A lire ailleurs du 14 au 27 mars 2014

. Pourquoi Google n’a-t-il pas de laboratoire de recherche – Technology Review
Comment Google réussi à investir dans la recherche fondamentale sans laboratoire dédié ? Le patron de la recherche chez Google, Alfred Spector dispose d’une petite équipe mais n’a pas de département ou d’espace dédié. Il passe le plus clair de son temps dans les bureaux des divisions produits de Google. Il n’y a pas besoin de mettre une coquille autour de nos chercheurs pour qu’ils aient de grands projets, estime Spector. C’est une activité collaborative à travers l’organisation. Intégrer les personnes qui travaillent sur la recherche fondamentale dans le coeur de métier encourage les contributions créatives. Même la division Google X de l’entreprise ressemble plus à un atelier de développement de produit qu’à un laboratoire de recherche, car chaque projet est centré sur un ! résultat final commercialisable. L’accès aux données est une exigence pour développer et tester des idées pour les chercheurs, estime Spector.

. 2014 : l’année de la cryptographie – Technology Review
La Technology Review consacre un dossier à comment l’espionnage des gouvernements a renforcé le développement du chiffrement. D’ici quelques années, tous les fichiers circulant par l’internet pourraient bien être chiffrés.

. La fouille de données pour comprendre l’émergence des théories conspirationnistes – Technology Review
Après étude d’un million de personnes ayant échangé de l’information politique sur Facebook à propos des élections italiennes de 2013, des chercheurs se sont intéressés à comment les gens réagissaient à de fausses informations…. Les gens ont tendance à échanger des idées sur les pages d’information grand public, sur des pages d’informations alternatives et sur celles de commentateurs politique exactement sur la même durée, suggérant que l’engagement demeure, quel que soit le contenu. Mais ils ont constaté que certaines personnes sont plus sensibles aux faux contenus que d’autres, notamment ceux qui préfèrent les pages alternatives. Les gens qui tentent d’éviter la manipulation des médias de masse sont en fait plus sensibles aux fausses informations que les autres.

. Comment les mondes de jeux virtuels sont révélateurs de la nature des hiérarchies humaines – Technology Review
La façon dont les joueurs forment des groupes dans les jeux en ligne révèle que les hiérarchies sont un produit inévitable de la condition humaine, estiment les spécialistes des sciences de la complexité. Pour les chercheurs, l’organisation hiérarchique de la société humaine est profondément imbriquée dans la psychologie humaine, puisqu’ils se reforment dans d’autres environnements… Reste à savoir si l’environnement d’un jeu multijoueur n’est pas également un environnement propice à la formation de telles structures hiérarchiques complexes.

. Oculus se vend à 2 milliards, pas pour ses partisans sur Kickstarter – PandoDaily.com
L’achat d’OculusRift par Facebook à 2 milliards de dollars déclenche une polémique sur le rôle du financement participatif – le casque de réalité augmenté d’Oculus a été l’un des grands succès de la plateforme, permettant à la société d’engranger bien plus qu’elle demandait. Mais où sont passés les premiers financeurs dans cette transaction ? “Tout ce qu’ils ont obtenu est de savoir que leur argent contribué à un tas de gros bonnets de la Silicon Valley qui sont devenus un peu plus riches, tandis que la technologie dans laquelle ils plaçaient leurs espoirs est tombée dans les mains d’une entreprise, qui, pour beaucoup d’entre eux, leur inspire surtout la méfiance”, estime Nathaniel Mott pour PandoDaily. Kickstarter se défend d’être un magasin et pourtant nul n’y achète de part dans les sociétés des produits qu’ils soutiennent. Les Gentils financeurs ne sont que des Gentils consommateurs. Les profits resteront à d’autres…

. Personne n’aime les critiques sur ses performances – WashingtonPost.com
Donner des chiffres sur sa performance à un employé ? Oubliez ! Personne n’aime ça.

. Arrêtez de surveiller vos employés ! – WashingtonPost.com
Dans la plupart des entreprises, les employeurs gardent un oeil attentif sur l’activité de leur employés pour les empêcher de faire quelque chose de mal. Mais est-ce que cette surveillance ne les freine pas à faire quelque chose de bien ? C’est ce qu’a mis en évidence le professeur Ethan Bernstein de l’Harvard Business School dans un article intitulé le paradoxe de la transparence : http://asq.sagepub.com/content/57/2/181.full.pdf+html qui a montré que la productivité de travailleurs chinois a augmenté quand la surveillance s’est relâché. Mettre un simple rideau entre des travailleurs et leur supérieur a fait augmenté la productivité de 10 à 15 % ! S’ils ne sont pas surveillés, les travailleurs ont recours à leurs méthodes de travail qui sont toujours plus efficaces que les méthodes prescrites. La performance a augmenté non pas tant parce que les travailleurs étaient cachés de leurs surveillants, mais parce qu’ils ont pu partager des idées et les mettre en pratique sans remontrances. A une époque où la surveillance via les outils numériques devient omniprésente, estime Jena McGregor pour le Washington Post, le risque est fort que la surveillance soit décourageante

. 25 Makers qui réinventent le rêve américain – Popular Mechanics
Difficile de résumer une liste.

. De la hiérarchie – Quartz
Les étudiants de Jeffrey Pfeffer pensent que nous vivons dans une société postmoderne, égalitaire, fondée sur le mérite et que les entreprises se sont adaptées à ce nouvel état de fait. Mais rien n’est moins vrai, souligne le spécialiste des structures hiérarchiques dans les entreprises qui vient de livrer une étude – http://amp.aom.org/content/27/4/269.short?_ga=1.9372405.1380575755.1382042337 – pour montrer que les structures de pouvoir ont peu évolué au fil du temps. Les hiérarchies fonctionnent toujours parce qu’elles ont une valeur pratique et psychologique et surtout parce qu’elle permet de gérer “la discorde cognitive”. Si nous nous attachons à la fiction que les choses changent, c’est en parti ! e un voeu pieux.

. Est-ce que penser vite signifie penser mieux ? – SmithsonianMag.com
Maria Konnikova pour le SmithsonianMag, la vitesse de notre réaction a longtemps été considéré comme une preuve d’intelligence. Mais peu d’études ont montré une corrélation entre un temps de réaction court et des scores élevés aux tests d’intelligence. Des psychologues ont comparé notre temps de réaction sur le long terme et ont montré que nous aurions environ 13 points de QI depuis l’époque victorienne. D’autres que si l’intelligence a à voir avec des connexions rapides, elle a surtout à voir avec de bonnes connexion. Mais la vitesse peut être trompeuse : elle nous fait croire que nous sommes plus intelligent alors que nous sommes plus fluide. Penser vite, n’est pas penser profondément, et penser profondément ne veut pas dire penser lentement.

. Si les voitures pouvaient vraiment se conduire elles-mêmes, de combien en aurions-nous besoin ? – TheAtlantic.com
… seulement d’un tiers du parc actuel. Pour autant que ces voitures soient partagées…

. Pourquoi AirBnb veut-il savoir combien ses utilisateurs dépensent – WashingtonPost.com
La plupart des startups ne sont pas autant préoccupées qu’AirBnb a montrer ses résultats : des utilisateurs qui restent deux fois plus longtemps que des touristes normaux et qui dépensent 300$ de plus en moyenne par voyage… Parce que les startups de l’économie collaborative doivent montrer qu’elles favorisent la consommation et l’activité économique pour justifier leur place dans le bouleversement qu’elles instaurent et limiter les effets de la réglementation qui les menace. Pour répondre à la critique que les locations d’AirBnb auraient un impact à la hausse sur les loyers, la startup a commandé une étude à Ken Rosen, président du Centre Fisher pour la recherche en économie urbaine de Berkeley. Pour Rosen, à San Francisco, le nombre de propriété offert à la location sur AirBnb est trop faible pour que le site ait un impact sur la hausse des loyers. Sans compter que 82 % des offreurs de biens sur AirBnb partagent la maison qu’ils habitent.

. La mort lente mais certaine du micro-ondes – Atlantico.fr
L’excellent prof de marketing Christophe Benavent détaille avec humour comment les habitudes alimentaires des américains changent mais sans que cela signifie que les nôtres aillent dans le même sens.

. Neuro-pédagogie – LeTemps.ch
Les polémiques sur les méthodes pédagogiques s’arrêteront-elles un jour ? Difficile à croire, tant l’éducation a toujours été la cible des idéologies et fantasmes. Désormais, elles s’étendent aux “recherches sur le cerveau” qui légitimeraient ou disqualifieraient telle ou telle approche pédagogique. Mais là encore, on assiste surtout à des dérives proche de l’imposture, estime le neuroscientifique Sebastian Dieguez. Dans un pamphlet rafraichissant Normand Baillargeon dresse le panorama des “Légendes pédagogiques”, où il démonte nombre de mythes se revendiquant des neurosciences : non, la musique classique n’aide pas au développement cérébral, non, nous n’utilisons pas 10 % de nos cerveaux, non, l’hémisphère droit n’est pas le créatif et le gauche l’analytique… L’auteur s’en prend aussi aux promesses marchandes plus qu’éducatives des nouvelles technologies. Les incohérences et les polémiques sur les neurosciences et l’éducation ont encore un bel avenir !

