A quoi sert vraiment le peer to peer ?

Pour les multinationales de la musique et du cinéma, c’est un instrument diabolique qui a mis le piratage à la portée de tous. Pour d’autres, un nouveau moyen révolutionnaire d’accès à la musique, voire à la culture. Alors que la polémique fait rage, difficile de savoir ce qui se passe vraiment sur les réseaux peer to peer d’échanges de fichiers. Le point sur les usages de cette technologie mi-ange mi-démon à la popularité galopante.

Pour les multinationales de la musique et du cinéma, c’est un instrument diabolique qui a mis le piratage à la portée de tous. Pour d’autres, un nouveau moyen révolutionnaire d’accès à la musique, voire à la culture. Alors que la polémique fait rage, difficile de savoir ce qui se passe vraiment sur les réseaux peer to peer d’échanges de fichiers. Le point sur les usages de cette technologie mi-ange mi-démon à la popularité galopante.

par Yann Philippin

SOMMAIRE
A quoi sert vraiment le peer to peer ?
L’audience des principaux réseaux peer to peer
L’âge des utilisateurs peer to peer en Europe et aux Etats-Unis
Pour aller plus loin

A quoi sert vraiment le peer to peer  ?
La nouvelle a mis les pirates en ébullition. Le 25 juin 2003, la puissante Recording Industry Association of America (RIAA, http://www.riaa.com), le lobby des maisons de disques américaines, annonçait son intention de poursuivre en justice les internautes qui partagent leur catalogue musical sur les réseaux peer to peer d’échanges de fichiers. Les premières plaintes sont prévues pour la fin de l’été, avec des demandes de dédommagement pouvant atteindre 150 000 dollars par personne.

Jusqu’à présent, les majors se contentaient d’attaquer les entreprises qui exploitent les réseaux pirates : Napster (http://www.napster.com), Audiogalaxy (http://www.audiogalaxy.com) et Aimster en 2000 ; KaZaA (http://www.kazaa.com), Grokster (http://www.grokster.com) et Morpheus (http://www.morpheus.com) en 2001-2002. Pour la première fois, les utilisateurs individuels des réseaux d’échange de fichiers sont à leur tour visés. « Nous ne pouvons plus rester passifs alors que la piraterie inflige des dommages dévastateurs […] à l’ensemble de l’industrie musicale », justifie Cary Sherman, présidente de la RIAA.

Les millions d’accros à KaZaA ou eDonkey sont-ils tous des pirates assoiffés de fichiers gratuits ? Ou bien les consommateurs numériques de demain, qui expérimentent un nouveau mode d’accès à la musique et aux images ? Difficile d’y voir clair. Le peer to peer est une technologie jeune et en constante évolution. Et les multiples études sur le sujet donnent des résultats contradictoires. Parce qu’elles sont orientées par leurs commanditaires, ou adoptent des méthodologies différentes. Réponse à cinq questions clés sur l’usage du peer to peer pour l’échange de fichiers musicaux et audiovisuels.

1) Peer to peer, combien de divisions ?

Sur ce point, tout le monde est d’accord : depuis sa naissance il y a trois ans, la popularité du peer to peer ne cesse d’augmenter. L’indicateur le plus fiable est l’audience des différents réseaux, mesurée en comptant le nombre moyen d’internautes connectés à un instant T. A son apogée, en septembre 2001, le pionnier Napster comptait 1,6 million d’utilisateurs simultanés. Aujourd’hui, ils sont environ 8,5 millions – soit cinq fois plus qu’il y a deux ans ! -, dont 4 millions pour le seul KaZaA, selon les estimations du site de référence Slyck.com (http://www.slyck.com, voir encadré 1). Le 28 mai 2003, KaZaA est devenu le logiciel le plus téléchargé de l’histoire du Net, avec 230 millions de copies distribuées.

