Comment Google Adsense change la vie d’internautes du tiers monde

Si les quelques dollars que peut servir le programme Google Adsense pour afficher un peu de publicité dans un blog couvrent à peine le prix de votre hébergement, il n’en est pas de même dans les pays en développement. USA Today consacre un long article au développement d’une industrie autour de Google Adsense dans les pays émergents, en racontant l’histoire d’internautes Indiens ou Philippins qui font vivre leurs familles grâce aux revenus qu’ils tirent du programme publicitaire de Google.

Via Social Software weblog.

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0 commentaires

  1. Quelle honte qu’un tel publi-reportage trouve un écho ici !

  2. Il me semble que ce qui est intéressant dans cette brève n’est pas son centrage sur Google Adsense, mais ce qu’il dit des nouveaux rapports pays pauvres/pays riches par rapport à l’internet. Une »re-définition » de la mondialisation à l’ère des réseaux… On pourrait voir la même chose avec l’Amazon Mechanical Turk par exemple dans le fait qu’il emploie beaucoup d’internautes de pays en développement (voir cet article par exemple), comme on commence à le voir aussi dans les offres d’enseignement à distance qui se délocalisent dans les pays émergents.

  3. Avec 10 % d’emplois salariés en Afrique seulement contre 90 % en France,
    toutes les pistes de financement équitables
    (c’est à dire payées au même tarif en Afrique et en Europe ou aux USA)
    me semblent a priori bonnes, même s’il faut souvent y regarder à deux fois.

  4. J’ai lu cette info sous le même angle que Hubert Guillaud : il est intéressant de voir qu’une prestation globale (ou un produit) à rémunération globalisée (ce n’est pas le cas, par exemple, pour le Coca-cola dont le tarif se positionne dans chaque pays en fonction du prix local de l’eau…), peut impacter si concrètement la vie quotidienne. Par contre, je ne pense pas que l’on peut vraiment appeler cela du commerce équitable : la prestation n’est pas réalisée dans le pays en développement – ce n’est que la mise en relation qui y prend place. Les rôles sont donc inversés mais les prix sont toujours indexés sur le niveau de vie du monde dit « développé » 🙂
    Ce qui m’interroge ici, c’est en fait le retour à un vieux débat que cette histoire semble relancer : la fracture numérique et ses conséquences. On avait l’habitude de la regarder localement… ou temporellement… ou socialement. Une dimension à la fois.
    Ici, les modèles se dynamisent : l’équité de la rémunération de la mise en relation AdSense participe à rapprocher ces individus des expériences numériques de nos pays. En même temps, on peut imaginer qu’une rupture d’opportunité va apparaître avec ses voisins qui n’auront pas accès à ce mode de rémunération. Au même moment, cette anecdote va probablement intéresser certains de ses concitoyens qui tenteront de se former à ce média – leur gouvernement décidera peut-être de soutenir une telle opportunité susceptible de faire entrer des devises (oui : ce sont des dollars Google…) etc.
    Je pense qu’il faut effectivement garder un oeil sur ce type de phénomène : en suivant les prises en main locales d’autres acteurs du même type – je pense notamment à eBay, Amazon, etc. Quel va être l’impact du mode de rémunération par intermédiaire sur la répartition internationale des commissions distribuées. Va-t-on s’apercevoir dans quelques années que quelques pays ont développé un savoir-faire spécifique pour capter ces devises bienvenues qui tirent le développement et motive l’éducation dans ces pays ? Les pays pluri-liguistiques seront-ils mieux placés ? Ou plutôt les carrefours culturels et déjà connus en géostratégie ?

    Juste un mot sur USA Today : c’est probablement par déontologie qu’ils ne donnent pas le nom des entreprises et URL des protagonistes (pas de pub, n’est-ce pas) – et chacun sait que lorsqu’un journaliste mentionne un Grand groupe, il ne fait pas de la publicité mais de l’information. Où s’arrête le publi-reportage et ou commence l’effet viral pour les acteurs mentionnés ? La question me semble intéressante à creuser. Quoiqu’il en soit, journaliste est un métier difficile.

  5. Si le sujet est global, le adsense peut se nourrir du adwords global et donc afficher de bons résultats. Si le sujet est local, le adsense doit avoir le « support » d’un adwords local et dans les pays en développement, ce adwords local n’existe quasiment pas car les entreprises ne paient pas autant qu’à l ouest (même si elles sont étrangères) et surtout le mass marketing classique fonctionne encore là bas. Donc le adsense ne donne quasiment rien (soit en remplissant les cases avec des pubs internationales sur lesquelles personne ne clique, soit en ayant des puibs locales très peu cher payées). Un bon exemple en Russie où Google n’existe quasiment pas et où un adsense ne rapport rien et bcp moins que http://www.begun.ru système local similaire qui a des clients russes mais avec un revenu nettement plus faible (bien que begun affiche clairement le fait qu’ils redonnent 50% du revenu de leur « adwords »)