. Sexe, mensonge et chatons ? L’usage de la destruction d’images dans Snapchat (.pdf)
Un article de recherche consacré à la gestion de la vie privée et de l’éphémère dans SnapChat, basé sur une enquête auprès de 120 utilisateurs. Pour eux, la sécurité n’est pas une préoccupation majeure, même s’ils utilisent la durée de visualisation pour préserver le caractère privé de certains contenus, que la plupart n’utilisent pas Snapchat pour envoyer du contenu sensible, qu’ils savent que leurs correspondants peuvent prendre des capture d’écran et que leurs messages peuvent être récupérés… (42 % admettent l’avoir fait). Reste qu’une part significative de personnes souhaiterait une messagerie plus sûre.

. Microsoft, Google et Apple se réservent le droit de lire vos e-mails – Silicon 2.0
Microsoft a été pris la main dans la boîte d’un mail d’un utilisateur qui avait transmis du code de Windows 8 – les conditions d’utilisations de Hotmail permettent à Microsoft d’accéder aux mails des usagers pour protéger les droits et la propriété de Microsoft… Une mesure d’exception estime Microsoft qui jure de publier le nombre de comptes auxquels la société a accédé chaque année… Les fournisseurs de mails peuvent faire ce qu’elles veulent et n’ont aucun compte à rendre, rappelle Jérôme Marin. Les sociétés qui aboient après les pratiques d’espionnages de la NSA, qui se sont alliés à la coalition Reform Government Surveillance pour défendre les principes de la Constitution américaine n’offrent aucune garantie en leur sein et ce alors même que Microsoft fait de la publicité contre Google pour rappeler que les courriers électroniques doivent rester personnels ! Aucune éthique !

. De notre enregistrement permanent – Medium
L’entrepreneur Austin Hill a toujours été un ardent défenseur de la vie privée et de l’anonymat ce qui lui permet de livrer une tribune particulièrement critique des applications web éphémère en plein succès (et sur lesquels les investisseurs débattent : http://techcrunch.com/2014/03/15/investors-debate-the-ethics-of-anonymity-apps/). Il rappelle que les choix que les développeurs font façonnent le monde, mais créent aussi des réactions émotionnelles des utilisateurs. Bien sûr, le pseudonymat ou la cryptographie ont un coût, mais la somme de leurs avantages demeure bien supérieure à leurs abus. Et Austin Hill de dénoncer le risque du web éphémère : donner l’illusion de la vie privée ! , sans aucune assurance réelle d’anonymat ou de confidentialité est terriblement trompeur. Que se passera-t-il quand une affaire de diffamation ou de harcèlement conduira ces entreprises devant les tribunaux ? Pour Austin Hill, le modèle du web éphémère est le pinacle de l’irresponsabilité…

. L’économie du partage n’est pas bonne pour l’amitié – Forbes
Je peux venir chez toi cet été ? Désolé, j’ai loué mon appartement sur AirBnb ! Est-ce que l’économie collaborative va redéfinir l’amitié, comme n’étant plus fondée sur l’aide, le service que d’autre peuvent nous rendre, mais seulement le conseil qu’ils nous procurerons ? Les relations des liens faibles viennent-elles concurrencées celles des liens forts ?

. Les Tableaux de bord urbains du maire de Boston – The Boston Globe
Le maire de Boston a désormais accès à des tableaux de bords urbains qui lui permettent de connaître les autobus qui arrivent à l’heure, le nombre de nid de poule comblés, le nombre d’appels aux urgences de la ville… Mais qui informera sur le nombre de trous dans la chaussée créés dans la ville chaque jour ?

. La French Tech a désormais sa bourse dédiée aux innovations d’usages et de services – UsineNouvelle.com
“Parce que les start-up ne portent pas uniquement des innovations de nature technologique, Bpifrance va piloter un dispositif de soutien financier à des PME novatrices en matière d’usages, de procédés et de services, doté de 10 000 millions d’euros (30 000 euros par projets maximum) pour lesquelles les PME de moins d’un an pourront déposer un dossier.

. L’obsolescence contrariée de notre système politique – Le Monolecte
Pour Agnès Maillard, la figure paternaliste de l’homme providentiel, du chef est totalement dépassée dans une société où le niveau général d’éducation n’a jamais été aussi élevé… Alors pourquoi la professionnalisation de la politique est-elle indépassable ? Pourquoi la confiscation démocratique perdure-t-elle ? Pourquoi les municipales focalisent-elles sur la figure du maire quand le gouvernement d’une commune est devenu un tel travail d’équipe ? Le responsable politique n’est plus celui qui prend en charge la coordination des intérêts communs, mais celui qui sait, qui fait, en dehors de tout contrôle réel et concret de ses actes. A quand la fin du conservatisme endogamique des appareils politiques ? Pourquoi le choix se porte d’abord sur ceux qui sont en place, ceux qui vont faire perdurer les manières opaques de conduire les affaires ? Et Agnès Maillard de dénoncer les rigidités intrinsèque du système démocratique qui reproduit les formes hiérarchiques rigides et étanches à la société civile. “Quand les urnes ne sont plus que les réceptacles de nos frustrations et que la vie politique est à ce point éloignée des citoyens, il serait logique de remettre en question le fonctionnement même de nos institutions”… Oui, mais comment, puisque ceux à même de le transformer n’en veulent pas ?

. Ouverture des données de santé : quels sont les enjeux ? – Le Point
“Connaître le taux d’efficacité d’un anti-diabétique, réaliser des études prospectives sur un traitement anticancéreux, éviter les catastrophes sanitaires… Les raisons qui militent pour une ouverture maîtrisée des données anonymes de santé sont multiples. À commencer par l’impératif de santé publique”, rappelle Laurence Neuer pour Le Point. Le collectif Initiative transparence santé – http://www.opendatasante.com – estime ainsi que pour le Mediator, les pouvoirs publics étaient au courant des dérives de prescription. Un suivi plus strict des prescriptions et une information auprès des prescripteurs aurait permis d’éviter un grand nombre de mort. Reste à pouvoir accéder à ces données. C’est le travail qu’accomplit actuellement la mission d’information du Sénat sur l’accès aux documents administratifs et aux données publiques. Reste à savoir à quelles données les autorités et institutions pourront accéder ? Qui sera autorisé et qui ne le sera pas ? Dans quel but ? La recherche et le risque ou la surveillance des patients ?

. Les journalistes et leur trafic – NYTimes.com
Le journaliste David Carr revient sur l’annonce par plusieurs journaux et plateformes d’information de payer leurs journalistes au clic. Le risque bien sûr, que les journalistes ne s’intéressent qu’au plus facile. L’accent mis sur la productivité et le nombre de pages vues fait oublier certainement trop rapidement les effets d’agrégation, de mise en avant et de masse qui se jouent en ligne.

. Busyness : vous n’êtes pas aussi occupé que vous le dites – Slate.com
Etes-vous trop occupés ? Si ce n’est pas le cas, vous devriez, conseille la journaliste Hanna Rosin à Slate.com. L’art du busyness – un jeu de mot formé du mot travail (business) et busy (occupé) – consiste à transmettre une inquiétude sur son rythme de vie et une résignation feinte. Mais n’est-ce pas avant tout une manière de frimer ? C’est ce que suppose la journaliste Brigid Schulte dans son dernier livre “Submerger : travailler, aimer et jouer quand personne n’a le temps”. Etre sur-occupé n’est-il pas devenue une vertu dans un monde où avoir du temps libre est devenu terrifiant, comme si cela signifiait que vous étiez devenu obsolète ? Etre submergé survient non pas quand vous faites trop de choses, mais quand vous faites beaucoup de choses différentes. Les chercheurs parlent de “temps contaminés”, et les femmes y seraient plus sensibles que les hommes. Pourtant, pour l’anthropologue Ann Burnett, ce phénomène n’est pas si contemporain qu’on le croit. Déjà dans les cartes postales des années 60, l’essentiel des messages devaient signifier combien nos vies étaient trépidantes et actives. Pour elle, notre sur-occupation est avant tout une marque de statut social : si vous êtes occupés, c’est que vous êtes importants ! Qu’importe si cette course à l’occupation nous stresse. Et qu’importe, si en réalité, ce n’est jamais vraiment le cas.

. Le smartphone supplante la TV en temps passé – Zdnet.fr
“Selon une étude de Millward Brown menée dans 30 pays, le temps quotidien et moyen passé devant un smartphone est de 2h27 par jour contre 1h53 pour la télévision.”

. Vers la fin de la collecte massive de données téléphoniques par la NSA – LeMonde.fr
L’administration Obama préparerait un plan législatif pour mettre fin à la collecte massive des données téléphoniques par la NSA… http://www.nytimes.com/2014/03/25/us/obama-to-seek-nsa-curb-on-call-data.html?_r=0

. Street Eraser
Effaçons la ville.

. Quel avenir pour la télévision à l’heure du P2P et du SoLoMo ? – FredCavazza.net
Si les écrans sont plus fins, disposent de plus de pixels… la télévision n’a pas évolué depuis des décennies, rappelle Frédéric Cavazza. La majeure partie des nouveaux services proviennent des box des fournisseurs d’accès (Replay, applications…) et 25 millions de français regardent désormais la télé via l’ADSL. Aux Etats-Unis, les industriels font la course à Google et sa Chromecast et sa plateforme d’application, permettant de diffuser le web sur sa télévision… Reste encore à parvenir à dépasser la télécommande en utilisant le téléphone… Avec la démultiplication des chaînes, l’attention des téléspectateurs s’est dispersée et la logique de la grille de programme perd chaque jour un peu plus de sa ! pertinence. Mais si l’intérêt des téléspectateurs diminue, c’est parce que les contenus proposés ne sont pas adaptés. L’avenir pour les chaines est donc de développer de nouveaux types de contenus, accessibles en ligne. Aux chaines de devenir “méta-producteurs” de contenus… disponibles sur de multiples canaux.