Mais ces chiffres indiquent l’audience à un instant T, pas le nombre total d’utilisateurs. Pour le connaître, il faut sonder la population internaute, ce qu’ont fait des instituts d’études spécialisés (Nielsen – http://www.nielsen.com, Gartner – http://www.gartner.com, Jupiter – http://www.jupiterresearch.com, BigChampagne – http://www.bigchampagne.com, etc). En croisant leurs résultats, on obtient une fourchette de 50 à 100 millions d’utilisateurs dans le monde, dont 30 à 60 millions aux Etats-Unis, 20 à 30 millions en Europe, et environ 1 million en France. « C’est une niche importante au potentiel de croissance énorme, mais pas encore une activité de masse, commente Mark Mulligan, spécialiste de la musique en ligne en Europe chez Jupiter Research. Selon le point de vue qu’on adopte, on peut dire que le verre est à moitié plein ou à moitié vide. »

Si les adeptes du téléchargement sont encore relativement peu nombreux, ce sont des dévoreurs de bande passante. Selon des estimations officieuses, ils représenteraient 60 % du trafic internet, et jusqu’à 90 % la nuit ! La start-up anglaise CacheLogic (http://www.cachelogic.com) estime que le peer to peer coûtera plus d’un milliard d’euros cette année aux fournisseurs d’accès mondiaux, et plus du triple en 2004.

2) Qui sont les pirates ?

A l’époque de Napster, la folie peer to peer a commencé dans les cours d’école et les campus américains. Les utilisateurs du peer to peer étaient alors presque exclusivement de jeunes adolescents de sexe masculin, vite suivis par les étudiants, qui téléchargeaient depuis les lignes à haut débit des cités universitaires.

Trois ans plus tard, le tableau est un peu moins caricatural (voir encadré 2). Les femmes sont en train de rattraper les hommes (35 % des utilisateurs européens, selon Jupiter). Chez les adolescents, qui représentent toujours le gros des troupes (55 % des utilisateurs américains ont moins de 24 ans), le P2P est devenu un véritable phénomène de société. Aux Etats-Unis, 52 % des 12-17 ans ont déjà utilisé le peer to peer ! Mais ils perdent du terrains face aux jeunes adultes (20 % des utilisateur ont entre 25 et 34 ans), en particulier les plus riches et les plus éduqués. Même les adultes tout court (21 % de 35-54 ans) s’y mettent, et, dans une moindre mesure, les seniors (4 % de plus de 54 ans).

« L’échange de fichiers n’est plus réservé aux préados et aux étudiants calés en informatique, explique Mark Ishikawa, PDG de BayTSP (http://www.baytsp.com), une société qui traque les « pirates » pour le compte des majors. Cet état d’esprit est en train de se propager à la société toute entière. »

La remarque vaut également à l’échelle mondiale. Né aux Etats-Unis avec Napster, le peer to peer était marginal dans le reste du monde. Aujourd’hui, l’Europe et le reste du monde développé (Japon, Australie, Corée du Sud, Israël…) ont rattrapé l’Amérique. Selon Mark Mulligan, environ 20 % des internautes sont adeptes de l’échange de fichiers des deux côtés de l’Atlantique : « L’usage du peer to peer est similaire dans les pays de l’Union européenne, avec l’Espagne et la France légèrement en tête. »

Enfin, l’échange de fichiers musicaux se répand au bureau. Selon les premières conclusions d’une étude sur les usages du P2P en France menée par Vincent Mabillot (http://vmabillot.free.fr), maître de conférences en sciences de l’information à l’université Pierre Mendès France de Grenoble (http://commutations.free.fr/labo/migrationp2p), 15 % des utilisateurs téléchargent depuis le bureau. Selon une étude menée par e-Marketer, 20 % des postes de travail britanniques sont équipés d’un logiciel d’échanges de fichiers. Enfin, selon le spécialiste de la sécurité informatique N2H2, qui vend des solutions de filtrage de contenus (http://www.n2h2.com), le peer to peer arrive en tête des applications qui « perturbent » le plus les salariés au travail, devant les jeux vidéo et les lecteurs de DVD.

3) Que téléchargent-ils ?

C’est bien le piratage musical qui a fait décoller le peer to peer. C’est bien cet usage qui explique la sociologie des utilisateurs des réseaux d’échange de fichiers, la musique étant la passion numéro un de la plupart des adolescents et des jeunes adultes. Mais alors que Napster se limitait exclusivement aux fichiers audio, les logiciels peer to peer permettent aujourd’hui de télécharger tous les contenus numériques : vidéo, images, logiciels, jeux vidéo, etc.

