Micropaiement, megatendance ?

On les avait (presque) oublié, même avant l’éclatement de la bulle, tant on nous avait assuré qu’ils n’avaient aucun avenir. Pourtant, les nouveaux dispositifs de micropaiement ont le vent en poupe et semblent même en train de redéfinir certains usages, voire une « nouvelle nouvelle économie », sur un web pas si gratuit que l’on veut bien le dire. Par Cyril Fiévet.

On les avait (presque) oublié, même avant l’éclatement de la bulle, tant on nous avait assuré qu’ils n’avaient aucun avenir. Pourtant, les nouveaux dispositifs de micropaiement ont le vent en poupe et semblent même en train de redéfinir les usages, voire une « nouvelle nouvelle économie », sur un web pas si gratuit que l’on veut bien le dire. Par Cyril Fiévet

Sommaire
Le roi Paypal
Outils de paiement, version 2
Du micropaiement, pour quoi faire ?
Vraie révolution ou fausse tendance ?
Pour en savoir plus

Le roi Paypal

Les plus anciens d’entre nous sur le Net se souviennent des CyberCash, DigiCash, Millicent, et autres Micropay. Autant de solutions conçues sur mesure pour permettre le paiement en ligne, et révolutionner à tout jamais le commerce, en donnant naissance au e-commerce. Pourtant, aucune de ces solutions miracles n’a survécu.

Dans le même temps, une solution de paiement en ligne s’est développée et s’est imposée au fil des ans : Paypal (http://www.paypal.com). Fort de ses 40 millions de comptes, Paypal, racheté fin 2002 par eBay, est disponible dans 38 pays et permet d’un simple email d’effectuer une transaction financière en ligne.

Avec le temps, cette méthode de paiement d’abord adoptée par les amateurs d’enchères sur le web est devenue une institution qui, sans être une véritable banque, en comporte quelques unes des caractéristiques – et inconvénients. L’utilisation du dispositif, pour des raisons liées aux juridictions nationales, est loin d’être simple partout dans le monde et dépend fortement du pays concerné. Paypal a par ailleurs multiplié les maladresses et l’on dénombre plusieurs sites exclusivement consacrés aux « scandales » de comptes fermés inopinément ou autres comportements ayant suscité de violentes croisades anti-Paypal.

Toujours est-il que Paypal fonctionne, surtout aux Etats-Unis, et constitue désormais un moyen privilégié pour les échanges financiers de personne à personne. Mais il n’est pas forcément une solution définitive et idéale à la problématique de micropaiment en ligne. D’abord parce que le système, dans sa version de base, n’est pas adapté au paiement proprement dit, mais simplement à l’échange d’argent entre deux particuliers : il sert moins à payer pour quelque chose qu’on consomme en ligne qu’à transférer de petites sommes d’un compte à un autre. Paypal est donc bien adapté aux sites d’enchères, mais pas forcément à un site souhaitant généraliser le paiement à l’acte.

Ensuite, on peut arguer que Paypal n’est pas un dispositif de micropaiement. La définition du terme « micropaiement » est par essence plutôt floue. On peut définir une « micropaiement » comme un paiement dont le montant est inférieur au minimum acceptable, compte tenu des frais fixes facturés par les banques aux commerçants, pour le paiement par carte. Mais certains veulent aller au delà de cette définition, en arguant que le micropaiement devrait impliquer, précisément, qu’il n’y a pas de limite inférieure : des transactions de l’ordre du dixième de dollar, voire inférieures, doivent être possibles. Ce n’est pas un hasard s’il est difficile de trouver sur le site Paypal la limite inférieure des paiements possibles. En réalité, cette limite se définit d’elle-même, dès que l’on considère le fonctionnement de Paypal : un fixe de 30 cents sur chaque transaction, auquel s’ajoute 2,2 % à 2,9 % de frais. Difficile d’envisager des paiements inférieurs au dollar dans ces conditions…

En France, les solutions se rapprochant le plus du micropaiement sont W-Ha (http://w-ha.fr), proposé par France Télécom, et AlloPass (http://allopass.com/index_fr.php4). Toutes deux sont opérationnelles et largement utilisées, mais davantage par des éditeurs traditionnels que des marchands individuels : la mise en place d’une solution W-Ha comporte 1 500 euros de frais, et une redevance mensuelle. Pour AlloPass, qui fonctionne via des numéros d’appel surfacturés, le marchand perçoît une quote part du montant perçu (sur un appel au palier le plus bas, facturé 0,56 euro à l’utilisateur, le marchand perçoit 0,21 euro).