. Le chinois Xiaomi fait en une semaine ce qu’Apple fait en un an – Forbes.com
Vous ne connaissez pas Xiaomi – http://www.xiaomi.com/en ? C’est un fabriquant chinois de smartphone qui est en passe de dépasser Apple sur le marché chinois. Comment ? Xiaomi est très proche des utilisateurs et utilise leurs suggestions pour mettre à jour les fournées des 100 000 téléphones qu’il met en vente chaque semaine. Il fait au matériel ce que les développeurs font au logiciel. Il le transforme en continu. Chaque nouvelle fournée hebdomadaire de téléphone est donc différente et meilleure que la précédente, quand Apple propose une nouvelle version de ses appareils tous les ans. Xiamoi ne pratique pas non plus les mêmes tarifs qu’Apple et personnalise ses téléphones pour s’adapter aux différents marchés.

. Votre téléphone lira les émotions des gens mieux que vous ! – Quartz
Dans une étude publiée par Current Biology, les chercheurs ont demandé à 170 cobaye de lire des expressions faciales dans des vidéos, dont une bonne partie était simulée. Au final, les humains décodent les expressions une fois sur deux. Avec les mêmes images, les programmes d’ordinateurs décodent la douleur réelle à 85 %. Les ordinateurs ont une meilleure perception de nos émotions que nous, estime la spécialiste Marian Bartlett pour Wired : http://www.wired.com/wiredscience/2014/03/computer-vision-facial-expressions/ Marian Bartlett est la cofondatrice d’Emotient – http://www.emotient.com -, une entreprise qui vient de lancer une application pour décoder les expressions faciales, afin d’aider les spécialistes du marketing à mieux comprendre les réactions de leurs clients. Affdex, un produit développé par Affectiva – http://www.affdex.com/technology/ – propose le même type de produits.

. 25 ans de participation des hommes et des femmes au travail domestique : quels facteurs d’évolution ? – Ined.fr
“Au cours des 25 dernières années, les hommes se sont davantage impliqués dans l’éducation des enfants, tandis que leur participation dans les autres tâches domestiques est restée stable. Les femmes ont également consacré davantage de temps aux activités parentales mais sensiblement moins à l’entretien domestique. Elles délaissent ainsi progressivement leur rôle de ménagère pour celui de mère éducatrice. Les évolutions du temps domestique tiennent surtout aux changements des comportements, reflétant un relâchement des exigences en matière d’entretien domestique. La progression de l’activité féminine et les changements des structures familiales ont également influencé ces évolutions, mais dans une moindre mesure.

Les couples sont plutôt homogames en termes de temps passé aux tâches domestiques et le sont davantage au fil du temps. La spécialisation conjugale des tâches domestiques traditionnelle avec l’homme pourvoyeur principal de ressource a diminué, notamment dans les années 1990. Toutefois, on observe des résistances au partage plus égal des tâches domestiques, les femmes demeurant toujours les premières responsables de la bonne tenue de la maison et des membres de la famille. La prise en charge des enfants au sein des couples est quant à elle plus équilibrée, les pères n’assumant aucune tâche parentale se faisant plus rares. Cette diffusion témoigne d’un changement de normes quant à l’implication des pères auprès de leurs enfants, plus valorisée que dans le passé. ”

. Imaginer Wenzhou : comment utiliser l’internet pour présenter aux lecteurs des villes qu’il ne connait pas – Ethan Zuckerman
Ethan Zuckerman revient sur le film Ha Ha Ha America de Dan Ligon, une diatribe ironique, présentant la ville chinoise de Wenzhou comme le nouveau New York (la population de Wenzhou est supérieure à celle de la ville de New York). Il y a de nombreuses villes à travers le monde dont nous ne savons rien, rappelle Zuckerman, parce que notre curiosité et l’entropie de l’information ne nous y pousse pas. Et le chercheur de pointer vers le projet Terra Incognita – http://terra-incognita.co – de Catherine d’Ignazio, un jeu en ligne qui permet de trouver des ressources de qualité autour de plus de 1000 villes du monde, via un plug-in pour navigateur. Qu’est-ce qui présente notre ville au reste du monde dans les premiers renvois d’une requête sur Google ou sur Wikipédia ?

. Comment enseigner le numérique au Royaume-Uni – Fing Live
Daniel Kaplan relate sa rencontre avec Tom Kenyon, en charge du programme “Make Things do Stuff” – http://makethingsdostuff.co.uk – du Nesta britannique, un site et une campagne pour mobiliser la prochaine génération de makers en permettant de comprendre comment fonctionne la technologie, en favorisant la collaboration et le partage, via des actions de formation dans les écoles notamment. Make Things do Stuff n’est pas la seule initiative britannique pour promouvoir l’apprentissage des nouvelles technologies : bien au contraire, elles sont très nombreuses : Year of Code, Web for Everyone, Apps for Good, Code Club, Young Rewired State, Freeformers… Sans compter le développement de l’informatique dans les programmes scolaires eux-mêmes d’ici septembre… Mais Kenyon est assez critique de cette dernière ! initiative, qui risque de promouvoir une informatique aride, sans apport concrets pour les élèves… qui risque de plus desservir la cause de l’apprentissage technique à l’école que le contraire. Le Nesta travaille aussi à développer l’évaluation des méthodes et supports d’éducation. “Les données vont transformer le paysage” de l’éducation estime Kenyon… à la fois pour l’évaluation des professeurs comme des élèves et risquent demain de rendre les examens traditionnels obsolètes…

. Uruguay, Pepe Mujica n’est pas qu’un original – Courrier international
“Les républiques n’ont pas été inventées pour qu’on y recrée une petite cour : elles sont nées pour affirmer que nous sommes tous égaux.”

. Une ville faite pour les garçons – CNRS le journal
Yves Raibaud, géographe, le rappelle clairement : nos espaces urbains sont construits pour les garçons et par des hommes, sous prétexte de vouloir “canaliser leur violence”. Les moyens attribués aux activités de loisirs féminins et masculins ne sont pas égaux. Est-ce aux femmes de s’adapter aux espaces qu’on leur propose ou à ceux qui les conçoivent de s’interroger sur les discriminations qu’elles provoquent ? Et le géographe et ses équipes d’inviter les élus à mettre en place des dispositifs d’observation et d’évaluation des politiques publiques sous l’angle du genre et à mettre en place un observatoire des inégalités de genre.

. Ecrire « SMS » ne nuit pas à l’orthographe – Peut mieux faire
Une étude du Centre de recherche sur la cognition et l’apprentissage a observé des collégiens à qui elle a fourni des téléphones mobiles en échange de l’étude de leurs SMS. Les élèves forts ou faibles en orthographe sont restés forts ou faibles quelque soit la densité d’abréviation utilisées dans leurs SMS. “Les SMS n’ont pas d’influence sur l’orthographe des collégiens”. Au contraire. Les meilleurs élèves déforment plus rapidement les mots et s’emparent plus vite du langage SMS que les élèves les plus faibles.

. DataSift | Powering the Social Economy
Visiblement, l’outil pour traiter les données des plateformes sociales permettant de multiples croisements et une personnalisation fine de l’exploitation.

. IAS Allergies
Un indicateur temps réel et en open data sur l’incidence des syndromes allergiques en France et par région.

. Espionnage : comment Orange et les services secrets coopèrent – LeMonde.fr
Prism n’est pas réservé aux Américains. La DGSE travaille en coopération étroite avec Orange, révèle leMonde.fr.

. Après les protestations – NYTimes.com
Zeynep Tufecki revient sur comment les manifestations se coordonnent facilement en ligne, en évoquant la dernière manifestation turque qui a rassemblé quelques 100 000 personnes suite à la mort, après près d’un an de coma, d’un jeune collégien, symbole de la résistance civique en Turquie. Il a suffit d’un tweet pour que 100 000 personnes s’assemblent à l’enterrement et manifestent. Les outils sociaux permettent une coordination plus facile pour les manifestants que ne le permettaient les ronéotypes des années 60, rappelle la chercheuse spécialiste des mouvements contestataires. On peut certes tourner en dérision les “J’aime” sur Facebook, il n’empêche qu’ils peuvent avoir des conséquences à long terme. Les pouvoirs en place en sont bien conscients. En Turquie, le premier ministre a ! désigné les médias sociaux comme une menace pour la société et le Parlement a voté une loi qui augmente sa capacité de censure et de surveillance. Les médias, dans les mains des citoyens peuvent ébranler les régimes dont la légitimité est affaiblie par un contrôle de la sphère publique rendu plus difficile. Mais encore faut-il que les militants trouvent les moyens de passer de la technologie pour rallier les masses à l’utiliser pour changer le pouvoir.