La musique représente toujours plus de 50 % des données disponibles, selon l’institut de recherche californien BigChampagne, et une part encore plus importante des téléchargements. Selon la RIAA, plus de 80 millions de fichiers musicaux sont téléchargés chaque jour. Mais avec le développement de l’ADSL, les fichiers plus lourds gagnent du terrain, et en particulier les films, qui représentent 20 % des données. Signe de l’engouement pour la vidéo, le succès du réseau eDonkey, spécialisé dans ce type de fichiers, qui réalise près 20 % de l’audience globale du peer to peer (voir tableau 1). Selon les chiffres du cabinet de conseil Internet américain Viant, les seuls disponibles malgré le récent décès de l’entreprise, entre 400 et 600 000 étaient téléchargés chaque jour mi-2002. Plus étonnant, le réseau eDonkey (http://www.edonkey2000-france.com) est essentiellement fréquenté par les internautes européens, en particulier les Allemands, les Français et les Espagnols.

Enfin, une part non négligeable du contenu disponible sur les réseaux est constituée de films et de vidéos porno. Selon une étude de la société Palisade, spécialisée dans la sécurité et le filtrage de contenus (http://www.palisadesys.com), réalisée sur le réseau Gnutella, 42 % des requêtes concernent des fichiers à caractère pornographique. Ces résultats, bien que très peu représentatifs (Gnutella est un très petit réseau), posent problème, et alimentent le débat sur la protection des mineurs, très présents sur les réseaux d’échange de fichiers. D’autant plus qu’une requête intitulée « Britney Spears » par exemple renvoie autant de fichiers musicaux que de photos dénudées de la chanteuse…

4) Piraterie généralisée ou révolution culturelle  ?

C’est le débat le plus controversé. C’est également le plus difficile à trancher. D’un côté, nul ne conteste que la quasi-totalité des fichiers téléchargés en peer to peer sont protégés par le droit d’auteur – autrement dit piratés. Grâce au P2P, des millions d’internautes ont goûté au plaisir jouissif de télécharger gratuitement la musique qu’ils veulent, au moment où ils le veulent, presque instantanément. Oui, le top 50 des chansons les plus téléchargées sur KaZaA ressemble beaucoup à son équivalent réel.

Une batterie de statistiques alarmistes vient nourrir encore un peu plus le ressentiment des maisons de disques. Selon BigChampagne, le nombre des chansons téléchargées aux Etats-Unis est supérieur à celui des ventes légales sur support physique, et seuls 9 % des utilisateurs du peer to peer estiment que pirater de la musique est moralement répréhensible. Selon Ipsos Reid (http://www.ipsos-insight.com/tech/publications/tempo/index.cfm), qui confirme le chiffre précédent, seuls 21 % pensent que le piratage nuit aux artistes, et 39 % estiment qu’il est normal de copier de la musique pour l’offrir à ses amis.

Mais d’autres études montrent que la gratuité n’est pas la motivation première de la majorité des utilisateurs. Jupiter, par exemple, estime le noyau dur des pirates à 30 % environ. « Il y a des collectionneurs qui passent leur temps à tout télécharger, explique Vincent Mabillot. Mais la plupart des utilisateurs fonctionnent à l’envie. Ils téléchargent ce qu’ils ont entendu à la radio, un morceau qu’ils ont dans la tête, dont on leur a parlé, ou un titre qui leur rappelle leur jeunesse. Une grosse partie des téléchargements concerne des chansons que les gens n’auraient pas achetées de toute façon. »

Pour eux, le peer to peer est avant tout un formidable outil de découverte culturelle. Selon Ipsos, 30 % des utilisateurs disent que leurs goûts musicaux ont évolué grâce au peer to peer : 10 % se sont mis à la techno, 5 % à la musique classique et 4 % au jazz. Surtout, 69 % utilisent le peer to peer car ils refusent la « dictature du CD », qui les oblige à acheter dix ou quinze chansons d’un coup.

Les majors oublient également que les réseaux peer to peer abritent aujourd’hui la plus grande bibliothèque musicale du monde (ce n’est pas encore vrai pour le cinéma), fréquentée en grande partie par des passionnés de musique (30 % des utilisateurs, selon Jupiter) dotés de catalogue musicaux impressionnants. Ils peuvent passer des heures à chercher sur les réseaux des morceaux rares ou épuisés, des archives d’émissions de radio, ou encore des vieux vinyles que d’autres passionnés ont encodés en MP3. Selon Ipsos, 65 % des P2Pnautes téléchargent des morceaux qu’ils ont du mal à trouver dans le commerce.

