Nous n’avons pas seulement besoin de plus de temps libre… – New York Times

Avoir plus de temps libre ne suffit pas à nous rendre heureux, nous explique Cristobal Young, sociologue à l’université de Stanford dans une tribune publiée sur le New York Times. Dans une étude publiée dans le journal de science sociologique, le chercheur explique que pour être satisfaisant, notre temps libre doit être aligné, coordonné, avec celui de nos amis et proches. “L’équilibre travail/vie personnelle n’est pas quelque chose que vous pouvez résoudre par vous-même”.  Selon leur étude, la semaine de travail est une corvée, dominée par l’anxiété et le stress, alors que le week-end est plutôt dominée par le rire et le plaisir. Mais si cela est vrai des gens qui travaillent, ça l’est également des chômeurs. Notre perception du temps est un “produit de réseau”, c’est-à-dire qu’elle tire sa valeur du fait d’être partagée. La valeur d’un ordinateur par exemple dépend surtout du nombre de personnes qui en utilisent un.  Le temps libre est également un produit de réseau : le week-end a beaucoup d’importance du fait que beaucoup de gens ne travaillent pas. Or, le week-end, les gens (pas seulement ceux qui travaillent, le constat est aussi valable pour les chômeurs par exemple) passent le double de leur temps libre avec leur amis et leur famille qu’en semaine, et explique en grande partie ce pic de bien-être. Il permet aux gens d’obtenir ce qu’ils n’ont pas la semaine : du temps ensemble. 

Et les chercheurs d’en conclure que pour améliorer l’engagement civique et social, nous avons besoin de mieux normaliser et coordonner le temps de travail et les temps de vie, plutôt que d’accroître leur flexibilité. 

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