. Comment les employés peuvent-ils souffrir dans des entreprises sans patron, comme GitHub – Wired.com
De nombreuses entreprises se mettent aux structures organisationnelles plates, estime Klint Finley pour Wired. A l’exemple du développeur de jeu Valve ou de WL Gore, la firme derrière Gore-Tex. GitHub a la même ambition, et elle est d’autant plus symbolique que GitHub fournit un service qui permet justement de collaborer librement sur des projets logiciels. Mais les structures démocratiques plates ne veulent pas dire structures sans jeu de pouvoir. La semaine dernière GitHub a suspendu un de ses fondateurs accusé harcèlement. En 1972, Jo Freeman a décrit dans “La tyrannie de l’absence de structure” les premières expériences d’auto-organisation féministes. Le problème avec les organisations non-hiérarchiques est que les structures de pouvoir sont invisibles et donc inexplicables ce qui conduit souvent à des dysfonctionnements et des abus. Fred Turner décrit les mêmes problèmes quand il évoque les communautés hippies qui ont voulu éviter la division traditionnelle du travail et qui ont fini par envoyer les femme faire la cuisine, le nettoyage et l’éducation des enfants. Les communautés régies par des structures plus explicites finissent par pouvoir être plus progressives, les responsabilités pouvant être réparties de manière plus égales. La même impulsion anti-hiérarchique existe dans la Silicon Valley que dans les communautés autonomes des années 60, estime Finley. Un ancien de Valve révélait que l’entreprise ressemble parfois à une cours d’école, où les enfants les plus populaires et les fauteurs de troubles accaparent le pouvoir. Le risque est d’embaucher des gens qui correspondent à la culture de l’entreprise au risque de sa ! diversité. La Kellog School of Management a montré dans plusieurs études que la diversité des équipes était un meilleur moyen de résoudre les problèmes que d’avoir des décideurs : http://insight.kellogg.northwestern.edu/article/better_decisions_through_diversity. Le culte des employés qui correspondent à la culture de l’emprise peut rendre les processus d’embauche plus difficiles. Les partisans des entreprises démocratiques affirment que l’absence de hiérarchie permet aux employés de collaborer plus librement et de manière plus innovante. Mais une entreprise ne doit pas seulement créer d’excellents produits, comme l’ont montré GitHub ou Valve, elle est aussi responsable de l’allocation des ressources, ! de la résolution des conflits internes, de l’embauche, de la rémunération des employés – et GitHub a quelques problèmes à ce niveau là paraît-il. Il n’est pas clair de savoir si la structure organisationnelle plate de GitHub est la seule cause de ses problèmes. La mauvaise gestion se trouve partout. La bureaucratie a ses inconvénients. La démocratie aussi.

. Le nouveau gadget de l’été : un climatiseur connecté – Quartz
Disponible en précommande et initié par un partenariat entre GE et le site de suggestions d’idées Quirky – https://www.quirky.com/ge -, le climatiseur Aros – https://www.quirky.com/aros -, pour 300$, vous permettra de le commander à distance via votre smartphone, mais également de vous aider à garder l’oeil sur votre budget et sa consommation.

. Les 20 derniers centimètres – Technology Review
Cesar Hidalgo du groupe de recherche Macro Connections du Media Lab du MIT – https://www.media.mit.edu/research/groups/macro-connections – revient sur les 20 derniers centimètres qui séparent l’utilisateur des données, les 20 petits centimètres de nos écrans et le potentiel transformateur des outils de visualisation. Et le chercheur d’évoquer Immersion – https://immersion.media.mit.edu – un outil d’analyse de son courrier électronique développé par ses étudiants qui permet d’observer les groupes avec lesquels on interagit le plus. Un autre de ses étudiants a créé l’Observatoire de la complexité économique – http://atlas.media.mit.edu – permettant d’accéder aux données économiques par pays d’une manière plus simple et plus interactive. Hidalgo a lui-même travaillé sur http://dataviva.info un site qui propose des millions de visualisations interactives de données sur l’économie du Brésil. Panthéon – http://pantheon.media.mit.edu – est un recueil de 12000 biographies historiques sur des personnages célèbres. Le développement des Big Data produit un écart important entre notre capacité à accumuler de l’information et notre capacité à la comprendre.

. Cloak : une appli pour ne pas croiser ses amis – Numerama.com
Alors que les réseaux sociaux encouragent la géolocalisation, une application mobile pour iPhone propose de se servir des coordonnées géographiques pour éviter de croiser des proches dans la rue.

. Internet : la longue traîne n’a-t-elle toujours été qu’une utopie ? – Slate.fr
Retour sur l’ouvrage d’Anita Elberse, professeure d’économie à Harvard, “Blockbusters” : plus que jamais à l’ère d’internet, c’est la tête et non la traine qui garde le pouvoir, à savoir les grosses productions et non les niches. La dynamique du gagnant qui rafle la mise est encore plus forte sur le net. Au cinéma, si les Majors prennent des risques avec les blockbusters, c’est parce que la promotion et l’invasion sont la meilleure façon de s’assurer contre les risques sur un marché par définition incertain. Anita Elberse étend sa démonstration à d’autres domaines culturels : édition, musique, sport… mais également dans le numérique, via Apple ou Netflix qui se transforme en studio, ou YouTube qui se met à créer des chaines et à mettre en avant ! les plus visibles. Pour Anita Elberse, l’allégorie de la longue traine tient de l’utopie. La logique Mainstream prend encore plus de puissance avec les outils numériques. Ce qui n’est pas sans effets collatéraux : manque de prise de risque, frilosité créative… réduction de la diversité et développement d’une polarisation extrême entre blockbuster et le reste. La conclusion de David Lacombled est finalement amusante, parce qu’elle reprend celle qu’on entend partout : internet a cependant un rôle à jouer pour réactiver la longue traine… et qu’il suffit que les citoyens promeuvent la diversité pour y remédier. C’est, il me semble croire que la façon dont le net est conçu est sans effet, alors que l’accélération de l’effet superstar en ligne montre exactement l ! ’inverse. Perso, j’ai tendance à penser q ! ue pour créer la longue traine, il va nous falloir changer d’internet…

. Free to Play : The Movie
Un film sur les gamers professionnels…

. Tariq Krim : “La France a besoin d’un choc de numérisation” – Le Point
“Si la France veut garder son modèle d’Etat-providence, elle doit le rendre numérique.”

. L’espionnage est mauvais pour les affaires – Technology Review
Peut-on faire confiance à un internet qui est devenu l’arme des gouvernements ? L’opération de surveillance mondiale de l’agence de sécurité nationale américaine et de son homologue britannique a montré que les entreprises étaient aussi la cible de cette surveillance de masse planétaire. La conséquence de cette surveillance : le risque de balkanisation du web. Et les analystes américains commencent à le prendre au sérieux. Forrester Research prévoit des milliards de pertes pour les services internet américain comme Dropbox ou Amazon, mais également pour le matériel… comme celui fourni par Cisco. Les gens sont à la recherche de solutions de rechange, estime James Lewis du Centre d’études stratégiques internationales de Washington. A l’heure où les gouvernements écrivent ! des virus, les services secrets russes auraient commandé des machines à écrire, arguant que le papier était plus sur pour les documents confidentiels… (à l’heure où tout est appareil photo, ce n’est certainement plus si sûr). Où s’arrête la responsabilité d’une entreprise et où commence celle d’un Etat ? Les banques devront-elles se défendre des attaques des Etats ? Les consommateurs se sont précipités sur les services du web éphémère qui faussement les rassure. Les téléphones cryptés ont le vent en poupe. Les gens sont en train de se poser des questions sur les services et produits qu’ils utilisent qu’ils ne se sont jamais posé avant. Longtemps l’idée a été que le web n’avait pas de frontière ni de pays. C’était une utopie naïve.

. Algorithmique … ta mère – affordance.info
Olivier Ertzscheid revient sur 3 exemples classiques des formes de détournement algorithmique : le Google Bombing, GWEI (le programme qui rachète Google par des clics publicitaires) et Random Shooper (la programmation aléatoire d’achat sur Amazon), 3 exemples qui s’appuient sur les règles de base de l’algorithme pour en faire le coeur du détournement. En ré-instrumentant ses routines dans une perspective artistique ou hacktiviste, il se pourrait pourtant que de tels projets renforcent les capacités prédictives des algorithmes, explique Olivier Ertzscheid en citant Bernard Chazelle, car la plupart des découvertes récentes en complexité algorithmique ont été le fait de l’aléa. La dichotomie des Big Data est entièrement articulée autour d’une propriété fondamentale : “il faut aux programmes informatiques une immense quantité de données pour asseoir et bâtir leur capacité prédictive (et prescriptrice) de comportements, mais il ne faut aux algorithmes que la lecture d’un état et d’un petit nombre de caractères (= de données) pour l’exercer, pour la rendre opératoire. C’est ce qui fait qu’ils sont si délicats à leurrer.”

. Google lance Android Wear pour les objets connectés – PC INpact
Google vient d’annoncer Android Wear, une version dédiée de son système d’exploitation mobile qui vise les objets connectés (montre, bracelet, etc). http://googleblog.blogspot.fr/2014/03/sharing-whats-up-our-sleeve-android.html et https://www.youtube.com/watch?v=QrqZl2QIz0c

. Of Being Numerous – The New Inquiry
‘Nous n’avons pas consenti à notre propre surveillance constante , même si la façon dont nous vivons l’a produit”

. Selfie Control – The New Inquiry
Associated Press a rompu ses liens avec un photographe, lauréat du Pulitzer, parce qu’il avait modifié une photo en faisant disparaître l’appareil photo du photographe qu’on y voyait, supprimant sa propre présence. Mais que signifie cet art de la photographie qui tente toujours d’effacer ou de rendre invisible sa présence ? Pourquoi le photographe doit-il être invisible, comme s’il n’affectait pas la scène qu’il prend en photo ? Comment interpréter la mode du selfie sous cet angle, où photographe et sujet sont les mêmes ? Le développement du selfie coïncide avec les révélations sur la surveillance de masse dont nous sommes l’objet. “La technologie qui rend le selfie possible est aussi la technologie qui simplifie la surveillance de masse”. Et Jenna Brager d’évoquer Hasan Elahi, ce designer qui démultiplie les données sur lui pour tromper le FBI après avoir été injustement inquiété par celui-ci. Nathan Jurgenson parle de “sursaturation visuelle” et la définition même du selfie contient une critique de son omniprésence. Le selfie est-il l’apogée du consentement photographique ?

