Le « Tranquillisateur » arrive…

NaventoOn ne sait pas exactement, à la lecture, pourquoi le chroniqueur du Monde Francis Marmande y parvient en partant de la multiplication des ronds-points aux abords des villes de France, mais on le remercie de nous dévoiler le « tranquillisateur », un projet porté par l’entreprise espagnole Navento, rachetée peu après sa création par le groupe de services informatiques Avanzit.

Navento est un petit dispositif (breveté) de localisation, d’une précision d’un mètre, moins léger et moins consommateur d’énergie qu’un GPS. Le service inclut un accès web (via un ordinateur fixe ou un appareil mobile), qui permet de savoir où se trouve l’objet ou la personne localisée, si elle se déplace, si elle freine ou accélère… Le système s’adresse au départ aux entreprises (exemple d’usage, selon l’article d’El Pais d’où tout semble parti : « l’armée américaine, qui perd parfois la trace de ses armes et de ses chars en Irak, pourraît les localiser avec précision »…). Mais à terme, les possibilités envisagées vont bien au-delà : protéger les femmes des agressions (on aimerait savoir comment), suivre les enfants, les robots, les personnes âgées, les véhicules ou les animaux domestiques dans leurs pérégrinations urbaines…

Navento se montre pour le moins discret sur le fonctionnement de son dispositif, mais s’attend visiblement à faire un carton. Marmande, lui, s’interroge avec finesse, sans pour autant parvenir à se débarrasser du rond-point :

« Le tranquillisateur fait partie de l’appareillage sophistiqué qui renvoie cinéma, télévision, et même la vidéosurveillance, à une aimable plaisanterie culturelle. Le plus troublant de l’invention ? La jouissance qu’elle déclenche. Au fait : de quoi les ronds-points, encore assez rustiques, seraient-ils de simples signes avant-coureurs ? »

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