Suite de notre dossier sur ce qui oppose le papier à l’électronique. Après avoir constaté combien la question déclenchait de débats passionnés entre ceux qui viennent de la culture du livre et ceux qui vivent avec la culture du web, il est temps de nous mettre à comprendre l’impact des différences de support. Et notamment de nous demander vraiment si l’un des deux supports est capable de nous rendre plus intelligents.
Le calme est bon pour l’esprit
La psychologue et neurologue Maryanne Wolf est la directrice du Centre de recherche pour la lecture et le langage de la Tufts University. Dans Proust and the Squid (Proust et le Calmar, en référence à la façon dont ces animaux développent leurs réseaux de neurones), qu’elle a écrit en 2007, elle explique comment l’espèce humaine a appris à lire et comment la lecture transforme nos fonctions cérébrales de l’enfance à l’âge adulte. « L’acte de lecture n’est pas naturel », rappelle-t-elle : elle a eu une influence sur l’évolution de nos circuits neuronaux et certaines zones du cerveau se sont spécialisées dans la reconnaissance de caractères et dans la lecture. La lecture est une invention culturelle acquise récemment. « L’efficacité que nous avons développée grâce à la lecture nous a permis d’avoir plus de temps pour réfléchir », explique-t-elle, en observant, via l’imagerie cérébrale, comment les enfants apprennent à maîtriser de mieux en mieux la lecture. Wolf se réfère à Proust dans Sur la lecture (.pdf) (où Proust définit la lecture comme l’intervention, qui, tout en venant d’un autre, se produit au fond de nous-mêmes, c’est-à-dire l’impulsion d’un autre esprit sur notre solitude) : la lecture nous rend plus intelligents car elle laisse notre cerveau seul avec lui-même, le laissant penser sans être dérangé, contrairement à ce qui arrive lors d’une conversation par exemple.
Caleb Crain, dans le long dossier consacré au « Crépuscule des livres » qu’il livre au NewYorker signale une très intéressante étude pour mesurer la différence entre une lecture attentive et silencieuse et une lecture troublée par un commentaire audio. Les résultats de cette étude montraient que ceux qui lisaient silencieusement une présentation PowerPoint la trouvaient généralement plus intéressante que ceux qui devaient lire cette même présentation avec le commentaire audio de l’intervenant. Une autre étude britannique a montré pour sa part que ceux qui lisent en silence ont tendance à mieux se souvenir de ce qu’ils lisent que ceux qui regardent un écran. Les cobayes qui lisaient les transcrits d’informations, de publicités, de programmes politiques ou d’émissions scientifiques en avaient une meilleure mémoire que ceux qui n’avaient fait que les regarder à la télévision.
Reste que ces exemples ne permettent pas de différencier l’impact du support sur la lecture. On peut lire (ou écrire) d’une manière calme, sans aucune perturbation extérieure, depuis un clavier et un écran d’ordinateur. Il suffit de se donner quelques règles pour lire ou écrire à l’ère de la distraction permanente, comme le dit Cory Doctorow.
Nonobstant, Maryanne Wolf se montre plutôt inquiète pour l’avenir de la lecture. Selon elle, avec le web, son instantanéité et sa surcharge informationnelle, la façon dont nous lisons change profondément : à l’écran, nous ne lisons pas, nous écrémons ! C’est aussi ce qu’affirme le gourou de « l’utilisabilité » Jakob Nielsen, selon lequel le faible temps que nous passons sur la plupart des sites que nous parcourons ne permet pas de les lire en profondeur. Les chercheurs du Centre d’étude sur le comportement vis-à-vis de l’information et l’évaluation de la recherche de l’University College de Londres font également ce même constat en observant les usages de livres au format électronique sur les postes d’accès d’une bibliothèque universitaire. L’étude Superbook, qui a donné naissance à un Observatoire national des usages des livres électroniques en milieu académique, montre ainsi que les lecteurs de livres électroniques ont tendance à piocher des passages dans les livres plutôt que d’en lire l’intégralité. Moins d’un quart de la poignée d’usagers observés aurait lu un chapitre ou plus dans les livres électroniques qu’ils ont consultés. Reste que l’étude (voir la synthèse .pdf) ne compare pas les pratiques papier aux pratiques électroniques. Or, certains usages savants reposent également sur le feuilletage rapide de livres pour y trouver des références. Oui, le livre au format électronique facilite le picorage d’information. C’est même son plus grand atout, nous permettre d’aller plus rapidement aux mots clefs qui nous intéressent… Peut-on le lui reprocher ? Est-ce que ne pas tout lire d’un livre signifie ne pas l’avoir lu ?