. Nous avons besoin de critique dans la technologie – Model View Culture
La développeuse Ashe Dryden – http://www.ashedryden.com – pousse un coup de gueule contre les discriminations dans le secteur des technos. Quels rôles jouons nous individuellement et collectivement dans les structures oppressives de la société ? La culture n’est pas différente du logiciel : nous devons améliorer notre code pas ingénierie inversée.

. Les robots peuvent faire pression sur les humains pour leur faire faire des choses contre leur volonté – FastCompany.com
Nous obéirons peut-être mieux aux autorités robotiques qu’aux hommes, même quand leurs ordres sont en conflit avec notre conscience. Règle, processus, soumission.

. Révolution numérique : ces Français qui codent le monde d’aujourd’hui – Le Point
Portrait d’entrepreneurs français qui ont réussi dans la Valley.

. Le prototypage direct – Harvard Business Review
David Aycan et Paolo Lorenzoni d’IDEO dressent sur la Harvard Business Review une intéressante distinction dans les formes de prototypage. Le prototypage rapide vise la quantité sur la qualité. Il consiste à créer par des croquis ou des prototypes en pâte à modeler ou en carton, une idée, un service ou un produit et à l’affiner par la souplesse de sa forme. A l’inverse le pilote et les prototypes techniques sont utilisés pour prouver la viabilité économique, montrer la faisabilité technique, mais sont coûteux à fabriquer. Le prototypage direct offre une troisième voie entre ces deux extrêmes, estiment les designers : il s’agit de libérer des concepts bruts dans le contexte où les consommateurs pourraient les rencontrer, comme dans un magasin réel, pour observer leurs réactions. IDEO a utilisé le prototypage direct pour explorer de nouvelles marques. L’avantage : être capable de mieux mesurer le contexte et le retour des utilisateurs.

. Qui est Jerry ? – Jerry, Do It Together
Jerry est une infrastructure informatique (ordinateur ou serveur) composé de matériaux de récupération et contenu dans un jerrycan. Son but : ouvrir et démocratiser le fonctionnement technologique par le DIY.

. Numérique et administration : l’effondrement des cathédrales – L’Âge de la multitude
Nicolas Colin revient sur l’échec du projet d’Opérateur national de paie. Un échec qui s’explique car le projet n’a pas été l’occasion de transformer l’organisation, mais au contraire qu’il a du se conformer à la complexité de l’organisation existante. Ce qui implique une lourde maîtrise d’oeuvre, d’autant plus difficile à orchestrer que la gouvernance est faible : le politique se moque des systèmes d’information. Et Nicolas Colin d’en tirer 3 conclusions : on ne réduit pas les déficits budgétaires par la rationalisation informatique. La culture numérique de l’administration doit évoluer : il n’y aura pas d’innovation numérique dans une grande organisation si celle-ci n’a pas décidé que le numérique était son corps de métier, donc sans compétence particulière et sans alliance avec les utilisateurs. Donc, qu’on n’y arrivera pas de sitôt et qu’un régime intermédiaire est nécessaire à l’image du chantier Data.gouv.fr. Le salut n’est plus dans les grands SI, mais dans l’exécution agile d’applications conçues pour la multitude.

. Gargl : un outil pour créer une API pour n’importe quel site – Joe Levy
Gargl (Genric API recorder & generator lite) est un outil simple d’accès pour permettre à chacun de créer des API pour ses contenus…

. Des outils simples d’extraction de données pourraient changer la manière dont sont conçues les applications – Wired.com
On dénombre environ 10 000 API, permettant aux développeurs d’accéder, de traiter et reconditionner les données. Ce qui signifie que bien souvent, pour faire quelque chose de nouveau, il faut être capable d’extraire des données soi-même. C’est ce que propose Kimono – http://www.kimonolabs.com – une application web qui vous permet d’extraire des données de n’importe quel site pour les transformer en API. Et cela, très simplement. Ses fondateurs ont ainsi créé des API – http://www.kimonolabs.com/sochi/showcase – pour les dernier JO d’hiver permettant de créer des applications réussies pour suivre les récompenses, etc. L’idée des fondateurs est de démocratiser les capacités de programmation au plus grand nombre.

. The Small Data Lab
L’université de Cornell ouvre un laboratoire sur les Small Data…

. Ce que les nouvelles technologies peuvent changer à la nature même du pouvoir – Atlantico.fr
Pour Benoît Thieulin, président du CNNum, les décideurs politiques et économiques n’ont pas pris suffisamment conscience des capacités de traitement rendus possibles par les nouvelles technologies. Reste que la culture du secret en politique est aussi allé trop loin, jusqu’à échapper à tout contrôle démocratique. Les nouvelles technologies nous poussent à trouver un nouvel équilibre.

. Un coup d’oeil sur la scène technologique londonienne – ParisTechReview
Rapide synthèse de la scène technologique londonienne, l’une des premières d’Europe.

. Détecter la contagion émotionnelle dans les réseaux sociaux massifs – PlosOne
Comment les réseaux sociaux peuvent-ils amplifier la synchronicité de l’intensité émotionnelle mondiale ?

. Les dangers des listes établies par les données – O’Reilly Radar
Pour Forbes, Barry Eggers expliquait qu’on devrait utiliser les Big Data pour construire des listes intéressantes : http://www.forbes.com/sites/ciocentral/2012/09/25/the-problem-with-lists-and-the-fix-from-big-data/ Dans un monde de notes et de classements, notre cerveau adore les listes – cf. http://www.newyorker.com/online/blogs/elements/2013/12/a-list-of-reasons-that-our-brains-love-lists.html – mais, elles sont bien souvent inutiles car trop souvent peu crédibles. Certes, estime Alistair Croll pour O’Reilly, les Big Data vont nous aider à faire des listes, mais sur quels critères ? Certes, nous pourront les personnaliser, mais ne risquons-nous pas de devenir excessivement dépendants d’elles ? Nous confondons trop souvent optimisation et inspiration. Lister les politiciens les plus dignes de confiance est-il une bonne façon de faire de la politique ? Les voitures les plus sûrs seront les voitures autonomes, mais elles seront également plus coûteuses. Savoir quelles sont les meilleures voitures ne va pas nous aider à nous passer des voitures à moteur ? L’optimisation guidée par les données est très bien pour tenter de gagner au jeu auquel nous sommes en train de jouer, mais elle est nulle pour changer les règles ou passer à un jeu différent.

. Faire rendre des comptes aux algorithmes – Tow Center for Digital Journalism
Le Tow Center pour le journalisme numérique publie un court rapport de Nicolas Diakopoulos pour inviter les journalistes à s’intéresser aux algorithmes, des objets dignes d’enquête.

. Physiciens, généraux et PDG sont d’accords : bannissons PowerPoint- NPR
Supprimer les slides et d’un coup, voilà que la communication s’établit mieux dans les deux sens. De nombreuses professions comment a rejeter les présentations PowerPoint : PDG, physiciens, généraux… Le principal avantage à renoncer à PowerPoint est de forcer l’auditoire à faire attention. Ce renoncement fait de vous de meilleur enseignants et ceux qui vous écoutent un meilleur auditoire. Nous sommes tellement habitué à donner des présentations PowerPoint que nous oublions qu’il existe d’autres moyens de communiquer.

. Il y a plus dans nos actions qu’on ne le pense – IPasSXSW
Anjali Ramachandran de PHD UK a assisté a un atelier de la conférence SXSW sur le thème des biais et de la collaboration. Partant du constat que les êtres humains sont des êtres cognitivement biaisés, Nate Matias du MIT et Srah Szalavitz de 7Robot, travaillent sur des outils pour aider les gens à prendre conscience de leurs préjugés innés et à les surmonter. Il existe de nombreux projets qui permettent de mesurer le biais de la sous-représentation féminine dans les médias par exemple. Le OPED Project calcule le pourcentage de femmes qui s’exprime dans les médias américains : http://www.theopedproject.org Le projet Implicite permet à chacun de mesurer ses propres biais : https://implicit.harvard.edu/implicit/ Whose Voices – http://natematias.com/medialab/gv-viewer/ – examine le genre des personnes citées par Global Voices, le média alternatif. Nate Matias a également lancé le projet Open Gender Tracker – http://opengendertracking.org – permettant d’appliquer l’algorithme à tout type d’information. Pour Sarah Szalavitz cependant nous ne devrions pas porter attention à des outils qui culpabilisent, explique-t-elle en pointant vers l’application http://www.nohomophobes.com/# !/today/ qui comptabilise les citations homophobes sur Twitter. Et de pointer vers http://followbias.com, une application Twitter développée par Nate et Sarah pour révéler nos propres biais dans notre manière d’utiliser Twitter.

