Demain, nos sens augmentés ?

Nos sens peuvent-ils être modifiés ? Etendus ? Avec une prothèse adaptée, saurons-nous demain, ressentir les champs électromagnétiques, entendre les ultrasons, voir les infrarouges comme d’autres espèces animales ? Pour répondre à cette question Sunny Bains dresse et teste pour Wired un intéressant panorama d’outils capables d’augmenter nos perceptions. De la ceinture qui indique le Nord (la « FeelSpace Belt« ) développée par Udo Wächter de l’université d’Osnabrück en Allemagne, à la languette qui transmet des informations sous forme de picotements de la langue (pour aider au déplacement des aveugles par exemple) imaginés par Paul Bach-Y-Rita et développé sous le nom de BrainPort par la société Wicab, en passant par le Spatial Orientation Enhancement System (système d’amélioration de l’orientation spatiale), une combinaison qui permet à un pilote d’avion ou à un plongeur de retrouver son orientation par une série de signaux tactiles et acoustiques, lorsque les indications visuelles ne suffisent pas.

Reste que le besoin d’adaptation à ces outils, et les réactions de leurs porteurs sur le long terme montrent, que cette « augmentation » n’est pas aussi évidente qu’il y paraît. La cartographie du fonctionnement de nos sens est encore trop incomplète. La prosthétique sensorielle est encore bien souvent encombrante et trop imprécise pour être facilement praticable. Ce qui est en cause n’est pas tant la maturité des technologies de captation, nous explique Sunny Bains, que notre incapacité à comprendre comment le cerveau traite l’information en provenance de nos sens.

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