L’économie à la demande élève-t-elle le niveau de vie ? – World Economic Forum

Les plateformes de travail à la demande sont pour les uns l’avenir radieux d’un micro-entrepreneuriat mis en capacité pour d’autres la porte ouverte à des formes toujours plus dramatique de flexibilité du travail. 

Pour l’économiste Arun Sundararajan (@digitalarun), cette question doit être mieux regardée, explique-t-il dans un article publié par le World Economic Forum. Il a donc commis une étude sur les salaires horaires de 10 000 utilisateurs d’une de ces plateformes en les comparant aux niveaux de salaires moyens du bureau des statistique du travail américain. Même après avoir payé à la plateforme sa commission, le salaire horaire moyen est meilleur sur les plateformes que quand vous êtes employés. 

Mais cette prime n’est pas uniforme selon les professions. En fait, le facteur déterminant pour que le niveau de rémunération reste plus élevé dépend de la localisation : moins votre travail peut se délocaliser, plus le niveau de rémunération reste supérieur au taux moyen. la qualification ou le niveau d’instruction, eux, jouent assez peu. La réputation semble, elle, agir plutôt favorablement sur le niveau de salaire.  

Sur son blog, le professeur de marketing, Christophe Benavent revient lui sur une autre idée reçue : le développement de l’auto-entrepreneuriat que favoriserait l’essor des plateformes de l’économie à la demande. En fait, souligne-il, se référant à un billet de Steven Hill, à un autre de Tim O’Reilly et à un article de The Economist, l’économie à la demande est plus une économie qui permet à une population de trouver des compléments de revenus, qu’une annonce d’une redéfinition de l’activité salariée, comme on l’annonce peut-être trop souvent et trop rapidement. 

Ces plateformes officialisent-elles des formes qui relevaient avant-elles du travail au noir ? Ou font-elles apparaître dans les statistiques une économie domestique et invisible longtemps oubliée ?.. Ce qui est sûr c’est qu’elles créent essentiellement du travail très partiel, qui, s’il permet à quelques individus de bien vivre d’activités fractionnées n’offre à l’immense majorité qu’une solution pour se faire de l’argent de poche… 

“Ce que les plateforme font bien c’est de coordonner une grande variété
d’offres et de demandes, elle font faire à l’économie du divers un bond
en avant et apporte les gains de productivités sociales nécessaires pour
réaliser les appariements dont la faible valeur condamne à ne pas être
réalisée dans la vie sociale ordinaire. Elle ne sont cependant pas
outillée, en dépit de leur puissance de calcul pour établir les règles
qui bride l’inégalité quasi-naturelle de leur loi de distribution (Ces
lois sont nous l’apprenons et le confirmons chaque jour sont de l’ordre
des loi puissance) qui reflètent la structure de leur réseaux.” 

En fait, souligne encore Christophe Benavent, contrairement aux espoirs qu’elles suscitent, les plateformes ne savent pas fournir de la redistribution. 

MAJ : une enquête universitaire britannique (.pdf) revient sur les travailleurs des plateformes. Elle souligne également que les revenus des utilisateurs de ces plateformes sont modestes alors que 81 % sont soutiens principaux de familles. Et que l’essentiel de ces formes de travail (68 %) reposent sur de petites tâches et du travail au clic en ligne. 

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