A lire ailleurs du 11 au 18 avril 2013

. Google interdit la revente de ses lunettes – Wired
Les conditions d’utilisation des Google Glass sont claires (http://www.google.com/glass/terms/) : « Il est interdit de vendre, louer voire prêter ses Google Glass ». Si cette charte n’est pas respectée par l’utilisateur « propriétaire » des lunettes, Google se réserve le droit de désactiver les lunettes connectées à distance (qui sont connectées à votre compte Google), les rendant inutilisables, sans remboursement possible. Bienvenue dans le nouveau monde, celui dans lequel les entreprises gardent le contrôle de leurs produits, même une fois que les consommateurs les aient acheté ! L’âge de l’accès ne fait-il que commencé ? Ou les Google Glass seront-elles l’objet de surveillance total de trop ?

. Qu’est-ce que l’ethnographie peut apporter à l’étude de la démocratie délibérative – Experientia.com
Putting People First met en avant une étude ethnographique sur les budgets participatifs à Rome, menée par Julien Talpin de l’université de Lille. Le constat est sans appel : 63 % des participants étaient des militants, les cols blancs et les plus de 50 ans étant largement représentés… L’étude montre encore que si la participation peut apprendre de nouvelles compétences aux participants, elle peut aussi générer une plus grande méfiance à l’égard de la politique. L’étude : http://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&ved=0CDUQFjAA&url=http%3A%2F%2Frevintsociologia.revistas.csic.es%2Findex.php%2Frevintsociologia%2Farticle%2Fdownload%2F493%2F515&ei=8ilUUefoPILqswaX3YHoAg&usg=AFQjCNHTNE9H4KkMYRptnUrS1JiP0_KOzQ&bvm=bv.44342787,d.Yms

. Adoption, extension et extermination : comment Google a broyé et abandonné l’industrie RSS – Zdnet.fr
La stratégie de développement d’un service : « adoption, extension et extermination », estime Ed Bott pour Zdnet.fr.

. Call a Bike
En Allemagne, le système Call a bike fonctionne sans stations d’accueils. Pour trouver un vélo, il suffit de l’appeler !

. Les traces numériques dans le couple et entre amis – Consommation & Société
Dans cet article de 2010, la sociologue Bénédicte Rey s’intéresse à la notion de surveillance au sein des relations proches et du couple. Une manière d’interroger de nouvelles tensions dans le partage de l’intimité qui donnent lieu à plusieurs types de gestion : celle du cloisonnement, de la confiance et de l’évitement. Et de rappeler qu’on a trop souvent tendance à oublier la surveillance interpersonnelle par rapport à la surveillance marchande ou institutionnelle.

. De la télévision familiale à la culture de la chambre : la culture média des jeunes à la maison (.pdf)
Pour Sonia Livingstone, prof de psychologie sociale à l’école d’économie et de science politique de Londres – http://www2.lse.ac.uk/media@lse/whosWho/AcademicStaff/SoniaLivingstone/soniaLivingstone.aspx – la vie familiale est en train de passer d’un modèle centré sur l’espace collectif (la salle de séjour) à un modèle dispersé et individualisé, dont la chambre médiatisée est le symbole, rappelle-t-elle dans cette étude qui date déjà de 2007. Les médias en devenant moins chers et plus petits deviennent de plus en plus personnels. Le contact extérieur se fait via le média, dans la chambre, face à un monde extérieur de plus en plus diabolisé.

