La surveillance biométrique est-elle éthique ?

Extraits d’un questionnaire qui en dit long :

L’utilisation furtive, et à distance, d’outils de biométrie à des fins de surveillance pose-t’elle un problème éthique ? Si oui, devrait-elle faire l’objet d’un débat politique public et ouvert, ou faudrait-il le réserver à un cénacle d’experts, voire de décideurs politiques ?

Les risques de détournement à des fins criminelles ou contraire aux droits de l’homme des technologies biométriques de surveillance (domestique, commerciale, policière, médicale, etc.) vous semble-t’elle très faibles, faibles, moyens, élevés ou très élevés ?

L’interopérabilité, en améliorant l’échange de données, ne facilite-t-elle pas les atteintes à la vie privée ?

Existe-t-il une différence entre le stockage d’identifiants biométriques sur un support individuel et dans une base de donnée centralisée ?

L’opérateur du système peut-il être autorisé à créer des profils personnalisés des habitudes et activités des individus fichés ?

Existe-t-il un risque de voir les informations médicales issues de données biométriques être prélevées et utilisées à l’insu des individus ?

Existe-t-il un risque de stigmatisation des handicapés, enfants, et personnes âgées qui seront dans l’incapacité de s’identifier ?

La biométrie pourrait-elle être utilisée afin de discriminer certains groupes ethniques, culturels ou religieux ?

Les données biométriques sont-elles des données personnelles ?

Existe-t’il des situations où une personne peut se voir accorder un droit à l’anonymat ?

BITE projectTelles sont quelques-unes des questions tirées d’une consultation publique à laquelle les « experts » (scientifiques ou non) en biométrie sont invités à répondre (jusqu’au 13 juin prochain).

Son instigateur, le projet BITE (« morsure« , en anglais, pour Biometric Identification Technology Ethics), financé par la Commission Européenne, cherche ainsi à débattre des conséquences éthiques, légales et sociales des technologies d’identification biométriques.

La commission européenne, après avoir financé 28 projets de recherche consacrés à la biométrie entre 1998 à 2003, s’était en effet aperçu que la majeure partie d’entre-eux faisaient part de leur besoin d’un corpus éthique en la matière, qu’il s’agisse des implications de la centralisation de données biométriques, ou encore des risques de détournement de telles informations.

Entre temps, le nombre de dispositifs biométriques serait passé de 8550 en 1996 à 150 000 en 2004, et les projets de passeports et autres pièces d’identité biométriques se sont généralisés.

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0 commentaires

  1. Saloperie de technologie liberticide !

    comment peut-on se poser la question « Existe-t’il des situations où une personne peut se voir accorder un droit à l’anonymat ? »

    vous savez ou il vont l’avoir la BITE ?

  2. La consultation n’est elle pas faussée d’avance, en anglais uniquement et réservée aux experts, c’est honteux, un tel sujet concerne tous les citoyens et non pas simplements des experts travaillants pour les gouvernements ou les firmes fabriquants ces systèmes.
    Si cettte consultation est réduite à une telle fraction de la population on peut déjà se méfier de ces technologies et des politiques de mises en oeuvre qui les accompagneront.

  3. Il n’est pas non plus impossible, et si je puis me permettre, que de telles questions aient été posées de cette manière pour, précisément, faire réagir les gens, et faire débat, ce que cherche apparemment à faire ce projet BITE, quand bien même le questionnaire est a priori réservé aux seuls experts.

    D’autre part, ce n’est pas parce qu’une question est posée qu’elle deviendra réalité. De plus, et comme le rappelle David Brin à propos des ouvrages de science fiction, en un sens, plus nous aurons peur, mieux nous serons armés pour anticiper, et donc espérer pouvoir éviter, les catastrophes.

    Nul besoin, ce me semble, d’en rajouter dans la paranoïa.

  4. Chers Amis,

    Je vous envoie ci-contre un texte http://home.tiscali.be/hexagonal/maris.htm que je distribue en ce moment dans divers quartiers de Bruxelles, tant ma situation politique est devenue insoutenable. Il est impératif que les plus jeunes comprennent la situation extrêmement critique que l’on subit de ces jours, et qu’une réaction de la part de toutes/tous celles/ceux qui défendent l’Humanité et la Justice véritable mette fin aux pires atrocités jamais confrontées aux sociétés libres, avant que la situation devienne irréversible. Étant donné que mon courrier électronique et mes sms sont systématiquement sabotés, j’ai crée un blog http://hexagonal.skyblog.com/ où vous allez pouvoir mettre vos commentaires à ce sujet librement, espérant qu’ils soient toujours constructifs…

    Un grand merci d’avance,

    Thierry
    MSN: ck695@hotmail.com

  5. Je pense que la surveillance biométrique est possible. Je veux avoir des informations car mon sujet traite le profil biométrie des personnes agées. Merci.