A lire ailleurs #21 septembre – 9 octobre

Ce fil d’information, accessible sur notre site, sur notre compte Twitter ou sur aaaliens.com, est aussi disponible au format RSS. Vous êtes invités à nous aider à réaliser cette sélection en nous signalant des articles qui vous semblent importants et qui interrogent notre réflexion et notre futur en utilisant le tag “internetactu” dans Del.icio.us.

Web social
. Le crowdsourcing, c’est aussi un jeu | Owni.fr
Le crowdsourcing fonctionne mieux s’il n’est pas vécu comme une corvée citoyenne, souligne Nicolas Kayser-Bril. Mettre son nez dans la paperasse, rechercher des infos saillantes, vérifier une info sur le terrain et sous la pluie… Autant d’activités moyennement excitantes pour le commun des mortels (c’est pour ça que dans le temps, on payait des gens pour ça – on les appelait journalistes). Pour rendre la tâche plus légère, mieux vaut la voir comme un jeu.

Nanotechnologies
. Eau et nanotechnologies : nouveaux risques pour l’environnement et la santé – Les blogs du Diplo
Bien que les perspectives technologiques ouvertes par les nanotechnologies semblent immenses, notamment dans le domaine de la santé, les connaissances sur la toxicité des nanoparticules manufacturées sont lacunaires. Considérant ces incertitudes, l’Afssa, de même que d’autres instances internationales, « a conclu à l’impossibilité d’évaluer l’exposition du consommateur et les risques sanitaires liés à l’ingestion de nanoparticules ».

Identités Actives
. Quelle « étiquette » à l’ère des sites sociaux ? (Knowledge@Wharton)
Les sites et outils sociaux brouillent les lignes entre vie professionnelle et personnelle, conduisant à la fois à une plus grande efficacité mais aussi au risque d’épuisement professionnel et de conflits entre nos différents rôles. Doit-on accepter son patron comme ami sur Facebook ? Pour Patricia Williams, les gens comprennent peu à peu que nous jouons différents rôles en les jouant eux-mêmes, mais ce mélange d’identité peut créer des situations embarrassantes. Comme les hiérarchies entre les outils, nos étiquettes d’utilisation de ces outils sont encore à construire.


. La Net love génération – nouvelobs.com

Hardcore et fleur bleue à la fois, les ados se draguent sur MSN, s’exhibent sur la Toile, s’envoient des vidéos coquines. Leurs nouveaux jeux amoureux à deux s’appellent sexting ou cam 2 cam. Ils ont un revers : la diffusion des images intimes : à l’image d’une société qui cultive le voyeurisme, les ados jouent la carte « exhibo » à fond.

. Data mining sur Facebook : ça fait peur | ReadWriteWeb France
A l’aide de leurs profils Facebook, un logiciel du MIT est capable de prédire votre positionnement politique, votre religion, et même votre orientation sexuelle. Pour Hal Abelson, le professeur qui a dirigé l’étude, “cela coupe l’herbe sous les pieds de ceux qui affirment que la solution au problème de la vie privée est de donner un total contrôle des données aux utilisateurs”. En effet, à aucun moment ce logiciel n’utilise les données figurant sur le profil de la personne étudiée pour faire ses prédictions, il se contente de parcourir les données affichées par ses amis.

. Project Gaydar : Une expérience du MIT pose de nouvelles questions sur la vie privée en ligne (Boston Globe)
Deux étudiants du MIT ont imaginé un outil capable de repérer sur la toile les personnes homosexuelles. Leur outil parcours les sites sociaux à la recherche d’indices comme les goûts musicaux, les choix politiques, les types d’amis, les réactions à l’information… afin de déterminer si les personnes ont une forte proportion de chance ou pas d’être homosexuels. Leur propos, montrer comment on peut détourner le traitement de l’information que les internautes déversent sur le net.

. De la société de surveillance
Notre collaborateur Jean-Marc Manach était l’invité d’Eclectik sur France Inter pour parler de la société de Surveillance. A réécouter en ligne.

