« Il faut simplifier l’accès à l’Internet » – Jean-Pierre Buthion, Groupement des Cartes Bancaires.

Le groupement des Cartes Bancaires est un groupement qui rassemble près de 200 banques françaises ou étrangères. Il a une double mission :
– Spécifier l’utilisation technique et sécuritaire de la carte bancaire concernant le retrait et le paiement.
– Réguler le système.
 » C’est grâce à ce travail qu’aujourd’hui, nous pouvons utiliser les cartes bancaires, partout, chez tous les commerçants, et que, si votre carte est émise par une banque X, vous pouvez retirer de l’argent dans le distributeur d’une banque Y. », explique Jean-Pierre Buthion, chargé de mission sur les nouvelles technologies au sein du groupement CB. C’est à ce titre, et en tant que représentant de la structure au sein de la FING, que nous avons tenu à l’interroger sur sa vision de l’Internet Nouvelle Génération.
Interview.

Quelle est l’approche Nouvelles Technologies du groupement des Cartes Bancaires  ?
C’est avant tout un travail de cohésion dont l’une des résultantes est toute récente : France Télécom vient de commercialiser des téléphones portables sur lesquels il est possible d’effectuer un télépaiement en introduisant sa carte bancaire à l’arrière de l’appareil. Le travail collaboratif entre France Télécom et le Groupement des Cartes Bancaires a permis de mettre au point un produit utilisable par tous les titulaires de cartes bancaires. En Suède, récemment, un constructeur de téléphone mobile a fait le même travail, mais sans ce type de collaboration et a dû lancer une nouvelle carte sur le marché…Résultat, si l’utilisateur décide de changer d’opérateur de portable, il devra changer de carte. Tandis que dans notre cas, si l’utilisateur décide de passer de France Télécom à SFR, il n’est pas dépendant des opérateurs.

Quels sont selon vous les enjeux de l’Internet Nouvelle Génération  ?
L’enjeu est de s’adapter à tous les nouveaux terminaux qui arrivent sur le marché.
Prenons un exemple : une console de jeux. Avec le développement des jeux en ligne, imaginons : nous n’aurons plus à acheter un cdrom de jeux. Les constructeurs distribueront gratuitement des cdrom avec les premiers niveaux. Les niveaux supérieurs seront en ligne et payants. Dans ce cas de figure, il nous faudra imaginer, avec les concepteurs de jeux et les constructeurs de consoles, la meilleure façon d’adapter les cartes bancaires à ce système. Il est donc essentiel de penser aux nouveaux usages pour imaginer de nouveaux terminaux.
Notre expérience en matière de gestion de paiements et de sécurisation des transactions sont deux atouts majeurs du Groupement des Cartes Bancaires et ils doivent évoluer en fonction de la façon dont internet va modifier les modèles économiques.

Comment imaginez vous l’Internet de demain ?
Avant tout, il reste une étape fondamentale avant de passer à l’Internet de demain : la simplicité. Aujourd’hui l’accès à l’Internet est quelque chose de compliqué. Les gens ne vont pas venir naturellement vers quelque chose de compliqué. En revanche, lorsque cela deviendra simple, les gens vont naturellement se diriger vers les moyens les plus commodes.
Dans le domaine du commerce électronique, c’est la même chose : si on veut le développer, il faut la simplicité et donc penser d’abord aux usages pour ensuite organiser le paiement en fonction, et de la façon la plus simple possible. Sinon, je ne peux pas vous dire ce que sera Internet dans 3 ans. Et personne ne le sait vraiment. C’est la raison pour laquelle je crois au travail collaboratif et à son importance. Il nous faut travailler ensemble, avec les éditeurs de contenu, pour savoir de quelles façons ils imaginent vendre leurs productions. Penser l’Internet de Demain aujourd’hui, c’est mettre l’accent sur la nécessité d’échange.

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