Non ! Les écrans ne sont pas responsables !

Non ! Les écrans ne sont pas responsables de retards du développement chez l’enfant !, s’énerve, avec raison, le psychologue, psychanalyste et « geek » Yann Leroux (@yannleroux, blog), auteur notamment des Jeux vidéo, ça rend pas idiot ! ou de Mon psy sur internet. Une tribune énervée en réponse à quelques amalgames… Une tribune qui nous rappelle une vieille interview… où le plus surprenant finalement est qu’il doive quasiment se répéter…

Des professionnels de l’enfance (pédiatres, orthophonistes, psychologues) ont publié dans le journal Le Monde daté du 31 mai 2017 une tribune alarmante, ils affirment que les écrans sont dangereux pour la santé des enfants et appellent à la mise en place de recherches sur ce sujet. Cette affirmation est surprenante parce ces recherches existent et que les éléments qu’elles apportent sont à l’opposé d’une vision aussi négative.

Dans le domaine de la psychologie de la santé, nous avons maintenant cinquante années d’études sur les effets des écrans sur le développement des enfants si l’on prend en compte les études sur la télévision. Si l’on reste dans le domaine plus récent des jeux vidéo et des réseaux sociaux, nous avons une trentaine d’années d’études de recul. Nous avons donc à notre disposition suffisamment de données qui permettent de comprendre les interactions entre les écrans et le développement des enfants. Pourtant, lorsque l’on regarde la littérature publiée, rien ne permet de tirer des conclusions aussi alarmistes que celles des auteurs de la tribune.

Que les écrans captent l’attention est un fait. Les écrans poussent vers nous des stimulations visuelles et auditives auxquelles nous répondons d’abord parce que notre système nerveux est conçu pour cela. Nous sommes organisés pour traiter en priorité toute nouveauté dans notre environnement visuel et nous donnons la priorité aux informations visuelles. Mais dire que cette captation est à l’origine des troubles de l’attention ou de l’autisme est une grossière erreur. Plusieurs recherches ont mis en évidence un lien entre le temps passé avec des écrans et des troubles neuro-développementaux. Mais là ou les signataires de la tribune voient une relation de causalité – passer du temps auprès des écrans est à l’origine de troubles comme le déficit de l’attention ou l’autisme – les chercheurs ne font qu’observer une relation entre la variable temps d’écran et la variable trouble neurodéveloppemental. Si la relation de causalité entre les jeux vidéo, le trouble de l’attention et l’autisme n’a pas été faite, les chercheurs ont par contre mettre en évidence le rôle important et positif que les jeux vidéo jouent auprès des enfants qui présentent ces troubles.

La violence et l’addiction sont les deux grands domaines sur lesquels la recherche s’est concentrée. Plus de 60 % des articles sont consacrés à explorer les relations entre la fréquentation des écrans et la violence ou tentent de rapprocher l’utilisation excessive des écrans d’un trouble d’addiction. Dans ces deux cas, la recherche a échoué à apporter des preuves évidentes. Les jeux vidéo considérés comme violents comme Call of Duty suscitent des comportements dont l’expression est limitée dans leur durée et dans leur intensité. Des auteurs ont remarqué que le nombre d’agressions commises aux États-Unis par les jeunes baisse depuis plusieurs décennies alors que dans le même temps le temps consacré à jouer aux jeux vidéo n’a pas cessé d’augmenter. De manière plus spécifique, Markey et ses collègues ne trouvent pas de lien entre les jeux vidéo et les agressions sur les personnes ou les homicides.

Certes, l’addiction aux jeux vidéo fait l’objet de débats parmi les psychologues. A ce jour, les éléments les plus fiables dont on dispose sont deux méta-synthèse qui arrivent aux mêmes conclusions : la faiblesse méthodologique des recherches menées depuis les années 1980 disqualifie leurs résultats. En attendant qu’un consensus émerge, il est recommandé par l’INSERM ou l’Académie des Sciences de parler de « jeu vidéo excessif », car cette formule a l’avantage de ne pas pathologiser la pratique des jeux vidéo. Récemment, des universitaires ont publié une lettre ouverte pour que l’OMS ne crée par un Trouble du jeu vidéo dans sa Classification Maladies Mentales.