. Gestion des identités numériques : projet FC²
Le projet de gestion d’identités FC² (Fédération de Cercles de Confiance et usages sécurisés de l’identité) – http://www.fc2-consortium.org – est une plate-forme de fédération et de gestion d’identités auprès des services publics, des services bancaires comme des services de télécommunication.

Villes 2.0
. Repenser la communication locale avec les QR Codes (.pdf)
Comment une ville – comme Manor au Texas – peut-elle utiliser les QRCode ?

. La longue traine des services informationnels de la ville (O’Reilly Radar)
Il ne suffit pas que les villes donnent accès à leurs données à de grosses sociétés comme Google ou IBM afin qu’ils construisent des outils pour les citoyens. Le plus important est de créer la longue traine des suites servicielles de la ville. Le plus important n’est pas de construire des services, mais faire que les gens puissent s’en emparer et les rendre à la ville, améliorés. C’est par cette approche en réseaux que les gens s’en empareront et qu’ils deviendront un usage collectif.

. Quand la géolocalisation bouleverse le web social (dream Orange)
La géolocalisation envahit désormais tout ce que nous partageons en ligne, comme le montre l’application Vine de Nokia – http://vine.nokia.com – qui créé le parcours de notre communication mobile. Le partage de ses propres coordonnées géographiques prend d’ailleurs de plus en plus d’importance sociale – voir Ovi de Nokia : http://betalabs.nokia.com/ovi-lifecasting – jusqu’à les transformer en catalyseurs de rencontres, à la manière d’Aka-Aki – http://www.aka-aki.com. Mais l’avenir est certainement dans l’intégration du temps réel à la manière de Google Latitude – http://www.google.com/intl/en_us/latitude/intro.html – ou Glympse – http://www.glympse.com. Assurément, le temps réel et la géolocalisation vont avoir un impact sur le web social…

Politiques publiques
. « La loi c’est comme le code, on peut la hacker » (Fondation pour l’innovation politique)
Intéressante analyse d’Olivier Blondeau et Laurence Allard sur le site NosDéputés.fr, l’observatoire citoyen de l’activité parlementaire monté par des citoyens, où comment des non-spécialistes, des activistes, s’emparent du code pour interroger la loi. Après avoir dressé une perspective historique de l’activisme citoyen en France, l’article rappelle combien ce débat a alphabétisé toute une génération aux questions parlementaires et comment entrer en politique est devenue pour ces citoyens une façon « d’hacker le code ». Plus que surveiller les députés, il s’agit de visualiser l’activité parlementaire par le biais d’outils contemporains, assez proche de la transparence des données publiques prônées par Obama. Quelle configuration démocratique cette perspective dégage ? Et les auteurs de conclure ! sur le besoin de « booster l’innovation politique pour en finir avec la démocratie d’interpellation » en provenance du web. Pertinent !

. New York ville connectée ? Pas vraiment !
Le maire de New York a annoncé son initiative de Villes connectée, promettant de faciliter aux New Yorkais les possibilités d’interagir avec les services municipaux en rendant ceux-ci plus accessibles (traduits en plusieurs langues, distribués sous de multiples formes…). Mais la vision du maire de New York semble plutôt considérer la gouvernance comme une machine à vendre plutôt que comme une plateforme, critique Micah L. Sifry pour Personal Democracy.

. Les trois lois des données publiques ouvertes
1. Si elles ne peuvent pas être indexées, elles n’existent pas.
2. Si elles ne peuvent être disponibles dans un format ouvert et lisible par une machine, elles ne peuvent pas engager.
3. Si un cadre juridique ne permet pas de le réutiliser, elles ne peuvent pas mettre les gens en capacité de les utiliser.

. Comparons relance.gouv.fr (FR) et recovery.gov (US)
Alban Martin compare relance.gouv.fr et revovery.gov, 2 projets de transparence, mais l’un qui s’arrête à la communication politique et l’autre qui propose des outils de mesure de l’évolution de la relance. Alors que le premier est un site d’information, le second vise à transformer l’intérêt du citoyen pour le sujet en acteur potentiel de la relance (leur permettant de voter pour les projets, d’accéder aux flux d’appels d’offres…). Ne serions-nous pas passés à côté d’une vraie information démocratique sur la relance en France ?

