A lire ailleurs du 19/10/2012 au 25/10/2012

. A la recherche du Next Big Thing – Wall Street Journal
Le Wall Street Journal dresse son 3e classement annuel des 50 start-ups les mieux financées par le capital risque. http://online.wsj.com/article/SB10000872396390444813104578018940187057924.html?mod=rss_todays_us_nonsub_marketplace#project%3DNBT092012%26articleTabs%3Dinteractive Essentiellement des sociétés de services aux entreprises. Aucune société dans le domaine de l’énergie ou de la santé cette année.

. L’artisan 2.0 existe-t-il ? – Batiactu
Batiactu a fait une étude sur l’usage du web et du mobile chez les artisans qui pointe un usage toujours plus fort du mobile, qu’ils utilisent l’internet pour passer des commandes, mais qu’ils proposent rarement un site web de leur activité et utilisent peu les sites sociaux.

. Steven Pinker : Le déclin de la violence – The Long Now
Steven Pinker est toujours stimulant pour secouer nos idées reçues. Dans cette conférence pour l’Institut Long Now, il revient sur la « longue paix », en argumentant sur le fait que nos sociétés n’ont jamais été aussi peu violentes. On estime en effet que 15 % des hommes préhistoriques sont morts de morts violente, contre seulement 5,7 % des américains au XXe siècle… Et le taux serait même tombé à 0,03 % au XXIe siècle ! Plusieurs étapes expliquent cette évolution, dont la plus récente est la révolution pour droits qui fustige de plus en plus toute violence. Reste que si la violence est à la baisse, la peur de la violence elle demeure toujours très forte. La faute à nos peurs irrationnelles, estime Pinker.

. Le droit et les propriétés émergentes – L’Âge de la multitude
Nicolas Colin revient sur le fait que l’internet n’est pas tant une invention technologique qu’une innovation économique. Dès l’origine, il a adopté un modèle économique vertueux, qui ne facture ni au volume, ni au temps, mais selon un forfait. C’est ce modèle économique qui a été un puissant facteur d’innovation, permettant à toutes entreprises de concevoir un service, de le mettre à disposition gratuitement, etc. En fait, comme le souligne Yochaï Benkler dans une récente publication sur le droit de la propriété intellectuelle – http://www.kauffman.org/uploadedfiles/Rules-for-Growth.pdf – si « les législateurs veulent augmenter le taux de croissance grâce aux innovations technologiques ils devraient concentrer leurs efforts sur la minimisation des obstacles institutionnels à l’expérimentation et à la mise en oeuvre. » La fiscalité n’est donc qu’une entrave à l’innovation sur l’internet, en conclut Nicolas Colin. Il faut concevoir le droit de façon à ce qu’il ménage aux nouvelles propriétés la faculté d’émerger.

. Pourquoi les gouvernements devraient plus se préoccuper de données que de données ouvertes – Gartner
Andrea Di Maio pour le Gartner revient sur la publication par le gouvernement danois d’un rapport sur les données : http://www.digst.dk/Home/Servicemenu/English/Digitisation/~/media/Files/English/BasicDataUKweb20121008.ashx qui explique que le gouvernement doit s’intéresser à la réutilisation de toutes les données (même les données personnelles) et pas seulement des données publiques. Les gouvernements doivent s’intéresser à l’élaboration de distributeurs de données, afin qu’elles circulent plus facilement entre les organisations, afin de faciliter l’intégration des services.

. L’impact de l’Open Access aux articles de recherche du MIT – MIT News Office
Depuis qu’elle a ouvert en 2009 un accès ouvert à sa collection d’articles de recherches – http://dspace.mit.edu/handle/1721.1/49433 – soit 7 000 articles (33 % des articles publiés par des chercheurs du MIT), ceux-ci ont été vu 630 000 fois plus que les autres et ce depuis tous les pays du monde.

. San Francisco souhaite entrer dans l’économie des données ouvertes – O’Reilly Radar
Depuis 2009, San Francisco s’est lancé dans la réutilisation des données ouvertes en décidant de devenir une ville plateforme de données. La ville a réviser sa législation sur l’open data pour accélérer le développement économique, notamment en créant un responsable des données pour coordonner l’ouverture de données avec les responsables de chaque départements de la ville et faire le lien avec le public. Les données ont donné naissances à de nombreuses applications. Leur but désormais est de travailler avec d’autres villes pour créer des modèles fédérales et ouverts, des applications plus génériques permettant d’augmenter le nombre d’utilisateurs en étant plus facilement utilisables et de mieux utiliser les données en interne pour identifier les problèmes, les prédire et les résoudre.

