Adam Greenfield : l’informatique ambiante, « objet social involontaire »

A la suite de notre dossier sur les « blobjets », le designer numérique Adam Greenfield, dont nous citions longuement divers articles, nous a contactés. Il a aimablement accepté ce long entretien, au travers duquel il revient sur les raisons qui l’ont incité à proposer ses “5 principes pour la conception éthique et responsable des systèmes d’informatique ambiante”.

A la suite de notre dossier sur les « blobjets », le designer numérique Adam Greenfield, dont nous citions longuement divers articles, nous a contactés. Il a aimablement accepté ce long entretien, au travers duquel il revient sur les raisons qui l’ont incité à proposer ses “5 principes pour la conception éthique et responsable des systèmes d’informatique ambiante”.

Internet Actu : Pouvez-vous nous décrire votre activité et les raisons pour lesquelles vous avez décidé d’intervenir sur les enjeux de l’informatique « omniprésente » (Ubicomp – contraction d’ubiquité et d’informatique – computing) ?
Adam Greenfield
Je suis architecte d’information et consultant dans le domaine des interfaces utilisateur (user experience). L’une de mes préoccupations constantes consiste à restituer aux utilisateurs humains la place centrale qui leur revient dans la conception des systèmes techniques.

Trop souvent, la conception de dispositifs techniques complexes – sites web, téléphones mobiles, guichets automatiques bancaires, pour ne citer que certains de ceux que nous rencontrons le plus souvent – se passe de toute compréhension des manières dont les gens reçoivent, traitent et exploitent l’information. Elle ne se préoccupe pas non plus d’établir un flux naturel d’interactions entre l’utilisateur et l’outil.

L’exposition à des outils aussi mal conçus (mais auxquels on peut de moins en moins échapper) est une source d’énormes et quotidiennes frustrations. Pire, nous constatons empiriquement que les utilisateurs tendent à s’attribuer la responsabilité des erreurs. Vous entendez des gens se flageller pour leur soi-disant « stupidité » ou dire des choses telles que « je dois être trop vieux pour apprendre à utiliser ça » – alors que la faute en revient à l’équipe de conception.

Plus précisément : selon mon expérience, le problème ne vient pas de l’incapacité des designers à proposer de bonnes interfaces à l’utilisateur. Si les utilisateurs et leurs attentes se trouvent comme repoussés à la périphérie, cela provient plutôt, soit des contraintes de budget et de délai, soit du manque de pression interne aux entreprises en faveur d’une vrai démarche de design.

Cela pose déjà un problème important à l’échelle actuelle. Mais à mesure que le domaine d’intervention des techniques s’étend, que l’interaction avec les technologies migre depuis le bureau de l’ordinateur vers l’ensemble de la vie quotidienne, à mesure que cette perspective passe de la théorie à la pratique, l’idée d’une mauvaise expérience utilisateur devient intolérable.

D’un point de vue personnel, ayant connu de l’intérieur la manière dont s’organisent les processus de développement dans certaines des plus grandes entreprises du monde, et les produits qui en résultent, je ne crois pas qu’on puisse raisonnablement confier nos sphères domestiques et publiques aux bons soins de technologies construites à partir de ces méthodes.

L’informatique ambiante suscite beaucoup de techno-optimisme, et même d’utopies, y compris de la part de beaucoup de personnes que l’on croirait suffisamment informées pour s’en garder. Mais malgré une profonde compréhension populaire de certains des risques encourus – dès la fin des années 1950, Philip K. Dick écrivait des histoires de portes récalcitrantes et de taxis automatisés qui n’en font qu’à leur tête, et nous connaissons tous HAL9000 – peu de gens résistent à l’idée de l’informatique ambiante, d’une manière mesurée et informée. Alors j’ai commencé à m’exprimer sur ce que je vois se dessiner, à décrire la réalité qui me semble cachée derrière le discours marketing en construction sur la commodité et le confort que nous procureraient ces technologies.

Internet Actu : Comment définiriez-vous l' »Ubicomp » ? S’agit-il uniquement d' »objets intelligents » ?