. Pheme, l’algorithme qui débusquera vos mensonges sur Facebook et Twitter – L’Express.fr
Plusieurs universités européennes travaillent de concert pour mettre au point Pheme – http://www.pheme.eu – , un outil pour trier les informations sur les réseaux sociaux. Son but tordre le cou aux rumeurs, afin que celles-ci ne se répandent pas. Distinguer la viralité de la véracité, en s’appuyant sur des critères comme la nature de la source, la réputation de l’auteur, le texte lui-même ou les réactions qu’il provoque…

. L’intelligence artificielle est-elle la voie à suivre pour mieux gérer ses finances personnelles ? – Wired.com
Omar Green de Wallet.AI – http://wallet.ai – construit une application pour aider les consommateurs à prendre de meilleures décisions pour leur argent, notamment quand ils s’apprêtent à le dépenser. L’idée de Wallet.AI est d’utiliser votre traces numériques et vos données de dépenses pour alimenter un logiciel capable de vous faire des recommandations personnalisées quant à vos achats. Wallet.AI se veut le chien de garde de votre portefeuille, un peut comme cette petite voix intérieure qui nous rappelle d’être prudent quand nous allons dépenser de l’argent. Vous vous apprêter à lancer l’application Uber pour commander un véhicule et l’application vous dit de prendre un taxi, car vos dépenses ce mois-ci via Uber ont été trop élev ! ées… explique NPR : http://www.npr.org/blogs/alltechconsidered/2013/12/30/257551881/can-robots-manage-your-money-better-than-you-startups-say-yes?sc=tw Ou encore de prendre un simple café plutôt qu’un Latte au Starbuck où vous venez d’entrer, explique la TechnologyReview : http://www.technologyreview.com/news/519346/walletai-aims-to-serve-up-location-based-financial-advice/

. Pourquoi les Geeks ont remplacé les “Computer Girls” – The Clayman Institute for Gender Research
Quand on imagine un programmeur informatique, la plupart d’entre nous décrivons un Geek, un homme brillant mais socialement maladroit. Ce stéréotype auto-entretenu favorise en fait la domination masculine dans ce milieu. Ceux qui embauchent favorisent les candidats masculins et les femmes délaissent ce secteur où elles ont le sentiment qu’elles ne seront pas adaptées. Or, jusque dans les années 60, l’informatique attirait beaucoup de femmes. Mais l’informatique n’est plus assimilée à du travail de bureau. L’introduction de tests d’aptitude à l’embauche a mis l’accent sur la résolution d’énigmes mathématiques et les tests de personnalité privilégiant les personnes qui n’appréciaient pas les interactions personnelles étroites ont contribué à privilégier les hommes sur les femmes. Nous continuons à penser que les programmeurs ne sont pas très sociaux et que ce trait de personnalité est forcément masculin. Et tant que ses hypothèses persisteront, la programmation continuera d’être dominée par les hommes. Pour l’historien Nathan Ensmenger de Stanford, les stéréotypes ont finalement de profonds effets sur la masculinisation de cette profession : http://gender.stanford.edu/news/2011/negativemathstereotypestoo-few-women-0

. Comment la NSA a industrialisé le hacking – 01net.com
“Les services secrets américains se sont dotés d’une infrastructure quasi-automatique pour injecter des malwares sur des millions des machines. Et ce n’est qu’un début. Voici un aperçu technique.”

. Réseaux sociaux : la grande désillusion ? – My Community Manager
Les réseaux sociaux ne génèrent pas de business : moins de 1 % de ventes e-commerce. Selon une étude du cabinet Milward Brown, les compagnies aériennes ne postent que des promotions sur Facebook et ne génèrent que 0,1 % d’interaction par billet, soit 10 fois moins que l’e-mail et 100 fois moins que l’e-mail retargetting. Pour Google, le social media n’est ni un outil de vente ni un média traditionnel. Son rôle est de sensibiliser, convaincre et développer l’intention d’achat (Prospect Relationshiph Management, PRM). Mais aucune plateforme ne permet de développer et suivre l’engagement et l’intention d’achat des consommateurs sur la durée. Au final, les audiences sur les réseaux sociaux sont coûteuses à atteindre, d’où l’idée de les fédérer dans des applicati ! ons dédiées permettant de mieux suivre et accompagner les consommateurs.

Reste que les applications touchent peu de gens… Mais ça, l’article ne l’évoque pas.

. La Silicon Valley a un problème avec les jeunes – NYTimes.com
Les jeunes ingénieurs boudent les technologies dures pour leur préférer les technologies molles. Pourquoi les jeunes ingénieurs préfèrent-ils travailler pour développer une application de rencontre plutôt qu’à guérir le cancer ?

. Comment les milliardaires privatisent la science américaine – NYTimes.com
Les financements public de la recherche scientifique américaine sont de plus en plus remplacés par ceux de donateurs privés, entreprises et philanthropes. Face à ce changement, les critiques ne manquent pas. Les dépenses en recherche fondamentale ont baissé de 30 milliards de dollars l’an dernier, l’une des plus forte baisse jamais enregistrée. Si la science gouvernementale est centralisée, ce n’est pas le cas de la philanthropie… La NSF a lancé une étude pilote pour savoir où étaient dépensés les milliards de la recherche privée (principalement sur la santé). La recherche privée représente 30 % de l’argent consacré à la recherche des 50 premières universités américaines et bénéficie avant tout aux plus riches universités qu’aux plus démunies. La recherche privée n’est pas sans succès, explique le NYTimes, mais elle se consacre plus à certains secteurs qu’à d’autres, à certaines maladies qu’à d’autres.

. La menace qui nous guette : la généralisation et la banalisation de l’échange de données sans contact #RFID #NFC – OpeNews
Nos CB, téléphones portables, clefs de voiture, cartes de transports, passeports et autres documents électroniques échangent de plus en plus de données sans contact, via les technologies RFID ou NFC. Le problème, c’est que la sécurité des données transmises n’est pas assurée. On peut ainsi lire les paiements que vous avez effectué avec votre carte bancaire et ses habitudes de consommation par exemple peuvent être pistées à l’insu du client.

. Télécommande sur les réseaux mobiles – Ericsson.com
Au Mobile World Congress, Marcus Gardman du laboratoire UX d’Ericsson a présenté son projet de contrôle à distance sur les réseaux mobiles pour étudier la prochaine génération de réseaux mobiles (la 5G) d’un point de vue utilisateur. Et Ericsson de montrer un prototype de guidage distant (via casque Occulus Rift) d’un buldozzer (en modèle réduit). Une expérience qui montre que la qualité de transmission vidéo doit être améliorée et que les systèmes 5G doivent savoir traiter les latences.

. Et voici le premier magasin d’applications pour le matériel – Quartz
Christopher Mims revient sur NEX – http://www.mightycast.com/?_ga=1.107414850.1380575755.1382042337 – le premier bracelet connecté qu’on peut modifier pour lui ajoutant des fonctionnalités. Le bracelet est doté de petits cubes lumineux et programmables que l’on peut échanger avec d’autres. Positionné pour l’instant comme un ad-on pour jeux vidéos, l’entreprise travaille à permettre aux porteurs du bracelet de s’envoyer des messages secrets, de créer un jeu basé sur la localisation, de créer des réseaux sociaux physiques… Plus qu’un simple gadget, s’enthousiasme Mims, l’entreprise a créé une plateforme invitant les développeurs à créer des fonctionnalités pour chaque petit cube que le brace ! let permet de porter.

. La montée de l’anti-capitalisme – NYTimes.com
Nous commençons a assister à un paradoxe au coeur du capitalisme, estime Jeremy Rifkin, le dynamisme inhérent aux marchés concurrentiels fait que de nombreux biens et services parviennent à un coût si bas, qu’ils n’y sont plus soumis. Si les économistes ont toujours évoqué la réduction du coût marginal, ils n’ont jamais envisagé qu’une révolution technologique pourrait les faire tomber à zéro. Depuis Napster, le numérique est venu considérablement perturber les industries culturelles et s’attaque désormais à l’énergie, la fabrication, l’éducation… Le phénomène est sur le point d’affecter l’ensemble de l’économie estime Rifkin. Que se passera-t-il quand nous pourrons produire des biens et des services pour presque rien ? Le ! s biens communs, la collaboration, l’accès, la participation de tous inaugure une nouvelle économie de partage et l’internet des objets est la plateforme qui permet au bien commun de se développer aux côté du marché capitaliste, estime Rifkin. De nombreux économistes estiment que le secteur sans but lucratif n’est pas une force économique autonome, mais un parasite. Reste qu’il est aujourd’hui un moteur puissant de nos économies et qu’il dessine un avenir pour le partage des biens communs mondiaux.

. Penser le futur, la nouvelle manière de concevoir – IFTF
Depuis plus d’une décennie, l’Institut pour le Futur créé des artefacts de l’avenir qui aident les gens à imaginer le monde de demain. Ideo a créé une série d’objets pour interroger l’avenir via son programme : http://madeinthefuture.co en s’intéressant par exemple aux cuillères de demain : http://vimeo.com/87303263 ; aux outils qui nous permettront de mêler le monde physique et numérique : http://vimeo.co/87303261 ; à notre façon de collaborer avec les organismes vivants comme les termites pour nous aider à fabriquer des objets en bois : http://vimeo.com/87303272 ; ou à nous aider à utiliser le son d’une conversation pour concevoir de nouveaux types d’ob ! jets en temps réel : http://vimeo.com/87303209

. Les entrepreneurs étrangers font la création d’emploi britannique – Telegraph
Les entrepreneurs étrangers sont à la tête d’une PME sur 7 au Royaume-Uni estime une récente étude : http://www.creatingourjobs.org/data/MigrantEntrepreneursWEB.pdf. L’activité entrepreneuriale est plus forte chez les migrants que chez les britanniques et lancent leur entreprise plus jeunes.

