A lire ailleurs du 27 au 30 avril

Ce fil d’information, accessible sur notre site ou sur aaaliens.com, est aussi disponible au format RSS. Vous êtes invités à nous aider à réaliser cette sélection en nous signalant des articles qui vous semblent importants et qui interrogent notre réflexion et notre futur en utilisant le tag “internetactu” dans Del.icio.us.

Prospective
. IFTF : Les gens de l’écran (angl.)
L’Institut pour le Futur (IFTF) vient de lancer un site dédié à l’avenir de la vidéo où prospectivistes, experts et publics exploreront et débatteront de l’émergence de la culture vidéo et de ses impacts sociaux, politiques et cognitifs.

. L’Atelier – « Pour innover, il faut penser usages avant technologie »
Pour Olivier Eschapasse, du pôle Industries de la Créativité et de l’Innovation, « dans le domaine des technologies de l’information, il nous semble que les innovations majeures viendront plus de l’assemblage de technologies préexistantes que de l’émergence de nouvelles ».

. Prévision 2020 : Créer l’avenir de l’apprentissage (angl.)
Ce site, créé par L’Institut pour le Futur (IFTF) et la Fondation pour le travail de la connaissance, a pour objet de porter une réflexion sur l’avenir de l’apprentissage à destination des institutions et des établissements d’enseignement. L’IFTF a créé ainsi une carte composée de scénarios pour analyser les forces qui façonneront l’apprentissage au cours de la prochaine décennie. Quel rôle allons-nous jouer dans l’avenir de l’apprentissage ?, c’est tout l’enjeu de cette réflexion.

Sites sociaux
. Rough Type : L’inconstant gazouillis (angl.)
Nicolas Carr allume Twitter. Malgré ses succès (14 millions d’utilisateurs dont un qui vient de dépasser le million d’admirateur), 3 personnes sur 5 qui s’inscrivent à ce service l’abandonne en moins d’un mois, souligne une étude Nielsen. « La demi-vie d’un microblog est encore plus brève que la demi-vie d’un blog », ironise Carr. Quand MySpace ou Facebook en étaient au même niveau que Twitter aujourd’hui, leur taux de rétention d’utilisateur était deux fois plus élevé (et qui tournent aujourd’hui autour de 70 %). Un manque de transformation qui devrait lui être fatal.

Mashups
. Carnets de La Grange : API, Sex and Sun
Belle explication de ce que sont les API par Karl Dubost : « L’économie de l’objet (livre, CD, DVD, etc.) a créé une habitude dont il est difficile de se départir. De nombreuses industries ont créé leurs affaires sur le modèle de la vente de données physiques. Un livre est un texte (données) sur un support physique (feuille de papier reliées). Jusqu’à récemment, les données n’avaient pas d’existence en dehors du support physique. L’informatique a changé cette dépendance en séparant les données du support physique. L’interconnexion (réseau) a dévérouillé le dernier système de contrôle. Le partage des données est essentielle. Il ne s’agit pas de partager vos données aveuglément, mais de créer une véritable stratégie de partage. Le partage des données permet de nourrir l’écosystème de richesse et de le développer, plus l’écosystème est vivant et plus il est bénéfique pour votre propre existence. »

Innovations
. AFP : Des chercheurs travaillent à des tests de crédibilité de sites web (angl.)
Des chercheurs du Know Center Autrichien travaillent à développer des programes d’analyses automatiques de sites pour déterminer leur crédibilité. Leur technique utilise des propriétés statistiques de comparaison de vocabulaire et compare des contenus de sources crédibles à de nouvelles sources. Des chercheurs japonais travaillent eux à des programme de fouilles de données qui présentent à l’internaute une variété de point de vue sur une question et leurs éléments de preuves afin de dresser la carte des opinions (ou des controverses). Une équipe de recherche de l’université d’Udine travaille à mettre au point un algorithme qui assigne un score de qualité aux articles et aux contributeurs de Wikipédia.