Le stéréotype de la beauté qui s’affiche férocement sur Instagram a pu soulever des inquiétudes. Mais la relation entre ces images et les troubles de l’image du corps et l’anorexie n’a pas été prouvée. Par contre, la pression des pairs est un facteur bien plus important.

Pointer les écrans comme responsables d’un trouble du développement est une erreur. Les écrans sont des contenants dans lesquels les jeunes forment des relations sociales. C’est la qualité de ces relations sociales qui ont un impact sur leur santé psychologique pas la fréquentation des écrans !

Le fait que la surexposition des jeunes aux écrans soit la cause de “retard grave du développement” est une affirmation qui n’est documentée par aucune recherche. L’expérience de terrain avancée par les collègues est un élément de discussion, mais il n’est pas probant. En effet, il existe une hiérarchie dans la construction des preuves scientifiques. Les rapports anecdotiques et les avis d’experts comme ceux donnés dans la tribune du journal Le Monde constituent le niveau de preuve le plus faible. Les méta-analyses qui regroupent plusieurs dizaines voire des centaines d’études sur un sujet sont le niveau le plus important. Entre les deux, le niveau de preuve est évalué en fonction de critères comme la méthodologie. Les résultats des recherches indépendantes, que les signataires de la tribune appellent de leurs voeux, mènent à des conclusions bien moins alarmantes. Banalement, les écrans favorisent ou entravent le développement des enfants parce qu’ils sont des médiateurs des relations interpersonnelles. L’urgence est donc moins de réduire le temps passé aux écrans que d’apprendre aux parents d’en faire des outils d’éducation.

Yann Leroux
@yannleroux

SOURCES
– Markey, P. M., Markey, C. N., & French, J. E. (2014). Violent video games and real-world violence : Rhetoric versus data. Psychology of Popular Media Culture, 4(4), 277-295.
– Ferguson, C. J., Muñoz, M. E., Garza, A., & Galindo, M. (2014). Concurrent and prospective analyses of peer, television and social media influences on body dissatisfaction, eating disorder symptoms and life satisfaction in adolescent girls. Journal of youth and adolescence, 43(1), 1-14.
– Durkin, K. (2010). Videogames and young people with developmental disorders. Review of General Psychology, 14(2), 122.
– Aarseth, E., Bean, A. M., Boonen, H., Colder Carras, M., Coulson, M., Das, D., … & Haagsma, M. C. (2016). Scholars’ open debate paper on the World Health Organization ICD-11 Gaming Disorder proposal. Journal of Behavioral Addictions, (0), 1-4.

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0 commentaires

  1. Toute la communication que j’ai vu (qui a démarré avec cette tribune du Monde : http://www.lemonde.fr/sciences/article/2017/05/31/la-surexposition-des-jeunes-enfants-aux-ecrans-est-un-enjeu-majeur-de-sante-publique_5136297_1650684.html) tendait à prévenir du danger de la fréquentation trop assidue des écrans avant la scolarisation. Chez les tous-petits, d’abord, avant 3 ans, puis chez les pré-scolarisés de 3-6 ans.

    Comparer cela aux études réalisées sur la supposée addiction aux jeux vidéos en ligne des adolescents dans une ère post-Columbine est fallacieux : les publics concernés ne sont absolument pas les mêmes.

    1. Tout à fait, double contre sens sur l’âge et sur l’objet. Autre caricature : les praticiens de la petite enfance n’ont jamais dit que les écrans étaient « à l’origine des troubles [….] de l’autisme », mais ont évoqué prudemment des « symptômes très semblables au spectre du trouble autistique », avec des exemples très concrets. Les enfants ne deviennent certainement pas autistes puisque, les écrans retirés, ces symptômes disparaissent assez rapidement, mais le temps volé par les écrans a des répercussions sur leur développement.

  2. @Boris @Lyos Je ne vous trouve pas de très bonne foi 😉 On peut tout à fait critiquer les écrans et nous ne nous en privons pas ici. Mais la tribune des praticiens en question est ouvertement alarmiste et tente de généraliser quelques cas cliniques et spécifiques en menace globale. Aucune étude, à nouveau (et c’est pourtant un champ où il y en a beaucoup !), ne permet de tirer de telles conclusions ou une telle alarme. Règle d’or !

