risquent le plus d’être surveillés, estime l’avocate Michele Gilman.

« Quand le chiffrement est un luxe, ceux qui sont le plus surveillés dans notre société (c’est-à-dire les communautés les plus démunies, NDE) utilisent les dispositifs qui les protègent le moins de la surveillance », souligne Christopher Soghoian de l’American Civil Liberties Union, qui parle de « fracture de la sécurité numérique » (voir ses explications données lors d’une conférence Ted).

S’il existe bien sûr des applications plus sécurisées que d’autres (comme Signal ou WhatsApp), force est de constater qu’elles ne sont pas encore suffisamment populaires, notamment auprès des populations démunies. La plupart des utilisateurs de smartphones s’en tiennent aux fonctionnalités par défauts de leurs téléphones et beaucoup ne sont pas conscients des lacunes de sécurité des matériels et logiciels qu’ils utilisent. Par défaut, les utilisateurs qui achètent les smartphones les moins chers sont à la fois les plus vulnérables à la surveillance et les plus susceptibles d’être surveillés.

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