« Au cours du XXIe siècle l’humanité coexistera avec la seule intelligence étrangère que nous ayons jamais connue : les robots. Ce sera un évènement riche en problèmes sociaux, éthiques et économiques. »
Voici ce qui est écrit dans un brouillon de la future « charte éthique » que projette de publier dans l’année le gouvernement sud-coréen.
Que ce pays s’interroge sur le sujet n’a rien d’étonnant : la Corée du Sud est une des nations les plus « branchées » de la planète – et, à l’instar du Japon, l’une de celles dont la population vieillit le plus vite. Deux facteurs qui devraient accélérer la prolifération des robots dans un futur proche. En fait selon le ministère de la Communication et de l’Information, chaque foyer coréen devrait disposer de son robot aux alentours de 2015.
L’équipe chargée de rédiger cette charte sera composée de quatre prospectivistes et d’un auteur de science fiction.
Selon l’article de la BBC News, une partie de ce document pourrait s’inspirer des fameuses trois lois de la robotique formulées par Isaac Asimov en 1942. D’autres aspects pourraient concerner les phénomènes de dépendance ou d’attachement trop intensif de certains utilisateurs à leurs compagnons mécaniques.
Le contrôle des données possédées par les robots, ainsi que tous les usages illégaux de ces machines figureraient aussi parmi les sujets traités.
Comme le souligne l’auteur du blog robots.net, cette nouvelle charte semble plus intéressée à établir un parfait contrôle des humains sur les robots qu’à accorder des droits aux robots, comme l’envisageaient récemment, après d’autres, les rédacteurs du rapport anglais Sigma Scan. Et le même blogueur de conclure : « Pour mettre les choses en perspectives, n’oubliez pas que la Corée est en train de déployer activement le long de ses frontières une série de robots autonomes capables de tuer des êtres humains, alors peut-être qu’établir quelques règles ne serait pas une mauvaise idée. »