. Le nouvel algorithme Linked-in vous dit qui embaucher – Zdnet.fr
Finis CV et lettres de motivations… Linked-in a mis en place un algorithme qui se base sur les actions des recruteurs afin de leur proposer « les utilisateurs qu’ils devraient embaucher ». Le service baptisé « Recruiter » accessible aux entreprises ayant souscrit un compte premium payant permet d’espionner les profils, de les ajouter à des listes de candidats potentiels, d’entrer en contact avec vos anciens employeurs ou d’être tenu au courant de qui s’attarde sur votre profil et ce… sans que les utilisateurs le sachent ! L’algorithme mis en place se base sur les actions du recruteurs et se complexifie à mesure que l’employeur utilise Linked-in. Il recommande des utilisateurs à la formation et aux compétences similaires de ceux mis en sélection. 16 000 entreprises disposent déjà d’un compte premium à 8000 euros par an et plus de la moitié de ses revenus provient de cette offre pro. Demain, le recrutement pourrait aller plus loin encore, estime la Harvard Business Review dans un article sur l’avenir du recrutement par les algorithmes : http://blogs.hbr.org/cs/2012/10/digital_staffing_the_future_of.html Demain, les recruteurs sauront synthétisés l’ensemble des informations disponibles en ligne pour générer des profils d’individus et cibler les talents. Demain, être absent des réseaux signifiera s’écarter du marché du travail.

. Mouans-Sartoux : les régies municipales – Ma commune en 2030
La petite ville des Alpes Maritimes, Mouans-Sartoux (10 000 hab) a décidé de reprendre un vaste ensemble de services publics en régie municipale : l’eau, l’assainissement, la collecte des ordures ménagères, les pompes funèbres, la restauration scolaire, le transport scolaire et associatif, et la dernière-née des régies : la régie municipale de production agricole qui a reconquis 4 hectares de terre pour y développer une offre en produits bio locaux.

. Open Transition Energie
Un site ressource de données et de graphiques sur l’état de l’énergie en France et dans le monde.

. Peut-on réguler démocratiquement l’innovation ? L’exemple des plantes transgéniques – Jacques Testart
Sur son blog, Jacques Testart revient sur l’étude de la toxicité des plantes transgéniques enterrée par l’Agence européenne de sécurité des aliments et la dépasse pour livrer une intéressante réflexion sur l’expertise et ses limites. « L’expertise est souvent sacralisée comme seule évaluation sérieuse, sans que soient interrogés préalablement, les conflits d’intérêts matériels ou idéologiques dont sont porteurs les experts ou la prise en compte par l’expertise d’autres facteurs toxicologiques comme l’environnement, l’économie… » Notre société doit concevoir d’autres outils que la seule expertise technique qu’encensent décideurs politiques et industriels. Pour Jacques Testart, il est essentiel que l’expertise intègre des avis différents que ceux des seuls experts dépendant d’institutions scientifiques. « L’expertise ne doit pas seulement être une production technique » mais doit aussi entendre, comprendre et respecter l’avis d’autres personnes. « En recherchant la variété (des disciplines comme des experts) on peut obtenir un tableau assez complet des avantages et inconvénients d’une innovation ». Trop souvent, l’expertise est un document transformable en décision politique. Dans le cadre des plantes génétiquement modifiées, leur utilité sociale n’est jamais prise en compte : seul compte leur innocuité prétendue, le seuil de tolérance. Alors que le médicament intègre de plus en plus la mesure du bénéfice/risque, pourquoi ne fait-on pas pareil des autres technologies en débat ? Et Testart de conclure : « il n’est plus satisfaisant de confier au pouvoir politique l’interprétation de l’expertise pas plus que de faire produire l’expertise par quelques spécialistes. » C’est aux collectifs de citoyens d’agir et décider…

. Les mobilités (vraiment) intelligentes, c’est pour bientôt ? – RslnMag
Retour sur le colloque « Ville et gares numériques, quelles connexions ? » où les intervenants ont montré que l’ouverture des données n’était pas le principal problème de l’intermodalité. Chaque acteur dispose le plus souvent de son propre système, pas toujours facilement intéropérable. Que la maîtrise de la chaine de mobilité n’est pas évidentes et que les systèmes ne disposent pas toujours de toutes les infos (« les meilleures informations sur les retards, on les a via Facebook et Twitter, par les usagers »), bref que la diffusion de l’information butte parfois sur autre chose que les données, comme l’impossibilité de mettre en place un panneau interactif des correspondances avec les bus de la ville dans l’espace de la gare, parce qu’il n’est pas géré par la même institution ! Mais ce n’est que par l’ouverture des données qu’on fera avancer ces questions.