Aujourd’hui, toute définition serait par définition à la fois imprécise et controversée, ce que démontre pleinement la diversité des termes employés pour décrire ce qui, pour moi, constitue un ensemble de pratiques et de techniques qui se recouvrent dans une large mesure : certains chercheurs disent travailler sur « l’informatique ambiante », d’autres sur le « pervasive computing », d’autres encore sur les « médias tangibles ».

Et puis il y a le groupe de chercheurs et de développeurs qui m’intéresse le plus, qui travaille à une échelle plus granulaire et probablement plus décisive. Leurs centres d’intérêt très diversifiés portent sur Rfid, ou les réseaux sans-fil, ou la biométrie, ou l’utilisation des courants électriques qui parcourent notre corps pour transmettre des informations. Tous les membres de ce groupe ne considèrent pas forcément qu’ils travaillent à l’avènement de l’Ubicomp – en fait, il est possible que certains d’entre eux n’aient jamais entendu ce mot. Mais il s’agit bien des technologies essentielles qui forment la base de tout scénario crédible d’informatique omniprésente.

L’Ubicomp va bien au-delà des objets « intelligents », que nous devons au mieux considérer comme des manifestations d’un paradigme plus vaste qui émerge aujourd’hui. Selon moi, il s’agit fondamentalement de rendre visible l’information qui a, jusqu’ici, toujours existé à l’état latent dans nos vies ; de l’identification de schémas comportementaux et d’inférences fondées sur de grands volumes d’informations de ce type ; et du champ d’action, ainsi que de l’échelle, de la médiation technique – un champs et une échelle à la fois plus large et plus étroit, plus élevé et plus profond que jamais auparavant.

Internet Actu : Qu’est-ce que l’informatique omniprésente introduit de vraiment neuf ? Pourquoi les enjeux apparaissent-ils brusquement plus cruciaux que ceux qui s’associent, par exemple, au « cyberespace » ou à la « régulation de l’internet » ?

Ce qu’il y a de neuf, c’est que, comme nous l’avons vu,les modèles d’interaction issus des développements techniques commencent à intervenir, et nous affecter, dans les circonstances les plus intimes de notre vie « réelle ».

Quand je parle de « rendre visible l’information qui a, jusqu’ici, toujours existé à l’état latent dans nos vies », j’entends l’attribution de valeurs numériques précises à notre localisation, à la tâche que nous accomplissons en ce moment, à la personne avec laquelle nous nous trouvons ; ou même, à notre régime calorique, au ton de notre voix ou à la composition de notre urine. J’entends le fait que ces valeurs deviennent largement accessibles. J’entends le fait que l’on peut effectuer des opérations à partir de ces valeurs, ou de leur agrégation, de manière à installer une assistance ou un contrôle algorithmiques.

Le discours sur l’informatique omniprésente commence toujours par la « commodité » (convenience). Mais à la limite – je ne devrais même pas dire cela, ces exemples sont finalement assez bénins au regard de véritables cas limites que j’imagine – nous parlons de rendre possibles des scénarios dans lesquels la porte du réfrigérateur refuse de s’ouvrir si vous avez absorbé trop de calories pour la journée ; où un dispositif prévient les parents que leur enfant « à problème » se trouve en compagnie de voyous connus ou de substances contrôlées ; où la voiture s’arrête toute seule pour laisser passer des véhicules d’urgence. (Certains lecteurs pensent sans doute qu’il est tout à fait raisonnable de désirer ces choses-là, et je parlerai plus tard de la tension entre cette tentation et ses conséquences).

Et même si ces scénarios paraissent trop alarmistes ou irréalistes à votre goût, il y a un très large ensemble de circonstances dans lesquelles l’intervention, le jugement ou le choix humain se trouvent progressivement supplantés par l’application de standards et de normes externes, généralement déterminée par des algorithmes.

A long terme, il s’agit de ne plus faire confiance à la décision humaine. Ce recours sans limite à des critères techniques en guise de compétences opère (si vous me passez l’expression) de manière discursive, il fournit la grille d’analyse vis-à-vis de laquelle nous nous mesurons nous-mêmes. A un petit niveau, je constate déjà ce phénomène en observant des gens interagir avec des sites web. Et j’ai peur de ce que cela pourrait donner si nous l’appliquions à l’échelle de la gestion du foyer, ou de nos déplacements dans la ville.

