Une enquête sur Foma auprès des Japonais

Sept mois après le lancement du service mobile de 3e génération Foma, NTT DoCoMo n’a atteint que 60 % (soit 89 400 abonnés) de son objectif en termes de nombre d’abonnés (source TCA : Telecommunications Carriers Association). Afin de faire le point sur les raisons de cette faible pénétration de la 3G sur le marché japonais, le magazine en ligne, BizTech a réalisé une enquête sur l’Internet à propos de l’utilisation de Foma par les abonnés et sa perception par les non abonnés. L’enquête a reçu un nombre de réponses assez faible, 361 en tout dont 39 personnes abonnés au service Foma, mais suffisant pour confirmer une tendance déjà exprimé : les Japonais s’abonneront à la 3G « seulement si les frais du service, le prix du terminal et les spécifications (taille du dispositif et autonomie de la batterie) se rapprochent du niveau du réseau i-mode ». Au Japon, il suffit de parler avec n’importe quel observateur du marché de la téléphonie pour entendre les raisons de la faible progression de Foma : zone de couverture restreinte, incompatibilité des terminaux avec le réseau classique (et donc i-mode), prix élevé, fonctionnalités pas toujours pertinentes (le visiophone nécessite, pour présenter un intérêt, d’avoir un interlocuteur également équipé d’un visiophone), faible autonomie des terminaux, etc. Parmi les personnes interrogées et ayant déclaré être abonnées Foma, 15 % apprécient le haut débit et les fonctionnalités vidéo, mais 23 % ne constatent pas de réelle différence d’utilisation avec les terminaux classiques. 36 % d’entre eux ont déclaré ne pas utiliser les nouvelles fonctionnalité de leur terminal. Plus inquiétant, les utilisateurs de Foma semblent ne pas être satisfaits de la qualité du réseau : beaucoup évoquent des coupures de communication, alors qu’ils sont dans une zone couverte, plus nombreuses qu’avec le réseau classique, ou encore l’impossibilité de téléphoner de chez eux avec leur terminal 3G. Ces raisons font que la plupart des abonnés Foma utilisent encore également le service et leur terminal i-mode.
Mais dans cette enquête les chiffres importent moins, eu égard à la faiblesse de l’échantillon, que les raisons évoquées par les non-abonnés de Foma pour ne pas souscrire à un tel service. Sur les 80 % des opinions exprimées qui ont déclaré ne pas prévoir d’utiliser Foma, environ 40 % le jugent trop cher, et 20 % déclarent être satisfaits de leur service i-mode. 20 % des personnes attendront le renouvellement de leur portable. Le potentiel du marché existe donc, mais les services et les prix sont encore peu attirants pour le public japonais.
L’info : La rédaction et Jap’Presse (http://www.jap-presse.com), agence de veille du marché japonais des NTIC et http://www.nikkeibp.asiabiztech.com/wcs/frm/leaf?CID=onair/asabt/cover/180191

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