Interfaces
. Technology Review : Mixer des boutons de contrôles réels et virtuels (angl.)
Des chercheurs de Princeton et de Microsoft ont présenté une interface hybride, en partie réelle (avec des boutons à tourner) et en partie virtuelle (avec des surfaces à toucher) permettant de mixer de la musique ou des vidéos. La proposition de Rebecca Fiebrink, Dan Morris et Meredith Ringel Morris – baptisée Ensemble http://research.microsoft.com/users/dan/ensemble – s’appuie sur le fait que les interfaces tactiles ont du mal à permettre un contrôle fin et adapté. Quand on a besoin de précision, il est plus pratique d’utiliser un contrôleur physique. Les chercheurs ont développé un logiciel pour s’adapter à Surface, l’écran tactile de Microsoft, qui permet d’ajouter des contrôles physique à la table et de définir les fonctions qu’on attribue à chaque bouton et curseurs des contrôleurs qu’ils soient physiques ou virtuels, explique leur étude. Un pas vers l’hybridation des interfaces…

. Pour ceux qui aiment le Net : Lire sur l@s lèvres
L’Equipe va travailler sur la reconnaissance de la langue de personnes prises au hasard dans une foule. « Notre plus gros défi, ce sont les hommes avec une moustache qui leur couvre une partie des lèvres ». Il faudra attendre au moins 18 mois pour les premières applications : un logiciel pour les sourds, pour la lutte antiterroriste, pour repérer un suspect dans la foule et lire sur ses lèvres. Pour l’instant l’ordinateur est loin du compte son vocabulaire est encore limité. A ce jour le programme ne déchiffre sur les lèvres qu’une 100taine de mots simple comme blue, red et les lettres de l’alphabet.

. Gehan Kamachi : Retour sur la 11e édition de Laval Virtual
Gehan Kamachi est allé à Laval Virtual et nous en fait un retour en forme de rapport d’étonnement sur les applications qu’il y a découvert, comme cette installation d’étudiants japonais qui proposent un jeu où les condiments que vous avalez et l’haleine qui se dégage de votre bouche sert à tuer des monstres spécifiques (mangez de l’ail pour tuer un vampire), – http://www.youtube.com/watch?v=J-THTQ3b4O0. Ou encore ce média empathique biologique, qui utilise des organismes vivants comme interfaces – http://www.youtube.com/watch?v=4-26nueuk0s. Ou encore comment utiliser une simple vitre pour naviguer dans la profondeur d’une image : http://www.youtube.com/watch?v=rqqeMeDL8Gg

Politiques publiques
. Europe1 : Cartocrime.net, c’est arrivé près de chez vous
Cartocrime.net – http://www.cartocrime.net -, lancé mercredi par l’Observatoire national de la délinquance, permet à tout citoyen d’accéder aux données statistiques des crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie dans chaque département depuis 1996.

. Protéger le public dans un environnement de communication en mutation (angl.)
« Protéger le public dans un environnement de communication en mutation » est une consultation publique initiée par le ministère de l’Intérieur britannique qui vise à examiner comment les autorités doivent réévaluer l’accès aux données des citoyens. « Pour la police et les autorités publiques comme les services d’urgence, il est important de pouvoir accéder aux détails d’une communication (pas son contenu, mais son contexte : la date, comment et à qui cette communication est destinée). (…) L’usage des données de communication pour enquêter sur le terrorisme, poursuivre des criminels en justice… est primordial, mais l’environnement de communication se transforme sans cesse. Cette consultation a pour but d’observer les réponses que le gouvernement doit apporter à ce nouveau contexte. » On aimerait que le ministère de l’Intérieur français sollicite pareillement le public !

. BienBienBien : Comment le web a libéré l’info … ailleurs
Dominique Willieme revient sur ce que la loi sur la transparence de l’information aux Etats-Unis a produit comme projet d’information en ligne depuis 1966.

. Local Government Engagement Online Research : Twitterplan, le dernier mashup pour la gouvernance locale britannique (angl.)
LDEOResearch évoque le lancement (en alpha) de TwitterPlan – http://www.twitterplan.co.uk -, un mashup local pour Twitter pour avertir les citoyens des programmes publics qui se battissent à proximité d’eux. (via Palpitt).

. Nathalie Kosciusko-Morizet’s Notes : Gros sous, gouvernement 2.0, prospective politico-technologique
Le blog de la secrétaire d’Etat chargée de l’Economie numérique est souvent intéressant, notamment quand elle fait compte rendu de ses rencontres et déplacements autour des TIC. Dans ce billet, elle raconte son récent déplacement aux Etats-Unis et s’intéresse aux problèmes de gouvernance de l’internet en observant ce qu’il se passe à Washington : que ce soit par la mise en ligne des données publiques sous formes d’API pour que les internautes et les organisations puissent les utiliser comme bon leur semble et également par la volonté de la Maison Blanche de maintenir la neutralité des réseaux. Et de rendre des propos de Ed Black, le président d’un des lobby industriel des TIC les plus puissants, qui s’en prend aux excès du copyright au détriment de la liberté des marchés et de l’accès à l’information. A lire.