Internet Actu : Dans une intervention récente, vous disiez que l’Ubicomp est la fille d’IPv6 – autrement dit, d’une certaine manière, de tout le travail des pères fondateurs de l’internet. Pourtant, beaucoup de ceux-ci ne sont pas impliqués dans les recherches sur l’informatique omniprésente, ni conscients de ses implications ?

IPv6 n’est juste qu’une pièce nécessaire du puzzle – et s’il n’existait pas, autre chose prendrait sa place. Mais la véritable informatique omniprésente a besoin d’une architecture qui permet à n’importe quoi de communiquer avec n’importe quoi d’autre, et IPv6 semble répondre admirablement à cette exigence.

Les conséquences de l’utilisation de réseaux sans-fil « ordinaires » sous IP comme infrastructure de l’informatique omniprésente, font penser à l’un de ces tropes de l’histoire des technologies, qu’on ose à peine mentionner mais qui démontre encore une fois sa pertinence : une fois qu’on a laissé le génie sortir de sa bouteille, il n’y a plus moyen de l’y remettre. Le fait que les créateurs d’IPv6 n’aient pas, pour la plupart, eu l’intention explicite d’en faire l’infrastructure de la médiation technique ambiante, n’en fait pas moins un excellent candidat à cette fonction. « La rue trouve toujours ses propres usages… »

Internet Actu : Vous décrivez l’informatique omniprésente comme un « logiciel social involontaire ». Qu’entendez-vous par là ? Quelle différence avec les logiciels sociaux « intentionnels » ?

Je dis que l’Ubicomp est « toujours déjà social », parce que toute information sur vous est moi qui entre dans le système a vocation à en sortir ailleurs, ce qui a des conséquences concrètes sur la manière dont nous construisons notre être social – par lequel nous nous présentons, et nous défendons notre statut et notre crédibilité, aux yeux des autres – et par conséquent, un impact sur les sociétés composées de tels êtres.

Imaginez que tous les actes dont nous tâchons de nous dissocier, en fabricant le masque que nous montrons au monde, deviennent désormais disponibles de manière aisée et transparente ? Je ne pense pas seulement aux questions évidentes de vie privée – l’histoire de nos bêtises de tous ordres, ou de nos prédilections politiques, religieuses ou sexuelles – mais aussi de choses plus subtiles et apparemment bénignes : par exemple, quels genre de personnes avez vous avez élues comme amis, et quelles formes d’intimité vous choisissez de partager avec eux et pas avec les autres.

Quand ces arrangements privés et inexprimés deviennent publics et explicites, il en résulte souvent, pour tous ceux qui se trouvent impliqués, de l’inconfort, de la gène et même de la rancune – on le constate déjà avec la génération contemporaine des logiciels sociaux « intentionnels », les Friendsters et les Orkuts. Des mécanismes bien établis permettent aux sociétés humaines de préserver, au bénéfice des individus qui les compose un niveau de mensonge plausible, ce que j’ai appelé ailleurs une « hypocrisie protectrice ». Si nous ne réfléchissons pas en profondeur aux manières de reproduire ces mécanismes, les conséquences de l’informatique omniprésente seront encore plus graves. (Je décris l’Ubicomp comme « involontairement social » parce que, si – à l’inverse des services que je viens de citer – sa conception n’a pas pour but explicite d’organiser ou de favoriser les connexions sociales entre les individus, sa réalisation en a certainement l’effet).

Je rappellerai aussi, comme l’a observé Fabio Sergio, que nous acquérons progressivement – au travers, par exemple, de la télé-réalité – l’habitude de considérer les événements de la vie quotidienne comme des contenus destinés à être consommés par d’autres. La perspective de voir ma propre vie transformée en entertainment m’inquiète tout autant que celle de la surveillance-contrôle.

Internet Actu : Malgré ces risques, vous dites que la majorité des gens demanderont cette sorte de surveillance « de tous sur tous » que propose l’informatique omniprésente. Pourquoi ?

Je veux bien croire que mon point de vue est ethnocentrique, mais il me semble que dans notre culture, il y a un fort désir d’attention : regardez la machinerie culturelle qui s’installe autour de la production et du marketing de la célébrité, tout particulièrement de la célébrité de synthèse.