    1. Vous n’avez pas répondu aux deux objections principales, sur l’âge et sur l’objet (les jeux vidéos, non évoqués dans la tribune). Que vient faire l’évocation d’études sur « Call of Duty » (PEGI 16/18 ans) dans une réponse à une tribune concernant les tout petits (cinq ans ou moins) ? Pour ma part, j’y vois une forme de panique identitaire d’un nouveau genre (« alarmisme »).

      J’ajouterais que, quand en 2013 l’Académie des sciences a vanté le mérite des écrans pour les enfants (et ce dès l’âge de six mois), personne n’a reproché à l’Académie de ne s’appuyer sur aucune étude. Ici, il s’agit de praticiens de terrain constatant les effets très inquiétants de l’exposition massive des écrans sur le développement des très jeunes enfants : tout en affirmant qu' »il y en a beaucoup », vous n’avez indiqué aucune étude rassurante concernant cet âge.

      1. L academie cest son role sest appuyé sur l’Etat des connaissances en la matière. Donc sur l’ensemble des etudes scientifiques . Dire qu’il y en a pas est d’un sacré culot. Ces medecins ne sappuient sur rien et ne sont pas experts de la chose. Des observations ne sont pas des etudes il est donc normal de leur dire !
        Ils n’ont pas fait l’éloge mais on dit les connaissances et le recul sur la chose. On a des donnees depuis 50 ans. Meme si ca ne vous plait pas. Ce sont des faits.
        Et ils font de nombreuses recommandations aussi justement.
        Leroux fait aussi un etat des connaissances ici.

        Ces medecins ne connaissent rien a l’autisme qui est in utero et sont stigmatisants car on va encore stigmatiser les parents. les parents dautistes le sont deja assez. C’est honteux.

        Ce genre d’individus existe mais on a sans doute de gros biais de correlation et d’échantillons chez ces medecins

        1. Comment un écran pourrait faire du mal ? Réfléchissez ! Ça n’a pas de sens ! Les gens qui sont sans cesse avec de la technologie et des ecrans vont très biens et ont une vie sociale normale. De plus ils sont en bonne santé. Vous n’avez qu’a regarder autour de vous, comme vous dites.
          Les enfants ayant des problèmes psychologiques aujourd’hui les ont seulement à cause de névrose de leur parents ! Si les enfants naissent dans une environnement stressant ou névrotique, il aura du mal a vivre normalement et à s’épanouir ! Et la névrose n’est pas toujours ou l’on croit ! Diaboliser les technologie et s’alarmer d’une manière aussi violente est malsain. vous jouer les victimes ! C’est pathétique !
          De plus, vous n’avez aucun argument concret ou d’études citées dans votre commentaire mais vous osez prétendre qu’il y’en a beaucoup !
          Les enfants aujourd’hui vivant avec la technologie, ont, comme les enfants de tout époque, envie de vivre des choses, d’apprendre, de rencontrer des gens ! Et les pauvres enfants qui n’en n’ont pas envie, ne sont pas comme cela à cause des écrans. Mais à cause d’une mauvaise confiance des parents, si on diabolise tout le temps des choses, des enfants pourraient le croire et produire inconsciemment ces schémas néfastes. Je suis désolée de vous dire ça, mais je déteste l’attitude que vous avez (pas vous hein, juste l’attitude) Car j’ai pu constaté autour de moi les dégâts de ce genre d’attitude.

      2. J’ajoute qu’en terme de niveau de preuves les etudes sont superieures à des avis de medecins. Ils ne sont pas experts de la question. Surtout qu’ils semblent tout ignorer du TdAH et de l’autisme. Des observations doivent etre confirmées en l’absence d’expériences contrôlées.
        Ca ne vaut donc pas l’académie.

  3. surexposition, enjeu majeur, santé publique, alertent, graves troubles, alerter, graves effets, exposition massive, très agités ou très passifs, la gravité de ces troubles, ne peuvent plus assez, bloquées ou perturbées, temps volé, expliquent [à eux seuls] les retards de langage et de développement, déficience, Désorganisations, les troubles plus graves, autistique, ne réagit pas; n’est pas capable, absences totales, troubles attentionnels prégnants, n’est pas capable, troubles relationnels, désorganisations, ne sait pas, stéréotypies gestuelles, intolérance, frustration (…)
    Je n’ai pas accès à l’article entier.