Est-ce à dire que l’utopie du commerce de personne à personne est morte ? Pas vraiment. En fait, aux Etats-Unis la forteresse Paypal est attaquée de toutes parts, et on peut constater le fort dynamisme du secteur, qui s’appuie désormais sur plusieurs solutions commerciales, dont beaucoup sont apparues en fin d’année dernière.

Outils de paiement, version 2

S’il existe toujours plusieurs dizaines de solutions pour effectuer des paiements en ligne, au moins trois d’entre elles semblent susciter un intérêt qui n’est pas sans rappeler celui pour les toutes premières solutions « révolutionnaires ».

C’est le cas de BitPass (http://bitpass.com), qui autorise des transactions d’un montant unitaire d’un cent. BitPass se présente clairement comme une solution destinée au paiement à l’acte sur le web, et en particulier à l’achat de contenu en ligne : « PayPal ne gère que le transfert d’argent, mais pas l’accès au contenu en ligne. […] Au contraire, BitPass combine le transfert d’argent et le service de contrôle d’accès… », expliquent ses créateurs. Concrètement, le vendeur doit installer un programme (un seul fichier) sur son site, qui agit comme « un guichetier dans un cinéma », et vérifie que l’utilisateur s’est acquitté du montant, et l’accompagnant vers le contenu demandé, via une URL dynamique.

De la même façon, Peppercoin (http://www.peppercoin.com), lancé en décembre dernier après une longue phase de beta-test, peut être utilisé pour des achats de moins d’un dollar. Conçu par deux scientifiques américains réputés, créateurs du groupe de Cryptographie du MIT (dont Ron Rivest, le « R » du célèbre algorithme de cryptage RSA), Peppercoin a suscité d’innombrables commentaires sur le web, d’autant que la méthode développée est particulièrement originale. Pour s’affranchir des frais prohibitifs inhérents à chaque transaction de faible montant, Peppercoin effectue une estimation statistique de la représentativité d’une transaction. Ainsi, plutôt que d’être rémunéré pour chacune des cent transactions qui ont eu lieu sur son site, un marchand recouvrera le montant d’une seule transaction, équivalente aux cent autres. Les coûts unitaires de traitement sont donc mutualisés. En outre, le procédé repose fortement sur le cryptage : tous les contenus mis en vente sont cryptés. Ils peuvent être librement téléchargés par les internautes, mais la clé de décryptage n’est transmise qu’une fois le paiement effectué.

Egalement originale, la solution Centipix (http://www.centipix.com), apparue en novembre 2003, tente de transposer les mécanismes de la « vraie vie » au paiement en ligne. L’utilisateur achète une « carte numérique » prépayée qui prend la forme d’une image Jpeg. Cette carte autorise le paiement de toute transaction, à hauteur du montant qui y a été « stocké ». S’affranchissant des frais financiers en une fois (lors de l’achat de la carte), le système permet en théorie des paiements infiniment petits, et en pratique de l’ordre du millième de dollar. Il est du reste simple à utiliser, l’utilisateur n’ayant aucun formulaire à remplir, ni mot de passe à connaître : lors de ses achats, il envoie au marchand l’image de sa carte, qui comporte tous les éléments nécessaires aux vérifications et au paiement.

Il faut noter que si certaines de ces solutions sont concurrentes de Paypal (notamment Peppercoin ou PayStone, qui autorise des transactions de 25 cents, http://www.paystone.com), beaucoup sont également complémentaires. Un compte BitPass peut par exemple être alimenté via une carte bancaire… ou un compte Paypal, et peut donc faire figure d’intermédiaire supplémentaire, autorisant les paiements de montants faibles. Il en va de même pour PayLoadz (http://payloadz.com), apparu récemment et qui se présente comme une solution de paiement exclusivement basée sur Paypal, dédiée aux biens numériques.

Du micropaiement, pour quoi faire ?

Ces outils, bien que reposant sur des parti-pris technologiques différents, vont clairement dans le sens d’un véritable « micropaiement », simple à mettre en oeuvre, pour l’acheteur comme pour le marchand.