. DepensesPubliques.com : rendre les finances publiques transparentes
Un projet de site d’information en forme de base de données sur les Dépenses Publiques expliquées par l’un de ceux qui l’imaginent.

. Gratuité sur Internet : que l’Etat commence – Ecrans.fr
David Monniaux, chargé de recherches et enseignant à l’Ecole polytechnique a rendu un rapport au ministère de la Cultre sur « Partager notre patrimoine culturel » où il explique que nous défendons mal notre exception culturelle : « Le gouvernement américain met en valeur des activités aussi diverses que les collections de la Library of Congress, ses recherches scientifiques, ses parcs naturels ou ses missions spatiales en publiant largement ses documents et en n’exigeant aucun droit de reproduction. Nos services publics pratiquent largement la rétention d’information, truffent leurs sites de mentions «reproduction interdite, tous droits réservés» y compris quand l’existence de ces droits est douteuse, et ne répondent souvent pas aux demandes d’autorisation de reproductions, malgré la loi. » A quand une véritable politique de diffusion de l’information publique sur l’internet ?

. Nos députés.fr, pour une vision juste et synthétique du travail parlementaire – Authueil
Assistant parlementaire, Authueil se dit « impressionné par ce qu’ils ont réussi à mettre en place ! Ce site est à double entrée, par député et par texte de loi. Vous pouvez ainsi voir d’un seul oeil l’ensemble de l’activité d’un député : sa présence, ses interventions, les mots-clés de ses interventions (utile pour connaitre ses domaines d’intervention), un lien vers chacune de ses interventions (en commission comme en séance publique) et vers les amendements qu’il a déposés. L’autre entrée se fait par dossier législatif. Là aussi, on retrouve tout : ceux qui sont intervenus, les différentes séances. On peut aller directement sur l’article du texte qui nous intéresse et on y trouve la liste des intervenants, les amendements déposés ».

Modèles économiques
. La longue traîne de Netflix (Nicholas Carr)
Nicholas Carr revient sur l’étude récente de chercheurs de Wharton – http://knowledge.wharton.upenn.edu/article.cfm?articleid=2338 – sur les données que le loueur de DVD américain, Netflix, a libéré pour améliorer son moteur de recommandation, montrant qu’il n’y avait pas vraiment de longue traîne de la demande sur Netflix. La raison estime Carr pourrait reposer sur le fait que les données de Netflix sont faussées parce que le loueur ne cherche pas à favoriser les titres qui se louent le plus, au contraire : le loueur trafique son moteur de recommandation et surtout limite le nombre de copies disponibles des films les plus demandés (qu’il faut attendre longtemps). Pour Carr, cela repose sur le fait que les titres les plus récents sont aussi les plus chers à se procurer.

. Quand YouTube réussit à transformer le piratage vidéo en revenus commerciaux (NYTimes.com)
Longtemps, les contenus sous copyright déversés sur YouTube par les amateurs sans la permission des éditeurs originaux a été une source de tension entre Google et les ayant-droits. Mais les choses sont en train de changer. Plutôt que de combattre les extraits non autorisés, les éditeurs cherchent désormais à les exploiter en y ajoutant de la publicité et en se partageant les revenus avec YouTube. Désormais capable d’identifier rapidement des contenus sous droits, YouTube est désormais la seule société à proposer cette solution… Comme ce fut le cas sur cette vidéo de mariage dont la musique a connu un véritable regain d’intérêt suite à ses 26,6 millions de vues.

. Les développeurs d’applications iPhone ne deviennent pas tous milliardaires (Newsweek)
Contrairement aux idées reçues, tous les développeurs d’applications iPhone ne font pas fortune. Beaucoup ont même du mal à amortir leurs investissements. Les 125 000 programmeurs attirés par les recettes généreuses des applications (70 % des ventes reviennent aux programmeurs) et le compteur de téléchargement global qui frise les 2 milliards ne font pas tout… Alors qu’en 2008, 5 des 10 premières applications étaient construites par des développeurs indépendants, désormais, il n’y en a plus qu’une. Sans compter que le prix moyen des applications a chuté sous les effets de la démultiplication et de la concurrence et du fait que beaucoup de grandes marques les offrent comme application marketing.