Sécurité
. Libertés & internets : Il suffit d’un sécateur pour paralyser une ville de 50 000 habitants
Le 9 avril 2009, la petite ville de Morgan Hill (50 000 habitants) aux Etats-Unis a été coupée du reste du monde. Des individus ont sectionné, d’un coup de sécateur, quelques cables en fibre de verre en accédant aux égouts de la ville, paralysant tous les services de communication, les distributeurs de billets, ainsi qu’un partie des services vitaux … Le sabotage a fait chuter l’activité économique de la région dans un rayon de 80 km alentour.

Neutralité du net
. Google’s European Public Policy Blog : « Si ce n’est pas ouvert, ce n’est pas de l’internet » (angl.)
Vinton Cerf, le père de l’internet et évangéliste en chef chez Google s’exprimait à Bruxelles à l’occasion de l’Open Forum où il expliquait que le choix conscient de créer un réseau ouvert et neutre est devenu l’ingrédient principal de son formidable succès. Si le net reste ouvert, prédit-il, il nous aidera à sortir de la morosité économique actuelle en libérant les idées créatives et en contribuant à créer de petites et grandes entreprises prospères, en Europe et ailleurs. Il y a ardemment défendu la neutralité du réseau, rappelle Google qui a rejoint une coalition de sociétés de l’internet défendant un internet ouvert auprès du Parlement européen.

. LeMonde.fr : La Toile ne remplacera pas le bureau de vote, par Patrice Flichy
Le professeur de sociologie Patrice Flichy, auteur de l’Imaginaire d’internet, rappelle, s’il en était besoin, qu’internet ne remplacera pas le bureau de vote. Si l’internet joue un rôle majeur dans nos vies démocratiques (chacun peut produire de l’information, peuvent s’y exprimer des voix qui n’ont pas accès aux médias classiques, il permet de diversifier la circulation de l’information partisane…). « Ces usages d’Internet en font un nouvel outil d’expression, de mobilisation et de dénonciation, mais cela suffit-il pour en faire un instrument du débat démocratique ? » Dénonce-t-il en rappelant que les internautes ont tendances à circuler principalement entre informations connectées et se rendent peu vers les opinions réellement contradictoires. Cet agrégateur d’intérêts individuels ne ressemble pas vraiment au fonctionnement démocratique explique le professeur. Internet est un outil d’information et de mobilisation, pas un nouvel espace public.

Villes 2.0
. La Cartographie émotionnelle (.pdf), par Christian Nold
Le designer Christian Nold met en ligne son livre (en anglais) sur la cartographie émotionnelle, un recueil d’essais d’artistes, de psychogéographes, de designers, de neuroscientifiques et de futurologues autour de l’exploration politique, sociale et culturelle de la signification de la visualisation de données intimes et d’émotions utilisant les technologies. La technologie de l’identité.


. Perspective Numérique :La même planète, mais pas le même monde

En superposant leurs cartes respectives, Olivier Auber s’étonne de découvrir les différences entre la carte du Caire réalisée par GoogleMap et celle provenant d’OpenStreetMap, et tentent quelques explications.

Europe
. Commission européenne : Design as a driver of user-centred innovation
La Commission européenne vient de lancer une consultation publique sur le sujet du design intitulée « La conception pour conduire l’innovation centrée sur l’utilisateur » afin de regarder comment l’Europe pourrait mieux soutenir ce type d’innovation. Une consultation qui reconnaît en tout cas la force de l’innovation sociale telle qu’elle est pratiquée par les pays nordiques et anglo-saxons, et vis-vis de laquelle la France est encore mal armée. Réponses attendues avant le 26 juin.

. Commission européenne : Consultation sur l’efficacité du soutien à l’innovation pour les entreprises
La Commission européenne lance une consultation pour analyser les impacts de ses politiques de soutien à l’innovation en direction des entreprises.

Green Design
. Yanko Design : Chaque goutte compte
Le designer Ulrik Svenningsen imagine un compteur d’eau individuel numérique qui permet de faire apparaître à celui qui prend sa douche ou utilise un robinet ses excès de consommation.