. Comment des FAI américains injectent et remplacent des publicités dans les pages web contre la volonté des éditeurs des sites – Bluetouff’s blog
Il n’y a pas que SFR qui a des pratiques douteuses… relative à la neutralité du net et à la publicité. L’américain Zchary Henckel sur son blog – http://zmhenkel.blogspot.fr/2013/03/isp-advertisement-injection-cma.html – a montré que le fournisseur d’accés Wi-Fi CMA Communications ajoutait de la publicité aux sites que les utilisateurs visitaient… Alors que SFR prétextait une optimisation de ses réseaux mobiles, ici, ce n’est plus le cas et la captation de valeur se fait au profit du FAI et au détriment du fournisseur de contenu.

. Pourquoi une chimiothérapie qui coûte 70 000$ aux Etats-Unis ne coûte-t-elle que 2 500$ en Inde ? – The Atlantic
La raison principale : le coût des brevets, mais la contrepartie est l’accès limité au traitement dans les pays en développement.

. 10 raisons pour lesquelles on abandonne un Mooc – OpenCulture
Ils prennent trop de temps, supposent trop de connaissance, ne sont parfois pas au niveau, sont ennuyeux, ne sont pas assez bien organisés, avec des outils trop complexes, parce que les profs ne participent pas, parce qu’ils peuvent avoir des coûts cachés… parce qu’apprendre est plus important que d’avoir une récompense finale.

. Comment les assureurs identifient de mieux en mieux les risques – La Tribune.fr
Discrètement, les assureurs s’intéressent au Big Data. L’enjeu : un changement de modèle pour l’assurance permettant de mettre en place une tarification selon le comportement du client et non plus par groupe…

. La voiture autonome n’est pas pour demain – Technology Review
Will Knight pour la Technology Review estime que nous avons plus besoin d’une technologie qui augmente les capacités du conducteur que d’une technologie qui les rend obsolètes. La voiture autonome n’est pas pour demain et la recherche d’une technologie équilibrée n’est pas si simple, car la voiture autonome pourrait plutôt décourager notre attention que de la favoriser, estime le journaliste qui a testé et rend compte de différents systèmes de conduite assistée. Le problème estime un spécialiste consiste à savoir comment connecter le cerveau humain à ce type de technologie… La solution passera-t-elle par la surveillance des indices comportementaux du conducteur afin de veiller à garder son attention ?

. Comment évoluent les murs payants – Reuters
Felix Salmon de Reuters revient sur le développement des murs payants dans la presse, notamment via les deux entreprises leaders du marché, Mather Economics – http://www.mathereconomics.com – et MediaPass – http://www.mediapass.com. Mais estime-t-il, les métriques de ces systèmes sont encore imparfaits. Beaucoup de paywall permettent de lire gratuitement une dizaine d’article avant de vous bloquer sur un article qui ne motivera peut-être pas assez le lecteur pour passer au payant. Ces sociétés savent pourtant très bien que tous les lecteurs ne doivent pas être traités de la même manière, certains ont une propension plus grande à payer que d’autres. Est-ce à dire qu’il faut plus d’opacité sur les tarifs pratiqués pour maximiser la personnalisation et privilégier ceux qui sont le plus à même de payer ? Faut-il élargir la gamme des offres payantes ? Et également celle des offres les moins chères… Pour Felix Salmon, blogueur financier à Reuters, les paywalls sont appelés à devenir plus complexes, mais il est moins sûr qu’ils migrent hors du monde des journaux… (dommage, il n’explique pas pourquoi).