. « La réputation et l’attention vont devenir de nouvelles formes de rémunération » – Entreprise Globale
« L’argent n’est qu’un vecteur de valeur parmi d’autres, estime Nick De Mey, fondateur de la société de conseils Board of Innovation. Aujourd’hui, la réputation ou l’attention sont de nouvelles formes de devises que vous pouvez valoriser différemment, afin de ‘monétiser’ une activité économique ».

. Moteurs de recommandation : Peut-on croire en la sagesse des foules ? (Technology Review)
La Technology Review revient sur les recherches présentées récemment par Vassilis Kostakos qui a étudié comment les gens notaient les produits sur Amazon, sur l’IMDB ou sur le site BookCrossing, pour nous rappeler que si la plupart des utilisateurs votent pour quelques produits (5 % des utilisateurs votent pour plus de 10 produits), quelques-uns votent par contre pour de très nombreux produits et enlèvent aux produits leur représentativité de l’avis de la communauté. Il faut favoriser les possibilités de contrôle de la qualité des votes, explique le chercheur.

Twitter
. Analyse de données sur Twitter, une perspective d’investisseur (TechCrunch)
Intéressante analyse chiffrée sur les usages de Twitter par Robert Moore de RJMetrics : 75 % des utilisateurs ont moins de 10 personnes qui les suivent et ont envoyé moins de 10 tweets. Ceux qui ont passé les 3 premiers tweets envoyés ont 81 % de chance de continuer.

Ecoles
. Twitter en classe : une expérience
Une prof de lettres et histoire-géo en lycée professionnel mène une expérience d’utilisation de Twitter en classe. Premier bilan, après un mois d’utilisation : « ils focalisent sur leur expression (orthographe, utilisation des abréviations, limitation à 140 caractères) , la modèrent (trop de tweets tuent le tweet= épuisant à suivre sur 50 mn de cours). Les plus timides s’expriment sans retenue. Twitter représente pour eux une autre façon de suivre un cours : ils deviennent totalement acteurs et non plus consommateurs passifs. » Et le bilan est également positif pour l’enseignante : « Chacun est fixé sur son écran, doit suivre, doit participer pour ne pas décrocher. Une trace est gardée de leurs réflexions, de l’évolution de leurs réflexions sur une heure de cours = Twitter devient une prise de notes sur laquelle ils peuvent revenir. » Via Mario Asselin.

. « Les SMS et Internet peuvent avoir un impact positif sur le langage » – 20minutes.fr
Contrairement à l’idée reçue, estime Naomi S. Baron, professeur-chercheur en linguistique à l’American University de Washington, les nouveaux moyens de communiquer semblent pouvoir avoir un effet positif. Une étude britannique réalisée en école primaire a montré comment un groupe d’élèves à qui l’on avait donné un téléphone portable pour s’envoyer des SMS progresse plus vite que le groupe témoin sur de nombreux critères littéraires (lecture, écriture, reconnaissance des rimes, etc.)

Cognition
. La neuroéthique, une nouvelle frontière pour les sciences humaines [La vie des idées]
Le professeur Dehaene prend la plume pour synthétiser deux récents livres sur la neuroéthique, c’est-à-dire la science qui utilise notre compréhension du cerveau pour comprendre nos jugements et comportements moraux. La conscience de soi, le jugement moral, l’impact de l’éducation et tant d’autres questions qui appartenaient autrefois à la philosophie morale, sont devenus de nouveaux objets de recherche pour les neurosciences, explique le chercheur. Comment envisager les concepts de responsabilité et de libre arbitre si l’homme n’est qu’une machine neuronale ? Quels fondements donner aux principes éthiques si notre sens moral n’est issu que d’une coexistence entre des mécanismes de jugement émotionnels et rationnels parfois contradictoires ? Quelles limites devrons-nous imposer aux développements neurotechnologiques, alors que les neurosciences offriront bientôt la possibilité d’altérer le fonctionnement cérébral, en bien comme en mal ?