Pour Maryanne Wolf, la lecture nous a fait le « don du temps », c’est-à-dire des instants où nos pensées peuvent aller au-delà des mots écrits sur la page pour atteindre de nouveaux niveaux de compréhension. La lecture ne consiste pas seulement à absorber l’information et trouver des réponses toutes prêtes : elle est « pensée en action ». Comme le dit Proust, à nouveau, à propos des livres : « Nous sentons très bien que notre sagesse commence où celle de l’auteur finit, et nous voudrions qu’il nous donnât des réponses, quand tout ce qu’il peut faire est de nous donner des désirs. Et ces désirs, il ne peut les éveiller en nous qu’en nous faisant contempler la beauté suprême à laquelle le dernier effort de son art lui a permis d’atteindre. Mais par une loi singulière et d’ailleurs providentielle de l’optique des esprits (loi qui signifie peut-être que nous ne pouvons recevoir la vérité de personne, et que nous devons la créer nous-mêmes), ce qui est le terme de leur sagesse ne nous apparaît que comme le commencement de la nôtre, de sorte que c’est au moment où ils nous ont dit tout ce qu’ils pouvaient nous dire qu’ils font naître en nous le sentiment qu’ils ne nous ont encore rien dit. » Pour Maryanne Wolf, le web risque de nous faire perdre la « dimension associative » de la lecture qui nous permet d’entrevoir de nouveaux horizons intellectuels. Mais la dimension associative de la lecture, qui permet de passer d’une pensée, d’un argument l’autre, n’est-elle pas encore plus facile à l’heure de l’hypertexte, où un simple lien est capable de vous emmener au coeur d’une association ?
L’idiotie de nos sociétés n’est pas la faute de la technologie
Si le web ne nous rend pas plus intelligents que le papier, peut-être nous rend-il plus bête ? Ce n’est pas l’avis non plus de David Wolman, dans Wired. Selon lui, il faut « rebooter » la critique des opposants à l’internet : l’internet ne nous a pas conduits dans un nouvel âge noir, au contraire ! Et de rapprocher la critique de Nicholas Carr avec celle d’autres Cassandre comme l’écrivain Lee Siegel, qui, dans Against the Machine : Being Human in the Age of the Electronic Mob (Contre les machines : être humain à l’âge des foules électroniques), suggère que le web nous rend narcissiques ; Maggie Jackson qui dans Distracted : The Erosion of Attention and the Coming Dark Age (Distraits : l’érosion de l’attention et l’arrivée de l’âge noir), éreinte notre capacité à être « multitâches » ; Mark Bauerlein et sa Dumbest Generation (c’est-à-dire génération la plus bête) qui s’en prend à la culture jeune.
Certes, explique Wolman, le web nous donne un remarquable accès à toutes les idées les plus idiotes en les amplifiant bien souvent. Mais c’est ne pas voir que l’idiotie a toujours existé, quel que soit le support qui la véhicule. « La pensée antirationnelle a gagné une respectabilité sociale aux Etats-Unis lors des cinquante dernières années », note Susan Jacoby dans The Age of American Unreason (L’âge de la déraison américaine). « Elle a montré sa résistance à la vaste expansion de la connaissance scientifique qui caractérise la même période. » Mais l’irrationalisme de nos sociétés n’est pas la faute de la technologie. Au contraire : « l’explosion de la connaissance représentée par l’internet et encouragée par toutes sortes de technologies numériques nous a rendu plus productifs et nous a offert l’opportunité de devenir plus intelligents, et non plus bêtes. »
Le web : plus stimulant que le papier !