Pour ces raisons, ainsi que pour des raisons psychologiques plus profondes qui ont à voir avec le développement de la personnalité dans les familles contemporaines, je crois que la perspective d’une attention et d’une disponibilité perpétuelle, individualisée, intime, apparaîtra comme très désirable aux yeux de beaucoup de gens. Par comparaison, ce qu’il leur faudra concéder pour acheter cette attention leur paraîtra de peu de prix.

Nous vivons aussi dans un monde où l’on nous a appris – pas toujours, pas seulement à tort – à craindre notre propre environnement et les autres personnes avec lesquelles nous le partageons. En apparaissant comme le dernier cri en matière de sécurité et de ce que nous pourrions désigner comme la défense de l’intégrité de notre périmètre de vie, l’Ubicomp sera sans doute assez facile à vendre.

Internet Actu : Le débat sur la protection de la vie privée dans un contexte d’informatique ambiante est déjà vif. Dans quelle mesure votre réflexion, et les « lignes directrices pour la conception éthique et responsable des systèmes d’informatique ambiante » que vous proposez, s’étendent-elles au-delà de cette question ?

Historiquement, la plupart des chercheurs sur l’informatique omniprésente ont toujours été sensibles aux risques en matière de vie privée, à la tension entre les prérogatives institutionnelles et personnelles, publiques et privées. Cette préoccupation apparaît dès les premiers articles sur les « badges actifs », qui datent de 1991 ou 1992. Il s’agit donc d’un problème que les gens maîtrisent, et auquel des réponses sérieuses ont été apportées.

Ce sujet est important, mais mon inquiétude dépasse le seul cadre de la protection de la vie privée, et trouve d’abord son origine dans mes observations des individus en interaction avec des systèmes techniques. J’ai pu constater quel trouble envahit les gens lorsque – sans qu’ils y soient pour rien – le système ne se comporte pas comme annoncé. J’ai surtout, de manière récurrente, vu comment les individus prennent alors la faute sur eux. Il m’est alors difficile d’imaginer que des interfaces similaires soient déployées dans un nombre croissant de situations de vie.

Les « lignes directrices »que j’ai proposées ont pour but de répondre à ce problème : elles concernent à la fois la perception de la qualité affective de l’interaction de la part de ses participants humains, et de menaces sur la vie privée et l’autonomie civique qui résident dans tout scénario cohérent d’informatique omniprésente.

Internet Actu : Existe-t-il des voies responsables de développement de l’informatique omniprésente au service du développement humain, ou bien pensez-vous que cette vision est fondamentalement dangereuse ? Peut-on imaginer un scénario ou des développements « a-éthiques » feront face à des contre-mesures, qu’il s’agisse d’initiatives citoyennes, d’opérations de hacking, de services commerciaux destinés à tromper les systèmes ambiants, etc. ?

Je pense que l’Ubicomp tel qu’il existe déjà – et tel que ses principaux partisans l’imaginent – reflète une relation profondément malsaine entre l’individu et lui-même, entre l’individu et les autres, entre l’individu et le monde. Mais il ne s’agit que d’une opinion personnelle. Tout système social suffisamment vaste et désordonné pour requérir un tel type de dispositif et de (micro)management a probablement dépassé le stade auquel je pourrais personnellement le considérer comme organiquement sain.

Mais je crois également que, sauf si l’on assistait à un effondrement massif et planétaire de notre civilisation technologique, l’émergence technique, et par suite sociale et politique, des phénomènes que je décris, est inévitable, au moins localement. Par conséquent, l’action responsable consiste à aider ces systèmes à trouver leur point d’équilibre avec les prérogatives des individus, et à s’assurer dans toute la mesure du possible qu’ils rendent effectivement la vie plus facile, plu sûre, etc., sans déformation indue de la qualité de la vie.

