La musique, le numérique et l’internet : scénarios d’avenir

A l’occasion de la conférence « Digital Media in Cyberspace » du 18 septembre 2003, le fameux centre Berkman sur l’Internet et la Société de l’université de Harvard et le cabinet Gartner G2 publient deux notes de réflexion sur l’avenir de la musique numérique face aux évolutions du droit, des modèles d’affaires en liaison avec l’émergence de la distribution numérique et des attitudes des consommateurs. Les auteurs proposent aux acteurs des réseaux et de la musique « d’oublier les batailles d’arrière-garde et la démagogie » et de construire ensemble des scénarios d’avenir. 5 scénarios sont proposés : le statu quo ; la réussite des stratégies « dures » de protection des droits ; la transformation de la production de contenus numériques en un service public régulé comme tel ; le traitement des contenus numériques comme « bien communs » financés par l’impôt ; la réussite des mesures techniques de protection et de gestion des droits numériques.
La première note : http://cyber.law.harvard.edu/home/2003-05
Site de la conférence : http://cyber.law.harvard.edu/events/digitalmedia.htm
L’info : http://www.informationweek.com/story/showArticle.jhtml?articleID=14800369&_loopback=1 et http://news.com.com/2100-1025-5079007.html
La « Coalition pour l’avenir de la musique » cherche à intervenir dans le débat politique américain en favorisant la rencontre des points de vue, tout en représentant plutôt les petits éditeurs et les musiciens : http://www.futureofmusic.com
En France, Génération MP3 tente également d’animer un débat dépassionné sur le P2P : http://www.generationmp3.com/rubrique.php3?id_rubrique=28.
L’un des animateurs du site, Tarik Krim, signe une tribune dans Libération du 15/9/2003 : « L’échange sur le Web, diabolisé par l’industrie du disque, est en réalité une chance à saisir afin de préserver la diversité culturelle (…) Faire renouer les audionautes avec l’industrie musicale évitera qu’un rapport de force rappelle à tous que s’il n’existe pas d’avenir sans nouveaux artistes, il n’en existera pas non plus sans clients pour les acheter. Nous avons toujours su innover pour protéger l’exception culturelle, ce nouveau défi nous offre de le démontrer une nouvelle fois. »
L’info : http://www.liberation.fr/page.php?Article=136766

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