Lorsque les IAs jouent à être des animaux

Avant de spéculer sur les superintelligences dépassant la cognition humaine, peut-être faut-il tout d’abord permettre à nos machines d’atteindre le niveau de compréhension d’un animal ? Parce qu’aujourd’hui, on en est encore loin !

C’est le but de la nouvelle compétition Animal-AI Olympics que d’évaluer le comportement de programmes en fonction de ce qu’on connaît de l’intelligence animale. Dans un environnement virtuel, différents programmes devront exécuter certaines tâches aisées pour la plupart de nos compagnons à quatre pattes.

Selon le New Scientist, le but des agents logiciels sera de récupérer de la nourriture, mais les moyens pour y arriver varieront en complexité.


L’environnement virtuel (en cours de développement) dans lequel vont s’affronter les programmes.

Toujours selon le magazine, cette multiplication des épreuves vise à tester une limitation particulière des IAs : leur incapacité à transférer leurs connaissances d’un domaine à un autre ! « Une fois qu’elles ont appris quelque chose, il leur est très difficile d’adapter ces connaissances à une situation similaire, mais différente. Par exemple, une IA peut surpasser les humains au jeu vidéo StarCraft et une autre nous battre au Go, mais elles restent inutilisables dans la plupart des tâches à moins d’être complètement réentraînées. »

Permettre à des IAs de se déplacer dans un monde imprévu serait un pas de géant vers ce qu’on appelle « l’intelligence artificielle générale », le Graal de tous les chercheurs du domaine. Il ne s’agirait plus, comme Matthew Crosby (@MaCroPhilosophy), l’un des organisateurs de cet évènement, l’a expliqué au New Scientist,« de trouver des patterns dans des data, mais de comprendre comment le monde fonctionne ».

La compétition se tiendra jusqu’en novembre prochain. A la clé, un prix de 10 000 $ pour le gagnant.

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