Surtout, le peer to peer développe une mentalité d’échange et de partage. Selon Vincent Mabillot, les utilisateurs du peer to peer passent beaucoup de temps sur les chats à échanger des informations sur leurs artistes préférés. L’accès direct au répertoire des utilisateurs, une fonction proposée par la plupart des logiciels, permet de repérer facilement les goûts musicaux des autres et d’entrer en contact avec eux. Certains utilisateurs sélectionnent soigneusement les titres qu’ils décident d’offrir en partage. « C’est un véritable militantisme culturel, qui sert à promouvoir ce qu’on aime, le plus souvent des artistes peu connus ou difficiles à trouver », explique Vincent Mabillot.

On retrouve le même phénomène dans le cinéma. Des dizaines de sites, dont le très populaire ShareReactor (http://www.sharereactor.com), proposent des listes de films à télécharger sur le réseau eDonkey. Dans la rubrique « nouveautés », la plus consultée, on trouve non pas les sorties DVD de la semaine, mais les derniers coups de coeur que les passionnés de cinéma ont décidé de mettre à la disposition du public. Début juillet, on y trouvait notamment Berlin : Die Sinfonie der Großstadt, film allemand muet de 1927, Crash de David Cronenberg et Night of the Demon, un film d’horreur réalisé à Hollywood en 1957 par le français Jacques Tourneur. Sans oublier les sites spécialisés dans la fabrication de sous-titres, qui mettent ainsi à la disposition du public des films non distribués en Europe de l’Ouest – et notamment asiatiques.

Quand à l’impact négatif du peer to peer sur les ventes de disques, il reste pour le moment à prouver. Selon Ipsos, 19 % des pirates achètent moins de CD qu’avant (plus de 50 % selon la RIAA), 24 % en achètent plus, et 57 % ni plus ni moins. De plus, 73 % déclarent télécharger des morceaux pour tester un album avant de l’acheter. Pour Vincent Mabillot, « les comportements opportunistes concernent surtout les artistes du Top 50, que les utilisateurs du peer to peer estiment suffisamment riches pour ne pas souffrir du piratage ». Un diagnostic confirmé par les chiffres de la RIAA (les plus fortes baisses concernent les dix CD les plus vendus), et par une étude de Nielsen. Cet institut s’est penché sur les CD achetés par les pirates américains. Le rap arrive en tête, suivi par la musique électronique et le rock alternatif. Les disques du Top 50 n’arrivent qu’en sixième position.

5) Un outil au service des majors ?

C’est l’usage le plus méconnu du peer to peer. Et le secret de polichinelle le mieux gardé de Los Angeles. Depuis plus de deux ans, les maisons de disques américaines étudient discrètement le comportement des utilisateurs de peer to peer pour mieux marketer leur produits. « Les majors ne peuvent pas le reconnaître publiquement, mais elles savent que Napster est l’outil le plus formidable qu’elles aient jamais eu à leur disposition pour étudier le marché », nous confiait début 2001 Eric Garland, PDG de la start-up californienne BigChampagne et pionnier dans l’étude des réseaux pirates.

A l’époque, il bataillait ferme pour convaincre les maisons de disques. Aujourd’hui, assure-t-il, la plupart d’entre elles font partie de ses clients, même s’il refuse de dévoiler leurs noms. Comme les disques sont en général disponibles sur KaZaA avant leur sortie dans les bacs, les majors peuvent ainsi connaître à l’avance les futurs leaders du Top 50 (classement disponible en ligne sur http://www.bigchampagne.com), déterminer les titres les plus populaires d’un album afin de choisir les singles à envoyer aux radios. Les majors peuvent également scanner la collection musicale des amateurs de peer to peer pour déterminer, par exemple, quels sont les artistes préférés des fans d’Eminem ou de Johnny Hallyday, et leur proposer des offres personnalisées.

Mieux encore, ces données sont à la fois ultra précises et disponibles en temps réel, alors que les statistiques des ventes de disques sont hebdomadaires et limitées aux 100 à 200 meilleures ventes. « Les études de BigChampagne nous ont donné une vision des goûts de nos clients à laquelle nous n’avions jamais eu accès auparavant », confiait l’an dernier à Music Week (http://www.musicweek.com) Rob Gordon, vice-président en charge du marketing de Capitol Records, dans un élan de franchise très rare dans le milieu.