. Au-delà de la crise de l’éducation civique – Ethan Zuckerman
Ethan Zuckerman revient sur une conférence qu’il a donné sur le thème de comment les médias numériques changent la façon dont nous participons à la vie civique. Selon une étude américaine, les connaissances civiques des étudiants américains n’ont pas vraiment progressé depuis 1998. Pire selon certains auteurs, elle n’aurait pas changé depuis la Seconde Guerre mondiale. Nous sommes donc face à une crise longue, pas soudaine. Mais le taux de participation aux élections des plus jeunes a plutôt augmenté. Peut-être que cela signifie que la pratique de l’éducation civique doit changer de forme ? interroge Ethan Zuckerman. Longtemps, l’éducation civique a consisté à comprendre le fonctionnement des lois, mais les lois ne sont pas le seul processus civique (d’autant que visiblement, c’est un processus en désuétude, puisque très peu de lois sont finalement adoptées par le Congrès américain : 61 sur 3914 lois proposées pour le 112e Congrès !). « Nous avons tendance à enseigner le civisme d’une manière désuète », estime Zuckerman. La régionalisation (qui date du début du XXe siècle) et l’homogénisation de la politique ont eut de nombreux impacts sur la politique. Les médias, les lobbys, les innovations techniques, le ciblage… et aujourd’hui, les médias sociaux ont profondément transformé l’organisation politique. Ces transformations expliquent l’insatisfaction généralisées envers les institutions gouvernementales américaines. Et Zuckerman de proposer de nouvelles matrices pour comprendre l’évolution des formes d’engagements, distinguant un engagement qui nécessite peu d’attention par rapport à des formes qui en exigent beaucoup et entre un engagement symbolique et un engagement qui ait un impact. L’engagement fort et percutant est souvent ancré dans les communautés, mais aussi dans certaines techniques qu’on dit authentiques (marches, sit-in…) par rapport à des techniques reposant sur les médias sociaux dont il est difficile d’évaluer l’impact. Pour rendre l’engagement des jeunes plus fort et percutant, nous devons enseigner l’éducation civique en terme de leviers de pouvoirs et à les aider à « grimper l’échelle de l’engagement ». Pour rendre la participation citoyenne plus percutante, évolutive et forte, il nous faut dépasser la distinction entre le politique et le militantisme, nous avons besoin de comprendre les leviers du changement et leurs impacts, nous devons aider les gens à améliorer leur engagement, et surtout comprendre qu’une participation forte signifie déléguer le contrôle…

. Pourquoi devient-il urgent que l’ESS s’approprie le mouvement Open data ? – Le Labo de l’économie sociale et solidaire
« L’économie sociale et solidaire (ESS) française se démarque par sa timidité d’initiatives, aussi bien de publications de données que de réutilisation de données publiques pour alimenter ses activités », estime Claire Gallon de LiberTIC. « Du fait de son cœur d’activité et de son rôle d’intermédiaire avec le grand public, l’ESS est pourtant directement concernée par les données publiées dans les domaines de la santé, l’éducation, l’environnement ou encore la mobilité ; les valeurs d’ouverture et de coproduction des données ouvertes, font écho aux valeurs intrinsèques de l’ESS. C’est un enjeu démocratique que les acteurs de l’ESS s’approprient et diffusent les données qui concernent au premier chef la citoyenneté et l’engagement. »

Le transfert d’information représente un transfert de pouvoir, estime Claire Gallon. A l’étranger, rappelle-t-elle les initiatives se multiplient : publication de leurs financements en format ouvert, mais aussi initiatives d’utilisation de données et création de données avec leurs membres ou les citoyens.

. Bruce Sterling : Nous avons tué le passé ! – Business is Digital
Lors de la conférence de clôture de SXSW 2013, l’écrivain de science fiction Bruce Sterling a rappelé qu’il aura connu la naissance et la mort du PC. « Ceux qui vivent par la disruption mourront par la disruption, ceux qui vivent par la désintermédiation mourront par la désintermédiation. » Mais ne soyons pas naïf : toute nouvelle techno n’est pas forcément meilleure, toute innovation intéressante n’est pas forcément bonne… Et Sterling de reprendre à son compte les 9 principes émis par Joi Ito pour faire face aux transformations du monde : favoriser la résilience, le pull sur le push, prendre des risques plutôt que se concentrer sur la sécurité, se concentrer sur le système plutôt que sur l’objet, avoir de bons compas plutôt que des cartes, travailler sur la pratique plutôt que la théorie, favoriser la désobéissance plutôt que la conformité, la foule sur les experts, l’apprentissage plus que l’éducation. Et Sterling de conclure : nous avons tué le passé et aucun d’entre nous n’est innocent.