Philosophie
. De la science-fiction comme laboratoire métaphysique, par Serge Lehman (Le Monde diplomatique)
Intéressante perspective que cette courte histoire de la science fiction et comment elle a exercé un monopole sur la métaphysique au XXe siècle en proposant de nouvelles hypothèses sur la nature de l’espace, du temps, de la réalité, de l’immortalité… « La science-fiction a été seule, pendant cent ans, à poser ces questions considérées partout ailleurs comme des archaïsmes. » Ce qui explique pourquoi la Haute culture l’a dénigré… Reste que le genre achoppe désormais sur la singularité, cette convergence des technologies qui prévoit l’émergence d’une superintelligence, dont l’existence anéantit toute pensée prospective, puisqu’elle remet en cause l’humanité telle qu’on la connait (individualité, finitude, mortalité, dépendance en son milieu…).

Design
. Passer de la conception centrée sur l’humain à la conception centrée sur les ressources
Le designer et consultant Eric Wimot vient de signer un article sur Greener Design où il s’interroge sur la place du design à une époque post-industrielle. Critique, vis-à-vis de la logique verte qui consiste à consommer vert, sans remettre en question notre consumérisme, Wilmot propose de passer d’un design centré sur l’utilisateur à un design centré sur les ressources. « La conception centrée sur l’humain n’a cessé de s’élargir au détriment d’autres considérations tout aussi critiques. Il s’agit pourtant d’une interprétation dangereuse qui est devenue pour beaucoup de professionnels une conception par défaut. » Il nous faut, dès la conception, mieux intégrer la charge écologique (coût de la fabrication, de son expédition, de son utilisation et de son élimination) dans les tarifs de ce que nous con ! sommons. Dommage que cette conception, qui répondrait d’abord aux besoins des écosystèmes, verse dans la défense du pire géo-engineering.

. Repenser le design des interfaces basses résolutions – dream Orange
Netbooks, cadres photos connectés, console de widgets (comme Tabbee), produits d’informatiques ambiantes comme Chumby… tout ces nouveaux écrans en passent d’entrer dans nos salons et bureaux doivent encore bien souvent travailler à une meilleure conception de leurs interfaces (à l’instar des navigateurs GPS en leur temps).

. Jeu vidéo : quand le design chamboule tout – dream Orange
Intéressant dossier de Dream Orange sur l’avenir du jeu : des interfaces plus immersives, des mécanismes de jeux intelligents qui regardent ce que font les joueurs pour y adapter le jeu, et de nouvelles formes de contrôleurs…

Réalité augmentée
. Quanta de réalité
Philippe Quéau revient sur les différentes formes de réalités mixtes et rappelle qu’il sera certainement à l’avenir difficile de reconnaître à quelle réalité nous sommes confrontés, ce qui nécessitera d’acquérir quelques maîtrises… Mais le plus important, selon lui, réside dans la « quantification des niveaux de réalité », c’est-à-dire quelle part de réalité ne sera pas soluble dans la virtualité ?

. Réalité augmentée, approche critique d’une définition
Yann Le Guennec revient sur une approche critique de la définition de la réalité augmentée : « on observe que l’objectif de la réalité augmentée n’est pas l’extension de la réalité (par exemple comme concept qui permettrait de concevoir le monde sous un jour différent) mais sa réduction dans une illusion, l’illusion d’un réel conçu selon des lois de la physique et de la perception physiologique. »

. Quelle sera l’application tueuse de la réalité augmentée ? (Technology Review)
L’application tueuse de la réalité augmentée (RA) va être difficile à trouver, concèdent les spécialistes du sujet qui en discutaient à la conférence EmTech@MIT, rapporte la Technology Review. La réalité augmentée sera-t-elle une composante de toutes nos interactions numériques, comme l’évoque Alexander Igelsboeck de Mobilizy – http://www.mobilizy.com – qui vient de lancer un nouveau langage de programmation pour la RA ? Force est de reconnaître que pour l’instant, le GPS que l’on trouve dans nos téléphones n’a pas été conçu pour la RA. Enfin, il reste à mesurer son acceptation sociale : pas sûr que nous voulions tous être regardés demain via des téléphones qui disent de nous des choses que l’on ne voit pas… Pour les chercheurs de Nokia, l’avenir es ! t peut-être de combiner image et audio afin que nous n’ayons pas à tenir d’appareils entre les mains… Pour l’équipe de Pattie Maes qui a développé 6e sens, la solution repose dans la projection qui favorisera une plus grande interaction.

