Peut on pirater les cerveaux ?

Au cours d’une récente conférence sur la sécurité à Oakland, la chercheuse Tamara Bonaci a mis en garde contre l’existence possible de « hackers des cerveaux » susceptibles de percer les secrets bien gardés à l’intérieur de notre crâne.

Le médium d’un tel acte de piraterie n’est pas encore bien répandu, puisqu’il s’agirait d’un jeu vidéo utilisant une interface cerveau-machine lisant les ondes cérébrales, comme le font déjà les casques Emotiv, Neurosky, ou Muse.

A la conférence d’Oakland, Tamara Bonaci a fait la démonstration d’un jeu vidéo de ce type, « Flappy Whale ». Les joueurs étaient connectés à la machine par sept électrodes placées sur leur cuir chevelu. Au cours du déroulement du jeu ont été insérées diverses images subliminales (donc avec un affichage d’une durée de quelques millisecondes, en dessous du seuil  de la conscience), par exemple des logos de restaurants ou de marques de voitures, tandis que l’interface cerveau-machine enregistrait les ondes cérébrales associées. A partir des données recueillies, Bonaci a pu déduire les réactions émotionnelles des joueurs lorsque ces images s’affichaient. Selon elle, il est possible d’aller beaucoup plus loin. Rien n’empêcherait, en effet, d’extraire les opinions politiques, les croyances religieuses, etc.

Pour Ars Technica, « Il n’existe aucune preuve qu’un tel hacking du cerveau ait jamais été effectué dans le monde réel. Mais la chercheuse a souligné qu’il ne serait pas difficile pour les fabricants de casques de réalité virtuelle, d’applications de fitness, ou d’autres types de logiciels et de matériel, de collecter secrètement une foule de réponses physiologiques. »

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