. Universal a les pleins pouvoirs de censure sur YouTube – Numerama
Comment certaines sociétés accèdent à plus de pouvoir que chacun d’entre nous grâce à des accords de partenariats spécifique. En vertu d’un contrat passé avec YouTube, Universal Music peut s’opposer à toute remise en ligne d’une vidéo dont il a demandée la suppression, y compris lorsque la loi sur les droits d’auteur n’est pas violée par l’internaute censuré. La distribution du pouvoir sur l’internet n’est plus égale.

. Doutes sur la fiabilité des neurosciences – Passeur de sciences
Pierre Barthélémy rappelle que de nombreuses études biomédicales ou psychologiques décrivent des effets qui n’existent peut-être pas, car on n’arrive pas à les reproduire. Même chose pour les neurosciences estime un article de Nature. Et l’étude de mettre en avant le biais de publication qui minimise les publications qui modèrent des résultats… En neuroscience, beaucoup d’études s’appuyent sur de petits échantillons de personnes. Selon cette analyse méta, la puissance statistique moyenne des études en neurosciences est comprise en 8 et 31 %, ce qui n’est pas suffisant pour faire démonstration. Des négligences méthodologiques courantes qui font peser le doute sur la fiabilité des neurosciences. De bonnes pratiques existent aussi : 15 % des études ont une puissance statistique supérieure à 90 %. Les auteurs de l’article proposent de multiplier les collaborations pour augmenter la taille des échantillons et de favoriser la transparence sur les données et méthodologies.

. Le grand méchant MOOC ou la rupture en marche dans l’éducation supérieure – Le blog de Philippe Silberzahn
Nous jugeons la nouvelle technologie à l’aune de l’ancienne, avec les mêmes critères, rappelle Philippe Silberzahn… et c’est ce qui se passe avec les Moocs. Le contact privilégié entre enseignants et étudiants tient largement du mythe, rappelle Silberzahn, d’autant que pour tout universitaire, il est plus une corvée qu’autre chose. « Et si les Moocs venaient piquer aux grandes écoles quelque chose dont, au fond, elles ne veulent plus ? » Les Moocs sont certainement beaucoup plus actifs et sociaux que la moindre salle de classe. Ils ne sont certes pas meilleurs que les meilleurs profs, mais peut-être bien plus que ceux qui ne sont pas motivés par l’enseignement. Ne compare-t-on pas les Moocs à une version idéalisée de l’enseignement ? Enfin, le Mooc s’adresse à ceux qui ne pourront jamais entrer dans une grande école (trop chère), il s’adresse aux non consommateurs, aux exclus de fait du système. Certes, concède Silberzahn, il reste beaucoup à faire pour que les Moocs soient un vrai moyen d’éducation, mais il faut les regarder pour ce qu’ils deviendront. Demain, les Moocs seront amené à être un mode plein et entier d’enseignement. Cette innovation de rupture est certes inquiétante pour l’institution éducative, mais pour l’utilisateur, seul compte la capacité nouvelle à enseigner plus, mieux et à plus de gens.

. « L’innovation est une dissidence » – Henri Verdier
Henri Verdier d’Etalab revient sur la publication du rapport de Jean-Luc Beylat et Pierre Tambourin sur l’innovation – http://www.redressement-productif.gouv.fr/files/rapport_beylat-tambourin.pdf – et rappelle que l’innovation ne se planifie pas. Elle est autre chose que la suite logique et naturelle de la recherche… Ce n’est pas pour autant qu’elle est imprévisible et que le politique n’y aurait pas prise. Tous les grands territoires ont une politique d’innovation et c’est cette priorité là, qu’il faut maintenir, conclut Henri Verdier, en rappelant que pour la première fois, en 2013, la première société française pourvoyeuse d’emploi est une start-up, O2 – http://www.o2.fr -, spécialisée dans le service à la personne en mettant en relation directe employeurs et employés.

