Inventer l’administration de demain

Le rapport Carcenac, qui vient de paraître, propose au Premier ministre et à l’administration française des pistes de travail audacieuses.

Le rapport Carcena qui vient de paraître, propose au Premier ministre et à l’administration française des pistes de travail audacieuses. Si celles-ci sont mises en œuvre, l’administration électronique, « plus que jamais au service du citoyen », se dotera de fondations organisationnelles, humaines et technologiques au service de cette ambition.
La FING est concernée à plus d’un titre par ces nouveaux chantiers. La 3e des 57 recommandations du rapport propose un partenariat entre les administrations et la FING autour de projets exploratoires et expérimentaux : une place de choix est ainsi accordée à la démarche d’innovation, en même temps que le soutien de l’Etat à nos travaux, affirmé par le CISI du 10 juillet 2000, est confirmé et amplifié. Les collaborations engagées sur le thème de l’administration électronique, avec plusieurs ministères, comme avec un nombre croissant de collectivités territoriales, trouvent dans cette reconnaissance un précieux renfort.

Dans ce domaine, comme dans nos autres champs de travail, il s’agit de mettre en mouvement l’anticipation et l’imagination. L’anticipation technologique, en premier lieu, car les projets de l’administration nationale, comme ceux des collectivités territoriales, doivent être considérés à l’horizon de l’Internet de demain, qu’il faut penser en rupture, et non dans son contexte bureautique et approximatif d’aujourd’hui. La démarche décrite par le rapport Carcenac, fondée sur les standards ouverts, accordant une place importante à XML, converge avec notre approche. La sécurité et la fiabilité du réseau, l’émergence de nouveaux terminaux, la connexion continue, complètent cette nouvelle donne.
L’imagination mobilisée doit être collective et transversale, car l’administration de demain ne se construit que dans un contexte : la relation au commerce, aux services, à la banque, connaît de profondes mutations ; de grands changements s’opèrent dans la relation à la culture, à l’éducation, à la santé ; de nouvelles formes de solidarité sont appelées à émerger. Le développement économique et la compétitivité de la France et de ses territoires reposeront sur l’excellence de leur connectivité et de leurs infrastructures de réseau, sur le dynamisme de leur innovation, mais aussi pour beaucoup sur la qualité et l’efficacité de leurs administrations. C’est donc la FING dans son ensemble, des innovateurs aux industriels, des associations aux collectivités, qui est appelée à participer aux chantiers de l’administration de demain, dans sa dimension numérique.

La place centrale de l’usager, la valorisation de l’information, les dynamiques horizontales de la société en réseau imposent à l’Etat de réinventer son rôle, d’enrichir son mode de relation à la société, de se situer au cœuret non au-dessus ou en-dehors. Une plus grande transparence, des services de meilleure qualité au public et aux entreprises, une vision plus participative de l’intérêt général, une plus grande cohérence entre les administrations centrales et les échelons locaux, une information administrative et des téléservices mieux ajustés à leurs destinataires : ces enjeux de l’administration sont autant d’opportunités de l’administration électronique.
Dès lors, l’heure est à l’exploration, à l’élaboration d’expérimentations, à l’identification de pratiques innovantes. C’est le sens des travaux que nous engageons.

La 3e recommandation du rapport Carcenac :
 » Le soutien du gouvernement à la FING devrait, pour ce qui concerne l’administration électronique, prendre la forme d’un partenariat dans l’exploration des usages en matière d’administration électronique, permettant un soutien méthodologique de la FING à des expérimentations innovantes, la réalisation en commun de monographies, etc. À ce titre, le ministère de la fonction publique et de la réforme de l’Etat devrait adhérer à la FING et participer à l’élaboration de projets communs.  »
Pour consulter le rapport : http://www.internet.gouv.fr/carcenac.htm

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