Le spécialiste de la réalité virtuelle Jaron Lanier est plus critique encore. Le changement technologique serait-il un processus autonome qui dirait que nous prenons une direction indépendamment de ce que nous voulons ? Certaines technologies peuvent effectivement nous rendre stupides (les casinos, les tabloïds, la cocaïne, cite-t-il…) et il y a des technologies numériques qui renforcent les aspects les moins brillants de la nature humaine. « Mais est-ce pour autant que nous n’avons que le choix d’être pour ou contre ? »
Pour Kevin Kelly, l’ancien rédacteur en chef de Wired, l’océan de courts textes que le web a générés est dû au fait que nous avons un nouveau véhicule et un nouveau marché pour les échanger. Il en veut pour preuve, le fait que nous n’arrivions pas jusqu’à présent à produire des productions courtes qui soient échangeables et profitables. Contrairement à Nicholas Carr, Kelly n’a pas de doute : le web nous rend plus intelligents. Laissons Google nous rendre plus intelligent, explique-t-il en détail sur son blog.
Les chercheurs semblent d’ailleurs vouloir lui donner raison : en effet, selon des neuroscientifiques de l’université de Californie, la stimulation cérébrale générée par la consultation de l’internet est plus forte que celle générée par la lecture traditionnelle. Selon les chercheurs du Centre de recherche sur la mémoire et l’âge, la lecture et la recherche sur le web utilisent le même langage, le même mode de lecture et de mémorisation et stimule les mêmes centres d’activité du cerveau. Mais la recherche sur l’internet stimule également des secteurs liés à la prise de décision et au raisonnement complexe.
Gary Small, directeur de ce centre, a d’ailleurs depuis écrit un livre intitulé iBrain : Surviving the Technological Alteration of the Modern Mind (iBrain : Survivre aux altérations technologiques de l’esprit moderne), mais qui, selon de nombreux commentateurs, est plutôt une charge à l’encontre des nouvelles technologies regardées essentiellement sous l’angle de l’addiction. Comme on l’a vu avec Maryanne Wolf, les neuroscientifiques ne sont pas à l’abri de faire passer leurs intimes convictions pour des arguments scientifiques. Elle révèle surtout, le plus souvent, comment cette génération issue du livre est mal à l’aise avec les nouveaux outils technologiques pour ne voir l’internet que par ses défauts potentiels.
Or cette dernière expérience est également à moduler. Il est évident que l’internet nécessite de prendre sans arrêt des décisions, ce qui n’est pas le cas d’une lecture classique qui ne nécessite pas de choix constants ou complexes. Le fait que la lecture sur le net soit plus stimulante pour le cerveau (parce qu’elle mobilise de la concentration pour activer les liens et nécessite une interaction active) est finalement assez logique. Peut-être que cela favorise également la mémorisation, puisqu’on sait que celle-ci réussit mieux quand le récepteur est actif plutôt que passif… Mais rien ne dit que cette cette surstimulation facilite la compréhension ou l’assimilation des informations qu’on y parcourt. Ou qu’elle favorise la dimension associative censée nous amener à de nouveaux niveaux de conscience.
Par sa « complexité », son hypertextualité qui nécessite de faire des choix constants, la lecture sur l’internet stimule plus certaines zones de notre cerveau que l’austère page blanche d’un livre. Ca ne tranche pas le débat, mais ça le scinde un peu plus en deux : entre ceux qui y voient un danger qui risque de transformer la manière dont notre cerveau raisonne et assimile l’information et ceux qui y voient une preuve de la supériorité du net, qui ouvre de nouvelles perspectives dans ses façons d’impliquer le lecteur dans la lecture.
