Les aliens sont-ils de petites IAs vivant dans le noir ?

Le site Centauri Dreams (@centauri_dreams) est toujours bourré d’informations sur des sujets aussi exotiques que le voyage interstellaire, ou les formes de vie extraterrestres. Fort souvent, ces sujets croisent la question de l’intelligence artificielle.

Dans un récent post, l’auteur du blog Paul Gilster (qui est aussi l’un des cofondateurs de la Fondation Tau Zero qui travaille sur le voyage interstellaire et qui a d’ailleurs écrit un livre sur le sujet), analyse les hypothèses du physicien Frank Wilczek (prix Nobel 2004) sur le développement de l’intelligence dans l’univers, qu’il a notamment présentées dans un article du Wall Street Journal.

Wilczek s’interroge sur le classique paradoxe de Fermi, qui consiste à se demander pourquoi, si réellement des civilisations extraterrestres avancées existent, celles-ci ne se sont jamais manifestées ni n’ont laissé aucune trace repérable.

Pour Wilczek, la vie n’est probablement pas un phénomène rare et le passage des formes biologiques les plus simples comme les bactéries, à des créatures complexes susceptibles de voyager dans l’espace, comme les humains, serait assez fréquent, même si cette évolution peut rencontrer de grandes difficultés.

Mais Wilczek fait partie de ceux – ils sont nombreux – qui pensent que notre substrat biologique n’est qu’une étape vers la création de superintelligences artificielles. Or explique-t-il, celles-ci auront tout intérêt à évoluer dans un milieu froid, celui de l’espace interstellaire, plus favorable au calcul que l’environnement chaud d’une planète. De plus, précise Wilczek, de telles intelligences auraient intérêt à privilégier les petites tailles.

Paul Gilster cite ce à ce sujet un passage de l’article du Wall Street Journal : « Considérons un ordinateur fonctionnant à une vitesse de 10 gigahertz, ce qui n’est pas loin de ce que vous pouvez acheter aujourd’hui. Dans l’intervalle de temps existant entre deux étapes de calcul, la lumière peut voyager d’un peu plus d’un pouce (2,54 cm). En conséquence, de puissantes entités pensantes obéissant aux lois de la physique, et qui ont besoin d’échanger des informations le plus rapidement possible, ne peuvent pas occuper un espace beaucoup plus grand. »

Pour résumer, les superintelligences seraient de petites machines qui vivraient dans le Vide cosmique. Bien difficile à localiser par les méthodes traditionnelles du SETI. L’univers pourrait être peuplé de civilisations très avancées donc… que nous serions incapables de repérer !

Maintenant reste à savoir si un univers peuplé d’iPhones superintelligents échangeant des données personnelles à la vitesse de la lumière est une vision inspirante du Cosmos…

À lire aussi sur internetactu.net