    Rien que ces termes généreusement placés dans l’article (visible pour le non abonné) démontrent que l’on ne cherche qu’à choquer par des termes forts et négatifs.
    Notez que d’après les verbes utilisés, les enfants ne sont donc capables de rien : très agités ou très passifs, ne peuvent plus assez, bloquées ou perturbées, ne réagit pas, n’est pas capable, n’est pas capable, ne sait pas.

    C’est pas la démarche scientifique qui est à étudier dans cette article, c’est sa rédaction. Quelqu’un de plus érudit nous en dirait beaucoup plus sur le choix des mots qui fait toute la prise de position du texte.

    En tout cas de ce que j’en vois, c’est que l’article, tel qu’il est rédigé (sans sa suite payante) n’a aucun autre but qu’effrayer. Je n’en croirais pas un mot.

  4. @Loys : Je pose ici une synthèse très équilibrée et très récente proposée par la société canadienne de pédiatrie, qui déroule une longue liste d’études ; Les recommandations de l’association de pédiatrie américaine ; ou encore les travaux du psychologue Christopher Ferguson qui souligne la grande résilience des enfants aux écrans (voir par exemple cette étude, commentée sur Psy&Geek)… Vous trouverez très facilement bien sûr des chercheurs et praticiens qui affirment radicalement le contraire… comme la célèbre Mary Aiken… pour autant qu’on veuille la prendre au sérieux (ce que ni le New York Times, ni Forbes par exemple, ne souhaitent faire…).

    1. Merci Hubert : la synthèse de la Société canadienne de pédiatrie est très instructive mais ses recommandations pour limiter le temps d’écran ou atténuer les risques sont assez éloignées des thèses de M. Leroux. La différence principale réside en ce qui distingue les bienfaits POTENTIELS (sous condition) et la RÉALITÉ des pratiques telle qu’elle est constatée de plus en plus par les praticiens, avec des cas dramatiques.

      Pour le reste, vous pardonnerez mon obstination mais je réitère mes objections contre l’apologie des jeux vidéos par M. Leroux, hors sujet ici.

      Pour ma part, je m’étonne du crédit que vous accordez à M. Ferguson, un polémiste dont TOUS les écrits font l’apologie des écrans et des jeux vidéos, même violents.

  5. On ne voit trop souvent que la RÉALITÉ qui se conforme à nos propres convictions. Ne souhaitant ni vous convaincre mon cher Loys, ni que vous me convainquiez, je vais pour ma part attendre la publication imminente d’un bulletin d’alerte épidémiologique des grandes instances de la pédiatrie, tant les praticiens vont être dans les prochains jours débordés par les cas. Et continuer jusqu’à là à porter un grand crédit aux propos de MM Leroux et Fergusson. Au plaisir !

  6. Bonjour
    Je pense qu’il ne suffit pas d’attendre des études avant de se rendre compte de ce qui se passe sous notre nez !! Autour de nous, dans notre famille et amis …..

    Il suffit juste de regarder autour de soi, et de se rendre compte que dans un monde d’adulte, dans un endroit où l’on attends, une grande majorité des personnes sont rivés sur un écran n’importe lequel que ce soit.
    La communication n’y ai plus!
    Que transmettons nous à nos enfant de ???!!!!!!!
    Je ne pense pas que ce soit les écrans qui transmettent les vrais valeurs humaines!
    Nous savons ce qui est bon au fond de notre cœur à tous ! Il n’y a si le contact humain pour cela …
    Je ne dis pas qu’il ne faut pas vivre avec les évolutions de notre temps mais celle-ci est loin d’être anodine mais nous en avons pas encore conscience…..
    À méditer….