On comprendra qu’il est difficile de savoir qui du papier ou de l’électronique nous rend plus intelligent, comme le concluait Thomas Clabun dans InformationWeek en commentant cette même étude : « »il faudra du temps avant avant que nous sachions s’il faut pleurer nos anciennes façons d’apprendre ou célébrer les nouvelles ». En attendant, on conclura sur le constat que les deux supports stimulent différemment notre intelligence, certainement aussi parce que nos chercheurs ont encore bien du mal à définir ce qu’est l’intelligence ou plutôt ce que sont les différentes formes d’intelligences.
Hubert Guillaud
Le dossier « Le papier contre l’électronique » :
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Moi j’aimerais surtout savoir si un écran vide nous rend plus intelligent qu’une feuille de papier vierge ? 😉
A l’introduction de la pomme de terre (importée d’une lointaine contrée) dans son royaume, le souverain demanda à ses conseillers, experts en toutes choses agronomiques, si ce nouveau moyen de nourrir l’estomac était meilleur ou moins bon que le poireau.
S’en suivit une polémique où chacun des deux camps avançait nombre d’arguments devant permettre de prouver l’irréfutable supériorité de l’une ou l’autre.
N’ayant jusqu’à ce jour pu se mettre d’accord sur le critère unique normé permettant d’établir une fois pour toute un classement, nous continuons de manger ET des pommes de terre ET des poireaux.
Conclusion : il est parfois très long de trouver une réponse à une question mal posée…
@Ouinon : si on n’a pas de crayon, c’est pareil 😉
@Joss : Mal posée, certainement, oui ! Mais c’est en tout cas souvent ainsi qu’elle est posée. C’est pas pour autant qu’il ne faut pas essayer d’y répondre. 😉
C’est du lourd et du bon ce billet, merci Hubert.
@Hubert : une question mal posée ne mérite pas l’indifférence, il faut au contraire essayer des la recadrer. Et de ce point de vue là, la conclusion me semble la bonne : « les deux supports stimulent différemment notre intelligence »
Mon commentaire égratignait ceux qui prennent plaisir à alimenter des polémiques indécidable (qui tiennent plus parfois de la lutte d’ego) autour d’oppositions binaires : virtuel / réel, internet 2D / internet 3D, livre / internet,… L’issue en est en général la cohabitation avec des usages bien distincts : la photo n’a pas tué la peinture, le vinyl n’a pas tué les concerts, …
Oui Joss, les technologies ne s’éliminent pas, mais en même temps ces oppositions binaires sont là et construisent l’univers de référence des gens. Il faut du temps pour que les cohabitations se fassent. On a souvent les réactions du milieu (de la génération… ou plutôt des la technologie de sa génération) dont est issu. C’est un peu cela que cherche aussi à dire ce dossier en prenant comme titre le mauvais argument d’opposition (que je n’emploie jamais sur LaFeuille par exemple) : il n’est pas sûr qu’on réconciliera les deux camps. Il y a au bout de ces différences des convictions, fondées ou non, des oppositions profondes que même les meilleurs arguments n’arriveront pas à faire tomber.
« La recherche, les faits, les statistiques ne pèsent de rien face à l’idéologie », nous disait récemment Hervé Le Crosnier. L’opposition du papier et de l’électronique n’est qu’une illustration de ces réactions, que l’article de Nicolas Carr a superbement réussi à cristalliser. L’idée est juste de les révéler.
faux débat & question de shaddock ou de moulin a vent
les deux sont complementaire si l’un stimule davantage l’autre repose plus . trop de repos ou de stimulation nuisent à terme
l’intelligence est dans la mesure et dans la complementarité.
« il n’est pas sûr qu’on réconciliera les deux camps », on peut espérer au contraire que la dialectique intrinsèque à l’histoire fera qu’une fois passé la mode Internet, le papier sera redécouvert par les générations issus d’un monde dominé par l’électronique dans un soucis de remettre l’électronique à sa place, c’est à dire non pas l’ultime étape de la communication mais un moyens parmi d’autres (parole, papier, etc.) de faire passer des idées, des émotions, etc.