. Les appartements toujours changeants du futur – Motherboard
City Home – http://cp.media.mit.edu/research/67-cityhome – est un projet du MIT mené par l’architecte Kent Larson du groupe de recherche sur les espaces qui changent au MediaLab. Pour l’architecte, la mobilité personnelle à l’heure d’une urbanité toujours plus denses nécessite de nouvelles réponses, comme il l’a expliqué à TED : http://on.ted.com/Larson. L’idée est celle d’un appartement modulaire, qui s’adapte aux besoins de ses occupants. Vidéo : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=9S7TyxSq1L8 Un premier prototype sera construit en 2013… Mais une question demeure, si les murs et certains équipements peuvent s’adapter, ce ne sera pas le cas de tous nos meubles ? Où les mettrons-nous ?

. Qu’est-ce que les candidats savent de vous ? – Mashable
A l’approche des élections américaines, Mashable s’est intéressé aux données dont les candidats disposent sur leurs électeurs. Si le ciblage des équipes d’Obama est plus avancé, Romney a plus de succès auprès des grands électeurs. Mais tous savent surtout convaincre les plus convaincus. Le problème reste d’aller au-delà. Le Saint-Graal, celui qui permettrait de faire correspondre les messages des gens aux affirmations des candidats, n’est pas encore là.

. Facebook permet aux parents naturels de traquer les enfants adoptés – Telegraph
Les organismes d’adoptions se défient de l’augmentation du nombre de cas de parents naturels qui contactent leurs enfants adoptés via Facebook. La bulle de l’adoption éclate avec les sites sociaux estime Reuters : http://www.huffingtonpost.com/2012/01/05/birth-parents-facebook-adoption_n_1186433.html Il va falloir composer avec.

. Que cent projets d’amateurs s’épanouissent | Déjà vu
Patrick Peccatte énumère plusieurs projets amateurs de documentation d’images (en astronomie, en films d’archives, photos, couvertures de presses ou de comics…) qui permettent d’accéder à des bases de données de plus en plus complètes d’archives. Et le chercheur de défendre les projets symbiotiques, qui associent professionnels et grand public.

. Achat de followers sur Twitter : nous avons fait le test et acheté 50.000 abonnés – Huffington Post
Lauren Provost pour le Huffington Post francophone a fait le teste d’achat de followers sur Twitter pour gonfler l’audience d’un compte. Slate également : http://www.slate.fr/story/63099/twitter-achat-followers La conclusion est la même. Twitter a besoin de nouvelles métriques ou d’assurer un ménage plus efficace de ses abonnés.

. 30 km/h en ville, pourquoi ça énerve – L’interconnexion n’est plus assurée
La vitesse moyenne ne dépasse les 15 à 20 km/h. Pourquoi vouloir rouler plus vite ?

. L’Open Data payant s’ouvre à la gratuité des débats – Owni.fr
Alors que le débat sur la monétisation des données publiques a été récemment réouvert, Owni.fr en rappelle les principes. Le Tout gratuit est impossible, rappelle Simon Chignard, les modèles économiques ne pourront être à l’avenir que mixtes. Pour l’instant, ils demeurent partout rares et peu rémunérateurs dans l’ensemble. L’essentiel repose plutôt dans la transparence et l’accès démocratique aux données. Mais comme le sujet n’est pas vraiment porté par le gouvernement, toute remise en cause est possible.

. Barack Obama demande aux agences fédérales d’avoir leur API – API Evangelist
Depuis la publication de la feuille de route vers le gouvernement numérique du CIO de la Maison Blanche en juin, l’administration de la Maison Blanche a inscrit dans les mesures d’avenir la nécessité pour chaque agence fédérale de fournir des web services.

. Des pacemakers piratés capables de causer la mort – SCmag
A la conférence sur la sécurité informatique qui se tenait à Melbourne, le chercheur Jack Barnaby d’IOActive – http://www.ioactive.co – a démontré qu’il était possible de piraté des pacemakers à distance pour tuer des gens… Un piratage pour aider les fabricants à mieux sécuriser leurs appareils !

