Anne Riehl, Un Cyberkiosque dans les étoiles

Depuis juillet 2002, un Cyberkiosque de la Poste fonctionne dans le hall d’accueil du Hameau des étoiles, site à vocation touristique autour du thème de l’astronomie. Retour d’usage sur cette toute nouvelle borne avec Anne Riehl, chargée de mission NTIC pour la communauté de communes de la Lomagne gersoise.

La communauté de commune de la Lomagne Gersoise (http://www.cc-lomagne-gersoise.fr) est une des premières collectivités à avoir adopté le Cyberkiosque de la Poste. Il s’agit d’une borne d’accès à internet connectée via l’ADSL lorsque celui-ci est disponible ou via une connexion satellite bidirectionnelle dans le cas contraire. L’objectif est donc de pouvoir offrir un accès à « haut débit » quel que soit le point du territoire, ADSL ou pas. La communauté de communes de la Lomagne gersoise était justement à la recherche d’une solution pour connecter son tout nouveau Hameau des étoiles, site à vocation touristique autour du thème de l’astronomie situé à 6 kilomètres du centre ville de Fleurance. Depuis juillet 2002, le Cyberkiosque fonctionne donc dans le hall d’accueil du Hameau des étoiles. Une configuration un peu particulière au regard de la vocation « service public » du Cyberkiosque puisque le site n’est ouvert, pour le moment, que 6 mois par an et s’adresse plus aux touristes qu’aux habitants de la région.
Retour d’usage sur cette toute nouvelle borne avec Anne Riehl, chargée de mission NTIC pour la communauté de communes de la Lomagne gersoise.

Fing : Comment le Cyberkiosque est-il arrivé au Hameau des Etoiles  ?

Anne Riehl : La Chambre de Commerce de d’Industrie du Gers était en relation avec Astra et la Poste qui lançaient l’offre Cyberkiosque. En terme de solution technique cela nous convenait car il nous fallait une connexion a bon débit pour le site. Ce qu’ils nous proposaient dans ce domaine était confortable, avec en plus un accès public pour les vacanciers et la possibilité de relier les équipements du dôme d’observation et de la salle multimédia. Nous avions étudié d’autres solutions, mais en terme de tarif le Cyberkiosque était plus intéressant. Nous aurions pu opter pour une solution satellite sans kiosque mais ce qui nous intéressait était aussi d’offrir aux visiteurs une connexion libre, ouverte et gratuite sur place. C’était le plus : ce coté « accès public » auquel nous n’avions pas pensé au départ.

Quelles autres solutions avez vous étudié ?

Soit installer plusieurs lignes Numéris, soit tirer de la fibre mais c’était hors de prix. France Télécom a de la fibre le long de la RN 21, mais il aurait fallut installer des fourreaux sur 3 kilomètres et mettre du câble uniquement pour ce site-là !
Avec le Cyberkiosque, l’offre qu’on nous a faite est de 20 000 euros, hors taxe, pour trois ans, tout compris.
Mais le site n’est exploité que 6 mois par an. Nous sommes en train d’étudier, pour une deuxième phase d’exploitation, les conditions d’ouverture hors saison, avec une activité de colloques et de congrès.

Quels sont les usages du Cyberkiosque ?

L’intérêt du kiosque réside en partie dans l’interface personnalisée qu’il offre. Une partie des rubriques est prédéfinie ( « santé », « urgences », « éducation »…), avec une sélection de sites, faite par la Poste ; et nous avons produit l’autre (manifestations sur le territoire, lieux touristiques, infos pratiques, et sites web locaux). L’usager va où il veut sur le web. Ce qui marche le mieux est d’ailleurs la consultation de mail sur les webmails.
Les animateurs guident les nouveaux internautes pour l’utilisation de cette borne. Sinon les plus jeunes s’accaparent la borne et il faut que nous trouvions une façon de gérer la fréquentation de cette borne pour ceux qui n’ont pas l’habitude. Il y a aussi la salle multimédia, mais les postes ne sont pas en accès libre. Elle sert dans le cadre d’ateliers autour de l’astronomie.

Quels usages en faites-vous en interne ?

Tout ce qui est comptable a été délibérément mis sur un poste où il n’y a pas internet et un seul ordinateur est connecté au réseau au niveau de l’administration..
Du côté du Dôme, il est question de faire des vidéoconférences avec des sites distants comme l’observatoire austral du Chili. L’idée est d’avoir un dispositif permettant de disposer d’un débit nécessaire à la vidéoconférence d’une manière ponctuelle. Là, c’est Astra qui fera l’offre.
Au total, 13 ordinateurs sont reliés à la borne, mais ils ne sont pas utilisés en même temps. Pour le Dôme ou les ateliers, la connexion est surtout utilisée pour rapatrier les images avant de les stocker pour un usage ultérieur.

Et sur la communauté de commune, où en êtes-vous en matière d’accès ?

Il y a de l’ADSL uniquement à Fleurance, mais pas partout car c’est une commune très étendue. France Télécom envisage éventuellement de mettre de l’ADSL à Lectoure en 2003 mais rien n’est sûr. De notre côté, nous sommes en train de nous pencher sur la solution Wi-Fi puisque l’ART ouvre le champ des expérimentations, pour combiner du Wi-Fi avec du satellite.

Et vous comptez installer d’autres bornes ?

Oui, dans certains lieux. Mais la contradiction est que, au début, nous souhaitions équiper les petites communes dont les mairies sont rarement ouvertes, pour offrir des services publics à la population. Or il faut justement que la borne soit dans un lieu public, fermé et sous l’égide d’un responsable. Le problème est que, justement les mairies sont souvent le seul lieu possible dans les petites communes. Dans les communes plus grandes, il y a des bibliothèques par exemple, mais dans ces villes-là, la mairie a des horaires d’ouverture beaucoup plus large et le Cyberkiosque est peut-être moins nécessaire. L’objectif est de permettre aux habitants d’accéder à des services parce qu’ils sont peu ouverts… C’est un problème… Il faut voir à quel endroit il est pertinent de mettre des Cyberkiosques.

Selon vous, qu’est ce qui fait l’avantage du Cyberkiosque par rapport aux autres offres satellite bidirectionnel ?

La borne en tant que telle et l’interface service public qu’elle offre.

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