Modèles économiques
. GroupeReflect : Leçon d’économie écosystémique
Intéressante analyse d’Alexis Mons sur le succès de l’iPhone : « L’iPhone n’est pas un téléphone, c’est une Economie, qui profite aux opérateurs et à la profusion d’éditeurs qui ont fabriqués ce quart de millions d’applications pour tout et rien. Des applications qui n’ont pas coûté grand chose, qui plus est compte tenu de la vitesse à laquelle le catalogue s’est constitué. Des applications qui consomment du trafic au profit des opérateurs, de l’attention et du trafic aux éditeurs gratuits, du revenu aux éditeurs payants. Les applications iPhone ne sont pas très coûteuses, le coût à l’entrée est tellement faible qu’il en est inexistant. La valeur d’usage de quelque chose proche d’un café au comptoir est sans rapport. On est dans une économie de flux et de petites sommes. »

. Slate.fr : La bande passante ne se trouve pas sous les sabots d’un cheval
Comparativement, le Boston Globe est encore plus rentable que YouTube. YouTube ne réussit à vendre de la pub que sur 10 % de ses vidéos : le coût de sa bande passante et les pertes de la société risquent bien d’annoncer la mort prochaine des UGC sur l’internet.

Droits
. Numerama : Le Parlement Européen prolonge les droits sur la musique à 70 ans
Alors que toutes les études indépendantes réalisées jusqu’à ce jour s’opposaient à l’idée d’allonger la durée de protection des droits des maisons de disques et des artistes-interprètes, voire proposaient sa réduction, le Parlement Européen a voté jeudi l’allongement des droits voisins à 70 ans après l’enregistrement de l’oeuvre contre 50 ans auparavant.

Hadopi
. Zdnet : The Google Bay
Philippe Astor revient sur le procès de The Pirate Bay et la montée du nombre d’adhésion au parti des pirates suédois, qui pourrait devenir la 4e force politique du pays. « Ce système, au demeurant, n’offre aucune perspective d’avenir aux jeunes, tout en leur faisant déjà mesurer le poids de la facture qu’ils auront à payer – climatique, environnementale, économique, etc. Il sauve la peau de banquiers dont l’irresponsabilité a fait partir des milliers de milliards de dollars en fumée, mais plonge leurs parents et des pans entiers de l’humanité dans la précarité. Il ne prévoit aucune sanction contre les financiers de haut vol qui ont mis l’économie mondiale à genoux par excès d’avidité, mais veut couper l’accès à Internet de ceux qui téléchargent des chansons sans payer. » Hadopi risque surtout de radicaliser les plus jeunes qui se retrouvent dans la figure du hacker qui défie le système et grossir les rangs du parti pirate.

Identités actives
. ED-Prod : ereputation, personal branding, notoriété numérique : ce n’est pas de l’identité numérique
Pour Eric Delcroix, « e-reputation » et « personal branding » sont des dérives de la notion d’identité numérique : « Si je le dis crûment, des entreprises ont trouvé un moyen de se faire de l’argent sur l’identité numérique. Je préférerais que la plupart de ces acteurs agissent sur le fond : l’identité numérique, alors qu’ils ne pensent qu’à la forme : apporter la plus grande notoriété numérique possible à une entité… Cela ne résoud en rien les problémes ».

Débat public
. Making science public : Nano : qu’attendre du grand débat national ?
6 ministères ont missionné la Commission nationale du débat public pour organiser un débat public sur les nanotechnologies à l’échelle nationale. Mais, sans remettre en cause la nécessité d’évaluer, critiquer, informer et étudier, « quelle est la finalité de ces débats ? », s’interroge Laurent Chicoineau, directeur du Centre de culture scientifique technique et industrielle de Grenoble. Les débats ont des vertus, rappelle-t-il fort de son expérience : les participants attendent de l’information contradictoire pour nourrir leur opinion. Une attente différente de celle des militants de la démocratie participative qui revendiquent de connecter le débat public à la décision politique. Mais le respect des règles du débat public, équitable, argumenté, à l’écoute, raisonnable… est aussi un formidable levier pour l’apprentissage de la citoyenneté. Mais attention que ces Grandes réponses nationales ne constitue la réponse unique aux questions de société.

Ressource
. @rchiveSIC : L’homme est un document comme les autres
Olivier Ertzscheid publie l’archive ouverte de sa réflexion sur la question documentaire appliquée au facteur humain. Quand nos profils en ligne ouvrent l’indexation de nos identités, ils placent également l’homme au centre même du cycle documentaire.

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