Cartographie : pourquoi passer à la 3e dimension ?

San Francisco en 3D dans Google Earth - les bâtiments sont encore des abstractions. Yahoo, Google, Microsoft et Amazon créent des services de localisation dans l’espoir qu’un jour ils deviennent le point d’entrée de la publicité contextualisée et localisée, analyse John Markoff pour l’International Herald Tribune. Mais si les programmes en 2 dimensions de chaque acteur peuvent-être assez proches (même s’ils ne s’adressent pas aux mêmes communautés, ne proposent pas leurs outils de la même façon), leurs projets d’en ajouter une nouvelle reflète mieux la diversité de leurs approches. La représentation du monde selon qu’on utilise l’ imagerie satellitaires ou les photographies des rues n’est concrètement pas la même. Sans compter que l’ajout d’une nouvelle dimension cartographique n’est pas sans poser de questions, d’autant plus qu’on commence à peine à voir le potentiel des cartes interactives en 2D.

Broadway vue par A9Peut-être est-ce dû au fait, comme le remarquait Franz Dill de l’Institut pour le futur, que les gens ont bien du mal à imaginer les applications concrètes de la 3D. Selon lui pourtant, une représentation 3D permettrait d’ajouter des données abstraites au paysages, de comprendre des aires de chalandises par exemple, etc. Pour d’autres commentateurs, elle permettrait d’avoir une meilleure image d’endroits existants – pour autant que la mise à jour de ces images soit fréquente, ce qui est loin d’être certain, vu les techniques employées.

Peut-être faut-il croire, comme le disait le collectionneur David Rumsey à l’ouverture de la conférence Where 2.0, qui s’est déroulée en juin dernier, que « les cartes sont plus exaltantes quand elles deviennent plus fluides. Mieux elles visualisent le monde, plus elles sont précises, et plus on les utilise. » Dans le futur, remarque-t-il encore, il n’y aura plus d’endroit inconnu à cartographier, mais seulement des endroits cartographiés à renseigner (via Zdnet).

En tout cas, décrocher la 3e dimension semble être un graal vers lequel se précipitent tous les acteurs. Outre l’image satellite utilisée par Google ou Microsoft, A9 a ainsi ajouté la visualisation des rues à son moteur de recherche local (un peu comme on le trouve pour certaines villes dans les pages jaunes) et utilise pour se faire un camion qui sillonne les rues américaines. Google pourrait faire la même chose avec un laser si l’on en croit ces rumeurs du SiliconValleyWatcher, alors que des étudiants de Berkeley et de Stanford ont proposé des moyens plus économiques en temps pour créer du relief à partir de photographies en deux dimensions.

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