Mais ils contribuent aussi au développement encore timdie mais réel du paiement à l’acte, en particulier pour accéder à des contenus, sous toutes leurs formes : livres électroniques, documents divers, images, photographies ou extraits musicaux…

On peut d’ailleurs noter que l’un des plus fervents partisans d’un web basé sur le micropaiement n’est ni un banquier, ni un développeur d’outil transactionnel, mais un dessinateur de bandes dessinées, Scott McCloud. Ce dernier, dans une BD en ligne devenue célèbre (http://www.scottmccloud.com/comics/icst/icst-5/icst-5-full.html), expliquait en 2001 que pour un auteur, le micropaiement était la voie la plus naturelle et la plus souhaitable. La publication avait généré une multitude de débats enflammés, parfois par BD interposées. Aujourd’hui, McCloud (http://www.scottmccloud.com) commercialise ses BD, via BitPass, à raison de 25 cents par chapitre. Il intervient également comme consultant auprès du management de BitPass, ce qui explique sans doute la popularité du dispositif de paiement dans la communauté des dessinateurs de BD. Parmi les convertis, on peut noter Jim Zubkavich avec sa BD The Makeshift Miracle (http://www.makeshiftmiracle.com), vendue 99 cents, pour 172 pages web, ou Indigo Kelleigh, dont The Circle Weave (http://www.circleweave.com) est proposée depuis peu à 45 cents le chapitre, toujours via BitPass.

On voit désormais de multiples tentatives individuelles d’auteurs ou d’artistes, proposant directement à leurs fans de s’acquitter de sommes modiques pour les aider dans leur démarche de création. Ce qui était jadis une démarche commerciale d’entreprises cherchant à trouver de nouveaux modèles économiques devient parfois, via les nouveaux outils de micropaiement, une démarche personnelle de vente directe auprès des consommateurs finaux.

Par exemple, The David Lawrence Show est une émission de radio qui dispose de son blog. Sur ce dernier, des morceaux audio peuvent être téléchargés en MP3 (http://thedavidlawrenceshow.com/001796.html) et coûtent 25 cents pour une heure environ.

De même, le photographe Erik Goetze propose sur son site une multitude d’images panoramiques. Certaines sont payantes (25 cents pour les panoramas, 75 cents pour les fonds d’écran), d’autres gratuites, mais l’artiste encourage alors les visiteurs, selon leur appréciation à payer 25, 50 ou 99 cents par photo (http://www.virtualparks.org/html/gift-economy.html).

Outre ces exemples isolés, on constate également l’apparition de vastes communautés d’auteurs ou d’artistes, mettant en commun leur production pour mieux la commercialiser. C’est le cas de Mperia (http://www.mperia.com), créé par BitPass, regroupant une centaine de musiciens indépendants, vendant des morceaux MP3 à des prix allant de 0,25 à 1 $ pièce.

Dans la même veine, le site MusicRebellion (http://www.musicrebellion.com), basé lui sur Peppercoin, organisait en janvier dernier une opération édifiante : durant quelques heures, 300 morceaux de musique pouvaient être téléchargés au prix unitaire de 5 cents, tandis que le reste du catalogue était disponible à 30 cents le morceau.

Plus ambitieux, le site Lulu (http://www.lulu.com) vise à devenir une véritable « place de marché » pour les créateurs de contenus, quels qu’ils soient. Livres, images ou musique s’y vendent, à des prix variant de 1 $ pour les morceaux musicaux à quelques dollars pour les livres, par exemple. Basé sur un paiement par carte bancaire ou par PayPal, Lulu entend clairement court-cirtcuiter les intermédiaires traditionnels, qu’il s’agisse d’éditeurs ou de labels musicaux, et reverse 80 % des sommes perçues aux créateurs et artistes.

Vraie révolution ou fausse tendance ?

Globalement, ce n’est sans doute pas un hasard si les solutions de micropaiement fleurissent aujourd’hui. Avec la généralisation de l’internet au sein des foyers, et la démocratisation des outils de lecture (baladeurs MP3) ou de production (appareils photos numériques), le micropaiement a beaucoup plus de sens aujourd’hui qu’il n’en a jamais eu.

Plus précisément, trois dynamiques peuvent sans doute expliquer la résurgence du micropaiement et du paiement à l’acte.

