Des objets qui se portent pour se doter de super-pouvoirs !

L’avenir des technologies qui se portent est-elle l’augmentation de nos capacités ? C’est la question que pose Mark Wilson pour FastCoDesign, en évoquant les 4 prototypes imaginés par le designer Mark Rolston (@markrolstonargo), un ancien de Frog Design qui a lancé sa propre société de consulting, Argodesign. L’intérêt des prototypes imaginés par Mark Rolston est que ces objets connectés ne cherchent pas seulement à enregistrer des données corporelles, mais avant tout à donner à leurs utilisateurs des « superpouvoirs », comme le fait déjà le smartphone qui nous permet de voyager dans le temps (via ses données en mémoire), d’augmenter notre intelligence (par l’accès permanent à l’internet), et de rétrécir l’espace (via l’accès à la cartographie ou à la vidéoconférence où que l’on se trouve).

kinesowear
Il imagine ainsi Kineseowear, un appendice dorsal pareil à un muscle artificiel qui s’accroche sur nos épaules et qui est capable de taper sur celles-ci pour nous indiquer une direction par exemple, pour dresser d’un pont physique entre notre corps et n’importe quelle information.

oujiband
Oujiband est un bracelet qui se porte au poignet, qui munit de gyroscopes et de contrepoids vous aide à faire des mouvements plus parfaits, que ce soit pour dessiner un cercle si vous êtes dessinateur, faire une intervention chirurgicale précise si vous êtes chirurgien, compenser son tremblement si on est un patient, ou encore, vous apprendre à mieux faire un revers si vous êtes un joueur de tennis. Oujiband se veut ainsi un véritable « coach mécanique ».

snapchatIRL
Snapchat IRL, quant-à lui, est un collier qui détecte la lumière infrarouge des appareils photos quand ils font leur mise au point automatique et qui déclenche en réponse un éclair aveuglant, pour préserver votre vie privée, un peu comme le propose le réseau social éphémère Snapchat. Via une oreillette, il permet aussi d’avoir des conversations privées dans la foule, comme via un talkie-walkie, avec une personne équipée du même système.

lalala
Enfin, Lalala, est un casque d’amplification et de focalisation sonore qui réduit les bruits de fond, pour mieux entendre une personne. Il permet aussi de se connecter à ses contacts distants via un son immersif 3D plutôt que d’avoir une téléconférence de piètre qualité. L’idée ici est de rendre au son et aux interactions leur spatialité. Votre épouse pourrait venir vous parler à l’oreille alors que vous êtes en réunion pour vous rappeler que vous devez aller vos chercher vos enfants par exemple.

Cette approche, consistant à proposer des objets qui se portent qui ne soient pas seulement des enregistreurs comme le dénonçait le programmeur Noah Feehan, mais qui proposent de « nouveaux pouvoirs », pareils à un troisième bras, qui proposent de nous transformer toujours plus avant en cyborg est certes inquiétante, mais est certainement plus stimulante que la culpabilisation comportementale sur laquelle repose encore trop souvent les technologies qui se portent. Pour dépasser les limites des weareables, Noah Feehan avait proposé de réintroduire de la sociabilité. Mark Rolston propose lui de réintroduire du désir, c’est forcément une suggestion stimulante !

Hubert Guillaud

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