Futurs
. Comment mangerons-nous au 21e siècle ?
Telle est la question que se sont posés les designers de chez Philipps en proposant 3 réponses : avec l’imprimante à nourriture qui apporte la gastronomie moléculaire dans nos cuisines, la ferme de la biosphère qui est le frigidaire du futur, et le moniteur de nutrition, un capteur de valeur nutritionnelle de nourriture. L’ensemble servi par une vidéo très démonstrative : http://www.youtube.com/watch?v=Au2Bueiy6MQ

Vidéo
. Digital Revolution (Working Title)
Digital Revolution est un documentaire en production à la BBC qui devrait faire le point sur les changements qu’a apporté l’internet à nos sociétés depuis 20 ans. En attendant sa production finale (prévue pour durer 4 heures), rushs et interviews sont déjà disponibles sur le site. Comme celles de Susan Greenfield sur la fracture cognitive, de Charles Leadbeater sur la fracture générationnelle, Tim Berners Lee sur la vie privée, etc.

Innovation
. Les applications internet qui s’autodébuggent arrivent – ReadWriteWeb francophone
Le projet européen Selfman – http://www.ist-selfman.org – consiste à permettre aux applications de s’autoentretenir par l’autoconfiguration, l’autoparamétrage, l’autoréparation et l’autoprotection. Pour cela, les applications doivent pouvoir se mettre à jour, qu’elles puissent s’adapter aux changements de charges… Allons-nous vers un internet incassable ?

. Liaise transforme vos e-mails en to-do list (VentureBeat)
Présenté à Demo 2009, Liaise – http://www.liaise.com – transforme vos e-mails en liste de tâche en les greffant sur votre agenda et votre réseau social… A tester !

Réseaux
. Réseaux, foules et marchés
David Easley, professeur en économie, et Jon Kleinberg, professeur en sciences informatiques, de l’université Cornell, mettent en ligne un livre à paraître en 2010 aux Presses universitaires de Cambridge sur les « réseaux, les foules et les marchés ». Une étude en profondeur sur la connectivité de nos sociétés modernes et comment l’ère des réseaux transforme nos sociétés.

P2P
. Etude Ipsos sur le téléchargement illégal – ReadWriteWeb francophone
Le ReadWriteWeb francophone revient sur une récente étude Ipsos sur le téléchargement illégal qui rappelle que les Français ne sont pas les champions du monde du téléchargement illégal, que ceux qui utilisent le téléchargement illégal consomment également des contenus en toute légalité et que le téléchargement est plutôt un moyen de découverte d’une oeuvre dont ils n’auraient pas pris connaissance autrement. Rien de neuf donc, juste une étude de plus.

. Ipred à confusion – écrans.fr
Depuis le 1er avril, Ipred, la loi antipiratage suédoise, est entrée en fonction. Quel bilan 6 mois plus tard, se demande Ecrans.fr ? Les Fournisseurs d’accès internet font de la résistance. Bien sûr, le trafic internet a brutalement chuté avec l’entrée en vigueur de la loi (-40 %), mais cette dépréciation n’a pas été compensée par une montée des ventes. Les Suédois téléchargent toujours, mais plus prudemment (moins de nouveautés, développement de systèmes garantissant l’anonymat…). L’industrie est satisfaite : les ventes et locations de disques et de DVD sont remontées…

Concept
. Bidouillabilité : une définition
« Bidouillabilité nom féminin, traduction du terme anglais Hackability. Capacité – pour un objet technique ou un outil – à être détourné de sa vocation initiale en vue d’essayer de lui trouver de nouveaux usages. Se dit d’un système dont on peut observer le fonctionnement interne pour le comprendre, en vue de le modifier. Issu du terme anglais Hacker qui a donné hackability, qu’il ne faut pas prendre au sens de pirate informatique (abus de langage récent, surtout dans les médias). La bidouillabilité ne tient pas compte de la légalité de la démarche : quand on détourne l’usage d’un système technique de façon créative, c’est démontrer sa bidouillabilité, que la démarche soit légale ou pas. Voir aussi le Jargon file : The meaning of Hack, qui définit le hack comme étant « une ! démonstration de créativité intelligente ». » Tristan Nitot.

