Les politiques ont-ils la Net attitude ?

Réunis à Strasbourg du 30 au 31 mars 2001, des chercheurs venus d’un peu partout ont présenté leurs travaux sur l’Internet politique. Une équipe de recherche de l’université de Washington, animée par Kirsten Foot et Steven Schneider, a archivé plus de 1,5 million de pages web provenant de 5 000 sites politiques différents entre juillet et décembre 2000 pour garder trace d’un corpus de recherche qui servira de base de travail et de comparaison aux futures études menées par cette équipe. Au Japon, Leslie Tkach, une chercheuse canadienne a mené une étude sur les sites des six principaux partis politiques japonais lors des dernières élections de 1999 et projette, lors des prochaines élections de juillet 2001, de se lancer dans l’étude des sites de candidats. Si les sites politiques japonais regorgent d’informations institutionnelles et proposent peu d’analyses, aux Etats-Unis, ils sont devenus de vastes portails multi-information où chaque électeur trouve ce qu’il veut. Quant à mesurer l’impact réel de l’utilisation du web sur les électeurs, le webmaster du site de Georges Bush durant la dernière campagne présidentielle a indiqué qu’au moment fort de la campagne, le site a enregistré plus de 5 millions de visiteurs uniques en deux semaines et recueilli des millions d’e-mails. Le candidat a alors levé plus de 6 millions de dollars en ligne pour financer sa campagne, bien peu par rapport aux centaines de millions collectés par ailleurs, mais non négligeable quand même.
L’info : http://www.transfert.net/l.cfm?num=15968
Le site de l’équipe de recherche de l’université de Washington : http://netelection.org

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