. Big Data Hype (and Reality) – Harvard Business Review
Gregory Piatetsky-Shapiro revient sur les promesses du Big Data (la prédiction) pour nous rappeler qu’à ce jour, elles ne les ont pas encore relevées. Et de rappeler que Netflix a fait travailler des développeurs sur un nouvel algorithme qu’ils ne sont pas parvenu à implémenter et qui n’a permis d’améliorer les conseils personnalisés qu’à la marge. Les services d’analyses de Big Data des opérateurs de télécommunication sensés réduire le taux de désabonnement de leurs bases clients. Même l’amélioration du taux de clic sur les publicités est pour l’instant très insuffisant. Ces trois exemples montrent que « le caractère aléatoirement inhérent au comportement humain est le facteur limitant de la réussite de ces modélisation ». Si les Big Data permettent des gains marginaux, le comportement humain demeure rétif à la modélisation. « L’analyse prédictive peut aider à comprendre comment faire se poser le Rover sur Mars, mais pas qui va acheter une barre de mars ». Reste que l’analyste pense tout de même que les Big Data vont nous aider à mieux comprendre le comportement, comme le montre les progrès fais par Google ou Siri… Mais attention à ne pas en attendre trop !

. Ne me donnez pas de nombres, interview avec Ben Grosser – Matthew Fuller
Matthew Fuller a rencontré l’artiste Ben Grosser, auteur du Facebook Demetricator : http://bengrosser.com/projects/facebook-demetricator/ un outil qui enlève les métriques de Facebook. Comment les métriques de Facebook influent-elles sur notre comportement ? « Chaque fois que vous créez un algorithme qui gère la présentation de l’information au sein d’un système en réseau, vous aurez toujours des utilisateurs qui essayerons de concevoir une autre méthodologie. »

. Le gouvernement veut diminuer le gaspillage alimentaire – LeMonde
Pour diminuer le gaspillage alimentaire, le gouvernement propose deux solutions : favoriser la vente de produits à l’unité (au détriment du consommateur) et mettre en place la vente promotionnelle différée (en acheter 3 et venir les chercher plus tard : là encore, au détriment du consommateur qui doit faire l’avance de trésorerie). Cela semble un peu court, sur un sujet sur lequel on pourrait ajouter du travail ethnographique et de la créativité pour imaginer d’autres solutions, non pas contre les consommateurs, mais avec eux. Ici encore, le gouvernement décide avec les producteurs… Où sont les gens ?

. A Châteauroux, le « pari risqué » de la gratuité des bus – LeMonde.fr
Un peu plus de 10 ans après les premières expérimentations françaises, les communes qui ont instauré la gratuité totale dans leurs transports en commun font le bilan. A Châteauroux, le bilan est sans appel : la fréquentation a progressé de 81 % et les réseaux de bus se sont étendus. La fréquentation est passé à 61 voyages par an et par habitant (contre 38 voyages par an et par habitant dans des agglomérations de taille similaire).

. « Open SNCF » ou comment l’open data transforme la SNCF – Green SI
L’open data est pour la SNCF une démarche d’innovation pour rénover ses services à l’aide de ses clients. Une première consultation avait permis à la SNCF de récolter plus de 2000 propositions d’applications de la part de ses clients, dont plus de 2/3 concernait le time killing : les gens demandant à la SNCF de proposer des services pour mieux exploiter leur temps de transport. Fort de ces demandes, la SNCF a organisé un hackathon pour développer ces applications, mais également un second organisé avec les salariés de la SNCF. « La mobilisation de cet écosystème de clients, salariés et développeurs autour de ces services mobiles de demain, a déjà transformé la façon de voir la partie du système d’information dans les mains des clients », estime Frédéric Charles de Green SI.

. Mega enjeu – Owni.fr
« Le redémarrage de MegaUpload ne s’apparente pas à la énième bravade d’un trublion du web. Au-delà des facéties de son promoteur, le projet, soutenu techniquement par un expert en sécurité informatique autrefois au service de la DST, vise à créer un système inattaquable de nature à déstabiliser iTunes.  »

. Soyons réalistes, demandons le bonheur | Slate
Jean-Marc Proust revient sur le livre de l’économiste Daniel Cohen, Homo economicus. Si les inégalités sociales sont toujours là, l’égalité culturelle résultante de la démocratisation des loisirs semble faire disparaître les distinctions sociales chères à Bourdieu. L’aspiration à la « haute culture s’estompe. Nous avons tout, le « désir » semble finit. L’égoïsme gangrène les rapports sociaux. La frénésie de consommation s’accompagne d’une étrange morosité.

