Femtocell : quand la téléphonie mobile s’inspire de l’internet mobile

Les opérateurs mobiles sont sur le point de nous demander de résoudre un de leur plus gros problème remarque Allan Leinwand sur GigaOm : comment obtenir un signal plus fort quand vous en avez besoin ou quand vous le voulez le plus. Leur plan ? Faire s’équiper leurs utilisateurs, notamment là où la couverture mobile est la plus faible, de petits appareils raccordés à leur connexion internet haut débit, et doté d’une petite antenne cellulaire. Les mobiles à portée de cette antenne peuvent ainsi téléphoner, les communications atteignant le réseau de l’opérateur via la connexion internet de celui qui a installé l’appareil.

Cette nouvelle génération de cellules de téléphonie mobile s’appellent les femto (« femto » est un préfixe d’unité de mesure, signifiant un millionième de milliardième) et si elle pourrait permettre aux opérateurs de résoudre certains problèmes de couverture en s’appuyant sur leurs clients, il reste à convaincre les utilisateurs de s’équiper. Et c’est là que le bât blesse.

Car ces « points d’accès GSM/3G » – qui ressemblent aux points d’accès Wi-Fi que popularise Fon ou aux bornes UMA (Unlicensed Mobile Access, qui permettent un accès Wi-Fi et GSM) que projette Free -, risquent d’être plus chers sans libérer autant d’usages. Dans les zones bien couvertes par les réseaux mobiles, d’une part, il faudra que les femtocellules offrent un réel avantage tarifaire (grâce à l’utilisation de la laison internet) pour présenter un intérêt – d’autant que la plupart des mobiles des années à venir sauront téléphoner via Wi-Fi. D’autres questions demeurent à résoudre : qui pourra utiliser un point d’accès « femto » ? Ce point d’accès étant par définition raccordé au réseau d’un opérateur mobile, sera-t-il utilisable par l’abonné d’un autre opérateur – et si oui, à quel coût ? S’agit-il, en définitive, uniquement d’étendre le réseau GSM/3G des opérateurs (intéressant, par exemple, pour les propriétaires d’hôtels ou de gites ruraux), ou bien de nouveaux services et de nouveaux avantages seront-ils offerts à ceux qui installent ces bornes ?

En tout cas, encore une technologie qui souligne l’importance non plus du dernier mais bien du premier kilomètre.

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