. Une start-up permet de tracer ceux qui nous tracent – NYTimes.com
Disconnect – https://disconnect.me – est un service en ligne qui fonctionne comme une extension à son navigateur destiné à identifier et bloquer ceux qui tracent vos historiques de navigation. Le but : mettre fin à la publicité ciblée qui va afficher les bottes que vous avez consulté sur un site d’e-commerce sur tous les autres sites où vous vous baladez. Disconnect.me permet d’arrêter certains traceurs, vous indique combien d’entreprises et lesquelles, vous tracent sur les sites web où vous surfez… Vous verrez toujours des annonces, mais elles ne seront pas fonction de votre comportement en ligne.

. Medias hyperlocaux britanniques : il est temps de travailler tous ensemble – Nesta
Le Nesta, l’organisme de l’innovation britannique a lancé il y a un an Destination locale, un programme pour identifier technologies, modèles économiques et opportunités pour soutenir l’actualité hyperlocale au Royaume-Uni. Et commence à en faire le bilan, notamment via un rapport accessible en ligne qui prône la collaboration entre médias http://www.nesta.org.uk/publications/reports/assets/features/uk_demand_for_hyperlocal_media

. Des mains artificielles contrôlées par un iPhone – Humanoides.fr
La société Touch Bionics a mis au point une prothèse de main contrôlée par un iPhone – http://www.touchbionics.com – permettant d’effectuer quelques 24 mouvements… et bientôt commandé via Siri !

. Comment sortir du piège de l’e-mail ? – LeMonde.fr
Nous traitons 40 à 78 messages par jour en moyenne. Au bureau, les directions cherchent à juguler le flux pour éviter l’overdose. L’e-mail va-t-il connaître le même sort que ses ancêtres ? Résultat, le temps passé sur la boite mail diminue et l’audience des services de mails est en berne. Le problème n’est pas tant le spam, qui n’est pas pris en compte par ces études, que nos comportements : démultiplication des échanges pour organiser une réunion, un projet… Multiplication des interventions sur un même document… L’e-mail devient un outil de management : où tout le monde se met en copie comme pour se déresponsabiliser (70 % des e-mails sont des mails « parapluie ») et le mail est devenu le symbole de la souffrance et des conflits larvés. On se permet par e-mails des choses que l’on ne dirait pas en face. Pour réagir, les entreprises prennent des mesures drastiques : interdiction d’envoyer des e-mails après 18h, journées sans e-mails… pour sensibiliser à la mauvaise utilisation de l’outil. Les entreprises se tournent aussi vers d’autres solutions comme les réseaux sociaux internes… encore faut-il convaincre qu’ils ne sont pas de nouveaux outils de surveillance. Enfin, les entreprises sont frileuses face aux coûts de ces nouveaux déploiements : les gens ouvrent leurs emails puis leurs autres outils de communication… Ils s’ajoutent les uns aux autres, même s’ils permettent aussi de désengorger parfois les outils mal utilisés. Bref, la régulation des échanges dans l’entreprise n’est pas si simple et focalise sur les outils avant les pratiques.

. Critique de « To save everything, click here » – The Washington Post
Tim Wu répond à Morozov et critique sa conclusion : promouvoir une délibération constante sur chaque décision pour faire un monde meilleur est-il autre chose qu’un vieux fantasme d’intellectuel ?

