Internet et les cours de philo

Les établissements scolaires canadiens sont très informatisés avec, en moyenne, un ordinateur pour huit élèves. Mais l’utilisation du PC ne se restreint pas à la simple théorie informatique  : l’ensemble des matières l’intègre progressivement en tant qu’outil éducatif. On peut retenir l’exemple du cours de philosophie de l’Académie Ursula Franklin, à Toronto, où le professeur a mis en place un groupe de discussion (chat room) pour parler de sujets philosophiques, intitulé : "La Caverne de Platon". A l’Institut Collégial Lester B. Pearson, au nord-est de Toronto, certains élèves participent à la gestion du réseau informatique et à l’Institut Collégial de Riverdale, un professeur d’anglais a mis en place un forum de discussion (newsgroup) qui rassemble élèves et écrivains et critiques connus. Le forum a eu un franc succès auprès des élèves autant qu’auprès des écrivains. Les élèves peuvent soumettre leurs copies à la critique des écrivains. Internet sert d’illustration aux cours magistraux et le temps restreint alloué au cours peut être completé par de l’information extraite du web. Des éléves de l’Académie Ursula Franklin ont discuté via le net avec des élèves suédois à propos du traité de Versailles et des conséquences de ce dernier dans leur pays. L’informatique permet aussi de gagner du temps sur les expériences et de récupérer ce temps pour mettre en valeur la théorie. C’est encore à l’Institut Collégial Lester B. Pearson qu’ont été mis en place des outils d’analyse automatique de résultats d’expériences en physique et en biologie pour accélérer l’acquisition de données. L’ordinateur joue un rôle dans le laboratoire. Enfin, la communication rapide et facile modifie la hiérarchie entre les élèves et le professeur. Il arrive que les élèves soumettent à leur professeur des questions pour le piéger, mais aussi pour apprendre.
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