    1. Je suis d’accord avec vous. Les écrans ne peuvent pas remplacer les humains. Les gens ont besoin de chaleur humaine et de voir des gens, mais quand ils ont envie ! Pas tout le temps ! Votre image de la société me semble fausse car ce n’est pas du tout ce que j’ai ou constater dans la vie réelle. Les gens aujourd’hui se disent les choses quand il le fait continue à avoir des interactions, à adorer avoir des relations sociales !
      Quand je vois certaines personnes de la génération de mes grands parents, je ne vois pas en quoi  » c’était mieux avant ». Les gens se disaient des banalités parlaient des autres, les mettaient dans des cases sans vraiment faire attention aux gens dont ils parlaient. Ils ne parlaient pas d’eux même non plus, juste des banalités, des gamineries, la pluie, le beau temps. Bien sûr ils y’avait énormément de personnes qui s’intéressaient aux sentiment, à la philosophie, à l’humanisme. Mais ils y’en à encore plus aujourd’hui ! Et les dispositifs technologiques ne sont que la prolongations de de ce phénomène ! Faire attention aux autres, garder le contact avec des amis via internet et sms, s’intéresser aux autres cultures grâce à la mondialisation et aux échanges culturels sur internet. Les exemples sont infinis.
      Le but est de savoir où chaque être humain s’epanouie sans décider à la place des autres. Si voir des images qu’ils leur plaisent sur instagram, si cela leur fait plaisir je vois vraiment que du bon. S’ils aiment écouter de la musique dans le bus avec leur téléphone, s’ils aiment aller sur Facebook pour voir comment évoluent des gens qui ont eu et qui ont toujours une place dans leur vie, si ils ont envie d’avoir des nouvelles sur le mariage homosexuel en australie (par exemple) ou la cause féminine, grâce aux pages qu’ils suivent sur Facebook ou Twitter ! Laissez les ! De toute façon, vous ne pourrait que laisser faire, car tout ça à un bon fond. Si jamais il y’a des problèmes comme des idiots sur Twitter ou des fausses informations, c’est aux gens d’apprendre à forger leur propre opinion et voir avec leur coeur, et à s’intéresser. Ils faut juste éduquer les gens qui les utilisent à bonne escient. Même la nourriture, l’eau ou le soleil doivent être appréhendés avec de la connaissance et ne pas en abuser. C’est logique.

      De plus, 4h par jour d’écrans est normal et d’ailleurs, bon nombre d’adultes travaille aujourd’hui dans des bureaux devant leur ordis et ils s’en sortent très bien, occupez vous donc d’eux avant de venir faire peur aux génération futures qui font de leur mieux avec leur temps ! Car même si cela se veut bienveillants, cela est néfaste et montre un contrôle abusif et malsain (je ne parle pas de vous quand je dis malsain mais de la manière de faire)
      Commencez à regarder autour de vous sans a priori de personnes aigries qui ne sont pas les vôtres.

  7. https://psychologiescientifique.org/articles/ecrans-et-autisme-lalerte-virale-et-sans-fondement-scientifique/ Retour complet sur cette affaire concernant la confusion, entretenue par un réseau de thérapeutes dans le monde, entre « autisme » et syndrôme dû aux écrans (nommé différemment par ailleurs, il existe au moins trois appellations à ce jour…), le rôle qu’entretiennent notamment les membres du COSE (dont Loys Bonod, intervenant dans les commentaires ci-dessus, fait partie, et que je salue en tant qu’ancien élève du lycée Chaptal) dans cette confusion avec leur site Web qui interroge les causes de la hausse récente de la prévalence de l’autisme dans le monde.

  8. http://www.fno.fr/wp-content/uploads/2018/03/expertise-lurco-pour-la-fno-tsa-et-outils-numriques-5-mars-2018-1.pdf On appréciera également cet extrait de la Fédération Nationale des Orthophonistes et le passage suivant :
    « Les membres du collectif COSE (Collectif Surexposition Ecrans), composé de médecins, d’une psychologue, d’orthophonistes et d’enseignants ont récemment introduit la notion “d’autisme virtuel” (COSE, 2018). Pour eux, “l’autisme virtuel” serait un faux autisme secondaire (à la surexposition) aux écrans.
    Or cette expression ne se retrouve nulle part dans
    la littérature scientifique (aucune entrée dans les bases de données indexées par PubMed ou par exemple, que ce soit avec les mots clés “autisme virtuel” ou “virtual autism”). LURCO (ERU 43) – Lydie Batilly-Gonin, Géraldine Hilaire-Debove, Cécile Neiro & Sylvia Topouzkhanian (5 mars 2018)
    6 Par ailleurs, la dernière classification du DSM 5 – Manuel diagnostique et statistique des Troubles mentaux (American Psychiatric Association, 2015) qui fait office de référence internationale ne propose pas de sous-catégories d’autisme, préférant parler de continuum des Troubles du Spectre Autistique (TSA). Les critères permettant actuellement de poser un diagnostic de TSA sont précis, et nécessitent l’intervention coordonnée de professionnels de seconde voire de troisième ligne (Haute Autorité de Santé, 2018). «