C’est d’abord, de la part des éditeurs, des entreprises d’information ou de certains producteurs musicaux, la recherche de nouvelles manières simples et peu coûteuses de valoriser leurs contenus. Le micropaiement peut alors intervenir en complément d’offres forfaitaires sur abonnement (articles de presse vendus à l’unité), ou devenir un modèle à part entière (iTunes Music Store). Il permet d’abaisser le seuil qui sépare l’accès gratuit d’une relation commerciale suivie.

C’est ensuite, de la part de certains créateurs, une tentative de commercialiser leur production en direct, sans intermédiaire autre que la caisse enregistreuse, et sans avoir à mettre en place une logistique de facturation. Dans le monde du livre, un auteur perçoit au mieux un euro par exemplaire vendu, reversé par l’éditeur. Pourquoi ne pas vendre directement les livres – au format électronique – à ce prix là ? Certains activistes n’hésitent pas à considérer que les intermédiaires sont devenus inutiles, notamment dans le domaine musical. Dans une interview récente (http://www.infoworld.com/article/03/01/24/030124hnbarlow_1.html), John Perry Barlow, cofondateur de l’Electronic Frontier Foundation (http://eff.org) explique par exemple qu’un groupe de musique n’a pas forcément intérêt à vendre des CD, « sur lesquels il ne touche que 5 % », mais plutôt à organiser des concerts… et à vendre sa musique lui-même sur le web. « Nous devons donner aux consommateurs les mécanismes nécessaires pour qu’ils puissent rémunérer eux-mêmes les artistes », martèle-t-il. Barlow, qui fut également le parolier du groupe Grateful Dead, ajoute que « dans le système actuel, vous n’avez du succès que si vous avez vendu plus de 200 000 disques. C’est vrai aujourd’hui, parce qu’il faut vendre à cette hauteur pour que l’artiste commence à être rémunéré. Mais si vous oubliez cette intermédiation que j’assimile à une forme de piraterie, vous pourriez très bien vivre avec une audience de 5 ou 6 000 personnes ». Tel est bien l’enjeu du micropaiement, utilisé comme vecteur de désintermédiation.

Enfin, on peut considérer que le micropaiement accompagne le développement des nouvelles formes d’édition personnelle. Si les blogueurs ne cherchent que rarement à être rémunérés pour le fruit de leur production, leur nombre important a donné naissance à une myriade de services interpersonnels. Ajouter du son ou des extraits sonores à son blog, acheter des gabarits de pages ou des icones pour l’embellir, ou l’agrémenter de services spécifiques sont autant de services, facturés tout au plus une poignée de dollars, proposés eux-mêmes par des individus, mais nécessitant là aussi des solutions simples et rapides en matière de paiement. Là où jadis on cherchait des solutions pour rentabiliser une démarche d’entreprises, on voit maintenant apparaître des outils qui ciblent les particuliers, tant lorsqu’ils sont acheteurs que quand ils deviennent acteurs de l’internet.

On le voit, derrière une évolution des outils se cache peut-etre une révolution des mécanismes économiques. Et si derrière ce micropaiement se profilait une économie d’un genre nouveau, une « nanoéconomie » résultant d’une multitude de paiements de montants très faibles, échappant aux circuits traditionnels ? Une sorte de nouvel ordre mondial, dans lequel les intermédiaires ont changé ou disparu et où les flux financiers sont, accessoirement, largement invisibles des gouvernements, échappant aux taxes et au contrôle centralisé ?

Mais micropaiement ne rime pas forcément avec absence d’intermédiaire. Paradoxalement, pour beaucoup de partisans du micropaiement, la voie a été tracée par Apple, dont le iTunes Music Store semble prouver que de nouveaux modes de consommation de musique, basés sur un paiement à l’acte à 99 cents la chanson, peuvent voir le jour. Bien que la boutique Apple reproduise les mêmes schémas d’intermédiation, elle montre par son succès (50 millions de chansons vendues depuis l’origine, et 2,5 millions par semaine actuellement) que des prix unitaires faibles et l’absence de distributeurs physiques ne nuisent pas au succès commercial, et même « valident le modèle du paiement à l’acte avec un prix unitaire inférieur au dollar ». Le modèle semble faire des émules, comme par exemple à l’institut Smithsonian, qui va commercialiser à partir du mois d’avril l’intégralité de son catalogue de musique folklorique (30 000 chansons), au prix unitaire de 99 cents, via Peppercoin (http://www.boston.com/…/2004/01/12/peppercoin_smithsonian_in_song_deal/).