. Moi, mon argent et mes appareils – Technology Review
La technologie n’a pas encore profondément bouleversé la façon dont nous pensons à l’argent. Au-delà de la vitesse de transaction et la commodité des moyens de paiement moderne, les services ont encore bien du mal à évoluer estime Ignocio Mas pour la Technology Review. Absence de souplesse des transferts de comptes, absence d’intégration sociale, blocage des outils de paiements mobiles… Pour combien de temps encore ?

. L’heuristique de disponibilité, ou comment notre cerveau nous couillonne – Comprendre toute la finance
Le biais de disponibilité consiste à surévaluer la probabilité d’un fait parce que nous en avons une expérience. Sur quels échantillons prenons-nous nos décisions ?

. La vie privée dans un monde en réseau – NYTimes.com
Il y a peu de temps, Nick Bilton a invité du monde chez lui… Ses invités ont publié des photos sur les réseaux sociaux et des gens qui n’étaient pas à la fête lui en ont donc parlé… Désormais, tout le monde sait ce que vous faites sur les réseaux sociaux même si vous même n’en parlez point. Aurons-nous demain accès à des outils qui nous permettrons que notre nom n’apparaisse pas sur les réseaux sociaux dans les 3 prochaines heures ?

. « Facebook a dit à mon père que j’étais gay » – Bug Brother
En vous faisant ajouter (sans votre autorisation) dans un groupe public (une chorale gay), deux étudiants américains ont vu toutes leurs relations êtres mises au courant de leur homosexualité. Une histoire qui montre bien les limites de la complexité des options de confidentialités sur Facebook. Sur Facebook, notre vie est publique, rappelle Jean-Marc Manach. Quoi qu’on y partage, l’information est accessible à Facebook et ses annonceurs voire aux autorités. Facebook nous donne l’illusion du contrôle, mais pas le contrôle.

. Au-delà des biens et des services : la montée (non mesurée) de l’économie pilotée par les données – Progressive Policy
Les décideurs économiques et réglementaires à travers le monde n’ont pas accès aux données dont ils ont besoin pour comprendre l’importance qu’ont prises les données dans l’économie estime Michael Mandel. Les agences statistiques et les indicateurs de croissance économiques évaluent les nombres de biens, mais pas les données. Nous savons combien les entreprises investissent dans l’équipement ou la construction, mais pas combien ils dépensent dans la construction de bases de données. L’économie pilotée par les données n’est pas mesurée par les catégories traditionnelles de l’économie, qui sait surtout mesurer des biens et des services produits. Dans son mémo, l’institut des politiques progressives tente d’évaluer cette économie immatérielle.

. Des algorithmes responsables – Freedom to Tinker
Ed Felten du Centre des politiques pour les technologies de l’information – https://citp.princeton.edu/ – de Princeton revient dans un très intéressant billet sur la responsabilité des algorithmes. Il s’inspire d’un billet d’Ethan Zuckerman – http://www.ethanzuckerman.com/blog/2012/09/05/tsa-pre-check-fairness-and-opaque-algorithms/ – qui évoque son expérience du programme de pré-enregistrement de l’administration de la sécurité des transports américaine, qui permet à ceux qui voyagent beaucoup de s’enregistrer pour diminuer le temps des procédures de sécurité aux aéroports. Zuckerman s’interroge sur l’iniquité des algorithmes, capables de sélectionner les gens selon des critères qui leur demeurent opaques. Ed Felten estime qu’il faut rendre les processus algorithmiques publics et ouverts, afin que les gens puissent savoir ce qu’il fait (la transparence) et que les gens puissent s’assurer que l’algorithme ait été exécuté correctement. Ainsi, si un algorithme annonce qu’il choisit 5 % des gens au hasard pour leur faire subir une fouille poussée, vous pouvez le contrôler, et vérifier que d’autres critères n’entrent pas en jeu. Même imprévisible, un algorithme doit toujours rendre des comptes. Si vous êtes sur une liste de personnalités à risque (qui a une action sur l’algorithme) vous devriez aussi pouvoir le savoir (même si vous n’avez pas à connaitre forcément les raisons). Ed Felten estime que les algorithmes responsables devraient se développer dans d’autres secteurs que la sûreté aéroportuaire, comme dans les systèmes de votes électroniques…