Il ne fait pas de doute que l’émergence d’un marché robuste de l’Ubicomp représentera aussi une opportunité commerciale très attirante pour ceux qui s’en inquiètent. J’aime citer en exemple l’exact inverse des cafés et des hôtels qui font de leur hotspot internet sans-fil un argument de vente : je suis prêt à parier que dans quelque temps, certains tenteront d’attirer les clients par l’argument inverse, en créant dans leur café un deadspot grâce auquel les clients pourront s’isoler des divers systèmes surveillants sous l’emprise desquels ils seront tout le reste du temps. Je ne doute pas non plus que des outils d’informatique ambiante dans le genre TV-B-Gone (NDLR : un mini-boîtier électronique sans-fil dont le fabricant promet qu’il « permet d’éteindre à peu près n’importe quel téléviseur ») rencontreront un beau succès, et qu’ils n’attendent que l’entrepreneur qui leur donnera vie.

Pour finir, vous avez raison de parler du hacking. J’admire particulièrement la constance avec laquelle les gens tentent de subvertir tout ce qu’on leur imposent et qui tend à limiter leur autonomie. Il existe cependant des limites à cette capacité de résistance, à commencer par le temps et l’effort qu’il faudra consentir pour circonvenir des systèmes réellement ambiants. Dans le passé, beaucoup de formes d’oppression ont obtenu l’acquiescement par épuisement, et je ne vois pas de raison pour qu’il en aille autrement avec l’Ubicomp, quel que soit le discours à la Pangloss que puissent tenir ses thuriféraires.

Des initiatives ou des projets concrets vont-ils faire suite à la publication de vos « lignes directrices » ?

Je suis heureux de pouvoir dire que des discussions sont engagées avec des praticiens, des développeurs et des chercheurs, mais je ne peux annoncer rien de concret pour l’instant.

J’espère qu’une version profondément retravaillée des lignes directrices fondera, à terme, quelque chose qui ressemblera au standard de gestion de la qualité ISO 9001 : une certification destinée au publique, selon laquelle le développement d’un système respecte des critères éthiques et les relations interpersonnelles. J’espère ensuite que les développeurs seront incités à respecter ce standard, et qu’il y aura un effort de la part des consommateurs pour ne pas acheter ou utiliser un système non certifié.

Quelles sont les prochaines étapes de votre travail sur l’informatique omniprésente ?

Pour l’instant, je travaille sur un livre grand public, que j’appelle « Everyware ». « Everyware » expliquera aux développeurs potentiels, aux utilisateurs, aux acteurs politiques et à tous ceux que cela intéresse ce qu’est l’Ubicomp, comment il peut les affecter, et comment ils peuvent à leur tour influer sur ses développements afin qu’il ressemble plus à ce qu’ils sont et à ce qu’ils désirent. J’espère parvenir à le faire sans jargonner ni simplifier à outrance.

Je travaille également avec des individus qui partagent mes préoccupations, notamment Mike Kuniavsky, qui faisait auparavant partie de l’agence Adaptive Path, pour préparer des présentations devant des conférences de développeurs et plus généralement, pour inciter tous les projets de systèmes ambiants à accorder une place à ces idées. Nous avons un long, long chemin à parcourir, mais nous savons aussi qu’un voyage de mille kilomètres commence par un premier pas.

Propos recueillis par Daniel Kaplan

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0 commentaires

  1. Merci pour cet interview qui aborde des sujets intéressants.

    Adam Greenfield s’inscrit -il me semble- dans une démarche impulsée entre autre par des ergonomes comme Clare-Marie Karat.

    Voir « A COMPUTER USER’S MANIFESTO »

    The sooner the industry adopts these common-sense precepts, the better

    User’s Bill of Rights:

    1. The user is always right. If there is a problem with the use of the system, the system is the problem, not the user.

    2. The user has the right to easily install software and hardware systems.

    3. The user has the right to a system that performs exactly as promised.

    4. The user has the right to easy-to-use instructions for understanding and utilizing a system to achieve desired goals.

    5. The user has the right to be in control of the system and to be able to get the system to respond to a request for attention.

    6. The user has the right to a system that provides clear, understandable, and accurate information regarding the task it is performing and the progress toward completion.

    7. The user has the right to be clearly informed about all system requirements for successfully using software or hardware.

    8. The user has the right to know the limits of the system’s capabilities.

    9. The user has the right to communicate with the technology provider and receive a thoughtful and helpful response when raising concerns.

    10. The user should be the master of software and hardware technology, not vice-versa. Products should be natural and intuitive to use.
    http://www.businessweek.com/1998/39/b3597037.htm