Ce que dit la fouille de la réalité lors d’un congrès

Votre téléphone mobile et votre ordinateur portable laissent des traces invisibles. La récupération de ces données a un nom : la fouille de la réalité, c’est-à-dire la collecte de données, par des capteurs sensibles à leur environnement, dans le but de tracer les comportements sociaux des utilisateurs passant à proximité. A l’occasion de la conférence Where 2.0, une conférence sur l’avenir de la géolocalisation qui s’est tenu en Californie, l’équipe d’O’Reilly, organisateur de la conférence qui vient de publier un état du web géospatial, et de Path Intelligence, le prestataire technique, spécialiste de l’analyse de données mobiles, ont mis en place des capteurs Bluetooth dans le centre de conférence pour prendre le pouls des réactions des participants et mieux mesurer l’impact des prestations – d’une manière anonyme, bien sûr.

Les données ont permis de suivre un tiers des participants et montrent l’évolution de leur présence dans le temps, le temps moyen qu’ils ont passé à la conférence, trahissent leur pays d’origine, leurs déplacements (du Hall à la buvette), leur présence et leur attention aux conférenciers, selon leur activité. Une manière assurément nouvelle d’analyser le réel.

Sur la conférence en elle-même (vidéos), la plupart des prestations évoquaient des évolutions logicielles et les nouvelles fonctionnalités des outils des grands acteurs et auront du mal à intéresser ceux qui ne sont pas plongés dans ces questions (voir la synthèse des trois jours par Renaud Euvrard). Signalons néanmoins quelques outils intéressants comme EveryBlock un agrégateur d’information localisé qui collecte et géolocalise un grand nombre de données quand elles sont disponibles. Autre outil intéressant, MaxMipper, un site qui permet de tisser un lien entre ses propres cartes et celles de Yahoo, pour les augmenter de données participatives ! A surveiller également Pushpin, un service de fonds cartographiques à la Google Maps qui se personnalisent et s’adaptent aux besoins professionnels de chacun.

La conférence Where 2.0

Les attentes ont continué à se focaliser autour de FireEagle, un service de Yahoo ! qui promet de nous permettre de partager notre localisation directement avec la plupart des grandes applications du web 2.0 existantes et d’en tenir informer, par ce biais, nos relations. Un procédé original qui devrait permettre une plus grande souplesse dans la gestion de notre localisation, explique Brady Forrest : seules les applications que nous autoriserons pourront suivre l’évolution de notre localisation. Autres services à surveiller : Loopt et Whrrl, des sites sociaux mobiles, qui tracent vos localisations et celles de votre réseau pour établir des connexions selon les lieux que l’on fréquente ou que l’on commente, comme l’explique Rafe Needleman de WebWare. Bien sûr, des systèmes comme Whrrl fonctionnement quand les gens y contribuent activement : ce qui suppose de laisser des commentaires ou des appréciations sur les lieux où l’on passe et ce qui nécessite que les téléphones de nos amis soient capables d’utiliser ces systèmes, explique la Technology Review. A l’avenir, précise la chercheuse Tanzeem Choudhury, le logiciel sera capable de reconnaître le nombre de fois où vous êtes allé dans un restaurant et en déduire si c’est l’un de vos favoris ou pas, plutôt que d’avoir besoin de vos appréciations pour comprendre votre comportement.

De quoi nous rappeler, à la suite du ReadWriteWeb ou du Times Online que les réseaux sociaux mobiles ont le vent en poupe. Reste à savoir si la géolocalisation sera une clef à leur décollage ou pas, comme se le demandent les commentateurs de Frédéric Cavazza.

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0 commentaires

  1. Se faire géolocaliser sur le site de Tchernobyl sera surement un bon Buzz, il y aura peut etre un club hardcore de frequentation des endroits trop moches et dangereux appelons les GEOXTREME de l’ extrême … j’espere que prochainement on aura les indications d’altitudes
     » M8 matte mon trou c’est le plus profond du monde venez pour ma méga teuf et ne laissez pas les pétards à l’entrée »
    Oui je sais mon humour craint