. La gauche n’aide plus les défavorisés, la droite est incapable d’offrir un capitalisme populaire – Slate.fr
Pour Eric Le Boucher, “le plus grand déficit dont souffre la France n’est pas économique, il est intellectuel”. Tous les partis politiques ne cherchent que la victoire politique, aucun ne pense la société… Et les solutions magiques et radicales, si elles étaient mis en oeuvre, décevraient encore plus ceux qui y croient. La gauche ne parvient pas à sortir les catégories défavorisées de la pauvreté et la droit est incapable d’offrir un capitalisme populaire. L’étatisme de gauche et le libéralisme de droite ont échoué tous les deux. Pour Eric Le Boucher, comme pour d’autres, la politique doit s’appliquer à rendre le pouvoir aux gens.

. Est-ce que les révélations de la NSA ont quelque chose à voir avec la gouvernance de l’internet ? – internetgovernance.org
Pour Milton Mueller, ceux qui participent de la gouvernance de l’internet semblent penser qu’il n’y a pas de lien entre les révélations d’Edward Snowden et la manière dont l’internet est géré. C’est en partie vrai. La capacité d’espionnage de la NSA n’a rien à voir avec la façon dont les Etats-Unis gouvernent l’Icann. Mais d’un autre côté, nous nous faisons des illusions si nous pensons que la façon dont l’internet mondial est régit peut-être détachée du jeu de pouvoir politique entre Etats.

. Allergen Beagle, le scanneur de nourriture domestique – NextNature.net
Allergen Beagle est un prototype conçu par Sebastian Goudsmit qui permet de faire un test allergique sur n’importe quel aliment pour en connaître la nature. L’idée : offrir un outil simple à ceux qui, de plus en plus nombreux, sont victimes d’allergie alimentaire. Le système est capable de détecter l’arachide, les crustacés, le gluten, le lactose, la noisette, l’oeuf, le soja, l’amande et le sésame.

Plus portable, TellSpec – http://tellspec.com – est lui un scanner alimentaire de poche qui fonctionne lui grâce à un spectromètre à infrarouge qui, connecté à un smartphone, vous permet de détecter allergènes, produits chimiques, nutriments et calories présents dans tous vos aliments.

Un pas intéressant. Mais des machines à la fiabilité et à la capacité d’usage à relativiser : http://seenthis.net/messages/237623#message237629

. Ce que vous croyez savoir sur le web est faux – TIME.com
Pour Tony Haile, président de Chartbeat – https://chartbeat.com – une société spécialisée dans l’analyse des données notamment pour des sociétés qui proposent des contenus en ligne, comme Time.com, nous confondons un peu tout sur le web. Nous confondons ce sur quoi les gens cliquent et ce qu’ils lisent. Nous confondons le partage et la lecture. Depuis 1994 et les travaux de Ken McCarthy, le clic est devenu la mesure de la performance de l’annonce en ligne et a permis de bâtir d’énormes entreprises comme Google. Mais il a eut des effets secondaires malheureux comme le spam. Or, si le web a changé en 20 ans, le clic demeure son principal moteur. Reste que la tendance à la baisse du taux de clic invite les médias à s’adapter. Ils ne cherchent plus tant à vous faire cliquer qu ! ’a conserver votre attention. Bienvenue à l’ère du web de l’attention ! Et Tony Haile de démonter les mythes du web. Non, nous ne lisons pas tout ce sur quoi l’on clique. 55 % des gens qui cliquent sur une page y restent moins de 15 secondes. Une réalité dont les médias devraient activement se préoccuper. En fait, les sujets les plus cliqués ne correspondent que rarement aux sujets qui ont reçu le plus haut niveau d’attention par page vue. Or, quand on parvient à retenir l’attention d’un visiteur 3 minutes, ceux-ci sont deux fois plus susceptibles de revenir que si vous ne retenez leur attention que pendant une minute ! Et le public le plus précieux est celui qui revient. Second mythe : plus nous partageons, plus nous lisons. Bien sûr, plus un article est socialement partagé, plus il est susceptible d’obtenir du tra ! fic. Mais les gens qui partagent du contenu ne sont qu&rsquo ! ;une petite fraction de ceux qui visitent le contenu. En moyenne, estime Tony Haile, on compte 1 tweet et 8 like pour 100 visiteurs. Sur 10 000 articles partagés, Chartbeat a constaté qu’il n’y avait pas de relation entre le partage et l’attention. Les articles sur lesquels les gens s’attardent le plus ne récoltent en fait que peu de like ou de tweets. La mesure du partage sociale est efficace pour comprendre le partage social, mais pas pour mesurer l’attention d’un contenu. Autre mythe : la publicité native n’est pas le sauveur de la publication. Dit plus simplement, les contenus sponsorisés fonctionnent bien plus mal que la plupart des articles (même si Tony Haile distingue quelques exception, notamment dans le travail que réalise Gizmodo.com qui cherche à ce que les contenus sponsorisés soient vraiment très proches des autres contenus du ! site). Autre mythe : les bannières ne fonctionnent pas. Certes, les taux de clics moyens sont passés sous les 0,1 % Mais certaines marchent encore très bien, sauf que la vénération du clic n’a pas permis de distinguer les bonnes des mauvaises bannières publicitaires. Si les annonces créatives marchent, la mémorisation du message publicitaire est plus forte quand les gens passent plus de temps sur la page ! Or, celles-ci sont souvent placées sur les espaces qui capturent le moins l’attention, comme le haut de page, alors que 66 % de l’attention d’une page se fait en-dessous du premier écran. Et Tony Haile de conclure sur l’importance de l’attention plus que du clic. Ca tombe bien, c’est le type de mesure qu’il vend.

. Salut OLPC – OLPC News
OLPC News rappelle que l’OLPC (le modèle d’ordinateur portable XO1) a 8 ans… et qu’il semble en passe de disparaître. Les pièces de rechange sont devenues difficiles à trouver. Et l’organisation OLPC semble ne plus accorder d’aide à son développement… Sugar, le logiciel pour apprendre à programmer, semble connaître la même déshérence. OLPC Boston n’a plus de bureau. Et Nicholas Negroponte, l’initiateur et défenseur du programme, semble depuis s’être consacré au X-Prize project : http://www.xprize.org Cela ne veut pas dire que l’idée d’OLPC est morte. OLPC Miami continue des déploiements en Uruguay, au Perou, au Rwanda et a licencié les droits commerciaux de la marque à Sakar/Vivitar pour développer la tablette XO : http://www.xotablet.com “L’excitation, l’énergie et l’enthousiasme qui nous a rassemblé est parti. OLPC est mort. A sa place, la technologie est devenue une réalité dans l’éducation, mais nous devons toujours être vigilants de la manière dont elle est utilisée”. Dans les commentaires, certains afficionados semblent très opposés à ce constat. Est-ce l’OLPC qui est mort ou est-ce OLPC News ?

. FidMarques
Une application pour smartphone qui transforme vos cartes de fidélité aux magasins en carte de fidélité aux marques. Il suffit de prendre en photo ses tickets de caisse pour que les marques vous remercient de votre fidélité.

. Après le capitalisme, le bien vivre – Nonfiction.fr
Irène Pereira revient sur le livre de l’historien Jérôme Bachet, spécialiste du mouvement du Chiapas, “Adieux au capitalisme”, une critique radicale du capitalisme. Avec le capitalisme, “la société fait de l’intérêt personnel sa valeur cardinale” et sa phase néolibérale nous fait passer d’une société disciplinaire structurée par les Etats nations à un capitalisme sécuritaire mondialisé dont l’Etat managérial est l’auxiliaire. Pour Bachet, l’insurrection zapatiste a ébréché le néolibéralisme qui en explique les institutions en faveur de l’autonomie et de la concertation. Et l’auteur de s’en inspirer pour penser une société postcapitaliste.

. Une histoire du spam, par Finn Brunton – Le Monde diplomatique
L’essor des objets « connectés » — à Internet — provoque des effets secondaires qu’il aurait été difficile d’envisager il y a seulement vingt ans. En témoigne ce billet à la « une » du Financial Times (18-19 janvier) : http://www.ft.com/intl/cms/s/0/c5aab87a-7f98-11e3-b6a7-00144feabdc0.html

La ligne de front du piratage informatique s’est déplacée dans la cuisine. Ces dernières semaines, des centaines de milliers de spams ont été envoyés par un réfrigérateur connecté, mais aussi par des télévisions, donnant un aperçu saisissant des problèmes de sécurité de l’« Internet des objets ». Plus de sept cent cinquante mille messages électroniques malveillants ont ainsi été envoyés depuis cent mille appareils prétendument « intelligents » durant les vacances [de Noël],selon des chercheurs de Proofpoint, une entreprise de cybersécurité de la Silicon Valley. Les robots, autrefois programmés pour prendre le contrôle d’ordinateurs [afin d’envoyer des spams frauduleusement], portent désormais leur attention sur une nouvelle g ! amme d’appareils, mal protégés contre le piratage.

. Pourquoi devrions-nous embrasser la surveillance plutôt que la combattre – Wired.com
Pour Kevin Kelly, la transparence est inéluctable car la surveillance est inscrite dans le code même de l’internet et que le partage, la divulgation, la transparence est toujours le choix que nous faisons quand nous avons le choix entre vie privée et partage. Il faut en tirer partie. La coveillance rendra la société encore plus sociale.

