Le retour du marketing comportemental

Les internautes passent 5 % de leur temps à utiliser un moteur de recherche si l’on en croit l’index de l’activité en ligne de l’Online Publishers Association. Ce qui signifie, en déduit Adam L. Penenberg de Wired, que Google gagne 3 milliards de dollars par an avec des gens qui consacrent 95 % de leur temps de connection à faire autre chose (41 % du temps est dédié à la communication interpersonnelle, 27 % à l’information et 17 % au commerce en ligne). C’est pourtant un moyen de revenu très efficace qui permet à l’entreprise de Mountain View de récolter plus de la moitié de ses revenus.

Roy Shkedi, ingénieur à la société de marketing comportementale AlmondNet a breveté une idée qui devrait lui permettre d’adresser de la publicité ciblée aux internautes qui ne sont ni en train de faire une recherche, ni en train d’acheter. Son projet : créer un réseau d’éditeurs en ligne qui partageraient leurs lecteurs et les commissions publicitaires. Comment ? en enregistristrant via des cookies les requêtes des internautes et en affichant de la publicité sur les sites des partenaires en fonction des recherches de chacun. L’idée semble simple et efficace et permettrait d’augmenter le CPM [1] des éditeurs.

Penenberg émet néanmoins quelques bémols et souligne avec raison que le marketing comportemental, qui a connu un effet d’entraînement à la fin des années 90, n’a toujours pas tenu les promesses dont il s’est longtemps paré. Il précise aussi qu’il faudra convaincre bien des éditeurs pour mettre le système en place, sans compter l’aversion des utilisateurs aux cookies que beaucoup considèrent comme une violation de leur intimité. Bref, autant d’éléments qui risquent de mettre des bâtons dans les roues du brevet de monsieur Shkedi.

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1. Coût pour mille : tarification pour l’affichage de 1000 bannières publicitaires sur un site internet. Le CPM varie en fonction de la qualité du support.

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