Le micropaiement apparaît donc bien comme une tendance, confirmée par le cabinet Ipsos-Insight, qui estime que « quatre millions d’américains ont acheté du contenu numérique à moins de 2 $ l’année dernière ». Et James Van Dyke, Senior Analyste chez Jupiter Media Metrix, prédit que « les transactions de micropaiement totaliseront 5,7 milliards de dollars en 2005 ».

Pour autant, tous les observateurs ne partagent pas cet optimisme. En septembre dernier, dans un article devenu célèbre (http://shirky.com/writings/fame_vs_fortune.html), Clay Shirky, économiste réputé, répond avec vigueur à Scott McCloud, arguant que « le micropaiement ne fonctionnera pas et que Bitpass sera un échec ». Dans un argumentaire construit, Shirky explique que l’évolution du web a conduit à inverser le rapport entre célébrité et richesse : « Auparavant, pour qu’un auteur devienne célèbre, beaucoup de gens devaient avoir lu – donc acheté – son livre. La richesse était un effet de bord de la célébrité. Aujourd’hui, chacun dispose du pouvoir de publier directement et beaucoup de gens sont face à un dilemme inédit : la célébrité ou la richesse ». Il ajoute que dans un monde en ligne où les contenus sont souvent similaires et existent à profusion, « toute barrière a pour effet d’user les motivations des utilisateurs et d’accroître leur tentation de substituer un choix à un autre ». Et surtout, il affirme que « la gratuité est une stratégie stable » et que « plus le temps avance, plus le contenu gratuit dispose d’avantages face au contenu payant ».

D’autres tentent d’imaginer de nouveaux modèles, basé sur « l’usage équitable » (fair use) ou même sur du paiement à posteriori, un peu à l’image du shareware dans le monde du logiciel. Reposant sur le constat qu’on ne peut savoir le prix que l’on souhaiterait accorder à un contenu sans l’avoir vu ou lu dans son intégralité, Robert Kaye défend la thèse d’une « économie du don » : un modèle selon lequel on demande à l’utilisateur de s’acquitter d’une somme qui demeure très modeste, mais qui est fonction de son intérêt pour le contenu qu’il vient de consommer (http://www.openp2p.com/pub/wlg/3765).

On peut donc arguer que si l’avenir de cette nouvelle étape dans la mise en place d’un web (micro)payant demeure incertain, ce sont bien deux visions qui s’opposent. D’un côté le modèle du tout-gratuit, qui ne propose pas véritablement d’alternative économique mais fonctionne. De l’autre, un modèle adopté par un nombre croissant d’éditeurs et, ce qui est nouveau, par des auteurs et artistes eux-mêmes, qui vise à la fois à briser les coûts d’intermédiation et à réduire la « barrière à l’entrée » vers le paiement des contenus numériques.

Cyril Fiévet

Pour en savoir plus :

Le portail du micropaiement (en français) : http://www.biz-n-cash.fr

Un partisan : Scott McCloud, http://www.scottmccloud.com
Un opposant : Clay Shirky, http://www.shirky.com

Blog de référence sur la question des contenus payants : http://www.paidcontent.org

Articles de synthèse récents sur le micropaiement :
http://www.mercurynews.com/mld/mercurynews/business/7164159.htm
http://www.ecommercetimes.com/perl/story/32566.html

À lire aussi sur internetactu.net

0 commentaires

  1. Un palier de micropaiements par audiotel délivrant un code en moins de 15 secondes !
    Nouveau code audiotel flash pour micropaiements
    Au passage, nous rappelons l’intérêt des paliers de micropaiments à courte durée avant obtention du code de micropaiements:

    * Micropaiements par audiotel, via starpass micropaiementsCertes les reversements sont moins élevés que les paliers de longue durée, mais par définition, ils permettent sur un même temps pour l’utilisateur final d’obtenir plus de code de micropaiements pour votre site.
    * Donc spécifiquement plus adapté pour les documents de micropaiements demandant la saisi de plusieurs codes pour l’accès au service.
    * Les paliers de courte durée permettent un achat rapide, ce qui est toujours mieux pour du « micro » paiements