. Les entreprises allemandes reprennent le pouvoir – WSJ.com
1 entreprise sur 6 en Allemagne génère désormais sa propre électricité. Et ce n’est pas le cas que de petites PME familiales. Dow Chemical, qui consomme 1 % de l’électricité du pays, fonctionne désormais hors de la grille énergétique !

. Si le GCHQ veut améliorer la sécurité nationale, il doit réparer nos technologies – theguardian.com
Plutôt que de travailler délibérément à affaiblir la sécurité de tous, la NSA devrait travailler à améliorer la sécurité de chacun disait récemment Bruce Schneier : http://boingboing.net/2014/02/21/break-up-the-nsa-and-save-amer.html Le problème, désormais, depuis que l’on connait l’ampleur de la surveillance de la NSA, c’est qu’on ne peut pas rendre ses ordinateurs sûrs. Plus personne n’en est capable. Et Cory Doctorow de comparer la sécurité des agences de sécurité à la santé publique. Si vous aviez découvert que votre gouvernement accumulait des informations sur les parasites pathogène de l’eau plutôt que de les éradiquer, si vous aviez découvert qu’ils ! étaient plus intéressés par faire du typhus ou du choléra une arme, vous demanderiez-vous quand votre gouvernement traitera votre eau de consommation avec la gravité et le sérieux qui lui est du ?

. Pierre Bellanger : “Gare au tsunami numérique” – TéléObs
Pierre Bellanger, le fondateur de Skyrock, qui vient d’écrire “La souveraineté numérique” propose que l’internet européen se fonde sur la propriété des données plutôt que sur leur pillage. Le but “obliger à créer une nouvelle industrie fondée sur ces principes, de nouveaux logiciels respectueux des utilisateurs, une nouvelle chance industrielle pour l’internet européen.” Si nous ne faisons rien, nous risquons de vivre en “miettocratie”, une économie vivant des miettes d’une économie internet omniprésente.

. De l’électricité avec de l’urine, vraiment ? – BBC.com
L’année dernière, un groupe de chercheur du laboratoire Bristol Robotics – http://www.brl.ac.uk – au Royaume-Uni a montré qu’ils pouvaient aliment un téléphone mobile avec de l’urine, grâce à une pile à combustible microbienne, c’est-à-dire un convertisseur d’énergie qui utilise des bactéries liées à la décomposition de la matière organique pour produire des électrons et les convertir en énergie. Ce système de transformation des déchets en énergie serait plus efficace que les digesteurs de biogaz. L’équipe de Bristol travaille sur ces systèmes depuis 2002, mais leur récente percée est venue d’une approche nouvelle, explique Ioannis Leropoulos. Geraldine Botte de l’université de l’Ohio a développée la GreenBox – http://www.collegegreenmag.com/ou-researchers-greenbox-creates-hydrogen-clean-water-from-urin -, un dispositif qui extrait l’hydrogène de l’urée par électrolyse microbienne. Reste que les problèmes sont encore le coût, le passage à l’échelle. A l’avenir, dans un premier temps, ils devraient surtout être installés dans les installations de traitement des eaux usés, plus que chez les particuliers.

. Comment cartographier vos données de déplacement – Quantified Self
Revue d’outils pour cartographier ses données de déplacement.

. La Silicon Valley transforme nos vies en une classe d’actifs – FT.com
En quelques décennies, Wall Street a fait de la finance un élément central de la finance mondiale comme de nos vies quotidiennes. La Silicon Valley fait la même chose avec les technologies. D’un côté, la financiarisation, de l’autre la médiatisation. Mais les deux ont un peu le même objectif et le second pourrait bien perturber considérablement le premier estime Evgeny Morozov pour le Financial Times. La médiatisation est une financiarisation déguisée, estime le philosophe. Les entreprises de la Silicon Valley sont assises sur un trésor de données, un trésor qui va considérablement se développer avec l’internet des objets. Des capteurs et des gadgets qui vont créer de nouveaux produits d’information dont la valeur sera toujours plus grande. Demain, votre brosse à dent, parce qu’elle saura qua ! nd vous l’utilisez, sera capable de vous dire quand aller chez le dentiste. Couplée à la fourchette qui détecte le taux de sucre que vous consommez, elle sera être plus précise encore… Ceux qui sauront tout cela de vous en sauront plus que n’importe quelle compagnie d’assurance ou banque n’en sait de vous aujourd’hui. La valeur financière de nos données personnelles est instable et fluctue selon votre localisation, votre état de santé, votre statut social, mais leur maximalisation se fait par leur conservation et leur agrégation. Le World Economic Forum affirme que les données personnelles sont en train de devenir une nouvelle classe d’actifs et si nous en sommes là, c’est d’abord parce que le phénomène de “médiatisation” est originellement un échec de la régulation.

. Amélioration continue… et discontinue – Christian Fauré
Les démarches Lean inculquent une culture de l’amélioration continue. Mais cela présuppose un environnement, une infrastructure et une architecture qui s’y prêtent. Le problème est que tout ne peut être résolu et traité par des améliorations continues. Il faut aussi parfois des améliorations discontinues, des ruptures, des bonds en avant… “Si les démarches d’amélioration continue, à force d’accumuler des succès, ne débouchent pas sur des logiques de rupture, c’est très probablement que le fruit des améliorations cumulées est anesthésiant plutôt que dynamisant”. Une bonne démarche d’amélioration continue doit donc déboucher sur des ruptures.

. L’échec des méthodes d’innovation – Merkapt
Philippe Méda le rappelle. Aucune méthode d’innovation ne marche. On ne peut pas transformer l’innovation en processus fiable et contrôlé. La méthode Lean Startup d’Eric Ries par exemple consistant à innover rapidement en avançant au jugé est une méthode souple et agile, mais qui fonctionne pour certaines organisations, pas pour toutes. Cette méthode qui consiste à se confronter très vite au marché et à se repositionner tout aussi rapidement semble marcher pour les projets très commerciaux. Elle semble bien fonctionner pour les startups web qui cherchent à vendre très vite quelque chose pour valider un marché avant d’être rachetées. Mais ce n’est pas le cas de toutes les entreprises et de toutes les formes d’innovation. D’autres méthodes sont diamétralement o ! pposées, comme celle du leadership produit, visant à anticiper le besoin du marché à 3, 5 ou 10 ans, comme y travaille Apple, 3M ou Dyson… “Un Veolia, un centre hospitalier, une startup de transfert techno aura beaucoup de mal à innover en lisant les ouvrages de Ries”. Pour innover, rappelle Méda, il faut réfléchir et prendre des risques. Reste que les méthodes sont rassurantes. Elles provoquent du questionnement, permettent de se confronter aux idées reçues… Mais elles ne disent pas souvent comment avancer. Les succès reposent souvent sur une personne, une vision et au fait de ne pas tenir compte des règles établies pour défricher un chemin inédit. Le problème, c’est que les échecs aussi ;-).

. Little Sun
Le projet Little Sun du MIT est une simple lampe solaire pour apporter la lumière partout dans le monde.

. Les chercheurs mettent en garde contre la montée de la démesure des Big Data – Ars Technica
Dans “Science” – http://dx.doi.org/10.1126/science.1248506 -, des chercheurs mettent en garde contre l’utilisation des Big Data en soulignant qu’elles sont souvent pas très bonnes, à l’image de Google Flu Trends, qui a fait une surestimation toujours plus forte que la réalité de la contagion. Les raisons sont multiples : quand on parle de la grippe dans l’actualité, les gens font plus de recherches sur elle. Le fait que les termes de requête soient discrets ce qui rend difficile l’amélioration du système. Quand Google change ses algorithmes, les résultats sont modifiés sans rapport avec la grippe… Et Google est dans une guerre constante avec ceux qui veulent jouer avec son système de mesure. Google Flu est inutile. Il serait plus utile s’il étai reproduct ! ible. Pour les chercheurs, malgré leur arrogance, les Big Data ne peuvent pas être un substitut aux mesures traditionnelles.

. Stroad : les pires types de rues – The Atlantic Cities
Le spécialiste du trafic, Chuck Marohn, évoque les “Stroad”, un néologisme entre street et road pour parler d’artères urbaines qui ne bénéficient ni à la vie sociale ni au trafic.

. Ce que nos métadonnées révèlent de nous – Ars Technica
En novembre 2013, les chercheurs de Stanford ont lancé une application appelée Metaphone – https://play.google.com/store/apps/details?id=edu.stanford.seclab.metadata – pour proposer aux citoyens volontaires de donner accès aux chercheurs aux données auxquelles prétend accéder la NSA (textos, date, heure et durée d’appel…). L’équipe vient de publier les résultats des 546 personnes qui ont participé. Avec ces seules données, l’équipe a été capable de déduire qui était propriétaire d’arme à feu, les conditions médicales de chaque propriétaire de téléphone… Une étude qui rappelle sans ambiguïté le caractère intrusif de la surveillance de masse. http://webpolicy.org/2014/03/12/metaphone-the-sensitivity-of-telephone-metadata/

. Appel à projets pour l’amélioration de la connaissance sur les PME – Bpifrance Le Lab
BPI France lance un appel à projets pour l’amélioration de la connaissance sur les PME auprès des chercheurs. Vous avez jusqu’au 31 mai 2014.

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