Usages
. Pourquoi les technologies mobiles sont utilisées différemment en Asie et en Amérique ?
Bill Moggridge d’Ideo l’explique simplement… souligne Erica Naone pour la Technology Review : En Asie, les transports favorisent de longs trajets et la culture a tendance à imposer le fait qu’il serait impoli de parler ou faire du bruit : d’où le développement d’objets mobiles tactiles, avec des boutons et du texte. Aux Etats-Unis par contre, les trajets se font plutôt en véhicules individuels : d’où l’usage de la voix plus que des boutons ou des interfaces tactiles… Il en conclut bien sûr que le transfert de technologies entre les cultures ne peut se faire sans observer les usages… Mais cela, on le savait déjà.

Ecologie
. Comment l’aviation peut-elle devenir verte ?
L’industrie de l’aviation s’est engagée auprès des Nations Unies à arrêter d’augmenter ses émissions de carbone d’ici 2020 et à les réduire par deux d’ici 2050. Comment ? C’est bien la là difficulté, évoque la Technology Review : améliorer l’efficacité énergétique des avions ne parvient pas pour l’instant à compenser l’augmentation de la dépense énergétique liée à l’augmentation « naturelle » du nombre de vols. Il n’y aura pas non plus d’amélioration notable sans le changement de la flotte pour améliorer le fuselage, réduire les frictions et le poids… ce qui prendra du temps également.

. La pression par les pairs : un moteur de l’économie comportementale !
Le Wall Street Journal rapporte, selon les recherches de Robert Cialdini, professeur de psychologie et de marketing à l’université d’Etat de l’Arizona, que les gens sont mieux à même de réduire leurs dépenses énergétiques sous la pression de leurs pairs que pour faire des économies financières. Si la gratuité est un élément important de l’économie comportementale, il n’en est pas le seul, rappelle son inventeur, Dan Ariely.

Temps réel
. Augmenter Google Earth avec de la vidéo temps réel
Popular Science dévoile une intéressante vidéo de chercheurs du Georgia Tech qui se proposent de rendre Google Earth vivant, en y intégrant des animations depuis les multiples vidéos accessibles dans nos villes. Il serait ainsi possible de voir la fluidité du trafic automobile en temps réel, de voir le temps… et bien sûr, de voir les gens.

. Utiliser Twitter pour recueillir des informations temps réel sur les tremblements de terre
Le département d’étude géologique américain envisage d’utiliser Twitter pour recueillir rapidement des informations sur les séismes afin d’augmenter la réponse aux tremblements de terre.

Robotique
. Un robot devient plus intelligent en demandant de l’aide
Et si on utilisait le Mechanical Turk d’Amazon pour permettre aux robots de demander aux humains d’identifier pour eux ce qu’ils ne savent pas identifier, en le prenant en photo… C’est ce que propose Alex Sorokin – http://vision.cs.uiuc.edu/~sorokin2/ . Quand le web 2.0 vient en aide à la robotique…

Hyperlocal
. Vive la locale, l’éloge du journalisme de proximité
Un manifeste de défense du journalisme de proximité à l’heure du web 2.0.

. Sur MyReporter.com, les lecteurs posent les questions, les journalistes essaient d’y répondre
Bel exemple d’interaction hyperlocale entre presse et lecteurs, avec MyReporter.com, lancé par le quotidien local de Wilmington en Caroline du Nord… et comment ce retour, fait par les usagers, transforme le rapport entre le journal et sa communauté.

