Cognition : il n’existe pas d’âge « idéal »

On considère bien souvent que nos capacités cognitives tendent à s’amenuiser avec l’âge. Mais le site Big Think s’est penché sur diverses études qui montreraient, au contraire, que certaines d’entre elles se bonifient quand nous vieillissons. Ainsi, une recherche publiée en 2015 établirait que, s’il est exact que des facultés comme notre mémoire, notre capacité à répéter une histoire qu’on nous a racontée, ou la reconnaissance des formes connaissent leur apogée autour de 20 ans, ce n’est pas le cas pour le vocabulaire, les mathématiques, la compréhension ou les connaissances générales, qui auraient plutôt tendance à être à leur maximum autour de 50 ans. Ces aptitudes dépendent en effet de l’expérience accumulée. L’étendue du vocabulaire continue même à s’étendre jusque vers 60 et 70 ans.

Big Think cite également une autre étude datant de 2014, effectuée sur des joueurs de Starcraft âgés entre 16 et 44 ans. Il semble que la jeunesse permette un jeu plus rapide. Une personne de 24 ans (la meilleure période, selon le test) réagira 150 millisecondes plus vites qu’un joueur de 39 ans. En revanche, les sujets plus âgés compensaient leur plus grande lenteur par un usage de stratégies plus simples et une plus grande efficacité. « En bref, ils étaient plus sages », note Big Think.

De ces travaux on peut en déduire qu’il n’existe pas d’âge « optimal ». Comme l’a expliqué Joshua Hartshorne, qui a effectué l’étude de 2015 : « À tout âge, vous vous améliorez dans certains domaines, vous diminuez dans certains autres, et vous atteignez votre plateau pour d’autres. Il n’existe probablement pas de période où la plupart de vos capacités, voire toutes, se trouvent simultanément à leur sommet ».

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