Le covoiturage par Uber – New York Times

Farhad Manjoo pour le New York Times revient sur le fonctionnement de UberPool, le service de covoiturage d’Uber, lancé progressivement dans certaines villes depuis 2014. UberPool permet de partager son voyage avec d’autres utilisateurs, l’algorithme d’Uber jouant les appariements des destinations au grès des demandes. Pour Trevor Kalanick, son PDG, cette solution est devenue la moins chère du marché. Pour Manjoo, UberPool nous amène à devoir réévaluer l’impact d’Uber sur le monde, car il transforme l’impact d’Uber, qui n’est plus tant de transformer le travail (avec les polarisations que l’on connaît), que de transformer la mobilité urbaine et l’infrastructure du transport.

UberPool a commencé comme une expérience. En 2 ans, UberPool a permis de réaliser 100 millions de voyages en communs. Dans la plupart des 29 villes ou UberPool est ouvert, il est rentable et représente plus de la moitié des voyages réalisés par Uber. Les services équivalents lancés par son concurrent Lyft, Lyft Line et Lyft Covoiturage, représentent 30 % des voyages.

Pour Manjoo, cela représente une transformation capitale dans la façon dont les Américains se déplacent. Pour Susan Shaheen, codirectrice du Centre de recherche sur la durabilité des transports à Berkeley, qui vient de lancer une étude sur l’impact environnemental de ces systèmes de covoiturage, l’enjeu est maintenant d’en mesurer son impact. Combien de voitures ces services de covoiturage enlèvent-ils de la route ? Sont-ils utilisés en remplacement des transports publics ou en complément ? Est-ce que la modicité des courses permet aux utilisateurs d’envisager d’arrêter d’avoir recours à leur voiture ?… Les pré-résultats suggèrent que ces services de covoiturages dynamiques auraient un effet notable sur la réduction du trafic et l’émission de carbone.

Les critiques craignent que ces nouvelles formes de services mettent à mal les transports en commun et les aides qu’ils reçoivent, mais cela ne semble pas le cas, estime une étude de l’Association pour le transport public. Au contraire : plus les gens utilisent ces systèmes de covoiturage, plus ils sont susceptibles de prendre des transports en commun, qu’ils voient comme un complément plus qu’un remplacement.

L’algorithme d’Uber est-il la solution pour réduire le trafic automobile ?

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