. Il n’y a pas de génération X ou Y, seulement une génération captive ! – un monde captif
Un monde captif est une étude mondiale sur les usages étudiants des nouvelles technos et notamment des technologies mobiles. L’un des enseignements de l’étude est que ces outils homogénéisent les comportements des jeunes sur toute la planète. Les chercheurs ont suivi 800 étudiants de 52 pays sur 24 heures pour constater que tous, majoritairement utilisaient Twitter et Facebook, et ce plusieurs fois par heure, qu’ils n’utilisaient que 3 ou 4 applications sur les 16 en moyenne qu’ils avaient d’installé, que les jeunes passent plus de temps à partager et commenter de l’information qu’à la consommer (les jeunes lisent finalement assez peu le web sur leurs smartphones)…

. Les impôts que Starbucks & cie paient vraiment – Owni.fr
L’application du Guardian pour voir ce que les entreprises américaines payent en impôt en Grande-Bretagne.

. Le non commercial, avenir de la culture libre – Owni.fr
« Psychologiquement, le stade essentiel à passer pour mettre en partage son oeuvre n’est pas d’autoriser l’usage commercial. Il est en amont, dans le passage d’une logique où l’interdiction est première (copyright/Tous droits réservés), à une logique où la liberté devient la règle et la restriction l’exception (le principe de base des Creative Commons). C’est ce renversement mental qui fait entrer dans la Culture libre et pas en soi l’abandon du droit patrimonial. » Lionel Maurel

. Les compteurs intelligents disent aux voleurs quand vous n’êtes pas chez vous – New Scientist
Les compteurs intelligents d’électricité, d’eau ou de gaz qui commencent à être déployés auprès du grand public ont un défaut : leurs données peuvent être assez facilement lues à distance… Pas seulement par les employés chargés de les relevés, mais aussi par tout ceux qui le voudraient (l’équipement nécessaire ne coûte que 1000 $). Des chercheurs ont lancé l’alerte – http://www.winlab.rutgers.edu/~gruteser/papers/fp023-roufPS.pdf – comme quoi ces informations pourraient être utilisées par des gens malintentionnés pour savoir si les occupants d’une maison sont chez eux ou pas. Même s’il y a des moyens plus simple pour le savoir, ils mettent en cause le défaut de sécurité des systèmes.

. Emakina Blog – Usages sur mobile : Apple loin devant, Android loin derrière
Les usages des smartphones sont différents selon les smartphones et les utilisateurs qui vont avec. « a réalité est que les utilisateurs d’Android semblent se contenter des applis pré-installées. Pour l’instant, c’est une victoire à la Pyrrhus pour Google. Cela peut changer, mais la transformation de la masse des utilisateurs en power-users demandera bien plus que d’avoir un magasin d’application et de motoriser des smartphones. »

. Craig Venter imagine un monde avec des formes de vie imprimables – Wired
A l’occasion de la Wired Health Conference, le généticien Craig Venter imaginait une imprimante 3D d’ADN capable d’imprimer des formes de vies nous permettant demain de télécharger un logiciel pour imprimer un vaccin depuis une imprimante de ce type avant de se l’injecter…

. Le coup de pouce ou Penser : qu’est-ce qui fonctionne le mieux pour nos sociétés ? – Phys.org
Des chercheurs de l’Economic and Social Research Council (ESRC) ont comparé les techniques de l’économie comportementale (qui incitent à modifier ses comportements) et les techniques de penser (qui favorisent le débat et la discussion, l’opportunité d’agir et de planifier le changement). Si les techniques d’incitation ont de meilleurs résultats à court terme, elles ont du mal à se maintenir sur le long terme. Pour les chercheurs, la meilleure solution repose dans une combinaison des deux techniques.

