Usages novateurs des nouvelles technologies dans l’éducation

Une nouvelle étude, co-financée par le PNER et l’INRP, se propose d’analyser de manière comparative la manière dont est perçue, dans différents pays, la question des usages éducatifs des ressources technologiques. L’observation des pratiques dans les classes montre que les usages novateurs ne sont pas la règle et que souvent les technologies sont utilisées de manière conservatrice ou, du moins, en cohérence avec des pratiques existantes, fondées sur des modèles d’enseignement théorisés dans les années 50 et 60. Il est d’ailleurs normal qu’il en soit ainsi, les idées établies évoluent lentement, sous la pression des volontés politiques, des instruments disponibles et aussi de la diffusion de résultats de recherches et d’innovations. Ceci dit, il convient de remarquer que les technologies actuelles d’information et de communication sont désormais des technologies de maîtrise personnelle de l’information : elles sont labiles, malléables et peuvent rendre du contrôle à l’enseignant en s’adaptant à tous les styles pédagogiques et en lui laissant la maîtrise du rythme des évolutions mais nécessite des processus, nécessairement longs, d’invention de la part du corps enseignant. L’étude de la question des usages éducatifs des technologies, des rapports entre les points de vue des chercheurs et les représentations des décideurs et des usagers est donc à l’ordre du jour.
Les objectifs de l’étude sont d’analyser et de décrire l’approche de différentes institutions des usages éducatifs des technologies et plus particulièrement de l’usage des ressources technologiques pour l’apprentissage dans différents types de pays. Le but est d’interroger les référents repérés afin de mieux apprécier :
– La réalité et les enjeux des développements de l’usage de ressources numérisées en éducation.
– Le décalage entre les discours et les préconisations constructivistes et la réalité des pratiques.
Cette étude permettrait de rédiger, avant la fin de 2001, un rapport de conjoncture présentant une étude contrastée de politiques et de tendances d’évolution et comportant deux parties : une analyse de la question des usages identifiant les tendances préconisées par les décideurs et par les chercheurs, puis une analyse des problèmes repérés par différentes communautés scientifiques. Une étude coordonnée par G-L Baron.
L’info : http://www.le-mag.org/RUB/rubrique/index.asp?id=100

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