. Musique : les droits d’auteur se portent bien, en apparence – Slate.fr
« Le numérique n’a pas fait chuter les revenus musicaux. Mais la photo globale est trompeuse, la part des têtes d’affiche étant grandissante. »

. Twitter est-il un accélérateur de violence militante ? – Le blog du Communicant 2.0
Dans un intéressant compte rendu des échanges (extrêmement violents) entre pro et anti mariage pour tous, Olivier Cimelière pour le Blog du Communicant 2.0, pointe comment les échanges se radicalisent sur les réseaux sociaux comme Twitter. Sans vouloir faire le procès de Twitter, Olivier Cimelière pointe l’extrême résonance des sites sociaux… « Allons-nous vers une civilisation de « gladiateurs » numériques sans limites et sans vergogne ? » Où ne doit-on voir là que la continuation des flameware des forums, liés aux limites de communication de nos outils ?

. Comment contourner l’impôt sans s’exiler, par Alexis Spire – Le Monde diplomatique
Pour les plus riches, nul besoin de frauder ou de s’exiler pour payer moins d’impôts. Une enquête de plusieurs années derrière les guichets du Trésor public vient de dévoiler les mécanismes permettant aux contribuables les plus aisés de profiter soit de la mansuétude de certains agents du fisc, soit du manque de moyens de l’administration fiscale.

. Bill Gates et son plan pour installer des caméras dans chaque classe – FastCompany
Anya Kamenetz revient sur la proposition formulée par Bill Gates de mettre des caméras dans chaque classe pour évaluer les enseignants : http://www.fastcompany.com/3007841/tech-forecast/bill-gates-education-we-can-make-massive-strides Gates est revenu sur un programme pilote intitulé Mesures pour un enseignement efficace – http://www.metproject.org – qui a publié ses résultats en janvier 2013 sur un système d’évaluation pédagogique qui combine résultats des tests des enfants, évaluations par les élèves et évaluations en classe par des observateurs impartiaux. Bien évidemment, la proposition de Gates fait débat, même si, estime-t-il, « nos enseignants méritent une meilleure rétroaction ». Reste que l’évaluation seule ne suffira pas à améliorer l’enseignement…

. Pourquoi est-il important de cartographier le cerveau humain ? – Technology Review
Pour la Technology Review, Jason Pontin a interviewé Miyoung Chun, généticienne moléculaire et vice présidente de la Kavli Foundation qui a coordonné la communication autour du lancement du projet de recherche BRAIN lancé dernièrement par Obama. Elle y explique notamment que le plus délicat dans ce projet de cartographie du cerveau pourrait bien être que nous ne savons pas ce que nous essayons d’apprendre. Nous ne savons pas ce que nous allons apprendre en mesurant et déchiffrant un million de neurones.

. Comment les parents du monde entier voient leurs enfants – Slate.fr
Salte revient sur une étude sur la perception par les parents de leurs enfants qui souligne que celle-ci n’est pas culturellement uniforme – voir notamment les graphiques publiés par The Atlantic : http://www.theatlantic.com/international/archive/2013/04/how-parents-around-the-world-describe-their-children-in-charts/274955/

. La transparence démocratique n’est pas la transparence totale : 10 propositions pour des mesures concrètes et non gadgets ! – Regards Citoyens
Le collectifs citoyen Regards Citoyens propose 10 mesures de transparence démocratiques concrètes :
– la transparence du vote des parlementaires
– le pouvoir d’investigation financière et de sanction pour la future Haute autorité de la transparence
– la création d’un mécanisme d’alerte citoyenne auprès de cette autorité.
– un encadrement financier de la vie politique par cette autorité avec la publication de rapports sur l’évolution des patrimoines des élus, la publication des indemnités et de l’usage des frais de mandats et des réserves, la publication en open data de l’ensemble des budgets et comptes administratifs de l’Elysée, de chaque ministère et des Assemblées.
– l’encadrement des conflits d’intérêts et du lobbying notamment par l’instauration d’un registre des lobbyistes. Mettre les citoyens au coeur du projet de contrôle démocratique, tel est le projet de Regards Citoyens.

. Visualisez toutes vos Transactions Bancaires « Simple » sur une carte | xtof
Christophe Ducamp a traduit le billet d’Aaron Parecki – http://aaronparecki.com/articles/2013/03/10/1/see-all-your-simple-bank-transactions-on-a-map – qui a utilisé son compte chez Simple – https://simple.com – pour créer une cartographie des endroits où il dépense sont argent.