P.S: votre dossier est très instructif.
Ouf, les livres ne rendent pas idiots, j’ai eu un peu peur… « Camps à réconcilier ». Je pense pas qu’il faille voir un tel clivage. Avec un peu de bonne volonté des uns et des autres. Pour ce qui est de me classer dans le camp des rétrogrades du papier, je voulais juste signaler que je navigue avec un égal bonheur sur les écrans qu’ils soient en papier électronique (c’est plus confortable), que sur les écrans traditionnels où je dépasse jamais une lecture de 100 lignes consécutives (dans le cas contraire, je met de côté et puis j’oublie… et je dois pas être le seul).
Merci pour cet article, Hubert, que je découvre tardivement… Un article remarquable qui va tous nous rendre… plus intelligents !
Une petite remarque : il me semble un peu étrange de parler de « générations issues du livre », pour désigner les gens qui sont peu au fait ou peu à l’aise avec les nouvelles technologies. Il me semble qu’aujourd’hui, toutes les générations sont, sans exception, issues du livre, y compris celle des « digital natives ». Je ne dis pas que cela va demeurer vrai encore très longtemps, mais pour l’instant, c’est le cas. Notre réflexion sur l’avenir du livre, ou l’impact du numérique sur les formes de constitution et de transmission des savoirs et de la culture, se fait dans un cadre conceptuel inévitablement issu du livre. Nous avons appris à lire des livres, lu des livres, appris à penser avec les livres. Une fois dotés de cette éducation qui s’est effectuée et s’effectue encore aujourd’hui à travers le livre, en rférence à celui-ci, quelques uns ont expérimenté de nouvelles façons de lire, de communiquer, de partager, de publier, et tous, nous nous apercevons que notre présence sur le web, notre manière de l’utiliser, influe sur notre relation à l’imprimé, et la modifie. Ce qu’il est très difficile d’imaginer, c’est la manière dont pensera une génération « non issue du livre ». On peut éventuellement le deviner, en extrapolant sur nos pratiques les plus récentes. Mais n’oublions pas que ces pratiques, même les plus apparemment novatrices, sont portées par nos apprentissages premiers, » issus du livre », même si pour les plus jeunes ils sont largement complétés par l’audio-visuel, les jeux vidéo, l’usage du web.
En observant l’intérêt que Google porte aux livres, les sommes considérables que cette société investit pour les numériser et les rendre accessibles, je me demande parfois ce qui se passera lorsque tous les livres existants auront été numérisés, et seront accessibles sur le web, via Google et/ou d’autres acteurs. Si le livre disparaît réellement, en tant qu’entité « close », qu’est-ce qui constituera à l’avenir un objet stable et aussi « désirable », en tant que ressource précieuse à mettre à disposition de tous, dont chacun conviendra qu’il est nécessaire de la transmettre à la génération suivante ? Si le livre de demain perd toutes les caractéristiques qui le rendent stable, s’il est ouvert, collaboratif, partagé, in progress etc… comment la production de textes et de savoir réussira-t-elle à se sédimenter, comment s’effectueront les classements, les distinctions, les tris, les références d’une œuvre à l’autre, les collections ? Je n’ai aucune réponse, que des questions, que des questions, que des questions…
Un peu des deux…
Seed Magazine signale, dans un article intitulé « Est-ce que Google nous rend plus intelligent », les recherches de Daphne Bavelier du Laboratoire sur le cerveau et la vision de l’université de Rochester sur l’amélioration des capacités de traitement des joueurs de jeux vidéos. Les jeux seraient très puissants pour participer à modeler la plasticité naturelle du cerveau humain. Quand tirer sur des zombies peut nous aider à élargir nos talents, pas seulement nos capacités visuelles, mais aussi des capacités plus cognitives, comme d’améliorer notre attention.