C’est en tout cas ce qu’annonçait une dépêche lors de l’ouverture du salon des programmes de télévision à Cannes. Jean-Jacques Strauss, directeur commercial de Canalweb était sur place.

Quelles impressions vous ont laissé le dernier MIPTV ?

C’était surtout une année où on a commencé à se poser des questions. Les gens de la télévision ont encore le nez dans la télé et les producteurs cherchent avant tout des débouchés vers ce domaine. Mais la question de la télévision sur l’Internet commence à se poser, notamment au sujet des droits.
Avant la répartition des droits se faisait de façon géographique. Mais comment aborder ce problème à un niveau désormais mondial, avec l’Internet  ? Comment contrôler, combien cela va coûter ? Quant à savoir de quelle manière tout cela va être géré et commercialisé, ce n’est pas réglé. Pour le moment, tout le monde réfléchit de son côté.
Côté contenus, la particularité de la télévision sur le web est d’être ultra spécialisé. Pour le moment les programmes, élaborés principalement pour le broadcast, sont encore trop généralistes.

Dans quel objectif vous êtes vous rendu à ce salon ?

J’y allais justement pour sentir tout cela, savoir comment la télévision sur Internet était perçue. Et c’est là qu’on se rend compte que le monde de la production balbutie dans ce domaine. Souvent, lorsque je posais la question à des producteurs : combien vous me vendez tel programme, pour une télé sur le web, la réponse classique était  » je ne sais pas « .

Et comment êtes vous perçus sur ce genre de salon ?

Souvent avec un sourire sympathique, un peu comme lorsque RTL regardait d’un œil gentil l’arrivée des radios FM.