Energie
. Batteries en papier : de plus en plus étonnantes ! – Futura-Sciences
Futura-Sciences évoque l’arrivée des batteries en polymère et cellulose, des batteries en matière plastique, souples, plus facile à fabriquer et plus efficaces. Plongée dans une jolie nasse de réalisation, même si on n’en est pas encore à l’industrialisation…

Avenir du livre
. Où en est Google dans le Google Books Settlement ?
La question de la numérisation est d’abord une question politique, mais pas entre un atlantisme béat et un anti-américanisme primaire, comme on la trouve à longueur de colonnes, explique Olivier Ertzscheid d’Affordance dans un long billet d’analyse de l’accord Google pour le livre. « Google ne tuera personne. Ce sont les usage®s et eux seuls qui décideront du sort des bibliothèques, librairies et maisons d’édition. Et c’est précisément là que la problématique est d’abord politique. Il ne s’agit pas de savoir s’il faut ou non entrer dans un partenariat public-privé pour la numérisation de masse. Il le faut, il le faudra nécessairement. La bonne question à poser, la seule à mon sens, est celle de savoir si « le » politique – l’ensemble des acteurs de l’organisation sociale qui fonde la cité – est prêt à maintenir et à étendre des usages d’accès inscrits dans le cadre d’un service public de la connaissance et du savoir… Il semble que non »

. Place de la Toile, spéciale édition numérique
Le rédacteur en chef d’InternetActu était l’un des invités de Place de la Toile pour évoquer l’édition numérique… A réécouter en ligne.

Entreprise
. La génération X fait encore la différence
Et si c’était la génération X (30-44 ans) plutôt que la génération Y (moins de 29 ans) qui porterait l’introduction des technologies collaboratives dans l’entreprise ? C’est en tout cas l’idée reçue que se propose de saper la dernière étude du cabinet Forrester. Selon le sondage réalisé (auprès de 2000 employés), la génération X passe autant de temps qe la génération Y sur les sites sociaux, mais a plus d’influence que leurs cadets pour introduire dans l’entreprise les nouvelles technologies.

Concept
. La liberté ambigüe du paramétrage par défaut
Le Framablog revient et traduit l’excellent article de Kevin Kelly sur le paramétrage par défaut de nos outils sociotechniques : « Décider d’une valeur par défaut est synonyme de puissance et d’influence. Les paramètres par défaut ne sont pas qu’un outil pour aider les utilisateurs à apprivoiser leurs options, c’est aussi un levier puissant dont disposent les fabricants, ceux qui décident de ces valeurs, pour diriger le système. » (…) « « ne pas faire de choix » est un choix lui-même. Il n’y a rien de neutre, même, ou surtout, dans l’absence d’action. Malgré ce que certains veulent bien nous faire croire, la technologie n’est jamais neutre. Même quand vous ne choisissez pas ce que vous en faites, un choix est fait. Un système s’orientera dans une direction plutôt qu’une autre ! selon que l’on agit ou non sur lui. Le mieux que l’on puisse faire est de lui donner la direction qui va dans notre sens. »

Neutralité
. Défense de la neutralité – écrans.fr
La neutralité du net sera-t-elle à nouveau menacée par la troisième lecture du paquet télécom qui arrive devant le Parlement européen ? Le Congrès américain votera-t-il pour la proposition de l’administration Obama de préservation de la neutralité du réseau ? La neutralité de la Toile sera-t-elle un jour suffisamment solide pour ne plus être inquiétée ?

Portabilité des données
. Critiques du Front de libération des données
Google a lancé le Front de libération des données – http://www.dataliberation.org – consistant à permettre aux internautes d’importer et d’exporter plus facilement leurs données conservées par Google (on devrait parler de portabilité des données). Mais quelles données ? s’interrogent de nombreux blogueurs : Comme le dit Ravagan – http://ragavan.wordpress.com/2009/09/14/quick-thoughts-on-dataliberation/ – ça ne consiste pas seulement à faire passer ses photos de Picasa à Flickr et inversement : mais quid des relations qui leur sont associées (étiquettes, autorisation, licences…) ? Pourrons-nous exporter notre historique web ? Pire, quels droits a actuellement votre grand-mère sur une photo que vous lui avez transmise ? A qui appartiennent les données devenues flux ? Parle-t-on de vos données ou des données qui vous concernent ? Pourra-t-on effacer nos données quand nous les exporterons ?…

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  1. Revue de presse tout simplement passionnante et pointue. C’est précieux ! Merci beaucoup