. Les politiques comportementales : un autre nom pour la coercision – NewScientist
Henry Farrell et Cosma Shalizi ont publié une très intéressante critique de l’économie comportementale. « Le vrai problème, cependant, est que les idées de Thaler et Sunstein présument que les bons technocrates peuvent utiliser les résultats statistiques et expérimentaux pour guider les gens à faire des choix qui répondent à leurs véritables intérêts. » Le paternalisme libertaire est-il un moyen de renforcer l’autorité des experts et d’exclure la population des choix de sociétés qui sont les siens ? Qui contestera les décisions des technocrates ? Un sociologue montrait que l’augmentation des taux de dons d’organes s’expliquent mieux par l’amélioration de l’efficacité organisationnelle des structures de dons que par des régimes qui favorisent par défaut le don. Enfin, l’économie comportementale traite les citoyens comme des consommateurs, sans nécessairement leurs expliquer les choix qui sont fait pour eux. Tout cela est parfaitement juste, mais n’est-ce pas déjà le cas des choix par défauts faits bien souvent par des gens bien peu bienveillants pour le bien commun ? Thaler et Sunstein me semblent juste rappeler que l’intérêt général devrait plus souvent primer.

. Un coup de pouce du gouvernement ne suffit pas toujours – The Guardian
L’économie comportementale ne suffit pas. Voilà longtemps que les gouvernements disposent de plusieurs leviers pour faire changer nos comportements : la législation, les carottes et bâtons financiers et l’éducation. C’est ainsi qu’on a fait reculer le tabac ou progresser l’usage de la ceinture de sécurité… L’économie comportementale pousse ces dispositifs un cran plus loin en souhaitant faire des principes les plus vertueux pour tous, des options par défaut, comme s’y emploie The Behavioural Insights Team du cabinet office britannique : http://www.cabinetoffice.gov.uk/behavioural-insights-team. Le psychologue américain BF Skinner avait écrit il y a 50 ans, une angoissante nouvelle d’anticipation, Walden Two, qui évoquait une communauté ou tout le monde faisait la même chose du fait du développement de l’ingénierie comportementale. En fait, l’économie comportementale ne suffit pas pour adresser des défis majeurs comme l’obésité ou le transport… peut-être parce que notre façon de persuader les gens à changer de comportement est encore rudimentaire…

. Critique de Linchpin (Seth Godin) : un livre indispensable ? – Ikon.fr
Linchpin, littéralement “pivot” en français, est un livre qui diffère des précédents travaux de Godin par le fait qu’il s’adresse directement aux individus et pas aux entreprises. Le sous-titre du livre, que je traduirais grossièrement par “Etes-vous indispensable ? Comment donner à sa carrière un avenir remarquable ?” donne tout de suite le ton : Linchpin a des allures de livres de coaching. Pourtant, autant le dire tout de suite, Linchpin est un faux livre de coaching. Au contraire, dans ce livre plus personnel que les autres, Godin cherche surtout à ouvrir les yeux du lecteur sur l’opportunité (l’obligation ?) de changer son rapport au travail, et à mieux appréhender les peurs qui paralysent tout processus de changement personnel.
Linchpin commence par un chapitre écrit sur un ton quasi-apocalyptique, qui dresse un constat du monde du travail assez radical. Godin fait le procès de la société actuelle qui, héritant de la révolution industrielle, valorise le conformisme, l’obéissance à l’extrême et l’oubli de soi. Autrement dit, la promesse d’un bon salaire et d’une sécurité de l’emploi en l’échange de notre consentement à devenir des rouages bien huilés dans la machine du travail. Le propos de Linchpin est d’encourager le lecteur à devenir le pivot, et non le rouage, car à l’inverse du pivot qui est indispensable au bon fonctionnement de la machine toute entière, le rouage est facilement remplaçable s’il est défaillant.
Un “linchpin” (une personne indispensable), nous dit Godin, est une personne capable de créer, de trouver des solutions nouvelles, d’établir des connexions fructueuses entre les individus. Plus que tout, c’est une personne qui fait son travail comme un artiste travaillerait à son oeuvre : elle y met de sa personne toute entière et sait qu’elle n’a pas le droit d’avoir peur de se mouiller.

. « Zone de gratuité », ou comment les objets deviennent « sans propriétaire fixe » – BastaMag !
Et si on changeait notre rapport à la propriété et à la consommation ? Un peu partout en France émergent des « zones de gratuité », des espaces où les rapports marchands sont abolis, de manière temporaire ou permanente. Ici les objets circulent, et les gens se parlent, en réapprenant que l’échange ne passe pas forcément par l’argent. Petit reportage à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

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