Bref, au moment même où elles intentent des procès en piraterie au peer to peer, les majors savent aussi les exploiter selon leurs intérêts. Elles persistent pourtant à diaboliser ces réseaux et leurs utilisateurs, comme pour mieux masquer leur part de responsabilité. En effet, le piratage résulte aussi du refus constant des maisons de disques et des studios d’Hollywood de mettre leur catalogue en vente sur le Net dans des conditions acceptables de commodité et de prix.

Or, le temps presse, préviennent tous les experts. Car si 30 à 60 % des utilisateurs de peer to peer seraient actuellement prêts à payer pour télécharger, selon les différentes estimations, cette proportion risque de chuter très vite. « Plus le temps passe, plus l’habitude de ne pas payer s’enracine, et plus il sera difficile de réparer les dégâts », prévient Mark Mulligan. Or, malgré le récent succès du service iTunes d’Apple (http://www.apple.com/itunes  ; 5 millions de chansons à 99 cents vendues en deux mois), les majors ne semblent toujours pas prêtes à offrir aux utilisateurs de PC un service similaire, à la fois simple, riche et convivial.

Yann Philippin

Encadré 1
L’audience des principaux réseaux peer to peer

Réseau

Logiciels d’accès

Nombre d’utilisateurs simultanés

1 FastTrack

KaZaA, iMesh, Grokster

5,7 millions (dont 4 millions pour KaZaA)

2 eDonkey

eMule, eDonkey, Overnet

Plus de 1,5 million

3 Winmx

Winmx

Plus de 1 million

4 Manolito

Piolet, Blubster, Rockitnet

200 000

5 DirectConnect

DirectConnect

160 000

6 Gnutella

LimeWire, Morpheus, BearShare, Xolox

100 000

Total Environ

8,5 millions

Source : http://www.slyck.com

Encadré 2
L’âge des utilisateurs de peer to peer en Europe et aux Etats-Unis

Utilisateurs de P2P aux Etats-Unis
(Base 12 ans et plus, décembre 2002)

12-24 ans

55 %

25-34 ans

20 %

35-54 ans

21 %

55 ans et plus

4 % Source : Ipsos-Reid
Utilisateurs de P2P en Europe
(Base 15 ans et plus, décembre 2002) 15-24 ans 41 % 25-34 ans 28 % 35-54 ans 26 % 55 ans et plus 4 % Source : Jupiter Research

Pour aller plus loin
Extraits de la veille de la Fing sur les réseaux d’échanges de fichiers et les modèles économiques de l’édition et de la consommation musicale
· Nouvelles perspectives sur le P2P et la consommation de musique, 06/07/2003 : http://www.fing.org/index.php?num=3966,2
· Comment le numérique transforme la consommation musicale ?, 27/06/2003 : http://www.fing.org/index.php?num=3927,2
· Usages des systèmes P2P, 14/5/2003 : http://www.fing.org/index.php?num=3786,2
· La musique gratuite serait-elle le seul modèle économique viable ?, 14/5/2003 : http://www.fing.org/index.php?num=3789,2
· Le piratage fait-il vraiment baisser les ventes de disques ?, 03/03/2003  : http://www.fing.org/index.php?num=3575,2
· L’économie du P2P et de la musique en ligne : les dessous de Kazaa et la taxe sur les FAI, 3/3/2003 : http://www.fing.org/index.php?num=3563,2
· Un « manifeste pour le partage de fichiers »… par le président une maison de disques 3/3/2003 : http://www.fing.org/index.php?num=3574,2
· Sondage : 40 % des adeptes du MP3 avouent acheter moins de CD, 13/02/2003  : http://www.fing.org/index.php?num=3498,2

Le Forum « Peer to peer, quelle utilisation pour quels usages  ? », co-animé par la Fing et le Forum des droits sur l’Internet
· Les contributions en ligne : http://www.foruminternet.org/forums/descr.php?f=13
· Synthèse : http://www.foruminternet.org/publications/lire.phtml?id=581

Les autres usages du peer to peer
· Applications du peer to peer : http://www.foruminternet.org/forums/read.php?f=13&i=77&t=52 et dossier de veille de la FING, 6/1/2003, dans le cadre du débat en ligne co-animé avec le Forum des droits sur l’internet : http://www.foruminternet.org/forums/read.php?f=13&i=20&t=20
· Usages du P2P, 3/3/2003 : http://www.fing.org/index.php?num=3592,2
· "Le peer to peer en quête d’humain" : http://www.fing.org/index.php?num=3873,2

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