. Alimentation : face aux doutes, les internautes s’organisent – LeMonde.fr
L’alimentation est désormais scrutée par les internautes… Avec des sites comme OpenFoodFacts – http://fr.openfoodfacts.org – et des applications comme Shopwise, Noteo ou GoodGuide… Désormais ce qui se trouve derrière les étiquettes est accessible, comme nous l’explique un spécialiste de chimie médicinale qui s’étonne de trouver certains composants dans notre alimentation. Le Conseil national de l’alimentation a lancé en février 2012, un groupe de réflexion sur la dématérialisation de l’information du consommateur animé par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes pour interroger la fiabilité des données publiées par les internautes ! ! D’autant que les étiquettes ne sont pas toujours fiables. En 2009, 40 % des étiquettes des confiseries contrôlées par la DGCCRF n’étaient pas conformes ! Même incomplètes, ces données collaboratives constituent un premier moyen de pression face à des politiques souvent très frileuses. Faudra-t-il à l’avenir coupler les bases de données de ce que l’on consomme avec un site pour recueillir des informations de santé ?

. Réindustrialiser les territoires… chiche ! – Tribune, LeMonde.fr
« Un « territoire innovant  » n’est pas seulement un lieu où il y a de l’innovation. C’est un endroit qui assure aux réseaux d’entreprises les conditions de leur pérennité : il sait organiser les entreprises pour capter de nouvelles idées de marchés ; il les accompagne dans leur croissance en sécurisant leur accès à toutes les ressources, salariés, formation, services et savoir-faire ; il est aussi capable de mobiliser de nouvelles organisations économiques, sociales et solidaires », expliquent les auteurs de cette étrange tribune pour vanter les mérites de l’innovation sociale et solidaire sans afficher de principes clairs.

. Un “labo” pour redessiner l’État – Acteurs publics.com
« Penser la réforme de l’État et les politiques publiques de demain. Telle sera la mission du “Laboratoire de l’innovation publique”, mis sur les rails le 10 avril (photo). Ou quand les fonctionnaires se mettent à la place des usagers. »

. Les Google Glasses peuvent-elles changer le statut juridique de la vision ? – S.I.Lex-
Lionel Maurel s’interroge sur les Google Glass : vont-elles attacher le droit d’auteur à la prunelle de nos yeux ?

. Google propose de gérer la vie numérique après la mort – Numerama.com
« Google lance un nouveau service – le gestionnaire de compte inactif : https://www.google.com/settings/u/0/account/inactive – pour permettre aux usagers de déterminer le destin de leurs données en cas de décès. Le site américain propose de passer le compte en inactif au bout d’un certain temps et de dire si les données doivent être transmises à des proches ou définitivement détruites. » Un service assez intéressant, même si un doute vous assaille en cherchant à l’activer… Comment écrire au destinataire de votre mémoire ?

. La page Facebook « n’est pas un lieu public », juge la Cour de cassation – Les Echos.fr
Les propos que chacun publie sur des réseaux sociaux ne sont pas des propos tenus en public et ne sont donc pas susceptibles de faire l’objet de poursuites pour diffamation ou injure publiques. A la condition toutefois, explique la Cour de cassation, « que les termes employés ne soient accessibles qu’à des personnes agréées par le titulaire du compte et fort peu nombreuses ». Facebook est donc bien dans le clair-obscur de Dominique Cardon.

. Génération Y * Besoin d’un boulot ? Inventez-le ! – Courrier international
Les membres de ma génération devaient trouver un travail, les jeunes doivent désormais le créer, écrit cet éditorialiste américain. Il est urgent de réformer l’enseignement pour mettre la capacité à innover au cœur du système, car « le système scolaire et universitaire américain n’arrive pas toujours à apporter ce qu’il faudrait et enseigner les compétences qui sont les plus cruciales pour s’insérer sur le marché du travail ».

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